Le mobilier

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Les bois utilisés :

« L’emploi de la loupe caractérise une production du sud de la Bourgogne. En Saône & Loire, les artisans jouent sur les 2 tons d’un même bois. »[1]

Mobilier de la pièce principale :

« … assez rudimentaire, et se limitant à l’essentiel. Une table, quelques chaises. Dans certaines maisons, c’est le pétrin qui faisiat office de table. Il y a aussi un buffet ou une armoire, et parfois dans la même pièce le lit, au chevet duquel un bénitier était garni d’une branche de buis des Rameaux. Chaque maison possédait bien sûr son horloge. »[2]

La table :
« La table rustique est allongée, et sa taille est étroitement liée à l’importance de l’exploitation (nombre de personnes, fermiers et personnel). Sous le plateau de la table, un caisson aménagé pour être garni de grands tiroirs, ou pour s’ouvrir par 2 grands panneaux à glissière dits layettes, disposés de chaque côté d’un tiroir central. »[3]

« … à chaque extrémité s’ouvre un immense tiroir contenant, l’un le pain, l’autre en général l’assiette de fromages entamés, quelques fruits, des oignons, l’ail, le sel etc. » [4]

Le panetier : « de la même largeur que la table, et la prolongeant, le panetier est accolé ; il remplace le billot ou plot qui servait à découper viande et pain. Des rainures sont creusées sous le plateau dans le prolongement des layettes de la table, permettant ainsi l’ouverture des caissons. Le panetier comporte un tiroir qui surmonte un caisson à une porte. »[5]

Le pétrin : « D’usage courant, le pétrin est quelquefois relégué au fournil ; il est de structure simple et robuste. Intégré dans la salle commune, il est plus élégant. Ses fonctions se diversifient, et déterminent une morphologie soumise à variation : pétrin-table, pétrin-coffre, pétrin-commode, etc. »[6]

L’armoire : « Dans la pièce principale, une armoire (à linge ou à vaisselle). »[7]

« Elle s’est peu à peu substituée au coffre, meuble universel du Moyen-Age. Une enquête de Mme Tardieu-Dumont révèle que le coffre existe pratiquement seul dans les contrats de mariage jusqu’en 1740. La première mention d’un ‘cabinet’ (nom local donné à l’armoire) est dans un contrat de mariage du 31 mars 1743 entre un maçon de Mâcon et une servante domestique de Laizé. A partir de cette date, coffre et armoire coexistent avec disparition progressive du premier. Le coffre disparaît en tant que meuble neuf à partir de 1800. Le coffre est relégué, et se détériore rapidement. Une enquête sur le mobilier traditionnel (1941-1946) repère 6 coffres sur une totalité de 305 armoires. L’armoire devient le véritable symbole matrimonial, et fait partie du trousseau qu’apporte la jeune fille. C’est un signe de richesse, et même les plus démunis y investissent beaucoup d’argent. Bien payé, le menuisier-ébèniste peut y apporter tout son art. En Saône & Loire, les armoires sont en noyer, et en chêne dans les régions montagneuses (armoires charolaises par exemple, NDLR). » [8]

Le berceau : « L’emploi du chêne est évité, sans doute à cause des gerces et des échardes ; la plupart des berceaux sont en bois fruitiers. Le berceau est soit à même le sol sur patins à bascule, soit suspendu à un piètement adapté, ou entre les 2 colonnes antérieures du lit des parents : la suspension protège l’enfant des animaux domestiques. La nacelle est formée de 4 montants droits, 2 traverses et 2 barreaux de section droite et arrondie. D’autres sont assemblés avec de panneaux. Des arceaux mobiles composent l’armature de la capote. »[9]

Egalement emploi de berceaux en vannerie, surtout lorsqu’ils sont suspendus. Lorsque le berceau est suspendu entre les montants antérieurs du lit, un ruban attaché à l’orteil de l’un des parents permet de balancer le berceau sans avoir à se lever.[10]

Le lit : Le lit, « (de coin toujours) ; il y en a parfois un dans la cuisine. Il est très haut, avec de larges pieds sculptés. Les pieds situés le long du mur sont moins ouvragés. »[11]

Le lit, au départ à baldaquin, que des rideaux entourent pour l’isoler de la pièce et se protéger du froid. « Les lits étaient élevés, aussi, pour y monter, avait-on recours à un meuble spécial, le marche-pied, sorte de coffre plat fermant à clef où l’on rangeait le linge. L’amélioration des conditions de vie, particulièrement du chauffage, incite à renoncer au baldaquin, puis au ciel de lit, qui perdent leur raison d’être. C’est ainsi qu’on en vient au lit-bateau dit à rouleau, à colonnes dégagées ou engagées, à pilastres droits ou à montants droits, et enfin à crosse. »[12]

La Paillasse : « Elle était composée de feuilles de maïs (celles autour de l’épi), de paille de blé, de paille de seigle (qui ne s’abîmait pas et ne se cassait pas). Les paysans faisaient sécher ces feuilles. Ensuite, ils mettaient des plumes, sous ou sur le matelas ( ?). La paillasse présentait 2 trous, pour permettre de la remuer. » in « Femmes de Matour, réunion du 09.11.1999 à la MARPA », synthèse Adrienne BLATTEL L’ horloge : « C’est généralement le fiancé qui fait rentrer dans le nouveau foyer qu’il fonde ce symbole de vie, mais ce n’est qu’à la fin du XVIIIe siècle que l’horloge se généralise en milieu rural. » Elle est le plus souvent (de forme) violonnée ou en obélisque en Bourgogne du sud. Au XIXe siècle, « l’oculus aménagé dans la partie centrale de la gaine se transforme en véritable fenêtre laissant apparaître un balancier de cuivre décoré sur toute sa longueur. » p. 114, in « Bourgogne », chapitre Ethnologie par Madeleine BLONDEL, collectif, ed. Christine BONNETON


Les styles
  1. p. 101, in « Bourgogne », chapitre Ethnologie par Madeleine BLONDEL, collectif, ed. Christine BONNETON
  2. p. 16, in « Le pays de la Noue, patois et traditions », de Eric CONDETTE
  3. p. 110, in « Bourgogne », chapitre Ethnologie par Madeleine BLONDEL, collectif, ed. Christine BONNETON
  4. p. 99, in « Matour… », manuscrit de Mme CROZET
  5. p. 110, in « Bourgogne », chapitre Ethnologie par Madeleine BLONDEL, collectif, ed. Christine BONNETON
  6. p. 110, in « Bourgogne », chapitre Ethnologie par Madeleine BLONDEL, collectif, ed. Christine BONNETON
  7. p. 99, in « Matour… », manuscrit de Mme CROZET
  8. p. 104, 106, in « Bourgogne », chapitre Ethnologie par Madeleine BLONDEL, collectif, ed. Christine BONNETON
  9. p. 113, in « Bourgogne », chapitre Ethnologie par Madeleine BLONDEL, collectif, ed. Christine BONNETON
  10. Note G.THELIER, 23.05.2003
  11. p. 100, in « Matour… », manuscrit de Mme CROZET
  12. p. 113, in « Bourgogne », chapitre Ethnologie par Madeleine BLONDEL, collectif, ed. Christine BONNETON