=== Historique ===
Le village de [[Sigy-le-Châtel]] est une zone de peuplement dont l’origine remonte au moins à l’époque gallo-romaine. En effet, des tuiles romaines<ref>Article Wikipays, référence à J. Lordon, dans la "Physiophile", n°109 de décembre 1988</ref> (''tegulae'') ont été retrouvées dans de nombreux hameaux de la commune. De même, plusieurs sépultures mérovingiennes ont été mises au jour, dont une à l’emplacement actuel de l’église<ref>Ibidem</ref>. La première mention du village est faite dans une charte de l’abbaye de Cluny en 933 : ''In Stigiaco villa''<ref>Rigault, Jean, ''Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire'', 2008.</ref> . A la fin du Xe siècle, on retrouve ''Segiacum Castrum'' dans une autre charte. Vers 1030, une charte du chapitre de Saint-Vincent de Mâcon mentionne une ''ecclesia Sancti-Simphoriani'', qui demeure l’église paroissiale jusqu’au début du XVIIe siècle. Un prieuré clunisien sous le vocable de Saint-Nicolas est également installé au village dès le XIIe siècle. L’[https://wiki-macon-sud-bourgogne.fr/index.php?title=Eglise_Saint-Nicolas_%C3%A0_Sigy-le-Ch%C3%A2tel église actuelle] correspond en partie à l’édifice roman d’origine.
La première mention du château de Sigy est donc faite dans une charte de Cluny à la fin du Xe siècle : ''segiacum castrum'', ce document rend compte du plaid du comte Hugues de Chalon dans son château de Sigy<ref>Fiche descriptive du CeCaB</ref>. Les ruines du château actuel dateraient cependant plutôt d’une reconstruction du XIIe ou XIIIe siècle, et de modifications postérieures. Le nouveau château est probablement bâti lorsque le domaine passe aux mains des seigneurs de Luzy. C’est l’un des plus anciens de la région.
Dans les siècles qui suivent, le domaine change plusieurs fois de propriétaire, d’une famille seigneuriale à l’autre. Il finit par entrer en possession de la famille de La Guiche. En 1610, il est dit que le culte paroissial (précédemment mené dans l’église Saint-Symphorien, détruite) est transféré dans la chapelle du château, sous le vocable de Notre-Dame<ref>Ibidem, référence à Lordon, 1988</ref>. Cependant, le château est dès 1684 en partie ruiné. Une visite du domaine témoigne du délabrement global des lieux : murailles presque écroulées, planchers et lambris pourris… La remise en état des lieux est alors difficilement imaginable tant elle serait onéreuse<ref>Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental.</ref>.
En 1757, le culte paroissial est finalement de nouveau transféré<ref>Fiche du CeCaB, cite Dessertenne, p. 141.</ref> dans l’église du prieuré Saint-Nicolas, le château et sa chapelle étant totalement ruinés. Les tableaux et ornements de la chapelle du château sont déplacés à l’église du prieuré, afin de les conserver. A la Révolution, le domaine est vendu comme bien national. En effet en 1794, Amable-Charles, marquis de La Guiche et dernier seigneur de Sigy, est guillotiné. Tous ses biens sont mis en vente, à l’exception des bois. Le « vieux château en masure avec un colombier et verchère y attenant » est adjugé pour 3375 livres à Gervais-Blaise Laubignat, maçon de profession<ref>Fiche du CeCaB</ref>.
Aux XIXe et XXe siècles, le domaine (vestiges et terrains alentours) change plusieurs fois de propriétaire. Vers 1850, une bonne partie des vestiges est démolie (dont la chapelle Notre-Dame). Depuis le siècle dernier<ref>Déjà en 1969, date de la fiche Oursel.</ref>, la famille Descombin est propriétaire des ruines.
=== Description architecturale ===
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