Eglise Sainte-Marie-Madeleine à Tournus : Différence entre versions
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| − | + | '''L’église Sainte-Marie-Madeleine''', anciennement Sainte-Marie du Châtel, se trouve dans la ville de [[Tournus]], dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. C'est une église paroissiale romane dont la construction pourrait remonter au XIIe siècle. Elle est consacrée en 1148 par l’évêque de Chalon. L’église est composée d’une nef avec bas-côtés, suivie d’un transept dont les bras sont constitués de deux chapelles absidiales, et enfin d’une abside. Si l’édifice est entièrement roman, il a cependant été plusieurs fois remanié au cours des siècles. Ainsi, les voûtes de l’édifice sont notamment refaites au XVe siècle. Les baies gothiques du chœur et de la façade datent probablement de cette restauration. En 1562, dans le contexte des Guerres de Religion, l’église est pillée par des bandes protestantes. La rénovation qui en découle permet vraisemblablement la construction de la chapelle sud. Après la Révolution, l’église est vendue en tant que bien national et transformée en dépôt de sel et de fourrage. Elle ensuite menacée de démolition à la fin du XVIIIe siècle, puis de désacralisation au début du XIXe. L’église est finalement sauvée mais endommagée au moment de la séparation de l’Eglise et de l’Etat au début du XXe siècle. Toutes ces péripéties ont donné à l’église la sobriété intérieure qui est la sienne. A l’extérieur, le portail roman du XIIe siècle et ses colonnes et chapiteaux sculptés sont particulièrement remarquables. L’église est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 1927. | |
Version du 15 octobre 2019 à 11:54
L’église Sainte-Marie-Madeleine, anciennement Sainte-Marie du Châtel, se trouve dans la ville de Tournus, dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. C'est une église paroissiale romane dont la construction pourrait remonter au XIIe siècle. Elle est consacrée en 1148 par l’évêque de Chalon. L’église est composée d’une nef avec bas-côtés, suivie d’un transept dont les bras sont constitués de deux chapelles absidiales, et enfin d’une abside. Si l’édifice est entièrement roman, il a cependant été plusieurs fois remanié au cours des siècles. Ainsi, les voûtes de l’édifice sont notamment refaites au XVe siècle. Les baies gothiques du chœur et de la façade datent probablement de cette restauration. En 1562, dans le contexte des Guerres de Religion, l’église est pillée par des bandes protestantes. La rénovation qui en découle permet vraisemblablement la construction de la chapelle sud. Après la Révolution, l’église est vendue en tant que bien national et transformée en dépôt de sel et de fourrage. Elle ensuite menacée de démolition à la fin du XVIIIe siècle, puis de désacralisation au début du XIXe. L’église est finalement sauvée mais endommagée au moment de la séparation de l’Eglise et de l’Etat au début du XXe siècle. Toutes ces péripéties ont donné à l’église la sobriété intérieure qui est la sienne. A l’extérieur, le portail roman du XIIe siècle et ses colonnes et chapiteaux sculptés sont particulièrement remarquables. L’église est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 1927.
