2 009
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Depuis le Moyen-Age
Méthodes, bateaux, matériels
'''Les joutes de la Saône commencèrent dès l’époque médiévale. D’abord organisées par les corporations, ou pour l’animation des fêtes patronales ou votives, elles furent reprises au XIXe siècle par des associations dont les membres étaient souvent mariniers. Créées pour le sauvetage, et le secours aux sinistrés des inondations, ces sociétés pratiquaient la joute, et parfois la musique. La joute nautique, règlementée, est aujourd’hui reconnue comme un sport à part entière.'''
Visuel
18.4 – CD GT 10 Planche 18
Joute nautique entre chevaliers anglais, XIVe s.
==L’histoire des joutes sur la Saône==
Les archives mentionnent des joutes à Lyon dès le XIIe siècle. La plus ancienne, le 2 juin 1177, commémorait le premier millénaire du martyr des chrétiens de Lyon et de Vienne. Au XVe siècle, subsistait une confusion entre joute nautique et jeu de la quintaine, où le jouteur sur une barque visait de sa lance un pavois sur la rive. La joute nautique prit ses titres de noblesse au XVIe siècle, et les conserva, avec des records d’affluence à la fin du XVIIIe siècle. 100 000 personnes assistèrent aux joutes de l’Ile Barbe, en 1782. Au XIXe siècle apparurent les premières sociétés pourvues de règlements , associant sauvetage et joute nautique : St Laurent-sur-Saône en 1880, La Mulatière en 1891, Grigny en 1898. On joutait régulièrement pour les fêtes patronales, mais aussi pour la Saint-Nicolas. En 1950, les règles étaient fixées, et n’évoluèrent plus qu’avec l’amélioration des matériels et de la sécurité. En 1960, le gouvernement accordait à la joute le titre de sport. Mais il faudra attendre 1971 pour que la Fédération Française de Joute et de Sauvetage Nautique soit agréée par le Ministère Jeunesse et Sports.
Visuels
18.6 – CD GT 10 Planche 18
Le jeu de quintaine, miniature de 1450
==La méthode lyonnaise==
En France, 6 méthodes principales sont pratiquées, et quelques méthodes locales ont survécu. Chaque méthode a sa propre technique, son folklore, ses règles, ses traditions et même son langage. Sur la Saône, la joute suit la méthode lyonnaise : bateaux se croisant à gauche, déroulement en 3 passes, par catégories d’âge et de poids, pour les qualifications comme pour la finale. 2 sortes de tournoi : la joute en force, visant uniquement à faire tomber l’adversaire selon les règles, et la joute en « belle passe » , notée sur la présentation, la tenue, la qualité technique, la position, la tenue de lance et la précision de touche.
==Les bateaux de joute==
Jusqu’aux années 1950, on utilisait des bateaux de travail équipés et décorés pour la circonstance, barques à fond plat et forte levée à l’avant, utilisées par les mariniers du Rhône, de la Saône, de la Seine et du Rhin. Le 2 mai 1987, la FFJSN agréa les caractéristiques des bateaux de la fédération Rhône-Alpes : bateaux de composition et de forme identique, l’un bleu et l’autre rouge, de construction métallique, 7 m de long, 1,60 m de large, avec gouvernail, bourrelets de protection sur les bandes ; forme de plates avec une levée sur l’avant et un tableau arrière droit équipé d’un puits pour moteur hors-bord.
Visuel
18.7 – CD GT 10 Planche 18
Joutes à Lyon, au début du XXe siècle
==Le déroulement de la passe==
Solidement campé sur son tabagnon (plate-forme arrière débordante), le jouteur est en position de grand écart latéral, jambe droite en arrière avec le pied calé au taquet, jambe gauche en avant, en attitude cassée ou tendue. La lance (la plus longue et la plus lourde de toutes les méthodes) est tenue à 2 mains, l’extrémité dans la paume de la main droite plaquée sur la cuisse et retenue par le bourron ; la main gauche soutenant la lance en appui sur le genou gauche, 4 doigts hors pouce passés dans le plastron. Ce bouclier carré en bois, dont la case centrale - le neuf - est peinte en blanc, porté sur l’épaule et le bras gauche, est la cible dans laquelle l’adversaire doit planter sa lance. Au moment du croisement, les jouteurs sont en position, lance baissée et plastron bien présenté à l’adversaire. Le jouteur commettant une faute, ou mis à l’eau, est déclaré mouillé.
Visuel
07200026 – CD GT 8 Planche 1
Jouteur en position, La Mulatière
==Les clubs locaux==
===Saint-Romain-des-Iles===
===Cluny===
====Cyril Bas, champion de France====
Méthodes, bateaux, matériels
'''Les joutes de la Saône commencèrent dès l’époque médiévale. D’abord organisées par les corporations, ou pour l’animation des fêtes patronales ou votives, elles furent reprises au XIXe siècle par des associations dont les membres étaient souvent mariniers. Créées pour le sauvetage, et le secours aux sinistrés des inondations, ces sociétés pratiquaient la joute, et parfois la musique. La joute nautique, règlementée, est aujourd’hui reconnue comme un sport à part entière.'''
Visuel
18.4 – CD GT 10 Planche 18
Joute nautique entre chevaliers anglais, XIVe s.
==L’histoire des joutes sur la Saône==
Les archives mentionnent des joutes à Lyon dès le XIIe siècle. La plus ancienne, le 2 juin 1177, commémorait le premier millénaire du martyr des chrétiens de Lyon et de Vienne. Au XVe siècle, subsistait une confusion entre joute nautique et jeu de la quintaine, où le jouteur sur une barque visait de sa lance un pavois sur la rive. La joute nautique prit ses titres de noblesse au XVIe siècle, et les conserva, avec des records d’affluence à la fin du XVIIIe siècle. 100 000 personnes assistèrent aux joutes de l’Ile Barbe, en 1782. Au XIXe siècle apparurent les premières sociétés pourvues de règlements , associant sauvetage et joute nautique : St Laurent-sur-Saône en 1880, La Mulatière en 1891, Grigny en 1898. On joutait régulièrement pour les fêtes patronales, mais aussi pour la Saint-Nicolas. En 1950, les règles étaient fixées, et n’évoluèrent plus qu’avec l’amélioration des matériels et de la sécurité. En 1960, le gouvernement accordait à la joute le titre de sport. Mais il faudra attendre 1971 pour que la Fédération Française de Joute et de Sauvetage Nautique soit agréée par le Ministère Jeunesse et Sports.
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18.6 – CD GT 10 Planche 18
Le jeu de quintaine, miniature de 1450
==La méthode lyonnaise==
En France, 6 méthodes principales sont pratiquées, et quelques méthodes locales ont survécu. Chaque méthode a sa propre technique, son folklore, ses règles, ses traditions et même son langage. Sur la Saône, la joute suit la méthode lyonnaise : bateaux se croisant à gauche, déroulement en 3 passes, par catégories d’âge et de poids, pour les qualifications comme pour la finale. 2 sortes de tournoi : la joute en force, visant uniquement à faire tomber l’adversaire selon les règles, et la joute en « belle passe » , notée sur la présentation, la tenue, la qualité technique, la position, la tenue de lance et la précision de touche.
==Les bateaux de joute==
Jusqu’aux années 1950, on utilisait des bateaux de travail équipés et décorés pour la circonstance, barques à fond plat et forte levée à l’avant, utilisées par les mariniers du Rhône, de la Saône, de la Seine et du Rhin. Le 2 mai 1987, la FFJSN agréa les caractéristiques des bateaux de la fédération Rhône-Alpes : bateaux de composition et de forme identique, l’un bleu et l’autre rouge, de construction métallique, 7 m de long, 1,60 m de large, avec gouvernail, bourrelets de protection sur les bandes ; forme de plates avec une levée sur l’avant et un tableau arrière droit équipé d’un puits pour moteur hors-bord.
Visuel
18.7 – CD GT 10 Planche 18
Joutes à Lyon, au début du XXe siècle
==Le déroulement de la passe==
Solidement campé sur son tabagnon (plate-forme arrière débordante), le jouteur est en position de grand écart latéral, jambe droite en arrière avec le pied calé au taquet, jambe gauche en avant, en attitude cassée ou tendue. La lance (la plus longue et la plus lourde de toutes les méthodes) est tenue à 2 mains, l’extrémité dans la paume de la main droite plaquée sur la cuisse et retenue par le bourron ; la main gauche soutenant la lance en appui sur le genou gauche, 4 doigts hors pouce passés dans le plastron. Ce bouclier carré en bois, dont la case centrale - le neuf - est peinte en blanc, porté sur l’épaule et le bras gauche, est la cible dans laquelle l’adversaire doit planter sa lance. Au moment du croisement, les jouteurs sont en position, lance baissée et plastron bien présenté à l’adversaire. Le jouteur commettant une faute, ou mis à l’eau, est déclaré mouillé.
Visuel
07200026 – CD GT 8 Planche 1
Jouteur en position, La Mulatière
==Les clubs locaux==
===Saint-Romain-des-Iles===
===Cluny===
====Cyril Bas, champion de France====