Ouvrir le menu principal

Wiki Mâcon Sud Bourgogne β

Modifications

Eglise Sainte-Marie-Madeleine au Villars

7 293 octets ajoutés, 23 juillet 2020 à 01:05
Description architecturale
GLOSSAIRE : [http://www.bourgogneromane.com/glossaire.htm Bourgogne Romane]
</center>
L’église du Villars est composée d’un porche roman, suivi de deux nefs côte-à-côte sous un même toit, et d’un chevet avec transept, absides et absidioles à l’est de la première nef. Le chœur est correctement orienté vers l’est. Le soubassement du clocher et l’absidiole sud pourraient dater du Xe siècle, tandis que le reste du chevet et les quatre premières travées de la nef nord sont du début du XIe siècle. Ses deux autres travées, le porche à l’ouest et la nef sud sont du XIIe siècle.
[[Fichier:LeVillarsEglisePlan2.jpg|thumb|center|440px|Plan actuel de l'église du Villars, 2009 ©Christian Sapin ; Relevés: O. Juffard, G. Fèvre, Ch. Sapin.]]
 
On accède à l’édifice par un porche fermé sous une toiture à deux pans. Il comporte deux ouvertures. La principale, à l’ouest, est faite d’un arc en plein cintre décoré de crans et retombant sur des impostes. La seconde, vers la nef sud, est une simple petite porte en plein cintre au tympan de pierre nu. La façade ouest de l’édifice a donc la particularité d’être divisée en deux parties, correspondant aux deux nefs. Au nord, la façade est ouverte d’un portail roman élégamment décoré, sous le porche. Il se compose d’un double arc en plein cintre avec retombées latérales sur des couples colonnes à motifs-pilastres cannelés, dont les chapiteaux sont sculptés. Le portail possède un tympan de pierre orné de lobes. Un fronton triangulaire en pierres bicolores<ref>Pierres roses de Préty et pierres calcaires blanches des carrières de Lacrost – Christian Sapin </ref> surmonte le tout. De chaque côté du portail, une bande lombarde avec deux grosses arcatures en plein cintre retombant sur un modillon nu décore le mur de façade. Un oculus moderne est ouvert en haut du pignon. Cette partie de la façade correspond à la nef nord. Celle-ci est accolée au nord à l’ancienne maison du prieur avec laquelle elle communiquait via une haute ouverture. Au sud, elle est indissociable de la nef sud. Cette dernière s’ouvre par un portail tout aussi élégamment décoré que le premier, inscrit dans un avant-corps rectangulaire au fronton épais. Le portail est muni d’un double arc en plein cintre. Le plus grand, vers l’extérieur, repose sur deux grosses colonnes cylindriques avec chapiteaux sculptés de motifs végétaux et de lions. Le petit arc repose sur de fines colonnes aux chapiteaux également sculptés. Le tympan du portail reprend le même décor que celui au nord. Les piédroits intérieurs du portail sont cannelés. Une très large baie en plein cintre surmonte ce portail sud. La nef conventuelle est englobée entre la nef paroissiale au nord, et les vestiges du cloître au sud<ref> Voir la reconstitution affichée dans l’église </ref> (aile nord du cloître conservée dans la cour, avec piliers, arcades en plein cintre, colonnes engagées avec chapiteaux sculptés).
 
Le chevet de l’édifice, situé dans la continuité de la nef nord, est assez disparate et se compose d’un transept suivi d’une abside flanquée d’absidioles. Ces dernières sont de tailles différentes, celle au sud étant bien plus petite. Elles sont chacune percée d’une petite baie plein cintre. L’abside est quant à elle plus large et haute, et ouverte d’une large baie en cintre brisé. Derrière ce bloc tripartite, on distingue la toiture du transept. Le clocher s’élance au-dessus du croisillon sud de ce dernier. Il est composé de deux étages : une souche épaisse et un court beffroi, séparés par un cordon de pierre. Le premier niveau est décoré de deux bandes lombardes par face, chacune sous une baie plein cintre. Le deuxième niveau comporte des baies doubles de même profil sur chaque face, au-dessus de baies plus larges murées. Le clocher est coiffé d’une courte pyramide à quatre pans. Le mur de fond des nefs comporte plusieurs ouvertures : une large fenêtre en plein cintre au-dessus du transept, une baie gothique à remplage de même taille en haut de la nef sud, et une porte en plein cintre permettant d’accéder à la nef conventuelle. Les toitures des nefs et du porche sont en tuiles, celle du clocher en tuiles plates, et celles du transept, des absides et des absidioles en laves.
 
 
Le petit porche qui permet d’accéder à la nef nord est couvert d’une belle charpente, et mène à l’entrée de l’église après un petit escalier. La première nef est longue de six travées. Une tribune se trouve au-dessus de l’entrée ouest. Les murs latéraux de la nef sont munis d’arcades<ref>Ces arcades sont plus profondes dans les quatre premières travées, qui correspondent à la nef primitive du XIe siècle.</ref> en plein cintre qui retombent sur des pilastres simples avec impostes, et qui supportent le poids de la voûte en berceau légèrement brisé. Dans le mur nord, une petite baie plein cintre romane a été identifiée et son contour mis en valeur, bien qu’elle soit aujourd’hui murée. A l’origine, le mur sud comprenait également deux baies plus larges et une ouverture vers l’extérieur, mais elles sont comblées depuis le XIIe siècle et la construction de la seconde nef. La première travée de la nef comporte des autels latéraux qui entourent l’arc triomphal s’ouvrant vers le transept. Ce dernier est composé d’une croisée voûtée d’arêtes et encadrée par quatre arcs en plein cintre avec impostes, d’un croisillon nord couvert d’un berceau et terminé par une absidiole, et enfin d’un croisillon sud voûté d’arêtes et également terminé par une absidiole. Ce croisillon comporte par ailleurs la trappe d’accès au clocher, qui s’élance juste au-dessus. La croisée accueille le maître-autel. Une abside semi-circulaire voûtée d’un cul-de-four complète l’église paroissiale à l’est. Sa voûte est ornée de peintures murales du XIIe siècle figurant le Christ en Majesté. Des stalles en bois font le tour de l’abside. Au sud, on distingue également le contour d’une ancienne baie murée.
 
On pénètre dans la nef conventuelle via le croisillon sud du transept. Longue de six travées, elle est plus large que la précédente et également voûtée d’un berceau brisé, légèrement plus marqué. Cette voûte est, comme dans la nef nord, supportée par un système d’arcades en plein cintre plaquées contre les murs latéraux et reposant sur des pilastres simples. Dans le mur sud, les contours de cinq baies romanes<ref>Elles étaient à double ébrasement et donnaient vers la cour du cloître.</ref> sont encore visibles au centre des arcades, et une large porte mène à l’extérieur. Deux ouvertures similaires se trouvent dans le mur est de la nef : la plus petite communique avec le croisillon sud, et la plus large mène à l’extérieur du chevet, dans un petit espace aménagé avec vue sur la Saône. Le mur de fond de la nef conventuelle est également orné de peintures, figurant cette fois-ci l’Annonciation. Elles sont néanmoins en mauvais état et attendent une restauration appliquée. A l’ouest, le mur de la nef comporte une ancienne ouverture rectangulaire comblée. Il est également ouvert par le portail roman, qui ramène les visiteurs sur le devant de la partie conventuelle de l’édifice. L’accès latéral du petit porche roman permet ensuite de rejoindre l’entrée de l’église et la place de la mairie.
=== Inventaire décor et mobilier ===
19 471
modifications