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Eglise Saint-Pantaléon à Trambly

5 876 octets ajoutés, 19 février 2020 à 15:00
Historique
=== Historique ===
Le village de [[Trambly]] est mentionné pour la première fois en 917 dans une charte de l’abbaye de Cluny : ''In Villa Trembliaco''<ref>Rigault, Jean, ''Dictionnaire topographique du département de la Saôene-et-Loire'', 2008.</ref>. L’origine du toponyme viendrait du fait que la commune était auparavant entourée par des forêts de trembles<ref>Wikipédia « Trambly », d’après Ernest Nègre, ''Toponymie générale de la France'', Librairie Droz, 1996.</ref>. On retrouve cette idée dans plusieurs chartes de Cluny : ''Boscus qui vocatur Trembledus'' (vers 942-954), ''Boscus de Tremblet''<ref>Rigault</ref> (vers 1078). Le nom du village se fixe sur Trambly au XIVe siècle.
 
L’église de Trambly, aujourd’hui dédiée à saint Pantaléon<ref>L’adoption du patronage de saint Pantaléon intervient à une date inconnue. Saint Pantaléon : [https://nominis.cef.fr/contenus/saint/7714/Saint-Pantaleon.html Nominis] ou [https://fr.wikipedia.org/wiki/Pantal%C3%A9on_de_Nicom%C3%A9die Wikipédia] </ref>, est vraisemblablement construite au XIIe siècle. Elle est alors sous le vocable de Sainte-Marie, à la collation de l’évêque de Mâcon<ref>La collation est par la suite revendiquée par l’abbaye de Cluny – Rigault.</ref> et le centre de la paroisse de Trambly. De cet édifice roman primitif, il ne reste aujourd’hui que la travée sous clocher, le clocher lui-même et l’abside. Ces parties sont inscrites au titre des Monuments Historiques depuis 1926.
 
Au cours des siècles qui suivent, l’édifice est peu remanié. Au XVe siècle, la flèche de pierre qui coiffe le clocher est installée. En 1513, l’''Ecclesia Trambliaci'' est de nouveau mentionnée, cette fois dans une charte du chapitre de Saint-Vincent de Mâcon, sous le vocable de Notre-Dame (modernisation du vocable d’origine). En Décembre 1698, une chapelle attenante est bénie par l’archiprêtre Jean Lardy, de La-Chapelle-du-Mont-de-France. Elle est construite cette année-là grâce au financement du seigneur Gabriel de Deaux<ref>Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental.</ref>. Au XVIIe ou XVIIIe siècle, la tourelle d’escaliers permettant d’accéder au clocher est ajoutée, peut-être à l’occasion d’une restauration plus globale de l’édifice (les baies de l’abside ont notamment été élargies).
 
A la fin du XIXe siècle, l’église romane devient trop petite pour la population grandissante de Trambly : le village compte à cette époque plus de 900 habitants<ref>Wikipedia, base Cassini</ref>. L’édifice est par ailleurs dans un état de délabrement avancé, infesté par le salpêtre. En 1881, un devis chiffré à 32 000 francs<ref>Oursel</ref> est établi, après révision d’un premier projet trop coûteux. Il prévoit notamment la démolition de la petite nef romane et son remplacement par une nef plus vaste, avec bas-côtés. Les travaux sont menés par André Lathuillière, entrepreneur à La Clayette, et financés grâce aux dons privés de messieurs Duranton et Aulas, à une avance de fonds dont disposait la paroisse, à une subvention communale de 6000 francs, et grâce un secours de l’état de 4000 francs. Pour pouvoir effectuer ces travaux et pour assainir le bourg du village, l’ancien cimetière qui bordait l’église est déblayé<ref>Le cimetière est déplacé au lieu-dit de Badoule, sur un terrain acheté à Etienne Dufour grâce au don de 1050 francs de Jean-Marie Aulas – Oursel </ref>. Il n’y avait pas eu d’inhumation à cet endroit depuis 7 ou 8 ans<ref>Oursel</ref>.
 
En 1885, la restauration des éléments romans (toute la partie orientale de l’édifice) est décidée. La Fabrique doit pour ce faire contracter un emprunt de 6000 francs. En 1889, l’état octroie à la commune un nouveau secours de 300 francs, pour l’acquisition du mobilier nécessaire au culte. En 1898, l’autel de la sainte Vierge (chapelle droite) est construit grâce au leg de l’abbé Benoît Duranton, ancien curé de la paroisse<ref>Ibidem</ref>. En 1900, le clocher est endommagée par la foudre. Des réparations sont engagées l’année suivante, sur les plans de l’architecte Louis Authelain, de Mâcon. Jean-Marie Manon, entrepreneur à Mâcon, se charge de réaliser les travaux, après un marché de gré à gré avec le maire de l’époque Mr Aulas-Thomas. Le coût final est de 1768.51 francs.
 
Au cours du XXe siècle, l’église est régulièrement entretenue. En 1932, la toiture de l’édifice est restaurée par l’entrepreneur Pierre Dubuis, de Dompierre-les-Ormes. La commune doit emprunter 10 000 francs pour réaliser ces travaux, jugés urgents. En 1976, un comité de restauration de l’église se forme autour du curé de l’époque, le Père Fargeton. Un projet de restauration du chœur roman voit vite le jour et est promptement mené : les boiseries et les peintures sont reprises, un nouvel éclairage est installé. En 1979, la nef est également rénovée, toujours sur l’initiative du Père Fargeton. En 1992, le clocher est entièrement restauré, tout comme la tourelle d’escaliers y menant. La toiture de l’abside et les supports de ses baies (qui se délitaient) sont également repris. Ces travaux sont en partie financés par la Sauvegarde de l’Art français, à hauteur de 80 000 francs<ref>Fiche édifice de la Sauvegarde de l’Art français.</ref>. L’église Saint-Pantaléon est depuis régulièrement entretenue par la commune et ses habitants. Une signalétique touristique a été mise en place autour et à l’intérieur de l’édifice par l’association « A Cloches Pierres ».
 
'''Anecdote :'''
 
Une collection de minéraux est exposée dans l’église et dans le village. Cette collection appartenait au Père Fargeton, passionné de minéralogie et curé de la paroisse de 1970 à 1981.
 
=== Description architecturale ===
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