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Eglise Sainte-Marie-Madeleine à Péronne

5 312 octets ajoutés, 19 octobre 2020 à 22:28
Description architecturale
GLOSSAIRE : [http://www.bourgogneromane.com/glossaire.htm Bourgogne Romane]
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L’église Sainte-Marie-Madeleine est un édifice roman typique de ceux que l’on trouve dans la région. Construite en pierre dorée, elle suit un plan simple, peu remanié au fil des siècles : une nef unique rectangulaire, suivie d’une travée sous un clocher carré, et d’une petite abside à l’est. Seuls le petit porche contre la façade ouest et un appentis contre le mur sud de la nef<ref>Dont l’accès au clocher</ref> ont été ajoutés après la construction romane. Les bâtiments de l’ancien presbytère se trouvent au nord du chœur. [[Fichier:PéronneEglisePlan.jpg |thumb|center|300px500px|Plan de l'église Sainte-Marie-Madeleine (plan de la construction romane, sans les ajouts modernes au sud de la nef) ©Jean Virey]]L’église s’ouvre par un petit porche ouvert, composé d’un auvent à trois pans reposant sur de fines piles carrées à bases et impostes moulurées. Ces piles sont reliées à la façade par de petits murets, formant ainsi un caquetoire. La façade ouest de l’église est assez simple, et également la partie la plus ancienne de l’édifice. Cette ancienneté est illustrée par la présence d’''opus spicatum'' dans la maçonnerie, fréquente dans l’art roman primitif. La façade, nue, n’est ouverte que par un portail en plein cintre du XVIe siècle, sans décor. Les murs gouttereaux de la nef sont chacun percés de deux larges baies en plein cintre, modernes, et épaulés par des contreforts très plats. Ceux-ci constituent plus un décor qu’un réel support, vu leur finesse et l’absence de voûte. Le contour d’anciennes baies romanes est visible dans les murs de la nef. Un appentis est accolé à l’extrémité ouest du gouttereau sud, à côté de l’accès au clocher. L’appentis comporte un linteau gravé. Le mur sud est muni de deux accès : une petite porte ouverte, dont le linteau est sculpté d’un coq, près de l’ancienne croix de cimetière ; un ancien portail en plein cintre, muré, dont la voussure reposait sur des colonnes latérales dont seuls les chapiteaux très abimés ont été conservés, et dont le tympan est formé par un linteau sculpté de lions séparés par un arbre de vie. Ce portail devait à l’origine être l’entrée principale de l’église romane.  La travée sous clocher suit la nef à l’est. Elle est épaulée de chaque côté par deux solides contreforts. Au sud, on distingue dans la maçonnerie le contour de l’ancienne baie romane murée, juste à côté de la baie moderne en plein cintre, plus large. Au nord, une petite porte fait communiquer la travée avec l’extérieur. La travée supporte le haut clocher de plan carré. Celui-ci est composé d’une souche aveugle et de trois étages (deux romans et un moderne) délimités par des cordons de pierre. Le premier niveau comporte trois arcatures doublées par face, en plein cintre, creusées dans la maçonnerie. L’arcature centrale de la face ouest est une baie ouverte. Le deuxième niveau du clocher est nu, à l’exception d’un petit oculus à l’est et d’une ouverture circulaire à l’ouest, dans laquelle est inséré une horloge. Le beffroi, moderne, est muni de trois baies en plein cintre par face, avec retombées latérales sur de petites colonnettes aux chapiteaux sculptés. Le clocher est couvert d’une courte pyramide à quatre pans.  L’abside semi-circulaire complète l’édifice à l’est. Elle surprend par ses petites dimensions, notamment vis-à-vis du clocher massif. L’abside est ouverte de trois baies en plein cintre très fines, séparées par des contreforts plats similaires à ceux de la nef. Une corniche à modillons nus fait le tour de l’abside, et se poursuit sur tout l’édifice. Elle supporte une toiture en laves pour l’abside (les contreforts et le pignon de façade sont couverts de même manière), et en tuiles pour la nef et le clocher (celles-ci sont vernissées).   A l’intérieur, l’église est assez sobre, malgré un mobilier assez présent pour un édifice de cette taille. Tout l’édifice est enduit et dallé. La nef est couverte d’un plafond dont la base est délimitée par une corniche moulurée. Elle accueille les bancs des fidèles, encadrés de chaque côté par des statues supportées par des consoles moulurées. La dernière travée de la nef accueille de chaque côté, face à face, les autels secondaire.  La travée sous clocher s’ouvre par un arc triomphal brisé supporté par de fines colonnes engagées aux chapiteaux sculptés. Elle est surélevée de quelques marches et délimitée par une grille en fer forgé. La travée accueille l’autel moderne en bois ainsi que des stalles en bois et un siège curial plaqués contre les murs. La travée est carrée et voûtée d’une coupole sur trompes, déchargée au nord et au sud par des arcs brisés. Au nord, une petite porte communique avec l’extérieur.  A l’est, l’abside s’ouvre par un arc en plein cintre qui repose sur de fines colonnes engagées aux chapiteaux sculptés. Elle est surélevée et accueille le maître-autel composé d’une dalle monolithique sur deux pieds en pierre modernes. L’abside est voûtée d’un cul-de-four dont la base est délimitée par une corniche en pierre. Les trois baies sont ébrasées et inscrites dans un décor d’arcatures sur colonnettes aux chapiteaux sculptés. Ce décor est également souligné par une corniche en pierre.
=== Inventaire décor et mobilier ===
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