Traditions et fêtes

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Les fêtes actuelles et les fêtes disparues

Foires de Cluny

Les manifestations religieuses :

Les missions :

« Les missions en milieu rural : Dans de nombreux endroits, la pratique religieuse s’était considérablement affaiblie après la Révolution. A la fin du XIXe siècle, l’Eglise entreprend de rechristianiser les espaces ruraux… De véritables missions sont menées à travers les campagnes. (voir les croix appelées mission, érigées à cette occasion). Dans les églises, une décoration naïve illustrant la vie paysanne , témoigne à cette occasion du renouveau de la foi. »[1]
« … vive réaction de rechristianisation entreprise dès la première Restauration, et poursuivie surtout sous la Seconde. ce fut la vaste entreprise des Missions lancée par l’épiscopat français. Cela commença dès le 19 mai 1814, ( ) … dans les bourgs importants et les chefs-lieux de canton, 4 ou 5 prédicateurs qui se mirent à prêcher toute la semaine et presque toute la journée…(Plus tard), les missionnaires allaient 2 par 2 ou 3 par 3, pendant 8 ou 15 jours… Il y avait une grand’messe tous les matins et les prêches avaient lieu tous les soirs. … lorsque la mission avait été particulièrement fervente ( ), on décidait d’en conserver le souvenir en édifiant un calvaire qu’on appellerait Croix de Mission et qui prouverait aux générations futures la foi et la piété de la paroisse… ». (Voir la Croix Mission de Matour, à la fourche de la route de La Clayette et de celle de Montmelard, en sortie de bourg, NDLR).[2] « Pour la petite histoire, la croix de la sortie du bourg, au lieu-dit La Croix Mission, date de 1736, en souvenir d’une Mission prêchée par un prédicateur qui a laissé un nom dans l’éloquence sacrée : le Père Brydaine. La première était en bois ; elle fut remplacée par une croix en pierre en 1869, en souvenir également d’une Mission. »[3]

Les pélerinages et dévotions particulières :

Généralités :
« Les pélerinages sont en Mâconnais appelés viages ; on disait aussi quelquefois aller en remiage. »[4]
« Entre 1790 et 1815, environ, les foules bourguignonnes boudèrent franchement tous les pélerinages. Baisse de foi ou opportunisme prudent ? ( ) aussitôt Louis XVIII revenu, tout le monde se précipita vers les sanctuaires sylvestres de la Vierge, les pélerinages et les visites particulières reprirent à toutes les Notre-Dame-Trouvée (statuettes trouvées par hasard, devenant l’objet de pélerinages, NDLR). »[5]

Dans le canton de Matour

Les lieux de pèlerinage existent depuis longtemps dans le canton. Certains, comme les sources, étaient déjà fréquentés avant leur christianisation. De nouveaux pèlerinages s’instaurent à la fin du XIXe siècle, prenant pour objet les madones (Montillet, Vicelaire…), les grottes copiées sur le modèle de Lourdes (Tramayes, St Pierre-le-Vieux). La ferveur retrouvée se marque par une participation populaire importante, jusqu’aux dernières décennies du XXe siècle. »[6]

à Matour :
  • Pèlerinage à la Madone de Montillet, tombé en désuétude (dans les années 1960 ?) : l’accès au sommet est rendu difficile par la privatisation des chemins, et la vue est bouchée par la plantation de douglas du sommet, malgré un projet de réouverture du chemin d’accès au début des années 2000.[7] « … la Vierge dressée sur la colline de Montillet date de 189(8 ?), toujours en souvenir d’une Mission. »[8]
  • à Chateauthiers :

« C’est sous un beau soleil que dimanche 30 septembre (2007), le père Lecomte a béni et placé sous la protection de la Vierge Marie, la nouvelle croix installée à Chateauthiers en présence des habitants du hameau et de nombreux paroissiens.[9]

à Saint-Pierre-le-Vieux :
  • Pèlerinage important jusqu’au XIXe siècle à la chapelle dédiée à Notre-Dame de Pitié (détruite), à l’emplacement de l’ancien prieuré clunisien d’Ecussolles.[10]
  • La Farge :

Automne 1982 : « St Pierre a retrouvé, avant l’hiver, sa grotte de Lourdes remise à neuf, belle comme l’avaient voulu ceux qui l’ont faite construire, il y a plus d’un siècle. Il faut espérer que les eaux de pluie ne s’infiltreront plus dans les joints. La grille, les statues, ont été repeintes. ( ) … Cette grotte a toute une histoire. Elle est au carrefour de 5 routes qui avaient une grande importance avant que la Départementale ne traverse le bourg de St Pierre. Cette grotte fait partie de notre PATRIMOINE. Je ne dis pas que c’est un lieu de pèlerinage ; mais tant de nos ancêtres y sont venus prier ! Et j’ajoute qu’il ne se passe pas beaucoup de journées sans qu’elle n’ait une visite, une prière. Qu’elle reste avec notre église la MEMOIRE de St Pierre. »[11]

à Montmelard :
  • La madone de Vicelaire du Haut est visible à gauche sur un petit tertre, en sortie de hameau sur la gauche de la route de Vicelaire à Gibles.[12]

Musique et danse :

Généralités :

« N’ayant pas la possibilité d’assister aux spectacles donnés par les rares artistes professionnels, les paysans imaginaient, organisaient, et animaient eux-mêmes leurs manifestations. Dans chaque village, on trouvait quelques personnes capables de jouer d’un instrument de musique (souvent de l’accordéon) ; les quelques morceaux que ces musiciens amateurs étaient capables d’interpréter suffisaient pour créer une ambiance de fête. D’autres devenaient occasionnellement acteurs, conteurs ou chanteurs. »[13]

Histoire de la musique et des instruments :

Jusqu’à la Révolution, les confréries musicales (constituées comme des corporations ou des castes) apprenaient et jouaient la musique en exclusivité. La musique était essentiellement exécutée pour danser.
L’arrivée de la cornemuse (à soufflet) démocratise la musique et son emploi. 1850 est la période phare de la cornemuse. La cornemuse à soufflet, ou béchonnais, était principalement fabriquée à Vichy. Autre nom de la cornemuse : la musette (qui veut aussi dire petite flûte).
Au milieu du XIXe siècle, la vielle commence à être jouée. Elle deviendra représentative de la tradition à partir de 1930. la vielle est l’instrument utilisé dans la région, de préférence au violon dont la limite d’expansion se situe plus vers le Lyonnais.
Autre instrument utilisé : le haut-bois.
La clarinette apparaît à la fin du XIXe, et est jouée jusque dans les années 1950. Sa notoriété vient de sa sonorité, de son entretien et de son jeu faciles.
L’accordéon diatonique se popularise dans les années 1880, mais devient plus apprécié après 1914. Il modifie le paysage musical de la région. Contrairement à la vielle, il joue des notes déterminées, et il est, de plus, moins cher. L’accordéon chromatique voit le jour dans les années 1930, et modifie la composition des orchestres.

En 1950, la mode passe, et les vieux musiciens cessent leur activité jusqu’en 1970, période où se manifeste un nouvel engouement pour la musique traditionnelle.<ref>p. 3, 4, in « entretien avec Gilles LAUPRETRE », synthèse Adrienne BLATTEL.<ref>
  1. in « Croix, madones et pélerinages, l’expression d’une foi bien ancrée », panneau d’exposition de la Maison du Patrimoine de Matour, de Gérard THELIER, 2000
  2. p. 105, 107, 110, in « La vie quotidienne des paysans bourguignons au temps de Lamartine », d’Henri VINCENOT
  3. in «Journal dactylographié du curé de Matour », nov.et déc.1982
  4. p. 36, in « Le Mâconnais traditionnaliste et populaire, pélerinages et légendes sacrées », de Gabriel JEANTON
  5. p. 79, 80, in « La vie quotidienne des paysans bourguignons au temps de Lamartine », d’Henri VINCENOT
  6. in « Croix, madones et pélerinages, l’expression d’une foi bien ancrée », panneau d’exposition de la Maison du Patrimoine de Matour, de Gérard THELIER, 2000
  7. Note G.THELIER, 22.05.2003
  8. in «Journal dactylographié du curé de Matour », nov.et déc.1982
  9. in Matour, Avis et communiqués, La Renaissance, hebdomadaire, 5 oct.2007
  10. p. 52, in « Guide des randonnées pédestres FRANCK »
  11. in «Journal dactylographié du curé de Matour », nov.et déc.1982
  12. Note G.THELIER, 1999
  13. p. 89, in « Un peu d’Histoire locale », manuscrit de Henri LATHUILLERE, Meulin, 1992