Montbellet

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Montbellet
Montbellet--église1.jpg
Département Saône et Loire
Territoire
Arrondissement Arrondissement de Mâcon
Canton
Intercommunalité
Code Insee, postal 305 /
Habitants 801 Montbellois
Site web Montbellet

Montbellet est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région de Bourgogne-Franche-Comté, une commune du Haut-Mâconnais traversée par la Bourbonne qui s'étend des premières collines du Mâconnais à la Saône.


Situation administrative

Histoire et patrimoine

Berceau des seigneurs de la maison de Montbellet.

  • des outils du paléolithique supérieur et du néolithique ont été ramassés dans la carrière de Saint-Oyen [1] ;
  • Habitat de l'Âge du Bronze ; de l'Âge du Fer et de la Tène[2] Découverte d'un casque en bronze de type "berru" [3]
  • Plusieurs sites gallo-romains :

- la voie doublant l'itinéraire principal de la voie Agrippa, connue sous le nom de charrière-du-Roinotamment au lieu-dit "La Rivière", [4]
- des traces de construction aux lieux-dits "Bourbon" et "les Plantes", ce dernier repéré lors de prospections aériennes ;

  • Nécropole mérovingienne sur une colline, identifiée en 1705;
  • Ancienne baronnie ;
  • Siège de la commanderie du Temple de Sainte-Catherine.
L'Ancienne chapelle de la commanderie Sainte-Catherine était une propriété des Templiers au XIIIème siècle.
  • À compter du 11 novembre 1900, Montbellet (via son hameau de Thurissey), fut desservi par le train, suite à l'inauguration ce jour-là de la ligne de chemin de fer à voie étroite Mâcon-Fleurville.

Des centaines d'objets trouvés en Saône, lors de dragages

  • Age du Bronze : des épées, une grande pointe de lance, un casque en bronze
  • Protohistoire : toutes sortes de fibules, un pot en bronze
  • Gaulois : une épée
  • Gallo-romains : une casserole en bronze avec un manche orné, une cuiller et une coupe en argent
  • Mérovingien : un casque à bandeau
  • Moyen-Age : un bassin en bronze

Lieux cultuels

L’église faisait partie, initialement, d’un prieuré dépendant de l'abbaye de Saint-Claude dans le Jura et qui avait pour annexe la chapelle de Saint-Oyen, qui est un saint jurassien.

L'église Saint-Didier, du XIIe siècle - photo Jean-Luc Maréchal

On peut observer, à l’intérieur, trois étapes successives de construction. De l'époque romane (XIIe siècle), il reste la travée sous clocher avec coupole octogonale sur trompes, portée sur deux arcs latéraux qui permettent le passage du plan rectangulaire au plan carré. De l'époque gothique date le chœur, qui est de la fin du xiiie siècle ou début xive, à chevet plat, qui est profond de deux travées ; il est voûté d’ogives chanfreinées, que sépare un fort arc doubleau au cintre légèrement brisé. Enfin, du début du XVIIIe siècle, date la nef rectangulaire, agrandie en 1702. Bâtie sur un sol en pente, elle présente une particularité remarquable : une assez forte déclivité d’ouest en est.

  • Ancienne chapelle du Temple de Sainte-Catherine ;

Vestige de la commanderie Sainte-Catherine, elle comporte « trois travées de nef épaulées par des contreforts, chevet plat et structures d'ogives.
Dans les parois intérieures du vaisseau [devenu simple remise], court une galerie de figures peintes de saints et de saintes. Ces oeuvres sont inexplicablement inachevées et marquées encore de leurs lignes de construction. Une série de peintures murales dont l'exécution pourrait avoir été interrompue au moment de la suppression de cet Ordre par Philippe-le-Bel.

Chapelle de Saint-Oyen. C'était la chapelle d'un ancien prieuré, actuellement convertie en centre artistique (La Chapelle des Arts).

  • Presbytère ;
  • Calvaires et croix de chemins.

Autres patrimoines

  • Château de Montbellet

A 800 m à l'est du village, le château de Montbellet se dressait sur une avancée de plateau dominant d'une vingtaine de mètres le ruisseau de Montbellet. Sur le cadastre de 1808, il occupe une parcelle ronde de 100 m de diamètre, complété par une basse cour de 45 x 65 à l'est. L'autoroute A6 passe maintenant entre le château et la basse cour, rendant le site complètement incompréhensible.
On distingue encore des traces de fossés au sud, et un fragment de mur hors-contexte au sommet de la butte, dans le jardin d'un particulier.

Ce site a été défiguré par la construction de l'autoroute A 6. Une fouille de sauvetage a été menée par Albert Barthélémy mais les restes de l'ancienne structure sont maintenant envahie par une végétation très dense en rendant la lecture impossible. Seules quelques traces de fossoiement sont visibles aujourd'hui. A travers la végétation apparaissent par endroits les traces de l'ancienne plate-forme dont il est totalement impossible de déterminer la forme.[5]
  • Château de Buffières ;

À 500 m au sud-ouest de l'église. Le château de Buffières, qui était une ferme de 1969 à 1973 (Oursel) et menaçait ruine en 1996 a été restauré, et est actuellement une belle demeure.
Le château se compose de plusieurs bâtiments autour d'une cour rectangulaire, formant un ensemble de 53 m d'est en ouest et 37 du nord au sud. On y accède par une tour porche au nord-ouest, protégée par une canonnière et des fentes de flèches qui ont été retrouvés lors des restaurations. Un porche moderne, ouvert sur la courtine ouest, a été détruit entre 1969 et 1973.
Les communs occupent le côté nord et les bâtiments nobles le côté sud. Au milieu du bâtiment sud se dresse la tour rectangulaire principale, à deux étages carrés sous toit de pavillon. Le rez-de-chaussé, aveugle, est voûté. Les fenêtres sud ont été refaites à la moderne, les fenêtres nord, sur cour, ont gardé leurs belles croisées du début du XVIe siècle. Sur l'angle nord-est se dresse une tourelle d'escalier gothique demie hexagonale, dont le dernier étage est manquant.[6]

  • Château de Mirande ;
  • Château de Mercey ;

A 800 m au nord-ouest de l'église, le château de Mercey est un logis moderne rectangulaire nord-sud. Il est flanqué de deux tours rondes à l'ouest et deux pavillons carrés à l'est. Il est précédé d'une basse-cour encadrée de deux longs bâtiments de communs.
Le ruisseau, qui contourne le parc au nord, pourrait être un vestige de fortification.[7]

  • Château de Marfontaine :

Le site est à 1,35 km au sud-ouest de l'église. Le château initial de Marfontaine a été remplacé par des bâtiments modernes sans caractère, qui occupent le centre d'une parcelle de 200 x 200 mètres. Cette parcelle est bordée au nord par un fossé qui pourrait être le vestige d'une sorte de fortification. [8]

  • Château de Champrond :

Entre le bas de Montbellet et Marfontaine, en plaine. C'est unc orps de ferme rectangulaire orienté nord-sud, de 38 x 12 mètres, munies de baies à croisées et accolades, précédé d'une cour à l'est. L'entrée de la cour, qui a été refaite, est protégée par une étrange fente horizontale (type boite à lettres). L'angle sud-est de la cour est protégé par une petite tourelle sans étage ouverte à la gorge, munie de deux archères canonnières cruciformes.[9]

  • Habitations rurales ;
  • Lavoirs ;
  • Moulins à eau ;

Loisirs et culture

  • Tradition orale : "Pays Mâconnais : terre de mémoire", livres édités sur les costumes, les cadoles.
  • Les associations

Personnalités locales

  • Le rallyman Daniel Elena dispose d'une résidence secondaire dans le village.

Economie

Les entreprises du village.

Agriculture

Montbellet dispose de vignes dont la vendange est majoritairement vinifiée à la cave coopérative de Lugny. La commune dispose toutefois d'un vigneron indépendant : le Domaine Geoffroy-Talmot.

Espace et territoire

  • Altitude : 182 mètres
  • Superficie : 1978 ha
  • Densité : 33

Espaces naturels remarquables

  • Vallée de la Saône ;
  • lacs artificiels de La Gravière.

Notes

  1. GAM Info, groupement archéologique du Mâconnais, 1974, n°4, pp. 9-10
  2. soit la deuxième partie de l'Âge du Fer européen.
  3. des casques celtiques de l'époque de La Tène, datant du Ve siècle avant JC, très souvent en bronze, parfois en fer, ne couvrant pas les joues.
  4. Emile Thévenot, les voies romaines en Gaule, 1969, p. 83
  5. description par le centre de castellologie de Bourgogne (Cecab), base de données - 2600 châteaux-forts de Bourgogne - 2014
  6. description par le centre de castellologie de Bourgogne (Cecab), base de données - 2600 châteaux-forts de Bourgogne - 2014
  7. description par le centre de castellologie de Bourgogne (Cecab), base de données - 2600 châteaux-forts de Bourgogne - 2014
  8. description par le centre de castellologie de Bourgogne (Cecab), base de données - 2600 châteaux-forts de Bourgogne - 2014
  9. description par le centre de castellologie de Bourgogne (Cecab), base de données - 2600 châteaux-forts de Bourgogne - 2014