Eglise Sainte-Marie-Madeleine à Tournus : Différence entre versions

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'''L’église romane Sainte-Marie-Madeleine''' se trouve dans la ville de [[Tournus]], dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Elle était autrefois connue comme « Sainte-Marie du Châtel » car elle était l’église paroissiale de la ville issue du castrum gallo-romain ou « châtel ». L’édifice, consacré en 1148 par l’évêque de Chalon, est composé d’une nef avec bas-côtés, suivie d’un transept dont les bras comportent des chapelles absidiales, et enfin d’une abside. Si l’édifice est entièrement roman, il a cependant été plusieurs fois remanié au cours des siècles. Ainsi, les voûtes sont notamment refaites au XVe siècle. Les baies gothiques du chœur et de la façade datent probablement de cette restauration. En 1562, dans le contexte des guerres de Religion, l’église est pillée par des bandes protestantes. La rénovation qui suit permet probablement la construction de la chapelle sud. Pendant la Révolution, l’église est vendue comme bien national et transformée en dépôt de sel et de fourrage. Elle est menacée de démolition en 1793, puis de désacralisation au début du XIXe siècle. L’édifice est finalement sauvé mais dévasté par des émeutiers au moment de la séparation des Eglises et de l’Etat au début du XXe siècle. Toutes ces péripéties lui ont donné la sobriété intérieure qui est la sienne. A l’extérieur, le portail roman du XIIe siècle avec ses colonnes et chapiteaux sculptés est particulièrement remarquable. L’église est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 1927.
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'''L’église romane Sainte-Marie-Madeleine''' se trouve dans la ville de [[Tournus]], dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Elle était autrefois connue comme « Sainte-Marie du Châtel » car elle était l’église paroissiale de la ville issue du castrum gallo-romain ou « châtel ». L’édifice, consacré en 1148 par l’évêque de Chalon, est composé d’une nef avec bas-côtés, suivie d’un transept dont les bras comportent des chapelles absidiales, et enfin d’une abside. Si l’édifice est entièrement roman, il a cependant été plusieurs fois remanié au cours des siècles. Ainsi, les voûtes sont notamment refaites au XVe siècle. Les baies gothiques du chœur et de la façade datent probablement de cette restauration. En 1562, dans le contexte des guerres de Religion, l’église est pillée par des bandes protestantes. La rénovation qui suit permet vraisemblablement la construction de la chapelle sud. Pendant la Révolution, l’église est vendue comme bien national et transformée en dépôt de sel et de fourrage. Elle est menacée de démolition en 1793, puis de désacralisation au début du XIXe siècle. L’édifice est finalement sauvé mais dévasté par des émeutiers au moment de la séparation des Eglises et de l’Etat au début du XXe siècle. Toutes ces péripéties lui ont donné la sobriété intérieure qui est la sienne. A l’extérieur, le portail roman du XIIe siècle avec ses colonnes et chapiteaux sculptés est particulièrement remarquable. L’église est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 1927.

Version du 28 octobre 2019 à 10:43

L’église romane Sainte-Marie-Madeleine se trouve dans la ville de Tournus, dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Elle était autrefois connue comme « Sainte-Marie du Châtel » car elle était l’église paroissiale de la ville issue du castrum gallo-romain ou « châtel ». L’édifice, consacré en 1148 par l’évêque de Chalon, est composé d’une nef avec bas-côtés, suivie d’un transept dont les bras comportent des chapelles absidiales, et enfin d’une abside. Si l’édifice est entièrement roman, il a cependant été plusieurs fois remanié au cours des siècles. Ainsi, les voûtes sont notamment refaites au XVe siècle. Les baies gothiques du chœur et de la façade datent probablement de cette restauration. En 1562, dans le contexte des guerres de Religion, l’église est pillée par des bandes protestantes. La rénovation qui suit permet vraisemblablement la construction de la chapelle sud. Pendant la Révolution, l’église est vendue comme bien national et transformée en dépôt de sel et de fourrage. Elle est menacée de démolition en 1793, puis de désacralisation au début du XIXe siècle. L’édifice est finalement sauvé mais dévasté par des émeutiers au moment de la séparation des Eglises et de l’Etat au début du XXe siècle. Toutes ces péripéties lui ont donné la sobriété intérieure qui est la sienne. A l’extérieur, le portail roman du XIIe siècle avec ses colonnes et chapiteaux sculptés est particulièrement remarquable. L’église est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 1927.