Saint-Point

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Saint-Point
SAINT POINT Situation StPoint bourgogne lachanalle.jpeg
Département Saône et Loire
Territoire PETR Mâconnais Sud Bourgogne
Arrondissement Arrondissement de Mâcon
Canton La Chapelle De Guinchay
Intercommunalité Communauté de communes St Cyr-Mère Boitier
Code Insee, postal 71520
Habitants 347 sampognards
Site web https://www.saintpoint.fr/accueil

Saint-Point est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région de Bourgogne-Franche-Comté.

Situation administrative

Saint-Point, commune de 347 habitants, appelés les Sampognards, est située au sud du département de Saône et Loire, en région Bourgogne Franche-Comté. La commune dépend du canton de La Chapelle de Guinchay et fait partie depuis le 1er janvier 2017, de la Communauté de communes St Cyr-Mère Boitier. Le territoire communal s’étend sur une superficie de 1424 hectares, dont 179 hectares de terres, 560 hectares de paturages, 450 hectares de bois. La commune est arrosée par le Valouzin qui se jette dans la Grosne.

Histoire et patrimoine

Le nom de Saint-Point "Sanctus Poncius" , "Sanctus Pontius " indique une origine chrétienne.
La commune sous la Révolution a porté le nom de Point et de Mont Brillant. Le 24 mai 1795 Mont Brillant redevient Saint-Point.

Une tombe médiévale au cimetière de Saint-Point.

Vestiges

De l'époque romaine on a découvert, au hameau du Prost :

  • Avant 1686, on a découvert plusieurs monnaies de Dioclétien sur le territoire de la commune. [1]
  • Avant 1835, on a découvert un aqueduc et des monnaies anciennes ; en octobre 1835, une monnaie grecque de Philippe.[2]

L'historiographe Léonce Lex nous apprend que, des époques antérieures à celle de l'ère antique, "ni silex taillées ni hache de bronze" n'ont été retrouvé à St-Point et ne sont parvenus jusqu'à nous.

Sépultures

De l'époque franque on a mis à jour des sépultures :

  • au hameau de Gorze, avant 1898, on exhume des sépulture sous dalles brutes, sans mobilier ;
  • au lieu-dit La Praye et Le Rochat, tout près du bourg de Saint-Point, avant 1898, on a découvert des sépultures sous dalles brutes, sans mobilier.[3]

L'historiographe Léonce Lex nous apprend que, ces derniers cimetières étaient peut-être ceux des habitants d'un village nommé Tisy, qui existait dès le haut moyen âge, mais qui disparut d'assez bonne heure, car les dernières mentions qu'on en trouve sont du XIème siècle. Le village était situé près du hameau de La Roche.

Eglise

Saint-point-eglise-site.jpg

Eglise Saint-Donat à Saint-Point [4]

Nombre d'églises rurales plus modestes demandent aussi à être redatées : un exemple assez clair étant celui de Saint-Point, qu'il faut également attribuer à cette phase de 840 à 940.[5] Le choeur de l'église Saint-Donat est placé vers l'orient et se compose : d'une nef plafonnée, flanquée de collatéraux plafonnés également ; d'un transept terminé par des chapelles à ses extrémités et couvert au centre par une coupole sur trompes au-dessus de laquelle s'élève le clocher ; d'une abside et de deux absidioles voûtées en cul-de-four à plein cintre.

La nef plafonnée de l'église de Saint-Point.

La chapelle de gauche est voûtée en berceau à cintre surbaissé ; celle de droite l'est en berceau à cintre brisé. L'église mesure 24 mètres de long sur 10 de large. La chapelle de gauche s'étale sur 2 mètres de long sur 2 de large, celle de droite, sur 4 mètres de long et 2 de large.[6] Les précisions manquent sur ses origines, mais son style roman semble indiquer qu'elle fut construite au XIème siècle (ou au début du XIIème siècle), probablement par le châtelain du lieu avec la participation ou sous la direction des moines de Cluny. En effet, elle se trouve à proximité du château, sur le même mamelon, et fait corps avec la chapelle seigneuriale signalée en 1675 comme appartenant à Monsieur de Saint-Point (procès-verbal de la visite canonique du 18 juillet 1675). D'autre part, l'abbaye de Cluny possèdait dès avant l'an 1000, et surtout au XIème siècle, des biens variés et nombreux dans tout le vallon de Saint-Point-Bourgvilain, et l'on peut supposer que ses moines n'ont pas été étrangers à la construction de l'église.[7]

Les peintures de l'abside

L'église elle-même a été réparée plus d'une fois, et surtout en 1765. A l'occasion de la confirmation et de la visite de l'Evêque en l'an 1746, un projet de réparation fut établi, concernant en particulier : quatre piliers au milieu de la nef, la couverture de laves à refaire ainsi que le grand portail, une sacristie à construire 'à côté de la petite chapelle du côté de bise', le beffroi (charpente) à 'faire tout à neuf pour mettre les quatre cloches qui sont dans le choeur'.

Les réparations furent faites entre 1760 et 1765; et les frais supportés, non pas par la commune, mais uniquement par Claude-Gabriel-Amédée de Rochefort d'Ally, 'marquis de Saint-Point', qui fit sculpter ses armes sur le linteau de la porte latérale, en guise de signature. Cette porte latérale fut donc faite, ou refaite, par ses soins; et c'est lui sans doute qui fit tailler la petite fenêtre carrée située actuellement en haut de la façade, qui fit décorer le choeur de panneaux de plâtre, et remplacer par une grille en fer forgé la balustrade signalée en 1675 comme servant de table de communion.

Les peintures de l'abside

En 1990, la foudre ayant endommagé la flèche de la pyramide du clocher, la pointe a été refaite, les pierres rejointoyées et un nouveau coq de cuivre placé au sommet.

Le château "de Lamartine" est un manoir médiéval rebâti à la mode néogothique, avec une tour et deux tourelles.

Patrimoine Lamartine

Château de Saint-Point

Au nord du village et de l'église, le château dit de Lamartine est un manoir médiéval rebâti à la mode néogothique au XIXe siècle. Il se compose d'un corps de logis nord sud hérissé de tours et d'une basse cour polygonale au nord. Le logis, de 24 mètres d'est en ouest et 13 mètres du nord au sud, est flanqué de deux tourelles rondes sur ses angles est; et d'une grosse tour porche au milieu de la façade ouest. Cette tour, couronnée d'un toit en pavillon sur console de hourd, est percée de plusieurs baies à croisée ou à traverse. La façade sur cour, qui a gardé quelques baies à croisillon, est encadrée de deux ailes en retour terminées par des tourelles néo-gothiques. [8]


Pour plus d'informations vous pouvez consulter le site internet du château

Château et paysages de Saint-Point.

Tombeau de Lamartine

Il se situe en haut du chemin qui conduit à l'église , à gauche de la façade de celle-ci. Construit dans la première moitié du XIXe siècle.
Le caveau fut érigé par les soins de Lamartine.
Le fronton, de style néogothique flamboyant, porte en lettres gothiques l'inscripton "Speravit anima mea".
A l'intérieur, sur un autel de pierre, est placé le buste du poète et devant lui, le gisant de Mme de Lamartine, sculpté par Adam Salomon en 1864. Cette chapelle conserve, outre le corps du poète, ceux de sa mère, de sa belle-mère Mme Birch, de sa femme, de ses deux enfants et de sa nièce Valentine de Cessiat.
Le tombeau est classé Monuments Historiques par arrêté du 22 septembre 1948.

Chêne

Dans le bois situé à proximité du château se trouve un chêne. Au pied de celui-ci on trouve le banc de pierre sur lequel Lamartine aurait écrit une grande partie du roman "Jocelyn". Le chêne a ainsi été baptisé "le chêne de Jocelyn".

Ancien cimetière de Saint-Point

Ancien cimetière.
Ancien cimetière.
Stèle particulière de l'ancien cimetière.

Dans les Annales de l'Académie de Mâcon (3è série, tome 35, 1940), Gabriel Jeanton décrivait quatre stèles ouvragées de l'ancien cimetière de Saint-Point, qu'il attribuait à un humble tailleur de pierre anonyme, peut-être parent, selon lui, de celui que Lamartine met en scène dans son "récit villageois" intitulé précisément : "Le tailleur de pierres de Saint-Point". L'auteur n'a pas pris garde que, durant la période exactement couverte par les dates de ces stèles, de facture très individualisée, et sans équivalent nulle part ailleurs à la même époque, un seul tailleur de pierre est connu à Saint -Point par les dénombrements quinquennaux de la population: Jean-Baptiste Duport, né en 1806, fixé à Saint-Point dès 1818 et décédé tragiquement dans cette commune le 17 mars 1877. Il est, de toute évidence, l'auteur non seulement des quatre tombes relevées par Jeanton, mais de plusieurs autres, qui leur sont unies par d'indéniables parentés stylistiques; sa propre pierre tombale, qu'atteint de neurasthénie, il avait sculptée lui-même d'une couronne d'épines avant de se donner volontairement la mort, clôt la série, à laquelle on ne connaît aucune descendance comparable. L'enquête conduite par R. et A. M. Oursel et publiée dans la revue Archeologia (septembre-octobre 1971 ) a permis, non seulement d'éclairer la figure attachante de cet artisan original, mais bien de l'identifier avec le "tailleur de pierres de Saint-Point" évoqué par Lamartine, et dont le poète estimait assez la valeur spirituelle et morale pour lui confier un enfant naturel, recueilli à sa naissance par l'Hôtel-Dieu de Cluny, et auquel il avait des raisons de s'intéresser. [9] [10]


Outre les stèles du cimetière [11], et dans un style très voisin, reconnaissable à certains détails de facture qui appartiennent en propre au sculpteur artisan, Jean-Baptiste Duport a taillé, de 1866 à 1876 plusieurs croix de pierre, dont six sont encore en place : trois en divers hameaux de la commune de Saint-Point, et une a Montillet (commune de Tramayes), deux aux Cours (commune de Brandon canton de Matour); une septième subsiste, très endommagée, à Bourgvilain (voir cette commune); des fragments d'une dernière sont encastrés dans le mur de clôture, sur la place de l'église, à Bourgvilain également. Le prototype commun est à rechercher dans la croix du hameau de La Chanalle, sur la commune de Saint-Léger sous-La-Bussière (à ne pas confondre avec celui de Saint - Point) qu'on serait fort tenté d'attribuer de même au ciseau de cet artisan .Les répertoires décoratifs sont exactement semblables la forme de la base est la même que celle de la stèle Chassagne (1853) conservée dans l'ancien cimetière de Saint-Point; le coeur de la croix est sculpté d'une couronne d'épines qui se retrouvera, toutà fait identique, sur la propre tombe de J. B. Duport.

Stèles décrites par Gabriel Jeanton

  • Stèle Vermorel-Fouilloux (et non Bouillon comme l'écrit G. Jeanton), 1871.

Matière: calcaire jaune légèrement pailleté, local, comme toutes les autres oeuvres de Duport (la pierre était extrait d'une carrière creusée au bord de la route de La Valouse à Tramayes, non loin de l'ancienne station du chemin de fer et en face du château). Hauteur: 1 m.02
Inscription: ICI REPOSE LE CORPS DE CATNE VERMOREL FME FOUILLOUX AGEE DE 46 ANS DECEDEE LE 25 MAI 1871 ELLE LAISSE DANS LA DOULEUR SON EPOUX ET SES ENFANTS (PRIEZ POUR ELLE)

  • Stèle Labrosse (s. d.: l866 ?)

Hauteur: 0 m. 70. Inscription (peu lisible): MARIE LABROSSE F (?) A B

  • Stèle Bleton (1874)

Hauteur: 1 m. 26. Inscription: ICI REPOSE JEANNE MARIE BLETON AGEE DE 47 ANS DECEDEE LE 18 8bre 1874 REGRETTEE DE SON EPOUX ET DE SES ENFANTS -------------- DE PROFUNDIS

  • Stèle Janin (1875)

Hauteur: 1 m. 11.
Inscription: ------- de Profundis ICI REPOSENT ANTOINE JANIN 12 mars 1875; à 70 ans PTTE DENOJEAN sa fme 14 juin 1893 À 70 ans
OBSERVATIONS: L'inscription de cette stèle est la seule à mêler les lettres capitales et les minuscules; il est probable qu'elle a été, soit complétée soit grattée et regravée lors du décès de Pierrette Denojean. Mais il n'est pas douteux que la tombe elle-même n'ait été exécutée et mise en place lors du décès d'Antoine Janin.

Autres stèles attribuables à Jean Baptiste Duport

  • Stèle propre de J. B. Duport (1877).

Hauteur: 0 m. 80
Inscription: ICI REPOSENT ANTOINE JANIN 12 mars 1875; à 70 ans PTTE DENOJEAN sa fme 14 juin 1893 à 70 ans ICI REPOSE JEAN-BAPTISTE DUPORT DECEDE LE 17 MARS 1877 A L'AGE DE 7l ANS

  • Stèle Louis Chassagne (1853)

Cette modeste stèle ouvragée est particulièrement intéressante, car il s'agit de la première oeuvre sculptée connue et conservée du tailleur de pierre Jean-Baptiste Duport. L'attribution à son ciseau se fonde sur l'étoile à cinq branches inscrite dans un cercle (répertoire familier à l'artisan), qui décore la face antérieure, et se transformera dans certaines oeuvres postérieures, en une rosace à cinq pétales.
La stèle, surmontée d'une croix de fer forgé, se compose d'un soubassement de calcaire beige assez profondément enfoui dans le sol amorti au sommet par deux évidements convexes et couronné par une riche moulure de type toscan.
A l'intersection des bras de la croix de fer forgé, un coeur décoré dans une feuille métallique porte gravés les nom et dates concernant Louis Chassagne, ancien maire de Saint-Point décédé le 6 mars 1853, à l'âge de 58 ans. Hauteur du socle de pierre: 0 m. 45.

  • Stèle Dechizaux (1875)

Hauteur: 0 m. 75
Inscription: ICI REPOSE ALEXANDRE DECHIZAUX DECEDE LE 27 FEVRIER 1875 ET MRIE BLETON SON EPSE DECEDEE A L'AGE DE 80 ANS ... TE BURTIN ... A L'AGE
Marquées chacune d'une recherche certaine d'individualité. ces tombes attachantes comportent les mêmes répertoires décoratifs que les croix sculptées du tailleur de pierre de Saint-Point: étoiles, rosaces, guirlandes de perles, fleurs de lis, etc... La stèle Chassagne, première en date, en ébauche le thème, précisé dans la stèle Marie Labrosse, et dont les faux écoinçons, les rosaces à six pétales se retrouvent dans la plupart des croix. Tandis que la stèle Bleton esquisse, au fronton, une accolade arrêtée sur deux fleurons d'angle, c'est une franche contre- courbe redoublée que découpe la tombe Janin, d'un an postérieure. Enfin, Jean-Baptiste Duport a réservé a sa tombe personnelle, qu'il tint, selon toute vraisemblance, à sculpter lui-même avant de se donner la mort, l'ornement symbolique d'une couronne d'épines, que chargent symétriquement deux fleurons à quatre pétales inscrits dans des cercles.

Stèles de Pierre Marlet

Jean-Baptiste Duport et sa femme, Claudine Lapalus, avaient recueilli, entre 1851 et 1856, un jeune garçon de l'Assistance publique, "exposé" dans des conditions passablement mystérieuses à la porte de l'hospice de Cluny" le 16 avril 1848, et auquel avait été donné le nom de Pierre Marlet, bien que le maire de Châtenoy en-Bresse, Louis Prost, eût "constaté", dans une "note" jointe à l'acte alors dressé, qu'il s'agissait du fils naturel de Pierrette Blanchard, "domestique audit Châtenoy"! La naissance de l'enfant avait été enregistrée dans cette commune le 14 avril précédent sous les nom et prénom de Marcel Blanchard. Le transfert à Cluny, l'abandon et la reconnaissance immédiate du maire de Châtenoy-en-Bresse, le changement de nom enfin, ne laissent pas d être très surprenants. J. B. Duport éleva comme un père l'enfant qui lui avait été confié et qui, toute sa vie, lui manifesta une reconnaissance et un attachement profonds. Il lui apprit le métier de tailleur de pierre que ce dernier conserva jusqu'à sa mort en 1922. Pierre Marlet, à la différence de son père adoptif, signe chacune de ses oeuvres, où se décèle parfois, dans le choix d'un motif, l'inspiration de son initiateur, mais qui ne révèlent ni la même personnalité, ni la même ingénuité: l'outillage, certainement mécanisé, la facture, les techniques ne sont plus ceux que d'un bon marbrier de village. Une trentaine de stèles ont pu être recensées; la première est celle de Marie Luquet, qui décéda le 5 juin 1878. Entre autres, la stèle de Joseph Delorme, décédé le 23 juillet 1881 à l'âge de 80 ans, présente un fronton triangulaire surmonté d'une petite croix et chargé de l'inscription Speravit anima mea, copiée certainement sur celle du tombeau de Lamartine; le feuillage stylisé rappelle, sous les réserves ci-dessus, le répertoire ornemental de Jean-Baptiste Duport.
La plupart des tombes de Pierre Marlet sont conservées au nouveau cimetière de Saint-Point, ouvert hors du chef- lieu en 1878 précisément; le cimetière des Ardillats (Rhône) en posséderait également quelques-unes.
Le dernier enseveli dans l'ancien cimetière de Saint-Point fut Jean-Baptiste Chuzeville, jardinier de Lamartine; sa stèle porte la double inscription suivante (Hauteur: 1 m. 51) :
ICI REPOSE ANNE DUSSAUGE FME CHUZEVlLLE LE 27 JUILLET 1895 A 67 ANS

J. B. CHUZEVILLE SON EPOUX LE 17 JUIN 1896 A 86 ANS UN SOUVENlR
Observation: La croix sommitale est amputée de ses bras.

Autres patrimoines

Vierge sculptée

Vierge sculptée

Une Vierge sculptée datant du XIe siècle située au bas du jardin de l'ancienne cure, est vraisemblablement un vestige de l'Abbaye de Cluny.

Croix du tailleur de Pierre

Retrouvez l'ouvrage en consultation sur le site internet de la Bibliothèque nationale de France https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k83837w.texteImage#

SAINT POINT Croix tailleur de pierre.jpeg

Ancien tracé du tacot

Le Conseil Général de Saône-et-Loire engage en 1898 la construction d'un réseau de chemin de fer dans le sud du département pour relier Monsols à Sainte-Cécile en passant par Tramayes, bourg important du fait de ses quatre foires annuelles et de son marché hebdomadaire chaque vendredi. La Compagnie des Chemins de Fer Départementaux du Rhône et de Saône-et-Loire (R.S.L.), par une loi du 24 juillet 1906, obtient la concession pour la construction et l'exploitation d'un chemin de fer d'intérêt local à voies métriques partant de Monsols, pour joindre, en Saône-et-Loire, d'une part la petite ville de La Clayette, d'autre part la ville ancienne de Cluny. Sa construction, commencée en 1908, dure trois ans et la ligne est mise en service le 16 janvier 1911, après une inauguration symbolique en 1910 à l'occasion de l'année du millénaire de l'abbaye de Cluny.
La suppression totale de la ligne a eu lieu en 1934.
Les voies furent déposées en 1939.

Pour A. LAMARTINE le chemin de fer était "l'une des nécessités les plus urgentes du pays"
* Extraits de la Chambre des Deputés , le 9 mai 1838
"...Permettez-moi d'avouer l'impatience, l'irritation d'esprit que j'éprouve depuis l'ouverture de cette discussion, que j'éprouvais même hier au milieu de l'admiration que m'inspirait l'éloquent orateur qui nous impressionnait si vivement à la fin de la séance, de voir toute l'autorité de la science, toute la puissance de la parole, employée à contester au pays une de ses nécessités les plus urgentes, l'exécution immédiate au moins d'un de ces chemins de fer qui doivent la placer au niveau de l'industrie et de la civilisation des peuples voisins.
"...Je ne veux pas plus que l'éloquent orateur exclure les intérets privés de leur part d'action légitime. Ce cercle embrasse, Messieurs, tout ce qui n'empiète pas sur l'intérêt général. N'est-il pas assez vaste ? Et ne voyez-vous pas, depuis sept ans, l'association privée exercer assez librement son action ? Et ne la voyez-vous pas se disputer les industries et le sol pour le féconder ? Et n'est-ce pas une preuve assez frappante de sa liberté, que ces deux cents compagnies fondées en quinze mois dans votre pays ?
"Mais si l'association privée a sa part, si elle a ses droits, son unité, ses services, faut-il méconnaître à ce point les attributioins du gouvernement que de lui retirer ce qui appartient essentiellement à l'état, c'est-à-dire la direction, le domaine, la surveillance, la détermination des grands ouvrages.".

Lavoirs

On retrouve sur le territoire de la commune trois lavoirs, situés au Bourg, à la Roche et à Joux.

Anciens moulins

A l'occasion d'un mariage contracté en 1660 entre Marie-Françoise de Rochefort d'Ally et le comte de "Saint Point", un démembrement réglées par contrat en date du 21 février 1664 s'effectua et obligea un dénombrements sur les droits de la seigneurie. On assiste alors à une litanie, en vieux français, de bien foncier et de possession diverses faisant état de l'étendu de ce que fut la seigneurie de Saint-Point. Il est intéressant de relever une bribe de cette longue énumération qui fait référence à un droit seigneurial sur des moulins : « Item porte deux moulins, un desquelz est despuis peu construict, tous deux donnez en rante, exposés à estre sans eau les trois quartz de l'année, présantement amazagez à...".

Ce dénombrement des droits de la seigneurie sera complété par Jean-Amédée de Rochefort d'Ally, comte de Saint-Point, pour la Chambre des Comptes de Bourgogne et Bresse le 9 juin 1723 et il y ajouta ceci :

« Item appartient au seigneur comte dudit SaintPoinct, en laditte parroisse, deux moulins à eaux sur la rivière qui passe audit lieu, avec leurs escluses, un dessioir et autres engins joinctz ausdits moulins"


Il existait donc sur le territoire de la commune trois moulins et une huilerie. En effet, Léonce Lex rapporta que lors du recensement et de "l'évaluation du revenu des propriétés bâties" effectué en 1888, on dénombra 4 "moulins ou usines" à Saint-Point. On note d'ailleurs qu'il y a trois occurrences toponymiques de "moulin" sur le territoire de St-Point et toutes à travers des lieudits figurant dans le plan cadastral : Le Pré du Moulin, Sur le Moulin et Au Moulin de la Roche. Ces moulins semblaient être peu actifs. L'historiographe ajoute qu'à partir de 1666 et même depuis le dénombrement deux ans auparavant, on faisait déjà le constat que la rivière qui parcourait un des moulins était "à sec plus des deux tiers de l'année" et qu'elle était destiné à se tarir.
Parmi les moulins en activités, l'un d'eux se situait au bourg. "Histoire de Saint-Point" nous apprend qu'en 1685, Claude, membre de l'opulente famille Dauphin, possédait un moulin au bourg « arrenté 60 livres ». Le 25 février 1735, un acte d'affermage de trois domaines, d'un moulin (le Moulin Reboud) et de quelques autres biens est conclu entre la veuve Marianne Dauphin et un certain Philippe Descombes. Du vivant de Léonce Lex (1859-1926), un premier moulin sera détruit en 1895 alors que ceux du bourg et de la Roche subsistaient encore. [12]

Anciennes fermes

Ce chapitre sera alimenté prochainement

Quelques maisons typiques

Le linteau en bois d'une maison du hameau "Bourgogne"
Une stèle

Anciens commerces

Ce chapitre sera alimenté prochainement

Croix de chemins

On compte plusieurs croix de chemins ou croix monumentales sur le territoire de Saint-Point. "Les Croix de Saint Point" est un chemin balisé d'environ 15 kms qui constitue un bon pretexte pour arpenter les différents hameaux du village. Pêle-mêle, les croix de chemin mais aussi les croix monumentales du village ont été inventoriées, suivit de leurs inscriptions gravées respectives :

  • la Croix du cimetière de la Chanalle

"Érigée en 1896"

  • la Croix de la Roche

"Érigée par la famille Delorme" "1870 "

  • la Croix du Prost

(Première partie brisée = introuvable malgré les archives photos et les recherches auprès des anciens)
"Pour les habitants du Pro(s)t" "♡" (coeur)

  • la Croix de Joux

"Cde Ctin" "1885"

  • la Croix la Garenne

"Érigée par Cde Chantin" "1885"

  • la Croix du hameau de La Chanalle, dit "la croix du tailleur de pierre"

Elle bénéficie d'une certaine renommé depuis le "récit villageois" du "tailleur de pierres de Saint-Point" dans lequel Alphonse De Lamartine y consacre de magnifique page.
"Erigée par FRANCOIS DUSSAUGE" "1867"
Elle s'accompagne d'une stèle plus contemporaine à droite.

  • La Croix de l'église St-Donat de Saint-Point

"1893"

  • la Croix de Bernachon, qui comporte la particularité d'être en métal

"1922"

  • Croix Brisée En Venne

(date + inscription à réexaminer)

Loisirs et culture

Les associations

Les associations de la commune sont référencées sur le site web : les associations de la commune

  • Association pour la Mémoire de l'Abolition de l'Esclavage en Saône et Loire (MHAESL)

Le 27 avril 1848, Alphonse de LAMARTINE signait le décret d’abolition de l’esclavage.
La commune de Saint Point, compte tenu de son histoire, est membre de l’association « Mémoire de l’Histoire de l’Abolition de l’Esclavage en Saône-et-Loire (MHAESL) » dont le siège, est à la mairie de Toulon/Arroux. Cette association a été fondée entre 12 communes, membres fondateurs : Ameugny, Autun, Charolles, Digoin, Génelard, Mâcon, Milly-Lamartine, Montceau-les-Mines , Paray le Monial, Saint-Point, Toulon/Arroux. Cette association a pour objet de :
- développer et promouvoir la mémoire de l’histoire de l’Abolition de l’Esclavage en Saône-et-Loire
- mettre en valeur la route des abolitions de Saône-et-Loire
- enclencher et étendre la recherche dans ce domaine spécifique
- organiser et soutenir les manifestations, les évènements et les moyens de communication en lien avec l’objet de l’association
- développer et pérenniser les liens avec l’Outre-Mer et sa diaspora dans l’hexagone dans le cadre de la mémoire de l’histoire de l’esclavage et de son abolition sous toutes ses formes et grâce à toutes formes de supports
- travailler avec les structures existantes dans le domaine et renforcer les liens avec les partenaires
- mettre en place des partenariats avec la Fondation pour la mémoire de l’esclavage.

Les personnalités de la commune

Lamartine

Pour en apprendre encore plus sur Lamartine, vous pouvez consulter notamment Alphonse de Lamartine — https://fr.wikipedia.org/wiki/Alphonse_de_Lamartine
La personnalité de Lamartine a amené nombre visiteurs renommé sur notre commune tels que Sand, Hugo...

L'homme politique

L'Assemblée nationale, sur son site internet www.assemblee-nationale.fr/histoire/Lamartine - consulté le 30/03/21, présente l'homme politique ainsi :

"Alphonse de Lamartine ne débute sa carrière politique qu'après la révolution de juillet 1830. Principal représentant du courant libéral et progressiste, notamment dans son Histoire des Girondins (1847), il s'oppose au régime de Louis-Philippe. Élu député en 1833, après deux échecs, optant pour le Nord, réélu en 1834, optant pour Bergues, puis en 1837 pour Mâcon-ville -sa ville natale-, il est encore réélu en 1842 et 1846. A la proclamation de la République, en février 1848, il devient membre du gouvernement provisoire et ministre des affaires étrangères. Le 23 avril 1848 il est élu triomphalement à l'Assemblée nationale constituante et opte pour le département de la Seine. Député, Lamartine siège à la commission exécutive instituée le 9 mai par l'Assemblée. Il participe aux débats de l'Assemblée constituante consacrés à l'organisation et au fonctionnement des institutions de la future IIe République. Dans ce cadre, il prône un système de séparation stricte des pouvoirs, inspiré du « modèle américain ». Le 6 octobre 1848, l'Assemblée discute l'amendement Leblond attribuant aux représentants du peuple la désignation du Président de la République. Or Lamartine combat l'amendement. Il défend avec insistance le principe de l'élection du Président de la République au suffrage universel, même s'il ne néglige pas le risque de « réminiscence d'Empire ». La Constitution du 4 novembre 1848 reprendra l'essentiel des idées d'Alphonse de Lamartine. Celui-ci pourra ainsi se présenter le 10 décembre à la magistrature suprême mais il subit un échec cuisant n'obtenant que 17 910 voix face à Louis-Napoléon qui, lui, en obtient cinq millions et demi."

L'homme de lettres

L'Académie française, sur son site internet www.academie-francaise.fr/les-immortels/alphonse-de-lamartine - consulté le 30/03/21, présente l'homme de lettres ainsi :

"Presque toutes les œuvres de Lamartine sont antérieures à son entrée dans la politique militante : Les Méditations, les Harmonies, Jocelyn, et en prose, Raphaël et Graziella, l'Histoire des Girondins et le Voyage en Orient sont ses chefs-d'œuvre. Lamartine se présenta pour la première fois à l'Académie en 1824 et fut battu par Droz ; l'Académie lui préféra successivement en 1826, Soumet, Guiraud et Brifaut. Il se présenta de nouveau à la mort du comte Pierre Daru, trois candidats se retirèrent devant lui : Viennet, de Pongerville et Salvandy ; Andrieux voulut alors lui opposer le duc de Bassano, exclu depuis 1816 comme Arnault et Étienne que l'Académie venait de recevoir à nouveau, mais Bassano refusa. Trois autres candidats, Ph. de Ségur, d'Azaïs et David disputèrent le fauteuil de Pierre Daru à Lamartine qui fut élu le 5 novembre 1829 par 19 voix sur 33 votants ; il fut reçu par Georges Cuvier le 1er avril 1830. Le discours de Lamartine révéla en lui le prosateur et l'orateur. Il était le premier romantique entré à l'Académie et il s'efforça avec Chateaubriand d'y faire entrer Victor Hugo dès 1836 ; il vota toujours pour lui ainsi que pour Alfred de Vigny et Honoré de Balzac.

Maître du lyrisme romantique et chantre de l'amour, de la nature et de la mort, Alphonse de Lamartine marque une étape importante dans l'histoire de la poésie française avec sa musique propre. En effet « La révolution française de la poésie peut être datée des Méditations poétiques de Lamartine : cette mince plaquette […] eut un effet à la fois détonant et fondateur dans la redéfinition lente de la poésie à laquelle procède le xixe siècle » Lamartine, admiré par Hugo, Nodier ou Sainte-Beuve, disait de la poésie qu'elle était « de la raison chantée » et retrouva les accords d'un langage enthousiaste, c'est-à-dire d'une possible communion avec Dieu. La poésie est chant de l'âme. Si ses élégies restent dans la lignée de celles de Chénier, Bertin ou Parny, ses méditations et ses poèmes métaphysiques (notamment « La Mort de Socrate » et « Le Désert ») sont le résultat d'une expérience nouvelle, qui ont pu faire dire à Rimbaud que « Lamartine est quelquefois voyant, mais étranglé par la forme vieille. »(Lettre du voyant.) L'immense œuvre — 127 volumes — propose parfois des textes moins reconnus (poèmes de circonstances par exemple ou de nombreux textes du Cours familier de littérature), mais on y reconnait le plus souvent l'expression d'un artiste, pour qui la poésie est « l'incarnation de ce que l'homme a de plus intime dans le cœur et de plus divin dans la pensée. » Il restera comme le grand restaurateur de l'inspiration lyrique. La beauté de cette poésie suppose donc la profonde sympathie de son intime lecteur : « La phrase fait secrètement entendre ce qu'elle fait discrètement voir et ressentir. Quiconque la murmure se substitue à celui qui l'inventa et se met à confondre les automnes de son âme avec ceux de la nature car ils sont signes de la déploration qu'il y a en Dieu. / Telle aura été la visitation de Lamartine ». Son Voyage en Orient est avec celui de Nerval, après l'Itinéraire de Paris à Jérusalem de Chateaubriand, l'un des chefs-d’œuvre du récit de voyage. Son titre complet, Souvenirs, impressions, pensées et paysages pendant un voyage en Orient (1832-1833), ou Notes d'un voyageur, souligne assez bien l'ambition littéraire de Lamartine, poète d'une nature illimitée dont la vision voluptueuse ouvre un espace immense à la rêverie, à une profonde méditation. « La poésie se rêve en effet le plus souvent chez Lamartine comme une coulée douce, d'ordre presque érotique, chargée tout à la fois de délivrer le moi et d'occuper en face de lui, disons presque de séduire, l'espace d'un paysage. »

Dans les années 1840, l'économiste Frédéric Bastiat, qui entretenait un bon rapport avec Lamartine et qui admirait l'écrivain, lui reprocha son incompréhension de l'économie et les positions paradoxales ou ambiguës qui, selon lui, en résultèrent. Dans une lettre à Bastiat, Lamartine écrit : « Votre doctrine n’est que la moitié de mon programme ; vous en êtes resté à la Liberté, j’en suis à la Fraternité. » Bastiat répondit : « La seconde moitié de votre programme détruira la première. » et développa ses arguments dans son pamphlet La Loi Dans une lettre de 1853 à Louise Colet, Gustave Flaubert écrit : « Lamartine se crève, dit-on. Je ne le pleure pas […]. Non, je nʼai aucune sympathie pour cet écrivain sans rythme, pour cet homme dʼÉtat sans initiative. Cʼest à lui que nous devons tous les embêtements bleuâtres du lyrisme poitrinaire, et lui que nous devons remercier de l'Empire : homme qui va aux médiocres et qui les aime. […] Il ne restera pas de Lamartine de quoi faire un demi-volume de pièces détachées. Cʼest un esprit eunuque, la couille lui manque, il nʼa jamais pissé que de lʼeau claire. » L'année précédente, en 1852, il commentait ainsi le Graziella de Lamartine : « Cʼest un ouvrage médiocre, quoique la meilleure chose que Lamartine ait faite en prose. Il y a de jolis détails… Deux ou trois belles comparaisons de la nature […] : voilà à peu près tout. Et dʼabord, pour parler clair, la baise-t-il, ou ne la baise-t-il pas ? Ce ne sont pas des êtres humains, mais des mannequins. Que cʼest beau ces histoires dʼamour, où la chose principale est tellement entourée de mystère que lʼon ne sait à quoi sʼen tenir ! lʼunion sexuelle étant reléguée systématiquement dans lʼombre, comme boire, manger, pisser, etc. ! Ce parti pris mʼagace. Voilà un gaillard qui vit continuellement avec une femme qui lʼaime, et quʼil aime, et jamais un désir ! Pas un nuage impur ne vient obscurcir ce lac bleuâtre ! Ô hypocrite ! Sʼil avait raconté lʼhistoire vraie, que cʼeût été plus beau ! Mais la vérité demande des mâles plus velus que M. de Lamartine. Il est plus facile en effet de dessiner un ange quʼune femme. […] Mais non, il faut faire du convenu, du faux. Il faut que les dames vous lisent. Ah mensonge ! mensonge ! que tu es bête ! » Alexis de Tocqueville se montra très critique envers l’homme politique : « Je ne sais si j'ai rencontré, dans ce monde d'ambitions égoïstes, au milieu duquel j'ai vécu, un esprit plus vide de la pensée du bien public que le sien. J'y ai vu une foule d'hommes troubler le pays pour se grandir : c'est la perversité courante ; mais il est le seul, je crois, qui m'ait semblé toujours prêt à bouleverser le monde pour se distraire. Je n'ai jamais connu non plus d'esprit moins sincère, ni qui eût un mépris plus complet pour la vérité. Quand je dis qu'il la méprisait, je me trompe ; il ne l'honorait point assez pour s'occuper d'elle d'aucune manière. En parlant ou en écrivant, il sort du vrai et y rentre sans y prendre garde[51]. » Victor Hugo, que Lamartine nomma maire du 8e arrondissement de Paris et à qui il proposa le poste de ministre de l’Instruction, le présente en revanche comme quelqu’un de « noble, tranquille, généreux, tout entier au pays, poussant le patriotisme jusqu’au dévouement, et le dévouement jusqu’à l’abnégation[52]. » "

Valentine de Saint-Point

Née Anna Jeanne Valentine Marianne de Glans de Cessiat-Vercell à Lyon, le 16 février 1875, et morte au Caire, le 28 mars 1953, est une femme de lettres et artiste française. Arrière-petite-nièce par la branche maternelle de Lamartine, elle est une figure importante de la Belle Époque. Écrivaine, poétesse, peintre, dramaturge, critique d'art, chorégraphe, conférencière, journaliste, et féministe, elle est la première femme à traverser l'Atlantique en avion. Elle organisa des spectacles de ballets au Metropolitan Opera de New York avant de s'installer au Caire en 1924, alors qu'elle s'était déjà convertie à l'islam sous le nom de Raouhya Nour-el Dine.Connue pour être la première femme à avoir rédigé un manifeste futuriste, Le Manifeste de la femme futuriste, elle est aussi, avec La Métachorie, à l'origine de la performance. Des salons parisiens et mouvements littéraires et artistiques de la Belle Époque au militantisme politique et social de ses premières années cairotes, la vie et l'œuvre de Valentine de Saint-Point témoignent d'un singulier itinéraire, de l'Occident à l'Orient.

François MITTERAND

L'Itinéraire de François MITTERAND à travers la Saône-et-Loire passait par Saint-Point. Il était un familier de l'hotel Lamartine dit "chez La Tonia" . C'est à Saint-Point que François MITTERAND venait discrètement terminer son pèlerinage annuel à Solutré . En 1990 , année de la célébration du bicentenaire de la naissance de Lamartine, il fut accueilli au château par la famille de Noblet, descendante d'une sœur du poète, il confirma, les démarches entreprises pour garder à Saint Point les cendres de Lamartine , selon la volonté de ce dernier. Il rappela les liens indissolubles qui unissent Saint-Point au. poète et souligna les évidences qui font de ce lieu son ultime sanctuaire..

Les randonnées

Les randonnées de la commune sont référencées sur le site web : https://www.saintpoint.fr/vie-culturelle-et-loisirs/balades-randonnees-autres-sports

  • Le GR 76 traverse la commune
  • Un des grands chemins pédestres de pèlerinage et de Grande Randonnée, à destination de Compostelle en Espagne, débute à Cluny pour gagner le Puy-en-Velay (Haute-Loire). Les 22 kms entre Cluny et Tramayes empruntent le GR®76 et traverse Saint-Point.
  • Un autre chemin de randonnée et de pèlerinage à destination d'Assise (Italie) emprunte également le GR76 sur le territoire de Saint-Point.

Le patois

Compléments à venir (extraits sonores à venir fin 2021)

Les anecdotes

Compléments à venir (extraits sonores à venir fin 2021).

Economie

Les commerces et artisans

Les commerces et artisans de la commune sont référencées sur le site web : https://www.saintpoint.fr/vie-economique-et-associative/commerces-services

Camping de Saint-Point

https://www.saintpoint.fr/detail-offre/hebergements/Camping-du-Lac_HPABOU071142489_276

Agriculture

https://www.saintpoint.fr/vie-economique-et-associative/agriculture-viticulture

Historiquement, des vignes auraient été cultivées sur les coteaux de Saint Point.

Espace et territoire

Le site du Lac

Le lac

L'inauguration du lac a eu lieu le 3 août 1974.

Le lac long de près d'un kilomètre et large de 280 m à la hauteur du barrage est profond de 16 mètres en cet endroit. Cet ouvrage d'une capacité de 300.000 mètres cubes, a couté 1.228.000 francs.

Le verger communal

A l'entrée du village de Saint-Point, très proche du Bourg, se trouve un verger communal dans lequel les habitants peuvent à loisir participer à des ateliers pédagogiques ou ramasser les fruits mûrs à disposition de tous. Ce verger contient 33 arbres : 11 poiriers et 22 pommiers dont certains de variétés rares. Belle de Pont de Vaux, Croque rouge, Livre Bourgogne, Mère Perrier ou Beurré Diel... sont les noms de ces arbres fruitiers. Des appellations pleines de mystère aujourd'hui car certaines de ces variétés ont quasiment disparu au profit de variétés plus "industrialisables" mais qui promettent de belles découvertes gourmandes à ceux qui sauront les redécouvrir.
Les employés municipaux du village, en charge de l'entretien des arbres travaillent en étroite collaboration avec leurs collègues de Tramayes où un verger similaire de 37 arbres a été mis en place en 2017. Des bénévoles sont également régulièrement réunis pour réapprendre comment prendre soin de ces arbres et assurer la multiplication des variétés anciennes en respectant les règles du zéro phyto. Tous les traitements effectués sont naturels, avec des produits tels que l'argile ou les extraits de plantes, ce qui renforce le plaisir de pouvoir croquer dans une pomme ou une poire !

Natura 2000

La commune de Saint Point fait partie du site Natura 2000 « Bocage, forêts et milieux humides du Bassin de la Grosne et du Clunisois ».
Un site Natura 2000 est un territoire qui a été reconnu au niveau de l’Europe car abritant de nombreuses espèces faunistiques et floristiques dont certaines sont rares et menacées de disparition. Leurs milieux de vie, appelés « habitats naturels », font partie intégrante de nos paysages mais certains sont modifiés par des changements de pratiques et tendent à disparaître. A l’échelle de l’Europe, cela constitue un véritable réseau couvrant plus de 18% de la surface de l’Union Européenne et 13% de la surface française.
Parmi les nombreuses espèces recensées sur notre site Natura 2000, on retient la présence d’espèces emblématiques telles que le Sonneur à ventre jaune qui est un petit crapaud dont l’existence sur notre territoire est lié au maintien de points d’eau peu profonds. Plusieurs espèces de chauves-souris y trouvent aussi des habitats favorables pour se reproduire et chasser. Le réseau de haies, très important dans notre paysage joue pour elles un rôle essentiel car permet leurs déplacements et leur alimentation. Des suivis scientifiques sont régulièrement menés sur le site pour suivre les populations et enrichir la connaissance du territoire.
Le programme Natura 2000 vise à maintenir ou restaurer dans un bon état de conservation les populations d’espèces et leurs habitats avec la particularité, contrairement à d’autres démarches environnementales plus réglementaires, d’intégrer toutes les activités socio- économiques qui façonnent le paysage dans chacun des projets. Chaque dossier est concerté et l’adhésion des acteurs ruraux est recherchée. Des mesures de gestion spécifiques sont ainsi mises en œuvre grâce aux contrats Natura 2000 basés sur le volontariat. Depuis déjà une dizaine d’années, les agriculteurs du territoire ont la possibilité de signer des contrats agricoles appelés Mesures Agro-Environnementales. Tout propriétaire privé peut aussi s’engager dans le dispositif et mobiliser des financements de l’Etat et de l’Europe pour des projets tels que la restauration de zones humides ou de mares, l’entretien du bocage, la mise en place de dispositifs favorables aux chauves-souris dans la rénovation du bâti, etc.

Géologie

Les terrains primaires occupent en grande partie le territoire de Saint-Point et sont principalement du Devonien et Carbonifères (entre 300 et 400 millions d'années).
Se sont majoritairement des formations granitiques et volcaniques (tufs et ignimbrites) qui se différencient par la richesse en phénocristaux. Leur formation est d'origine métamorphique (condition de température et de pression très élevées) issue des déformations cassantes de types cisaillantes (failles).
Autour de Saint-Point, ces forations paléozoïques sont en partie recouvertes par des couches secondaires du Trias (entre 200 et 250 MA) composées de cacaires et localement de grès et de marnes; elles sont utilisées dans la construction de bâtisses et de murets de pierres. L'ensemble est entaillé par un réseau hydrographique centré autour du Valouzin suivi par son épandage d'alluvions (1,6 MA) et de colluvions issus des apports latéraux qui couvrent les pentes et les fonds de talwegs.

Cours d'eaux, puits et autres sources

Saint-Point est arrosé dans toute son étendue par le Valouzin (Aqua Avalosa) qui prend sa source dans les monts granitiques qui dominent Tramayes et qui se jette dans la Grosne.
Un chevelu hydrographique de petits ruisseaux, qui sillonnent les versants de part et d'autre de la vallée, l'alimente dans sa course. Les écoulements souterrains s'exercent dans un milieu fissuré qui crée une relative perméabilité.

Les hameaux

hameau Joux

L'historiographe Léonce Lex chiffrait le nombre de hameaux de Saint-Point à 12 et il les émuméra : Blanchizet, Bourgogne, Chagny, La Chanalle, Gorze, Joux, Merloux, Le Mont, Le Prost, La Roche, Le Rocher, Vers-Ville. "Histoire de Saint-Point" nous renseigne aussi sur le nombre d'écarts, 13. On pense alors à Bernachon, La Bruyère d'Avant, En Butiau, Champ-Philippe, Codaine, Comblanchet, Les Cordaules, En Grison, Jarandon, La Roche-Claye, En Rogne, Sur-Agaux et enfin En Venne.
Mais ce sont bien les origines toponymiques qui seront les plus éloquantes et qui nous permettront de mieux saisir l'intéret et l'origine de chaque hameaux. L'archiviste nous en livre les racines et les origines.


Au versant Ouest de la vallée, on note qu'exepter le hameaux du Mont, dont l'origine toponymique viendrait de plusieurs accidents du sol tout comme pour le Rocher, la localité de Bernachon et le hameau de Chagny, au couchant du domaine Dauphin, de l'Eglise St-Donat et du Château de Lamartine, se composent d'habitations éparses. En effet, les maisons ne constituent pas de groupements identifiables et il semblerait qu'ils s'agissent davantage d'habitats isolés qui parviennent aujourd'hui, dans le cas de Chagny et depuis l'apparition de nouvelles maisons, à se polariser et à s'ameuter. Si Bernachon tirait son origine du nom d'une personne (Le Vernachon, Les Bernachons), Chagny (ou encore Chany) aurait plutôt comme souche "l'essence d'arbres" qui dominait dans la coin, le chêne (casnus). Il semblerait que le nom fut " formé sur le thème Casnidus comme Buxidus (de buxus, buis) a donné Buxy".


Quant au second versant de la vallée qui s'oppose au premier tourné vers l'orient, celui-ci est moins incliné mais plus étendu. Ce versant est composé de différents hameaux, parfois au flanc de la déclivité comme Joux, qui porterait une dénomination liée à la divinité romaine Jupiter (Villa Jocis, Villa Jovis, Jox), Blanchizet qui serait d'ascendance germanique (Blanchesedus, Blanchizay) ou encore Bourgogne (Burgundia, Borgundia, Burgundus, Bergona, Bergonhe, Bourgonne) qui indiquerait la présence de populations germaniques Burgondes "ou franque au milieu de la population gallo-romaine de l'ager de Tisy", ajoute Léonce Lex. Sur ce même versant oriental, le hameau de la Roche (Rocal), légèrement en contrebas et situé au nord du village, désignait jadis l'emplacement d'une forteresse aujourd’hui disparu. En face du Mont, au midi du centre-bourg et du lac, Vers-Ville (Verville, Béville, Ville et En Ville) qui serait issu du latin Versus Villam. Au sud-ouest de cette localité, le Prost (Le Praux, les Prost), à la pittoresque allure, tirerait aussi son nom de celui d'un homme qui, naguère, habitait les lieux. Et enfin, au plus haut de l'ubac, le hameau de la Chanalle (la Chanal, la Chanaux) qui partage une origine toponymique avec Sur-Agaux (Agaux, Suragaux) puisqu'elle nous informe tout deux de la "présence de ruisseaux dont le cours avoisine ces hameaux".


Remontant "à toutes les époques", nous rappelle Léonce Lex, les noms de lieuxdits avait pour la plupart du temps des origines liées au rythme de la vie agricole et paysanne, aux découpages agraires, aux éléments géographiques et aux observations géologiques ("la situation des terres et de leur exposition et de leurs dimensions, de l'aspect ou de la configuration du terrain, de la nature du sol, de sa végétation, de l'écoulement des eaux, de la présence de certains animaux"). En sus, il pouvait aussi être fait référence à d'anciens propriétaires, au patronyme, au sobriquet, au nom d'un homme d'autrefois ou à des "constructions aujourd'hui disparues". Léonce Lex avance la longue litanie des lieuxdits du territoire figurant sur le plan cadastral ("En la Chambarde, Le Champ Gentil, Vers le Champ Guynet, Au Champ Guyonnet, Es Champs Dessus, Au Champt Dessus, Au Champt du Fournier, En Champaret...etc.") qui ont pu donner leurs noms aux 13 écarts. C'est alors le cas de La Bruyère d'Avant, En Butiau (En Beuthiau) Champ-Philippe (Les Champs-Philippe), Codaine, Comblanchet (Combe-BIanchet), Les Cordaules, En Grison, Jarandon (En Jarrandon), La RocheClaye, En Rogne et En Venne qui tirent leurs origines de noms de lieuxdits. Ces lieuxdits donneront aussi leurs noms aux 11 à 12 biefs, répertoriés à Saint-Point en 1738, lorsqu'ils en sont les sources. On peut notamment évoquer le Bief de Barland (du lieuxdits "en Barland") ou encore celui "de la Belouze".

A l'instar de Bourg-la-Reine ou de St-Gengoux-le-Royal, Saint-Point sera renommé sous la Révolution. Le village revêtira le nom de Mont-Brillant, une appellation assez lyrique qui changera en 1801 pour Point. Le village retrouvera finalement sa "dénomination actuelle", d'inspiration chrétienne : Saint-Point, du latin Saint-Ponctius dérivé de Saint-Ponce. Avant la Révolution, l'orthographe usité était plutôt celle de Sainct-Poinct.
Si la gentilé de la commune se prononce "Sampognard", Léonce Lex nous indique bien l'orthographe "Saint-Poignards".

Notes

  1. Le mâconnais gallo-romain : répertoire des découvertes archéologiques faites dans l'arrondissement de Mâcon / Gabriel Jeanton - 1926 - p.63
  2. Léonce Lex, histoire de Saint-Point, in Annales de l'Académie de Mâcon, III, 3e série, 1898, p. 171.
  3. in « Cimetières mérovingiens », de H.GAILLARD de SEMAINVILLE, 1980, p.63
  4. NOTICE historique et descriptive, Tirée de l'INVENTAIRE DEPARTEMENTAL DES MONUMENTS ET RICHESSES D'ART, CANTON DE TRAMAYES, Imp. Combier, Mâcon, 1974. Annotée et éditée par la mairie de Saint-Point, 1994.
  5. Les édifices romans en Saône-et-Loire : Bilan, questions, perspectives - Alain Guerreau - HAL, 2009
  6. Guide de visite, par l'abbé SAUTEUR, curé de Saint-Point, 1950
  7. l'Histoire de Saint-Point, par Léonce LEX archiviste du département de Saône-et-Loire, collection "Monographie des villes et villages de France, 1898
  8. description par le centre de castellologie de Bourgogne (Cecab), base de données - 2600 châteaux-forts de Bourgogne - 2014
  9. G.JEANTON. Les stèles funéraire de Saint-Point, dans : Annales de l'Académie de Mâcon, 3è série, tome XXXV, 1940, p. 145 et suiv.
  10. R. OURSEL. Le tailleur de pierre de Saint-Point. dans : Archeologia, septembre-octobre 1971
  11. G.JEANTON. Les stèles funéraire de Saint-Point, dans : Annales de l'Académie de Mâcon, 3è série, tome XXXV, 1940, p. 145 et suiv.
  12. Archives de la Côte-d'Or, C. 2889, page 105