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Chapelle du Château de Pierreclos

4 544 octets ajoutés, 18 juin 2019 à 14:44
Description architecturale
[[Fichier:Pierreclosdessin.jpg|225px| thumb | center|Croquis perspectif de la chapelle, par Jean-Claude Morlon]]
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En partant de cette théorie, et en acceptant que seules des fouilles archéologiques et historiques poussées pourraient confirmer ou infirmer ces suppositions, l’architecture de la chapelle rend compte d’une construction soignée et méthodique. L’église du XIIe semble ainsi reprendre l’emplacement et la forme de la précédente (très certainement pour appuyer la présence de longue date des chanoines, et donc leur autorité), en y ajoutant cependant des éléments propres à l’art roman de l’époque.
 
Tout d’abord, la nef à l’origine probablement dépourvue de bas-côtés<ref>Sapin, p°23</ref>, n’existe plus aujourd’hui. Il n’en reste qu’un arc triomphal la reliant à la travée de chœur<ref>Virey</ref>, couvert en cintre brisé, à double rouleau et porté par des colonnes avec chapiteaux sculptés d’animaux et d’atlantes. Les dimensions de la travée sous clocher sont d’environ 5m de largeur et 3m20 de longueur. Elle est voûtée en berceau brisé. Le mur Sud de la travée est couvert d’un « faux appareil ocre-rouge sur fond blanchâtre »<ref>Ibidem</ref>, et le mur sud est ouvert par une petite bouche à feu, datant probablement du XVe ou XVIe siècle.
 
L’abside est quant à elle longue d’environ 3m et voûtée en cul-de-four brisé. Elle est ouverte par trois baies en plein cintre, doublement ébrasées. Celles-ci sont soulignées par des colonnettes à chapiteaux floraux et hauts socles<ref>Sapin, p°26</ref>. Les murs de l’abside sont couverts d’une fresque réalisée au XIXe siècle par Claudius Clair, représentant le Couronnement de la Vierge. L’abside est couverte d’un toit en laves posé directement sur la voûte. Celle-ci est par ailleurs épaulée par deux contreforts à ressauts en moyen appareil<ref>Ibidem</ref>.
 
Le clocher est de plan barlong<ref>Virey</ref>. Ses faces nord et sud sont identiques, et sont composées de deux niveaux de baies géminée dont les arcs en plein-cintre retombent au centre sur des colonnettes jumelées l’une derrière l’autre. Le niveau supérieur est souligné par un bandeau. La face est du clocher est quant à elle ouverte par une baie géminée au premier étage, et par deux baies géminées au second. Enfin, la façade ouest comporte un premier niveau nu, et un second percé de deux baies géminées. Le clocher est recouvert d’un toit pyramidal à quatre pans qui repose sur une corniche avec modillons.
 
Ce qui fait la singularité de cet édifice est donc le mélange des techniques. Selon Alain Guerreau, l’épaisseur des murs (115cm) paraît trop importante par rapport aux techniques du XIIe (d’ordinaire plutôt le signe d’une construction antérieure), ce qui tend à confirmer l’hypothèse de la reprise de la forme d’un édifice précédent pour le plan de celui-ci, tout comme l’absence d’une coupole sous le clocher au profit d’un simple berceau. Au contraire, le décor sculpté très présent et abouti<ref>Oursel mentionne lui aussi cet aspect de l’architecture, avec des « formes tardives et sculptures dégénérée »</ref> pour une église de cette taille souligne l’hypothèse de la datation à la fin du XIIe. C’est également le cas de la technique de construction, dont « les lits sont très réguliers et les petits moellons bien régularisés, [et] les chaînages d’angle […] en moyen appareil, quasiment sans joints »<ref>Guerreau, p°2-3</ref>.
 
L’extérieur de la chapelle souligne également l’originalité de la construction. L’abside est marquée par la configuration des lieux : située à l’extrême bord de l’enclos du château, elle semble ramassée dans la longueur et est adaptée en hauteur au dénivelé qui la suit. De même, le clocher semble plus haut que d’ordinaire pour un édifice de cette taille, sans transept qui plus est. Alain Guerreau avance pour cela la thèse d’un rehaussement du clocher peu de temps après sa construction, toujours pour asseoir l’autorité des chanoines. La présence d’un premier état de toiture visible sur la façade ouest témoigne de cette surélévation postérieure à la première construction du clocher. Cette façade<ref>Sapin, pour la description de la façade Ouest</ref> montre également les différents états de la nef : on y voit l’ancienne trace du bâti ainsi qu’une baie bouchée qui devait mener au clocher. La fermeture du chevet se situe en dessous de cette ancienne ouverture, et a été agrémentée d’un portail néo-roman au XIXe siècle.
=== Inventaire décor et mobilier ===
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