Théâtre : Différence entre versions

De Wiki Mâcon Sud Bourgogne
(Page créée avec « ==La Belle Otéro :== La Belle Otéro est passée à Matour, en 1935. Née le 26 avril 1869 à Cadix (Espagne), sa nationalité espagnole implique son inscription au reg... »)
 
 
Ligne 2 : Ligne 2 :
  
 
La Belle Otéro est passée à Matour, en 1935. Née le 26 avril 1869 à Cadix (Espagne), sa nationalité espagnole implique son inscription au registre d’immatriculation des étrangers, à Matour, le 2 juillet 1935, pour un séjour d’un mois. Puis, rebelote le 25 juin 1937, (arrivée le 24), sans indication de durée, à chaque fois pour ‘se reposer et y séjourner’.<ref>in Registres d’immatriculation des étrangers, Archives Municipales de Matour</ref>
 
La Belle Otéro est passée à Matour, en 1935. Née le 26 avril 1869 à Cadix (Espagne), sa nationalité espagnole implique son inscription au registre d’immatriculation des étrangers, à Matour, le 2 juillet 1935, pour un séjour d’un mois. Puis, rebelote le 25 juin 1937, (arrivée le 24), sans indication de durée, à chaque fois pour ‘se reposer et y séjourner’.<ref>in Registres d’immatriculation des étrangers, Archives Municipales de Matour</ref>
« La Belle Otéro a vécu de 1939 à 1948 (environ) à Matour. … Pourquoi avoir choisi Matour ? Le hasard voulait que sa dame de compagnie soit de la commune, et c’est grâce à elle que Caroline Otéro a séjourné ici : d’abord sur le Matray, puis dans une maison qui se situe sur la route de La Clayette (photo).<ref>Note G.Thélier, entretien avec Eugène VOUILLON du 10.07.2003</ref>
+
« La Belle Otéro a vécu de 1939 à 1948 (environ) à [[Matour]]. … Pourquoi avoir choisi Matour ? Le hasard voulait que sa dame de compagnie soit de la commune, et c’est grâce à elle que Caroline Otéro a séjourné ici : d’abord sur le Matray, puis dans une maison qui se situe sur la route de La Clayette (photo).<ref>Note G.Thélier, entretien avec Eugène VOUILLON du 10.07.2003</ref>
  
 
===Biographie :===
 
===Biographie :===

Version actuelle datée du 25 juin 2018 à 13:35

La Belle Otéro :

La Belle Otéro est passée à Matour, en 1935. Née le 26 avril 1869 à Cadix (Espagne), sa nationalité espagnole implique son inscription au registre d’immatriculation des étrangers, à Matour, le 2 juillet 1935, pour un séjour d’un mois. Puis, rebelote le 25 juin 1937, (arrivée le 24), sans indication de durée, à chaque fois pour ‘se reposer et y séjourner’.[1] « La Belle Otéro a vécu de 1939 à 1948 (environ) à Matour. … Pourquoi avoir choisi Matour ? Le hasard voulait que sa dame de compagnie soit de la commune, et c’est grâce à elle que Caroline Otéro a séjourné ici : d’abord sur le Matray, puis dans une maison qui se situe sur la route de La Clayette (photo).[2]

Biographie :

« Née de père inconnu et d’une mère prostituée d’un village de Galice, Carolina Otéro est violée à l’âge de 12 ans par un amant de sa mère. Deux ans plus tard, elle quitte son village et monte à Barcelone, bien décidée à user de ses charmes pour sortir de la misère. La jeune Nina envoûte les hommes par ses danses lascives et sensuelles. On la retrouve à Marseille, où elle chante au Palais de Cristal. Nina ne jette les yeux que sur les riches. A Monte-Carlo, elle pénètre pour la première fois dans un casino. Elle joue le rouge à la roulette, et le rouge sort 28 fois de suite. La passion du jeu ne la quittera plus. Carolina décide de chercher fortune à Paris. En quelques semaines, elle devient l’égale des reines de la nuit, Cléo de Mérode, Liane de Pougy, Emilienne d’Alençon. Hugo, chasseur chez Maxim’s note : ‘Otéro Carolina, 175, boulevard Malesherbes, dite la belle au trot. Très appétissante, mais chiqueuse (de tabac). N’aime que l’argent’. Il faut 10 000 Francs-or, payables en espèces ou en bijoux, de préférence en bijoux, pour terminer la nuit avec elle. Elle déclare : ‘la fortune vient en dormant… à condition de ne pas dormir seule’. Le bijoutier Cartier crée pour elle un boléro de diamants estimé à plus de 2 Millions de francs-or. Elle couche dans ses carnets grands-ducs, rois et empereurs. Léopold II, roi des Belges : "pas très généreux au début, mais je lui ai appris le plaisir d’offrir. Elève très doué". Guillaume II, empereur d’Allemagne : "autoritaire et susceptible, il ne supporte pas qu’on puisse préférer Paris à Berlin". Nicolas II, futur tsar : "Il se baigne peu et n’arrête jamais de trembler depuis une tentative d’assassinat qui lui a causé une peur bleue… il y a 6 ans". Muzaffar-ed-Din, le shah d’Iran : "il était vieux, sale et sentait mauvais", mais il a jeté à ses pieds un énorme tas de bijoux.
Rares sont les éloges :
Le Prince de Galles, futur Edouard VII : "Edouard est étonamment vigoureux… et généreux". Aristide Briand : "Aristide est horriblement laid, il s’habillait comme un sagouin… il me payait de temps en temps un petit bijou bon marché et des fleurs. Mais c’était un grand amoureux : huit fois dans la même nuit ! ça c’était un homme, un vrai". Certains de ses amants éconduits et ruinés se suicident. La presse américaine la surnomme la ‘Sirène du suicide’.
Sa carrière artistique se poursuit à travers de nombreux rôles, comme dans la ‘Fête à Séville’, au théâtre Marigny en 1900, ou dans ‘Carmen’, puis dans un drame des Folies Bergères. Elle jouera même le rôle d’une religieuse éplorée dans un autre drame réaliste. Mais la Grande Guerre fait fondre les fortunes, et voler en éclats les couronnes. La carrière scandaleuse de Caroline Otero est terminée. Elle s’installe dans le Midi, où elle possède une somptueuse villa. Mais les casinos sont proches, et sa passion du jeu peut lui faire perdre plusieurs millions en une soirée. Elle terminera sa vie dans la chambre d’un hôtel meublé de Nice. Pratiquement recluse, elle hisse souvent ses repas avec une corde, depuis son balcon.

La Belle Otero meurt le 10 avril 1965, à 96 ans, au milieu de ses vieux souvenirs. Ses maigres biens seront vendus aux enchères pour moins de 1000 Francs.[3]
  1. in Registres d’immatriculation des étrangers, Archives Municipales de Matour
  2. Note G.Thélier, entretien avec Eugène VOUILLON du 10.07.2003
  3. in article Hebdo TV, 28.12.1986