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Jalogny
Département Saône et Loire
Territoire
Arrondissement Arrondissement de Mâcon
Canton
Intercommunalité
Code Insee, postal 240 / 71250
Habitants 305

Jalogny est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région de Bourgogne-Franche-Comté.

La notoriété de Jalogny s'est constituée autour du travail de la ferme expérimentale dans les prairies du village, autour de l'élevage de la race charolaise - photo Gérard Thélier

Sommaire

Situation administrative

Histoire et patrimoine[1]

  • vestiges mérovingiens ;
  • ancien Galoniacus, mentionné dans les chartes de Cluny ;
  • 937 : les Hongrois, refluant vers l’Est après avoir saccagé le Berry et l’Orléanais, traversent le Mâconnais et dévastent Cluny.

L'église de Jalogny est en partie ruinée.

  • 940 : après le passage des Hongrois, l’évêque de Mâcon, Mainbold, réduit de 8 à 4 sous d’or les droits synodaux payés par les moines de Cluny (voulant ainsi réparer les dommages subis par les églises et manses de l’abbaye au passage des païens).
  • 1117 : le lieu devient une obédience de Cluny[2] ;
  • 1147-1148 : le dispositio rei familiaris de Pierre le Vénérable, réorganisateur du système domanial clunisien, mentionne Jalogny comme doyenné avec 16 autres établissements.
  • 1215 : conflit entre l’abbé de Cluny et l’évêque de Mâcon à propos des procurations que celui-ci prétend recevoir des doyennés clunisiens, dont Jalogny.
  • jusqu’à la fin de l’Ancien Régime : la paroisse est à la collation[3] de l’abbé de Cluny, décimateur, le curé de Jalogny disposant lui du tiers des dîmes de Vaux.
  • XIIIe siècle : Galoniacus devient une prévôté ;
  • XIVe siècle : découverte d'une mine de plomb ;
  • 1570 (dimanche 18 juin) : après l'échec de la mise sous siège de Cluny par les armées calvinistes[4], les villages des alentours, dont Jalogny, sont mis à feu et à sang.
  • 1790 (25 février) : les officier municipaux de Cluny reçoivent les maires de Mazille et de Sainte-Cécile, venus dénoncer les « dégâts irréparables » commis par les moines de Cluny dans les bois de Jalogny et du Mont Chevrin. Envoi sur place de 10 hommes de la Milice de Cluny pour prêter main-forte. Procès verbal est établi et envoyé par Louis Poncet, maire de Mazille, avec une lettre, au Comité Ecclésiastique.
  • 1822 (14 août) : une correspondance administrative autorise la commune de Jalogny à dépenser 600 francs, « par voie économique », pour la construction d’un lavoir et d’un abreuvoir. L’autorisation ne précise pas les emplacements retenus pour ces deux installations.
  • 1822 (4 novembre) : lettre adressée par le maire de Jalogny au Préfet de S&L indiquant que « les habitants désiraient ardemment l’établissement d’un presbytère à l’effet de fixer la résidence de leur desservant dans la commune ».
  • 1823 (23 avril) : Ordonnance royale autorisant la commune de Jalogny à acquérir aux fins de presbytère une maison et ses dépendances et une pièce de vigne, au sieur Bourdon et ses copropriétaires, au prix de 2 345,24 francs. Le prix de l’acquisition est imputé sur le produit de la vente du quart en réserve des bois communaux.
  • 1823 (22 juin) : acte de vente de la maison Bourdon à la commune de Jalogny, pour en faire un presbytère, passé devant Me Louis Pondevaux aîné, notaire à Cluny.
  • 1824 à 1828 : reconstruction de l’ancienne maison Bourdon en presbytère.
  • 1836 : Construction d'une première mairie-école, abandonnée ensuite ;
  • avant 1843 : les époux Jard-Aucaigne revendent l’ancien presbytère de Jalogny en 2 lots, l’un à la commune, l’autre à Pierre Chantin, qui en est signalé comme propriétaire lors du cadastre de 1843 environ.
  • vers 1843 : établissement d’un nouveau cadastre de Jalogny.
  • 1878 : Seconde mairie-école, dite maison des Chizeaux ;
  • 1886 : troisième mairie-école ;
  • 1922 (8 janvier) : délibération municipale à Jalogny décidant l’implantation et l’installation d’un Poids public, appuyé contre le lavoir du Carge. Le projet avait été retardé par la guerre de 1914-1918.
  • 1922 (10 mars) : devis estimatif de l’entrepreneur Guillaume Laguette, de Cluny, pour le Poids public de Jalogny, à la demande du maire, Jules Gelin, d’un montant de 3 000 francs. Puis devis estimatif de Louis Juvenet, administrateur directeur de la Société des Etablissements Duchesne & Cie, à Villeurbanne, pour un pont de 6 tonnes, d’un montant de 4 400 francs.
  • 1928 : installation du poids public ;

Lieux de culte

église paroissiale Saint-Valentin

  • Xe siècle : fondation de l'église paroissiale (inscrite à l'inventaire des Monuments Historiques) ;

Construction de la nef unique et de l’étage inférieur du clocher (beffroi primitif).

  • 929 : église confiée à l'abbaye de Cluny par l'évêque Bernon (charte n°373). Elle est primitivement placée sous le vocable de saint Hilaire ;
  • 969 : changement de vocable ;
  • XIIIe siècle : L'église est reconstruite.
  • 1827 : construction dans l’axe du chœur de l’église de Jalogny d’une sacristie (qui n’existe plus).
  • de 1827 à 1839 : Vincent Genillon est curé de Jalogny. Il est surtout connu pour sa participation à la démolition de l’église abbatiale de Cluny. Ne disposant pas de part dans l’association des acquéreurs Beauchaton, Battonnard et Vacher, il réside à Cluny et conduit les démolitions pour leur compte.
  • 1896 (12 avril) : délibération du Conseil de Fabrique de l’église de Jalogny déclarant celle-ci dans un grand état de « vétusté et de dégradation », risquant de mettre en danger lors des offices, et donc d’interrompre tout service religieux ; « …une réparation aussi prompte que sérieuse s’impose surtout pour le toit, le plafond, le clocher et la voûte du chœur …. »
  • 1896 (10 juin) : la sacristie construite en 1827 dans l’axe du chœur de l’église de Jalogny (elle n’existe plus) apparaît encore sur un plan dressé par l’architecte Jean Monnier, de Cluny. Le plan accompagne un devis estimatif de réfection générale de l’édifice de 2 387,08 francs.
  • 1896 (10 juin) : d’après le plan de l’architecte Jean Monnier, de Cluny, produit avec son devis de réfection générale, il existe à cette époque un porche ouvert devant la façade de l’église de Jalogny ; cet appendice, gênant sans doute la circulation routière, a été démoli par la suite (sans doute en même temps que la sacristie).
  • 1897 (2 mars) : adjudication des travaux de réfection de l’église de Jalogny à l’entrepreneur Antoine Desprès, de Sainte-Cécile, comprenant réfection d’une partie des enduits extérieurs de la façade principale de la nef, des soubassements jusqu’à la naissance des voûtes, de la consolidation de la charpente du chœur, des toitures de la nef, de la reprise en totalité du plafond, et de la réfection du plancher du clocher.
  • 1897 (17 octobre) : décompte général des travaux de réfection de l’église de Jalogny.
  • 1898 (13 novembre) : réception définitive des travaux de réfection de l’église de Jalogny.

église de Vaux

L'église de Vaux, consacrée à Saint-Jean-Baptiste, date des onzième et douzième siècles - photo Gérard Thélier
  • XI-XIIe siècle : construction de l'église Saint-Jean-Baptiste ;
  • XIVe siècle : Son clocher écroulé est reconstruit.
  • XIXe siècle : réfection totale de l'édifice.
  • XIXe siècle : inscription à l'inventaire des Monuments Historiques.

Ancien Doyenné

Un doyenné consiste en une exploitation agricole mise en valeur par les moines. Son utilité est d'alimenter l'abbaye de Cluny en céréales ou en vin. Le doyenné de Jalogny était positionné au sud de l'actuelle église paroissiale.

texte descriptif

Prieuré

C'est une dépendance de l'abbaye de Cluny.

Autres patrimoines

  • Nombreux domaines agricoles et habitations rurales intéressantes ;
  • 2 presbytères, XVIII et XIXe siècles ;
  • 1 croix de chemin ;
  • 5 lavoirs, dont celui de Vaux, du XVIIIe siècle ;
  • poids public de 1928

Presbytère Ancien Régime

Construit au 18e, antérieur à la Révolution.

  • après la Révolution ? : les époux Jard-Aucaigne, domiciliés à Domange (Igé) se rendent acquéreurs du premier presbytère de Jalogny.
  • avant 1843 : les époux Jard-Aucaigne revendent l’ancien presbytère de Jalogny en 2 lots, l’un à la commune, l’autre à Pierre Chantin, qui en est signalé comme propriétaire lors du cadastre de 1843 environ.

Immeuble appuyé perpendiculairement au mur sud du Chœur de l’église

Presbytère du XIXe

  • 1822 (4 novembre) : lettre adressée par le maire de Jalogny au Préfet de S&L indiquant que « les habitants désiraient ardemment l’établissement d’un presbytère à l’effet de fixer la résidence de leur desservant dans la commune ».
  • 1823 (23 avril) : Ordonnance royale autorisant la commune de Jalogny à acquérir aux fins de presbytère une maison et ses dépendances et une pièce de vigne, au sieur Bourdon et ses copropriétaires, au prix de 2 345,24 francs. Le prix de l’acquisition est imputé sur le produit de la vente du quart en réserve des bois communaux.
  • 1823 (22 juin) : acte de vente de la maison Bourdon à la commune de Jalogny, pour en faire un presbytère, passé devant Me Louis Pondevaux aîné, notaire à Cluny.
  • 1824 à 1828 : reconstruction de l’ancienne maison Bourdon en presbytère.

2 bâtiments en équerre, dont une aile rectangulaire implantée selon l’axe Ouest-Est, adossée à la falaise, et un logis orienté à galerie d’étage portée par 4 piles. L’aile est surmontée d’un pignon triangulaire de façade. Toitures basses de tuiles creuses.

Maison Guyard

Datée des 15e, 16e et 18e siècles. Ancienne habitation constituée de deux éléments à galerie reliés par un corps de bâtiment bas à usage de dépendances. A l’étage de la façade sur rue, vestige de deux fenêtres à meneau central, murées, indiquant que cet élément, du 15e ou du 16e siècle, a été repris vraisemblablement au 18e. Porte en plein cintre, obturée probablement à la même époque.

Lavoir-abreuvoir du bourg, 1908

- 1908 (2 février) : vote en conseil municipal du projet de construction d’un nouveau lavoir-abreuvoir au bourg de Jalogny, présenté par le conducteur des Ponts et Chaussées Poivre, de Cluny, pour une estimation de 7 522,36 francs. - 1908 (17 février) : coût du terrain à acheter à la veuve Claude Burdin-Burdeau pour la construction du nouveau lavoir-abreuvoir du bourg de Jalogny fixé à 307,50 francs, au lieu-dit Le Pré Praillon. - 1908 (14 juin) : adjudication des travaux du nouveau lavoir au bourg de Jalogny à l’entrepreneur Laguette-Geoffre, de Cluny, signée par le maire, Claude-Marie Simonet. Le montant est ramené à 6 770,12 francs. Le projet considère que le puits du presbytère peut alimenter ce nouveau lavoir, avec un débit supérieur à 1 litre par seconde, et un niveau constant. - 1908 (20 juillet) : signature de l’acte d’acquisition par la municipalité de Jalogny du terrain (1 are 23 ca) pour bâtir le nouveau lavoir-abreuvoir de Jalogny. - 1909 (14 janvier) : décompte de la dépense pour le nouveau lavoir-abreuvoir au bourg de Jalogny, pour la somme de 7 054,97 francs (non compté le coût du terrain acheté).

Lavoir du Carge

  • 1840 (25 juillet) : programme dressé par l’architecte Jacquelot cadet, de Cluny, pour la construction du lavoir du Carge.
  • 1840,1841 : le programme du lavoir du Carge est approuvé par le préfet.
  • 1841 ? : travaux de réalisation du lavoir du Carge exécutés par le tailleur de pierre Laplace (sans couverture). La dépense est évaluée à 702,21 francs.
  • 1861 (31 juillet) : adjudication signée par le maire de Jalogny, Jean Demoule, pour la couverture du lavoir du Carge, à Jean-Baptiste Guillemin, entrepreneur à Lournand. Le programme en a été établi par l’architecte Guillemin, de Mâcon, pour un devis estimatif de 1 751,72 francs (ramené à 1 663,56 francs après rabais).
  • 1864 (12 août) : le décompte des travaux de couverture du lavoir du Carge se monte à 1 839,31 francs.
  • 1908 : abandon du lavoir du Carge, qui nécessitait de coûteuses réparations, et dont le bassin n’était plus alimenté en suffisance en période de sécheresse.

La Charme

  • Le Domaine de La Charme est inscrit à la matrice cadastrale de Jalogny de 1843 comme étant la propriété de l’Hospice de Cluny.
  • 1882 :Aliénation d’une partie du domaine par l’Hospice de Cluny.
La ferme expérimentale de Jalogny propose notamment des repères techniques pour les éleveurs allaitants du département - photo Gérard Thélier

Loisirs et culture

Village situé sur le circuit n°9 "Charolais-Mâconnais" des circuits de découverte de la Saône-et-Loire.

Agriculture

Autrefois, la vigne constituait le secteur agricole dominant, dont subsistent aujourd'hui quelques vastes domaines.
Le centre d'expérimentation de la race charolaise a contribué à faire connaître le nom du village.

Espace et territoire

Altitude  : 200 mètres
Superficie : 1015 hectares
Densité  : 25.62

40 % de la commune est constituée de bois et de forêts ;

Les prairies au bord de la Grosne - photo Gérard Thélier

Notes

  1. les informations collectées proviennent principalement des travaux de Gérard Thélier
  2. Jean Virey - Les églises romanes de l'ancien diocèse de Mâcon, 1935, Mâcon, impr. Protat
  3. concession gratuite d'un bénéfice vacant
  4. commandées par le prince de Condé et de l’amiral de Coligny