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Eglise Sainte-Marie-Madeleine à Péronne

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[[Fichier:PéronneEgliseExt (2).JPG|thumb|right|450px|Eglise Sainte-Marie-Madeleine (©CEP)]]
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=== Historique ===
Le village de [[Péronne]] a des origines très anciennes. De nombreux vestiges gallo-romains ont notamment été retrouvés sur le territoire de la commune : restes de constructions, tuiles et briques, monnaies… Plusieurs sépultures mérovingiennes ont également été mises au jour dans le bourg et dans différents hameaux du village. Le village est cité pour la première fois<ref>La mention de ''Perrunas'' en 585 dans une charte de Saint-Vincent de Mâcon ferait en fait référence à Péronne, ville du diocèse d’Amiens de laquelle Gontran aurait publié un édit.</ref> dans la première moitié du Xe siècle, dans une charte de l’abbaye de Cluny, sous l’appellation ''Petronna villa''<ref>Rigault, Jean, ''Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire'', 2008.</ref>. Au Xe siècle, le village apparaît dans de nombreuses chartes : ''In fine Ciciacense, in villa Petrono'', ''In pago Matisconensi, in agro Margonico… in villa Petronna'', ''In villa Petronna, in vicaria Baxiacense'', ''In finibus Cardonensium, in villa Pedrotno, alias Pedronna'', ''Peronnam'', ''Petronniacum''… Le toponyme se fixe finalement sur Péronne vers le XIVe siècle. Il pourrait évoquer une place forte ancienne ou une zone marécageuse. Péronne est dès le XIIe siècle le siège d’un doyenné clunisien. A ce titre, des moines de l’abbaye y étaient installés afin de gérer les biens, les terres et les productions. L’influence clunisienne est d’ailleurs omniprésente au village, comme en témoigne la borne en pierre portant les armoiries de Cluny. Après la Révolution, Péronne devient une commune indépendante, et celle de Saint-Pierre-de-Lanques lui est réunie en 1792. Le village se développe grandement au XIXe siècle, majoritairement autour de l’activité agricole (surtout des vignes). Il s’agit aujourd’hui encore du secteur d’activité principal de la commune. Elle compte également de nombreux artisans et travailleurs du secteur tertiaire. Péronne concentre également bon nombre de services et commerces de proximité. Le village possède par ailleurs un patrimoine naturel, culturel et architectural riche, réparti entre le bourg et ses hameaux : lavoirs, maisons mâconnaises, châteaux et manoirs…
 
L’église romane du village est un des éléments les plus remarquables de ce patrimoine. Elle est mentionnée pour la première fois en 938, dans une charte de Cluny évoquant un synode tenu à Chalon<ref>Virey, Jean, ''Les églises romanes de l’ancien diocèse de Mâcon'', 1935.</ref>. Elle aurait alors été interdite, comme d’autres dans la région. Elle apparaît de nouveau en 980 dans une charte de l’abbaye de Cluny : ''Ecclesia in pago Matisconensi… in villa Pedrono et in honore beata Dei Genitricis Marie consecrata''<ref>Rigault</ref>. L’église est alors dédiée à la sainte Vierge. De cet édifice du Xe siècle, il ne semble aujourd’hui rester que le mur de façade. On distingue en effet de l’''opus spicatum'' (appareil en épi de blé) dans la maçonnerie, dont l’usage est typique de l’art roman primitif.
 
A la fin du XIe siècle ou au début du XIIe, l’église de Péronne est visiblement reconstruite par les moines de Cluny. En effet, Péronne est à l’époque une obédience clunisienne (ou doyenné), c’est-à-dire un centre d’exploitation de terres et de biens appartenant à l’abbaye. A ce titre, le doyenné de Péronne prend notamment part à l’approvisionnement de l’abbaye en denrées. L’église du village fait partie des possessions de l’abbaye et est gérée par les moines. Elle est également le centre de la paroisse de Péronne. On ne sait pas quand se fait le passage du vocable de Sainte-Marie à celui de Sainte-Marie-Madeleine. Outre quelques remaniements, l’édifice actuel correspond à la reconstruction romane du XIe ou XIIe siècle. Il s’agit d’un bel exemple de ce style architectural, notamment grâce au décor roman omniprésent (arcatures, chapiteaux, linteaux).
 
On sait peu de choses de ce qu’il advient de l’édifice dans les siècles qui suivent sa reconstruction. L’église apparaît simplement dans des pouillés (registres ecclésiastiques) du XIVe et du XVe siècle. Au XVIe siècle, un premier porche est vraisemblablement construit contre la façade ouest de l’édifice<ref>Document de l’association </ref>. Le portail flamboyant de l’édifice daterait de la même époque. En 1692, une visite pastorale mentionne une chapelle seigneuriale, au nord, dans laquelle les seigneurs de Vaux-sous-Targe<ref>Le château de cette famille seigneuriale se trouve également sur le territoire de la commune. Il a été en partie reconstruit au XIXe siècle et est protégé au titre des Monuments Historiques. </ref> avaient leur tombeau. Une autre chapelle se trouvait au sud de l’édifice, fondée par Guillaume Foignon au XVIe siècle, peut-être en même temps que les travaux mentionnés précédemment. Ces chapelles étaient de simples autels intérieurs, et non pas des constructions ajoutées au plan d’origine.
 
A partir de 1784, l’église n’est plus gérée par un moine-desservant de l’abbaye de Cluny. Elle dispose dès lors d’un curé propre nommé par l’évêque de Mâcon, en la personne d’Etienne Moiroux. Les bâtiments de l’ancien doyenné, au nord de l’église, deviennent en même temps le presbytère. En décembre 1785, le curé fraichement installé alerte sur l’absence de sacristie et fait une demande de travaux pour y remédier, ainsi que pour reprendre les lambris et poser des barreaux aux fenêtres<ref>Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental. </ref>. Sa demande est acceptée, et des plans sont dressés par l’architecte mâconnais Antoine Zolla l’aîné, puis acceptés par l’abbaye de Cluny. Le devis initial s’élève à 1285 livres, à répartir entre les habitants, plus 30 livres à la charge des décimateurs. Les travaux sont adjugés en 1786 à Claude Chanut, menuisier à Lugny. En 1787, les habitants essaient de s’opposer au projet qu’ils trouvent trop onéreux. Ils demandent une contre-visite, qui est effectuée par l’archiprêtre de Vérizet, envoyé par évêque de Mâcon. Celui-ci rend compte d’un édifice en bon état général, dont le chœur a été restauré récemment, mais qui ne possède effectivement pas de sacristie. En 1788, la facture de 1418 livres est finalement répartie entre les habitants, les travaux ont donc vraisemblablement bien été effectués. La sacristie est une petite construction carré couverte d’un appentis, aménagée à l’intérieur du portail primitif sud et ouverte sur l’église.
 
Comme le suggère la contre-visite de l’archiprêtre, une restauration générale de l’édifice a vraisemblablement lieu au début du XVIIIe siècle, avant l’ajout de la sacristie. C’est à cette occasion que les baies de la nef et du chœur sont élargies, et que l’appentis au sud-ouest de la nef est ajouté (son usage varie au cours des siècles<ref>Document de l’association </ref>). Du mobilier est également ajouté, encore en place aujourd’hui. A la Révolution, le presbytère est détruit puis reconstruit. Le curé est assailli dans sa cour<ref>Site Belles Eglises </ref>, et doit dès 1791 prêter serment à la constitution civile du clergé. Il se retire finalement à Mâcon en 1794. En 1796, les biens de la cure et le presbytère sont vendus pour 6880 francs à Pierre Teste, habitant de Péronne<ref>Oursel</ref>. En 1799, c’est au tour de l’église d’être vendue comme bien national au sieur Emillan Teste, pour 900 francs. En 1802, l’église est rachetée par une « Société d’habitants de Péronne » composée de quarante-cinq familles du bourg. Cette société, dont Emillan Teste fait partie, a dans l’idée de mutualiser la propriété de l’édifice. 600 francs sont ainsi payés à Emillan en numéraire métallique pour racheter les parts des autres propriétaires<ref>Document de l’association </ref>. Dès 1804, la paroisse a de nouveau son propre desservant. En 1810, une cloche du nom de Marie-Suzanne est installée, avec pour parrain François-Louis de Lamartine, oncle du poète, et pour marraine la chanoinesse Marie-Suzanne de Lamartine. A cette même époque, une querelle éclate entre les habitants du bourgs de Péronne et ceux de Saint-Pierre-de-Lanques. L’église de ces derniers ayant été détruite à la Révolution, ils consentent à participer à l’entretien de celle du bourg, à condition qu’ils en aient l’usage. Les habitants du bourg s’y opposent. Finalement, l’église de Péronne est cédée à la mairie en 1825 par acte notarié, afin qu’elle devienne communale, contre certaines rétributions et quelques avantages pour les habitants qui l’avaient rachetée.
 
A la suite de cette transaction, la commune engage à ses frais une restauration générale de l’édifice (maçonnerie et couverture de laves, charpente, menuiseries et ouvrages de plâtre, vitrerie et peinture, porche d’entrée) suivant le projet de l’architecte Roch fils, de Mâcon. Ce projet prévoit également la restauration du presbytère, dans une seconde phase. Les travaux sont adjugés en 1826 à Claude Poncet, entrepreneur à Mâcon, pour un devis de 5415.59 francs. Ils sont réceptionnés l’année suivante, avec une facture finale de 6845.72 francs, dont 3062.99 francs pour l’église seule<ref>Oursel</ref>. En 1847, la cloche est refondue par le fondeur mâconnais Baudoin, pour 2000 francs. Cette refonte est financée par un impôt exceptionnel appliqué auprès des trente-deux plus grands contribuables de la commune. Lors de l’installation de la nouvelle cloche, la solidité du beffroi pose question, et il est alors vraisemblablement consolidé. Assez vite, des plaintes sont formulées contre cette nouvelle cloche<ref>Ibidem</ref>, qui sonne mal. En 1872, elle est donc de nouveau refondue, cette fois-ci par Burdin Aîné, de Lyon.
 
En 1876-1877, la restauration et le rehaussement du clocher sont organisés. En 1876, une horloge est installée à l’étage médian par le mécanicien horloger mâconnais Riverat aîné. L’année suivante, le beffroi est reconstruit. Cette construction moderne est l’œuvre d’Etienne Tête, entrepreneur à Sennecé-lès-Mâcon, sur les plans de l’architecte Adrien Pinchard. Le projet avait auparavant été approuvé par le Conseil des Bâtiments Civils. Les travaux sont réceptionnés en 1879, pour un coût total de 10 199.15 francs, en partie financé par une subvention de 2000 francs accordée sur décision ministérielle, et un emprunt de 5000 francs contracté par la commune auprès de deux particuliers (dont le remboursement devait être couvert par une coupe exceptionnelle). En 1880, la foudre tombe sur le clocher fraîchement restauré. Il est rapidement réparé par les entrepreneurs Tête et Barbé. Au cours du XIXe siècle, la sacristie qui se trouvait au sud de la nef est démolie et l’ancien portail roman sur lequel elle s’ouvrait est comblé. On ne connaît pas la date précise de ces travaux, mais ils ont lieu après 1839, puisque la sacristie apparaît encore sur le cadastre de cette année-là. De même, le cimetière qui entourait l’édifice est déplacé en dehors du bourg, et les abords de l’église sont assainis. Seule la croix de cimetière est conservée et placée contre le mur sud de la nef.
 
Au XXe siècle, l’église est rénovée plusieurs fois. En 1922, le père Comte, dernier curé de la paroisse, décède. En 1927, le linteau du portail roman du gouttereau sud est protégé au titre des Monuments Historiques. Il représente deux lions face à face, séparés par un arbre de vie. En 1931, la toiture de la nef est restaurée. Les laves sont remplacées par des tuiles. Les travaux sont adjugés à Jean Bouchacourt, entrepreneur à Azé, et réalisés sur les plans de l’architecte Louis Authelain. Le coût des travaux s’élève à 10 486.14 francs. Ils sont réceptionnés en 1932. En 1945, le site de l’église est inscrit aux Monuments Historiques avec ses abords. En 1946, c’est au tour de l’abside. En 1989, des travaux sont de nouveaux effectués sur l’église afin d’en assainir les murs, en proie à de graves infiltrations d’eau. La commune obtient pour ces réparations une subvention de la Sauvegarde de l’Art Français, à hauteur de 50 000 francs.
 
La dernière grande restauration de l’église de Péronne date de 2012-2013. En 2012, un diagnostic sanitaire complet de l’édifice est réalisé. Un projet<ref>Un descriptif détaillé des travaux est disponible sur le site Belles Eglises : [https://www.belleseglises.com/fr/eglises/eglise-sainte-marie-madeleine-de-peronne-71/ Eglise Sainte-Marie-Madeleine]</ref> de restauration ambitieux est alors avancé : maçonnerie, charpente et couverture du clocher, maçonnerie, charpente et couverture de la nef, rénovation du porche. Au final, les travaux durent près de six mois, pour un montant prévisionnel de 300 000 euros. Ils sont financés à 50% par des subventions diverses (Région, Département, Sauvegarde de l’Art Français (15 000 euros), Fondation du Patrimoine (11 000 euros), donations privées…, Ministère de l'Intérieur (fonds parlementaires de l'Assemblée Nationale), Association Péronne Patrimoine), et à 50% par la commune, grâce à un emprunt. Les travaux sont conduits par le cabinet d'architecte Fraisse et Palisse, et confiés à l'entreprise Dufraigne, spécialisée dans la rénovation patrimoniale. En 2015, le vitrail figurant sainte Elisabeth et sainte Madeleine est restauré grâce à l’association Péronne Patrimoine, qui veille attentivement à l’entretien et la mise en valeur de l’édifice. En 2016, les paliers de la cloche sont remplacés. Grâce à tous ces travaux, l’église est finalement entièrement inscrite au titre des Monuments Historiques en 2018.
 
*'''Sainte Marie-Madeleine :'''
 
''Marie-Madeleine était une des disciples de Jésus. Elle le suivit jusqu’à sa crucifixion.
Elle fut la première personne à avoir vu le Christ après sa Résurrection et fut chargée d’avertir les apôtres de son retour.
Elle est fêtée le 22 Juillet.''
 
=== Description architecturale ===
<center>
GLOSSAIRE : [http://www.bourgogneromane.com/glossaire.htm Bourgogne Romane]
</center>
L’église Sainte-Marie-Madeleine est un édifice roman typique de ceux que l’on trouve dans la région. Construite en pierre dorée, elle suit un plan simple, peu remanié au fil des siècles : une nef unique rectangulaire, suivie d’une travée sous un clocher carré, et d’une petite abside à l’est. Seuls le petit porche contre la façade ouest et un appentis contre le mur sud de la nef<ref>Dont l’accès au clocher</ref> ont été ajoutés après la construction romane. Les bâtiments de l’ancien presbytère se trouvent au nord du chœur. [[Fichier:PéronneEglisePlan.jpg |thumb|centerleft|300px450px|Plan de l'église Sainte-Marie-Madeleine (plan de la construction romane, sans les ajouts modernes au sud de la nef) ©Jean Virey]]L’église s’ouvre par un petit porche ouvert, composé d’un auvent à trois pans reposant sur de fines piles carrées à bases et impostes moulurées. Ces piles sont reliées à la façade par de petits murets, formant ainsi un caquetoire. La façade ouest de l’église est assez simple, et également la partie la plus ancienne de l’édifice. Cette ancienneté est illustrée par la présence d’''opus spicatum'' dans la maçonnerie, fréquente dans l’art roman primitif. La façade, nue, n’est ouverte que par un portail en plein cintre du XVIe siècle, sans décor. Les murs gouttereaux de la nef sont chacun percés de deux larges baies en plein cintre, modernes, et épaulés par des contreforts très plats. Ceux-ci constituent plus un décor qu’un réel support, vu leur finesse et l’absence de voûte. Le contour d’anciennes baies romanes est visible dans les murs de la nef. Un appentis est accolé à l’extrémité ouest du gouttereau sud, à côté de l’accès au clocher. L’appentis comporte un linteau gravé. Le mur sud est muni de deux accès : une petite porte ouverte, dont le linteau est sculpté d’un coq, près de l’ancienne croix de cimetière ; un ancien portail en plein cintre, muré, dont la voussure reposait sur des colonnes latérales dont seuls les chapiteaux très abimés ont été conservés, et dont le tympan est formé par un linteau sculpté de lions séparés par un arbre de vie. Ce portail devait à l’origine être l’entrée principale de l’église romane.  La travée sous clocher suit la nef à l’est. Elle est épaulée de chaque côté par deux solides contreforts. Au sud, on distingue dans la maçonnerie le contour de l’ancienne baie romane murée, juste à côté de la baie moderne en plein cintre, plus large. Au nord, une petite porte fait communiquer la travée avec l’extérieur. La travée supporte le haut clocher de plan carré. Celui-ci est composé d’une souche aveugle et de trois étages (deux romans et un moderne) délimités par des cordons de pierre. Le premier niveau comporte trois arcatures doublées par face, en plein cintre, creusées dans la maçonnerie. L’arcature centrale de la face ouest est une baie ouverte. Le deuxième niveau du clocher est nu, à l’exception d’un petit oculus à l’est et d’une ouverture circulaire à l’ouest, dans laquelle est inséré une horloge. Le beffroi, moderne, est muni de trois baies en plein cintre par face, avec retombées latérales sur de petites colonnettes aux chapiteaux sculptés. Le clocher est couvert d’une courte pyramide à quatre pans.  L’abside semi-circulaire complète l’édifice à l’est. Elle surprend par ses petites dimensions, notamment vis-à-vis du clocher massif. L’abside est ouverte de trois baies en plein cintre très fines, séparées par des contreforts plats similaires à ceux de la nef. Une corniche à modillons nus fait le tour de l’abside, et se poursuit sur tout l’édifice. Elle supporte une toiture en laves pour l’abside (les contreforts et le pignon de façade sont couverts de même manière), et en tuiles pour la nef et le clocher (celles-ci sont vernissées).   A l’intérieur, l’église est assez sobre, malgré un mobilier assez présent pour un édifice de cette taille. Tout l’édifice est enduit et dallé. La nef est couverte d’un plafond dont la base est délimitée par une corniche moulurée. Elle accueille les bancs des fidèles, encadrés de chaque côté par des statues supportées par des consoles moulurées. La dernière travée de la nef accueille de chaque côté, face à face, les autels secondaire.  La travée sous clocher s’ouvre par un arc triomphal brisé supporté par de fines colonnes engagées aux chapiteaux sculptés. Elle est surélevée de quelques marches et délimitée par une grille en fer forgé. La travée accueille l’autel moderne en bois ainsi que des stalles en bois et un siège curial plaqués contre les murs. La travée est carrée et voûtée d’une coupole sur trompes, déchargée au nord et au sud par des arcs brisés. Au nord, une petite porte communique avec l’extérieur.  A l’est, l’abside s’ouvre par un arc en plein cintre qui repose sur de fines colonnes engagées aux chapiteaux sculptés. Elle est surélevée et accueille le maître-autel composé d’une dalle monolithique sur deux pieds en pierre modernes. L’abside est voûtée d’un cul-de-four dont la base est délimitée par une corniche en pierre. Les trois baies sont ébrasées et inscrites dans un décor d’arcatures sur colonnettes aux chapiteaux sculptés. Ce décor est également souligné par une corniche en pierre.
=== Inventaire décor et mobilier ===
Motifs géométriques (abside)
Sainte Marie-Madeleine et sainte Elisabeth de Hongrie (neftravée sous clocher).
*Ancienne croix de cimetière, datée de 1768, contre le mur sud de la nef.
*Cloche<ref>Site Belles Eglises </ref> de 1035kg, fondue en 1810. Elle se nomme Marie Suzanne et a alors pour parrain François Louis de Lamartine et pour marraine Marie Suzanne de Lamartine. Elle est refondue en 1847 par le fondeur Baudoin, de Mâcon, avec de nouveaux parrain et marraine, M. Loustaunau, maire de la commune et son épouse. La cloche est refondue une dernière fois en 1872 par Burdin Aîné, fondeur à Lyon. Elle est bénite par l'abbé Pelot, curé de Péronne, assisté de l'abbé Jacques Brun, curé-archiprêtre de Lugny. Son nouveau parrain est Mr Louis du Bessey de Contenson, ancien officier de marine, et sa marraine Mme Anne Alexandrine Neyrand.
*Près des bois : borne Borne en pierre portant les armoiries de l’abbaye de Cluny
=== Rénovations / Etat ===
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