Trambly

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Trambly
Département Saône et Loire
Territoire Pays Mâconnais Sud Bourgogne
Arrondissement Arrondissement de Mâcon
Canton Canton de La Chapelle-de-Guinchay
Intercommunalité Saint-Cyr Mère Boitier entre Charolais et Mâconnais
Code Insee, postal 546 / 71520
Habitants 408
Site web https://www.trambly.fr/accueil

Trambly est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région de Bourgogne-Franche-Comté.

Situation administrative

TRAMBLY, à 7 km au sud-est de Dompierre-les-Ormes, au recensement de 2020 compte 408 habitants. Autrefois desservi par la Gare de Trambly-Matour et la halte de « Pari-Gagné », arrosé par un ruisseau ombragé qui se jette dans la Grosne, le Bourg est bâti au flanc du coteau et domine la route et la vallée de la Grosne. Avant la Révolution, les nobles de Laborier étaient Seigneurs de la vallée de Trambly et les nobles de Châteauthiers, Seigneurs de Présentin.

Le bureau de poste - Le facteur

Histoire et patrimoine

Histoire

Evolution de la démographie

La démographie de Trambly a évolué au fil des années.
LE RECENSEMENT DE LA POPULATION EN 1911 A TRAMBLY

(tableau présentant les différents éléments intégré prochainement).

Evolution de la démographie - Ecole de garçons - 1904
Evolution de la démographie - TRAMBLY - Evolution de la démographie - Ecole des filles
Evolution de la démographie - Ecole de garçons - 1904

Chronologie

  • In villa Trembliaco apparaît en 917, dans une charte de Cluny, la n° 208.[1]
  • XIVe siècle : le curatus de Trambleyo (Trambly) est mentionné dans un compte.
  • Avant 1412 : un pouillé antérieur à cette époque indique l’ecclesia de Trambly (église de Trambly) comme étant à la collation de l’évêque de Mâcon.
  • Après 1477, Trambly ressort du Parlement de Paris, du bailliage de Mâcon, dans la partie Brionnaise, et de la châtellenie de Bois-Sainte-Marie ;[2]
  • 1513 : un pouillé de 1513 fait figurer l’ecclesia trambliaci (église de Trambly) sous le vocable de Notre-Dame.[3]
  • En 1670, Trambly fait partie du diocèse de Mâcon et de l'archiprêtré du Mont-de-France ;[4]
  • En 1790, le village intègre le canton de Tramayes, nouvellement créé au sein du tout nouveau département de Saône-et-Loire.[5]
  • 1922 : création du Secours Mutuel

Histoire des hameaux

Extrait du Bulletin Municipal de Trambly (N°14 – 2002) et de l'ouvrage d'Antoine FARGETON, entre la Mère-Boitier et le mont St Cyr.

Le langage des hameaux

Le hameau des Laboriers à Trambly vient d'un « Laborier », propriétaire du lieu, cité en 1573 comme seigneur de La Vallée, autre hameau de Trambly et de Thoiry en Beaujolais, que l'on trouve fréquemment dans les registres paroissiaux, avant la révolution. On trouve sous ce nom un « peigneur de chanvre » et auparavant en 1656, un notaire. Fontpelly, également sur Trambly, parle de la fontaine. A un moment où les problèmes de l'eau avaient une importance considérable, une fontaine représentait une richesse et le petit hameau a pu se regrouper autour d'elle. On trouve, en 1645, un seigneur de la Font de Trambly, Gilbert Pajot, alors qu'en 1661 « un domaine dit « Fontpelly » fait partie de la baronnie de La Bussière. Le hameau était-il divisé en deux propriétés distinctes ? On se sait. Ce qui semble certain c'est qu'il a compté, à aucun moment une demeure seigneurale. Présentin, également hameau de Trambly, se nomma Mont Présentin en raison des sommets boisés qui le dominent ; avant d'appartenir aux seigneurs de Château-Thiers, il était la propriété des Moles de Chantemerle de La Clayette.

Trambly : Les Angerolles, La Toule (sur Trambly et Dompierre). Il y a là une tuilerie, alors «La Toule » viendrait de « tuile » ? La Mardouze, le Pas-de-La-Planche, Barlachon, en Badoule, La Panneterie, La Croix-Rouge, l'Etang-Parneau n'est plus signalé au déjà 18ème siècle, ce qui indiquerait qu'en ce lieu il n'y avait déjà plus d'eau ; les Pacquelets, la Tête à l'ane, le Pront, le Pas-de-la-Sue qu'on atteint après une forte montée ; on avait fini de suer !

A Commerçon du haut à la limite de Dompierre, le carrefour de tués (le crôt des tués). De quelles victimes s'agit-il ? Impossible de le savoir ; en face le Chatelet. Et le hameau qui intrigue tant : Pari Gagné ; il s'agit de la construction de la maison située en face de Brandon : un pari avait été engagé sur le temps – on ne sait lequel – qui serait mis à la construire. Elle date sans doute du début de 19ème siècle ; elle a été problablement un relais de poste et peut-être de chevaux (trois anneaux de fer sont inscrustés sur la façade). Commerçon avant la Révolution, était alternatif de Dompierre et de Trambly, payant ses impositions une année en Brionnais l'autre en Mâconnais. Maintenant, il est partagé entre Dompierre et Trambly.

Histoire économique

D'autres informations viendront compléter l'histoire économique de Trambly (cafés, plumerie, abattoir...)

  • Agriculture en 1900

(Source : le canton de Matour en 1900... à travers les cartes postales)

Agriculture et élevage font vivre la commune sur les 1208 hectares, quelques 631 sont voués aux cultures et 300 aux prés. La culture céréalière notamment celle du blé est majoritaire (180 hectares), viennent ensuite le sarrazin 100 hectares, le seigle 26 hectares et la pomme de terre (75 hectares). Cette polyculture est associée à l'élevage, des porcs, qui peuvent être commercialisés à Trambly le jour des foires (5 février, 26 mars, 18 mai, 16 août, 9 septembre, 9 novembre). Ces foires étaient peu importantes et les grosses transactions se faisaient sur Dompierre et Matour.

Les battages étaient des moments importants à cette époque. Un grand élan de solidarité était à noter lors des battages. Pas moins d'une quinzaine de personnes étaient réquisitionnée, la journée démarrant à 5h du matin. L'avoine, orge, sarrazin passaient dans la batteuse, et les meuniers (Cholet de St léger SS la Bussière, Rondot de Trambly et Vernay de Brandon) se partageaient la moisson. Pendant les jours de battages les femmes étaient réquisitionnées pour les repas, les journées se terminaient en banquet festif.

Quelques vignes venaient compléter ces polycultures élevages. Les dernières vendanges ont eu lieu dans les années 1970.

  • Artisans et commerçants en 1927

(Source : ANNONCEURS dans le GUIDE du TOURISTE, publié par la Société d’intérêt local de Dompierre les Ormes)

- Café de la Gare – SARRAZIN – Agent exclusif pour la région des Motocyclettes « Monet-Goyon » - Cycles, Ecrémeuses, Machines à coudre, Moteurs Industriels.
- Epicerie centrale – Mercerie – Quincaillerie – Droguerie – « A la Renommée du Bon Café » - BENAS – « Au Bourg »
- Maison d’expéditions pour la France et l’Etranger – MALLEIN Père & Fils « Pari-Gagné » – Volailles – Beurre – Œufs
- Volailles – Gibiers – Plumes & Duvets – René CHARVET – « Le Ravelin » - Chevreaux – Lapins – Beurre – Œufs – Dindes – Oies – Fromages
- Moulin de Montravent – Farines – Sons – Issues – Grains – Maïs – Orges – André RONDOT
- Charcuterie et Epicerie – C. DURY – « Au Bourg » – Saucissons de choix
- Hôtel – Pension de Famille – Prix modérés – C. MYARD – « La Croix St Clair » – Boulangerie – Sons – Farines – - Grains – Issues – Pommes de Terre – Café – AUBAGUE - « La Toule »
- Tissus – Confection – Alimentation – R. SARRET – « Au Bourg »
- Charronnage en tous genres – RAMAGE Elie – Café - « La Toule »
- Café – Pension de Famille – Forge et Serrurerie – E. AUDET – « Au Bourg »
- Etamage en tous genres – Réparation de Batterie de Cuisine – JUILLARD Pierre « Les Angerolles »
- Nouveautés – Tissus en tous genres – GALLICE Père & Fils – «  Pari-Gagné »


Histoire de poilus

  • LES POILUS TRAMBLYRONS

37 poilus tramblyrons sont tombés au front entre 1914 et 1918. Edifié sur la place centrale du village, le Monument inauguré le 1er mars 1921 mémorise à perpétuité nos morts pour La France.

Jean-Paul Aubague est en cours de réalisation d'un répertoire retraçant les 37 fiches individuelles des poilus, leurs professions, leurs lieux de sépultures, etc.... Il sera répertorié aussi par une liste (non exhaustive) les anciens combattants tramblyrons de ce grand conflit ainsi que les 15 blessés de guerre.

Au total 101 habitants ont quitté notre village suivant l'ordre de mobilisation générale par Décret du Président de la République du 02 août 1914 « la mobilisation des armées de terre et de mer est ordonnée, ainsi que la réquisition des animaux, voitures et harnais nécessaires aux compléments de ces armées ». « Tous les français soumis aux obligations militaires doit, sous peine d'être puni avec toutes les rigueurs de la loi, obéir aux prescriptions du Fascicule de mobilisation » (pages colorées placées dans chaque livret militaire).

  • UN NOUVEAU MONUMENT AUX MORTS

A l'initiative de la Municipalité, le Monument aux morts a été complètement restauré en 2016. En effet, le Monument presque centenaire donnait des signes inquiétants de vétusté au niveau de l'ensemble de la pierre où l'humidité s'infiltrait au travers. La création de ce nouveau monument, copie conforme à l'original (avec toujours de la pierre de comblanchien), réalisé par un sculpteur sur pierrre renommé a nécessité 600 heures de travail : une reproduction à l'indentique avec les quelques 800 lettres gravées.

Le nouveau monument d'un coût de 31 000 € a été financé grâce à une souscription auprès des habitants et des associations (13 000 €), avec l'aide aussi de subventions diverses et le concours de la Fondation du Patrimoine de Bourgogne. Le 05 novembre 2016, l'inauguration a rassemblé nombre de personnalités départementales et locales et les tramblyrons autour de ce bel édifice.

Patrimoine

L'église de la commune

La première église romane de Trambly a été construite au XIIe siècle. Il en reste le clocher, la coupole qui le supporte et l’abside, des éléments qui ont été restaurés en 1885, après l'édification de la nouvelle église. Les tramblyrons se mobilisent pour l'entretenir et la garder vivante.

Les calvaires

Le chemin de croix de Trambly extrait du Bulletin Municipal de Trambly (N°11 - 1999)

Les croix quadrillent le village, d'où les chemins galopent vers l'infini des monts. On les rencontre aux carrefours ou discrètement le long d'un sentier. Elles s'élèvent massives en pierre ou plus légères en fer ou même en bois ; elles ont peut-être pris la place des divinités protectrices de la route ou de ces petites collines répandues par les moines évangélisateurs irlandais ; elles ont pu marquer un lieu de perception des péages, un lieu où l'on rendait la justice ; ont-elles remplacé celles qui se dressaient en limite de territoire ou de paroisse ? Elles ont fait l'objet de cérémonies ferventes, notamment les jours de Rogations... ; elles sont les sentinellles de notre terroir, toutes ces croix que l'on rencontre sur les chemins de Trambly.

En redescendant de la Madone, la première qui nous interpelle au hameau de Présentin est une croix toute en pierre. Le fût est assez élévé, est, comme la croisée, de forme octogonale, comme on en voit beaucoup pour les croix de XIXème siècle. La corniche porte une petite décoration comme pour bien marquer la séparation entre la croisée et le fût. Le piédiestal qui repose sur un socle mentionne ceci « érigée par J.M.Aulas oncle et Claude Marie Aulas et Marie Fevre 1877 »

Plus loin, sur la montagne, faisant face à celle de la Madone, une pancarte nous indique « La Croix de Quetegnon », récemment refaite. Elle figurait déjà sur le plan Terrier du Château de La Bussière sous le nom de « Quetignon ». Il est réconfortant de voir qu'au fil des siècles les hommes se sont évertués à redresser ces croix : en 1942, ce sont Messieurs Bourgeois, J. Lapalus et M. Chanut qui procèdent à l'érection de celle qui fut l'oeuvre de Marcel Lhenri, ceci sous l'oeil attentif du Père Lager, curé de Trambly. Elle se dressait alors, bien visible, au dessus de la broussaille. En 1962, M. Marcel Vivier l'a repeint en blanc. Les années passant, le haut de la croisée tombe … puis le reste. Les sapins plantés en dessous poussèrent... et c'est donc en pleine forêt qu'une nouvelle équipe érige une croix en bois, de fût carré, sur le même emplacement, en 1997. Le donateur, ceux qui l'ont façonnée ou qui ont aidé à la dresser ont gravé leurs initiales dans le ciment et c'est ainsi qu'on peut lire : Henri Bouteloup, Raymond Molette, Jean-François Vivier, Jean-Claude Chanut, Jean-Marie Delon, Bernard Vivier et André Chanut.

A la croisée des chemins des Laboriers et de La Bussière s'élevait une croix en fonte dressée sur un fût de pierre d'environ 1m50, malheureusement cassée. Une dalle de comblanchien posée au même emplacement nous renseigne : « Ici était la croix érigée par Tribollet-Lardy en 1882. Détruite par accident. En souvenir 1997 » En continuant vers le levant, existait, au carrefour des Laboriers, de La Bussière, de Saint-Léger et du Bois d'Argaud, une croix dénommée : Croix Chatelet que l'on retrouve elle aussi sur les plans de Château de La Bussière.

Redescendant au hameau de La Vallée, une croix en bois celle-ci et portant un christ, se dresse au dessus du mur d'enceinte de l'ancienne maison Joly. Par l'intérieur on lit sur la dalle qui la supporte : 1908

Sur le chemin qui remonte vers la Départementale, en allant vers le Nord, se dresse une nouvelle croix de pierre de fût octogonal édifiée encore par la famille Aulas comme l'atteste l'inscription sur le piédestal « Don fait par Aulas Oncle 1874 ». La croix d'ornementation très sobre porte les initiales JHS (abréviation de Jésus Hominum Salvator : Jésus sauveur des hommes – ou initiales des 3 premières lettres grecques de Jésus). Sur le fût cette inscription : « O Crux Ave Spes Unica » (Salut ô croix, unique espoir).

Puis, gravissant le Bourg... A la fin de la Grande Guerre de 1914 – 1918, s'élevèrent dans toute la France des monuments à la mémoire des soldats morts pour notre patrie. Celui de Trambly prit la place d'une croix toute de pierre – on peut le voir sur les anciennes cartes postales – qui fut installée devant l'église. Elle porte la mention d'une mission comme il y en a eu beaucoup au XIXème siècle. Ces missions étaient des prédications sur 3 jours (jeudi, vendredi et samedi) se terminant le dimanche, faites par des prêtres venus de l'extérieur, le plus souvent des prêtres rédemptoristes. Aussi, on peut lire : « 1864 – Mission PRRRP Charmont » (le nom du prédicateur vraisemblablement) et dans un décor de couronne d'épine « JNR » (Jésus Nazareum Rex : Jésus Roide Nazareth). Au dessus d'un long fût cylindrique, la croisée entourée d'un cercle de pierre est le rappel de la croix celtique et en son centre JHS, avec une décoration de feuilles d'acanthe sue la corniche.

En allant du côté de Plaine, le long du raccourci, face à l'ancienne maison Dutronc , une fort jolie petite croix en fer forgé s'élève un peu au dessus de la haie. Plantée dans un bloc pierreux qui ne porte aucune mention, elle frappe par sa simplicité et le décor stylisé en forme de cœur à l'extrémité de ses trois bras : c'est la Croix des Grés. Restée longtemps à terre par suite d'un accrochage. Elle fut remise en état à l'initiative de Marcel Vivier par Jean Gallay et Jean Bouillet.

Plus haut, en Plaine, au carrefour des 2 routes qui mènent à la Forêt, il y avait une croix qui fut sûrement enlevée pour l'élargissement de la route. Miraculeusement retrouvée dans un pré, on a pu y déchiffrer sur les bras horizontaux en fer forgé de 2 cm de côté : « TISSERAND JEAN MASON . AGE DE 51 ANS 1864 » et de l'autre côté : 1864 CLAUDE BIDOD AGEE DE . 69 ANS LAFAY ANTOINE FORGERON AGE DE 31 ANS » un cœur en fer est cloué au centre de la croisée avec la mention : «  SOUVENIR DE L'ANNEE DE LA MISSION 1864 ». Le haut piédestal de pierre sur lequel reposait la croix gît encore le long du chemin qui mène au Prayoux et nous fera peut-être un jour quelques révélations... Jean Baptiste Tisserant et son fils domiciliés ensemble en Plaine étaient tous deux maçons (v. mason) Claude Bidaud était également domicilié en Plaine. Antoine Lafay était forgeron dans la maison juste au dessus de la Poste.

Sur la route des Charrières au carrefour du raidillon amenant à la Fausse Plaine, un nouveau calvaire très intéressant. Sur un piédestal massif de pierre, est dressée une croix en fonte très ornementée. On y voit un christ en croix avec la représentation d'un lion, d'un ange à tête humaine, d'un taureau et d'un aigle, qui sont les symboles de 4 évangélistes, respectivement Saint Marc, Saint Mathieu, Saint Luc et Saint Jean ; un décor d'épis de blé et de raisins symboles du pain et du vin, et une couronne de feuilles de lierre, ce dernier très souvent employé dans la décoration au XVème siècle. La croix a un entourage de trois supports en fer, et on lit sur le support arrière « 1862 Antoine Lafay Forgeron ».

Dévalant le Bourg, on aperçoit sans peine par dessus le Cimetière une croix au long fût et aux extrémités le bras trilobées. L'inscription difficilement lisible dit : « …. (?) J.M Aulas Donateur du Cimetière ». J.M. Aulas avait en effet fait don d'une somme d'argent pour l'acquisition de ce cimetière. Elle siégeait autrefois au milieu des tombes, à la croisée des chemins mais fut déplacée pour une question de circulation.

Au hameau qui porte son nom, La Croix Saint-Clair est connue de tous. On lit aisément sur son piédestal de pierre quadrangulaire : « ERIGEE par ANTOINE PHILIBERT de Lyon en 1850 » Le susdit Antoine Philibert, âgé (alors) de 60 ans était vraisemblablement « Docteur Médecin demeurant à Lyon » comme nous l'apprend l'acte de décès de son frère Pierre. La croix proprement dite en fonte a été cassée il y a quelques années, accrochée par la remorque d'un tracteur. Elle a été remplacée, puis, bénie par la Père Gaudillière en 1995. on peut imaginer que cette croix a pu en remplacer une autre… Sur ce lieu de culte, une source connue de temps immémoriaux guérissait les affections de la vue. On s'y rendait à jeun le matin avant le lever du soleil, la veille ou l'avant-veille de l'Assomption et le 1er août. Les pèlerins déposaient une offrande et priaient au pied de la croix puis allaient se laver les yeux à la source sur laquelle s'élevait un puits – malheureusement détruit - dans le renfoncement de la route qui monte au Bourg.

Au lieu-dit l'Etang Parniau et en allant vers Dompierre, on peut distinguer encore sur le puits commun à deux maisons, un socle qui supportait une croix en fer encore debout il y a une quarantaine d'années.

Sur le bord de la route de Dompierre, en face de l'ancienne maison de garde-barrière, se dresse la Croix Duperron, toute en pierre, qui porte de nom de celui qui fut pendant 55 ans le curé de Trambly. Les archives départementales nous en donnent la trace : « Le onzième jour de Juin 1714, jour de Saint-Barnabé, a été bénite la Croix Duperron... » Or, une date au bas du long fût octogonal retient notre attention : 1844. Entre 1714 et 1844, il y a eu 1789. La révolution est une date importante dans l'histoire des calvaires : le culte étant interdit, très nombreux furent ceux qui ont été détruits pendant ces années d'acharnement contre le christianisme. La séparation de l'Etat en 1904 marquera encore une vague de destruction des croix ; il n'en existe plus du tout dans certains villages, la loi édictant « qu' il est interdit à l'avenir d'élever ou d'apposer aucun signe ou emblème religieux en quelque emplacement que ce soit ».

Nous terminerons ce périple des calvaires avec la Croix des Entrées qui se dresse à gauche du chemin du même nom. Toute de bois, avec un jeu de décorations à l'extrémité des trois bras, elle fut faite par Jean-Claude Janin (né en 1875) à la mémoire des combattants des guerres comme en témoigne la longue inscription du piédestal de pierre « En souvenir de J.J.JANIN et des combattants de 1870 . 71 . 1914 . 1918 - 1870 J.J. JANIN ANT. LAFFAY . CLAUDE LAFFAY . J.A. DURY . 1914 . 1918 Jean M. LAFFAY ADJUDANT ANT. LAFFAY . CLAUDIUS SAMBARDIER . JEAN DARGAUD 1944 ». Un monument s'élevait devant cette croix : il avait été fait en mâchefer qui enserrait des médaillons de pierre sculptée chacun d'un animal, symbole d'un des 7 pêchés capitaux. Le tout avait été inauguré en juillet 1944 par le Curé Lager, ce dont témoigne une petite pierre, difficilement lisible, élevée à gauche de la croix, sur laquelle on peut toutefois lire le nom du Curé Lager, la Fanfare de Tramayes (Jean Lager fut curé de Trambly de 1917 à 1953). Ainsi s'achève le périple des croix ou calvaires de Trambly. Elles sont très nombreuses dans le canton de Cluny et Matour. Et de conclure avec Raymond Oursel : « … Et devant lui le pèlerin épuisé de labeur, la poitrine encore toute battante de l'effort, contemple un instant l'image qui s'accorde à sa peine. L'horizon dilaté l'enveloppe de confidence. Et voici qu'une fraîcheur nouvelle glisse dans ses veines ; il se redresse il s'en va plus paisible, un peu moins misérable tandis que les alouettes l'escortent de leurs piaillements et, toutes grisées d'azur, de vent et de conquête célèbrent à leur manière par dessus la croix qui demeure l'invincible espérance. »

La statue de la Madone, plus que centenaire

Extrait bulletin municipal de Trambly (N°09 – 1997)

C'est à Jean TRIBOULLET, Agent d'assurances à Lyon et propriétaire à Trambly, que nous devons la statue de la Madone Notre Dame du Bon Conseil, qui culmine sur la Montagne des Genévriers, au dessus de Présentin. Nous sommes au Printemps 1898... La statue, de 2m 50, commandée à la maison Simon Perret Frères à Lyon, arrive en gare de Trambly.

La tradition verbale familiale nous rapporte que 4 paires de bœufs vont faire l'ascension pour hisser jusqu'à son sommet cette vierge de 755 kilos.

Jean Marie AULAS, le propriétaire du terrain sur lequel elle va être installée, écrit à Jean TRIBOLLET le 19 mai 1898. « La statue est arrivée en bon port sur le lieu de son emplacement où elle repose sous un tas de genêts ». Elle y reposera quelques temps. En effet, le socle initial réalisé par la Maison Bajard Auduc de Dompierre-les-Ormes, casse et reste donc inutilisable. Ce « maudit morceau » est actuellement à l'arrière de la statue témoin d'un premier essai infructueux.

Un deuxième socle sera donc construit, probablement au cours de l'été, portant la vierge beaucoup plus haut, le scellement assuré par la Maison Perret Frères ; et c'est tout naturellement que l'on arrivera au 08 septembre, fête de la Nativité de la vierge, qui sera choisi comme date de pèlerinage.

Les conventions pour permettre l'accès à la statue furent faites beaucoup plus tard en 1916 : au préalable, Monsieur AULAS vend à M. TRIBOLLET le sol sur lequel repose la statue. Ce dernier devient donc propriétaire de ce sol et de la statue. D'une part, Monsieur BOURGEOIS autorise un droit de passage de 1m50 sur son terrain et Monsieur AULAS d'autre part permet, à la suite, le droit de passage et la libre circulation autour de la Vierge, à Monsieur Jean TRIBOLLET et à ses héritiers ou ayants droits, ceci tant que la statue subsistera. Le 06 septembre 1998, il a été fêté sur place le centenaire de celle au dos duquel il est écrit ; « Ils m'ont établi leur gardienne ».

La voie ferrée

La voie ferrée

Extrait Bulletin Municipal de Trambly (N°20 – 2008)

DES TRAINS ET DES HOMMES

La gare de Trambly était située sur la ligne « Pouilly-sous-Charlieu- Clermain ». Cette ligne mise en service le 1er mars 1889 se raccordait alors à la ligne « Paray-le-Monial-Mâcon » ouverte 20 ans plus tôt. Destinées à relier Clermont-Ferrand et Roanne à l'Est de la France, les sections ferroviaires de Roanne à Cluny et de Cluny à Chalon furent proposées au classement d'utilité générale le 25 novembre 1878. Le classement définitif fut approuvé par la loi du 17 juillet 1879, dans le cadre d'un programme décidant la création de plus de 10000Kms de lignes nouvelles, réparties dans tous les coins de France.

  • Les projets ne manquent pas

Dans le projet initial, la ligne de Roanne s'embranchait sur la ligne Paray-le-Monial-Mâcon à La Chapelle-Meulin, pour rejondre Dompierre-les-Ormes par une forte rampe et un petit tunnel. Mais, sa session d'août 1880, le Conseil Général de Saône-et-Loire demanda un autre tracé qui devait rallier Clermain en desservant Trambly et son chef-lieu de canton Matour. Le Ministère des Travaux Publics approuva cette variante : ce nouveau tracé desservirait en effet des communes classées pauvres en voies de communication. Quelle aubaine pour Trambly. On présenta également en 1881 un autre tracé émanant des vœux des maires des cantons de Matour et de la haute vallée du Sornin. Cette variante partant de La Clayette aurait longé le Sornin, franchi le Col de la Croix d'Auterre par un tunnel de 1800 mètres, desservi Matour, rejoint Trambly puis Clermain. Ce projet fut écarté : il exigeait une dépense supplémentaire de 1 million de francs au budget initialement prévu.

  • Le début des travaux

Les travaux débutent au printemps 1882. Deux ans plus tard, les terrassements et les ouvrages d'art courants (ponts métalliques sur la Grosne et le Sornin et différents autres ponts et ouvrages de pierre...) sont terminés. Le souterrain du Gothard (294m) à la sortie de la gare de La Clayette-Baudemont est définitivement percé. Les travaux sont alors concentrés sur les tunnels de Longvergne (588m) et de Montmelard (42m). Les chantiers rencontrent beaucoup de difficultés (important dénivelé, dureté des terrains, marnes aquifères…) et prennent beaucoup de retard. Enfin, est élevé dans une petite vallée, le viaduc du Grand Chemin, sur la Commune de Dompierre-les-Ormes.

  • Les conditions de travail

Ce sont les entreprises locales, employant des ouvriers de la région, qui construisent les différentes sections de lignes. Les pratiques de terrassement sont rudimentaires : pelles, pioches, puis déblais évacués par des wagonnets en fer soit poussés à la main, soit tirés par des chevaux, des paires de bœufs ou des mulets. Certains déblais sont parfois évacués à la brouette. On fore les tunnels avec des cartouches de dynamite. Sur les chantiers, on rencontre des bûcherons chargés de déboiser les terrains tracés, des terrassiers, des maçons, des tailleurs de pierres. Les conditions de travail sont difficiles et les salaires très bas. On travaille 12 heures par jour… pour 12 sous.

  • Les travaux touchent à leur fin

Durant l'été 1885, alors que les travaux d'infrastructure touchent à leur fin, la Compagnie P.L.M. approvisionne les rails et le ballast. Le 1er avril 1887, la ligne est enfin livrée. La superstructure peut immédiatement commencer : pose de la voie, des clôtures, des signaux, construction des bâtiments-voyageurs, des quais-marchandises, des passages à niveau et des maisonnettes-garde-barrières.

Ce ne sera que le mardi 22 janvier 1889 qu'aura lieu la réception de la ligne passant à Trambly. La section « Pouilly sous Charlieu-Cluny » sera le dernier tronçon réceptionné. Auparavant, le 1er septembre 1888, un train d'essai remorqué par 2 puissantes locomotives avait quitté Chalon pour Cluny afin d'essayer les ponts et reconnaître définitivement la voie. A cette occasion, un train de reconnaissance circule entre Chalon et Cluny, ayant à son bord une délégation d'ingénieurs et de notables de la Compagnie P.L.M. Cette délégation est commissionnée pour vérifier la bonne réalisation de tous les ouvrages. Elle qualifie alors de remarquables les travaux effectués et fixe le samedi 20 octobre 1888, jour de foire à Cluny, comme date effective d'ouverture à l'exploitation de la section Cluny-Chalon.

  • Le 1er mars 1889, le premier voyageur en gare de Trambly

La réception de la ligne passant par Trambly a lieu le mardi 22 janvier 1889. Un train spécial venu de Roanne circule de Pouilly sous Charlieu à Cluny. C'est le premier train de passage dans notre village mais le convoi n'est pas encore accessible à « Monsieur tout le monde » ! On note dans ce train la présence de notables : Monsieur COFFINET, le sous-directeur de la P.L.M., des ingénieurs et des délégués de la Compagnie. Après rapport de cette commission, le ministre des Travaux Publics de l'époque fixe au vendredi 1er mars 1889 la date d'ouverture effective de la sections de ligne Pouilly sous Charlieu-Clermain .

  • Combien ça a coûté ?

24 830 000 Francs (dont 5 500 000 F pour les infrastructures) : c'est le coût de la ligne de Roanne à Chalon (longueur : 129 kms). Sur cette somme, le Conseil Général de la Loire souscrivit une subvention de 100 000F.

Le tableau du trafic sera intégré prochainement ainsi que le tableau synoptique récapitulatif de la ligne passant à Trambly.

  • Le nom des chefs de gare :

Trambly : M. GIBEL - Pari-Gagné : Mme MARTIN
Clermain : M. BARTHODIN
Dompierre-les-Ormes : M. BEURRIER
Montmelard : Mme THOMAS
Gibles : M. BOUCAUD
Ste-Cécile/la Valouze : M. AUFRANT
Trivy/Dompierre : M. DUPUIS
La Chapelle /Meulin : M. BOURDIN.

Quelques stabilités d'emploi sur cette ligne : Mme CHARPIN tint pendant 21 ans la station Pari-Gagné, M. MALAY fut chef de gare à Gibles pendant 23 ans.
et quelques salaires … en 1898
Alors que le chef de gare de Cluny touchait 1 800 F mensuels, celui de Clermain en touchait tout autant. A titre comparatif, celui de Genouilly touchait 1 650F, celui de Montmelard 1 350F. Comme on peut le constater, il n'y a pas d'énormes écarts de salaire en comparaison avec l'activité des gares.
Mise en service de Pouilly sous Charlieu à Clermain : 1er mars 1889 – Fermeture /voyageurs de Pouilly sous Charlieu à Clermain : 02 octobre 1938 – Fermeture marchandise de la Clayette-Baudemont à Clermain : 04 janvier 1943 – Déclassement de la ligne entre La Clayette et Clermain : 12 novembre 1954 – Dépose des voies : de mi-1942 à début 1943.
…et quelques années après…
Ouverture aux promeneurs de l'ancienne ligne de « La Gare aux Entrées » : fin 2008/début 2009 et dans quelques années passage de la voie verte…
« Vous, randonneurs avertis ou simples promeneurs du dimanche, qui empruntez l'ancienne ligne, souvenez-vous de son histoire ! En marchant nonchalamment sur la voie, peut-être croirez-vous entendre le souffle d'une locomotive, monstre infernal surgi du passé ou plus simplement, le sifflet d'un chef de gare, fantôme égaré en ces lieux ? Non, non, vous ne rêverez pas ! Si par hasard cela vous arrive, alors, soyez prudents ! Sait on jamais ? Ne dit-on pas aujourd'hui encore qu'un train peut en cacher un autre ! » Merci à M. Pierre JAILLET, responsable bénévole du Musée du Rail de Louhans sans qui cet article n'aurait pas été possible.

Le bureau de poste

HISTOIRE DU BUREAU DE POSTE DE TRAMBLY

Le bureau de poste - Le facteur

Le Bureau de Poste de Trambly a été créé en 1899. La circulaire n° 199 de la Direction du Département des Postes et Télégraphes stipule :
« A partir du 16 novembre 1899, il sera créé un établissement de facteur receveur dans la Commune de Trambly. Le Bureau ne comprendra que la dite Commune distraite de la circonscription postale de Matour. Les correspondances pour ce nouveau bureau devront être acheminées de la même manière que celles à destination de Dompierre-les-Ormes. Mâcon, le 10 novembre 99. Le Directeur, DUMAS. »
La Poste a fonctionné pendant plus de 100 ans dans la maison en face l'entrée de l'Eglise, maintenant transformée en garderie péri-scolaire au rez-de-chaussée et un appartement locatif à l'étage.
Depuis 2008, la Poste est devenue Agence Postale Communale ; elle a été transférée par la Municipalité dans le bâtiment de la Mairie à côté du Secrétariat.
Le 14 novembre 1999, Trambly a fêté le centenaire de son Bureau de Poste. A cette occasion, un panneau reprenait les noms des receveurs connus des archives de la Mairie, qui se sont succédés depuis des décennies ; avant 1921 : M. Sauvageot, de 1921 à 1925 : M. Louis Bretagnon, de 1937 à 1958 : M. Louis Ducrot, de 1957 à 1992 : M. Félix Tarlet, de 1985 à 1992, M. Dominique Langlet de 1992 à 1997, M. Bernard Profili de 1997 à 1998.
Sylvie Vivier a pris le relais du bureau de poste jusqu'en juin 2008. Colette Chaintreuil a inauguré l'agence postale communale le 1er juillet 2008.

Les moulins

L'histoire du Moulin RONDOT et du Moulin de la Vallée viendront compléter cette rubrique.

Les lavoirs

Sources : Extrait du « Petit livre des lavoirs » de Michel Bouillot, Edition Fédération Départementale des Foyers Ruraux.

La lessive pendant plusieurs siècles s'est déroulée suivant un véritable rituel dans une société rurale rythmée par les activités agricoles. Elle avait lieu généralement deux fois par an.

La « lessive aux cendres », la « grande lessive » était effectuée dans un grand cuvier de bois. Elle durait généralement trois jours : une journée pour le trempage, une journée de coulage Le troisième jour se passait au lavoir, à la rivière ou au crôt. Au fond du cuvier sont disposés des branchages, puis un grand drap de grosse toile. On y place ensuite de la cendre de bois (jamais de chêne, de préférence du peuplier ou du sapin) Le travail de frottage et rinçage était long et pénible, mais alors que le rinçage en rivière ou au crôt était une besogne solitaire, le lavoir avec ses bancs de lavage pouvait accueillir plusieurs laveuses qui s'entraidaient pour le rinçage des gros draps maintenus aux quatre coins du bassin et pour l'essorage de toutes les grosses pièces.

L'adoption d'une invention telle que la lessiveuse métallique peut sembler au regard de l'histoire comme un événement anecdotique, pourtant ce modeste instrument plus léger et moins encombrant que le lourd cuvier de bois libère la femme du travail long et fastidieux de coulage de la lessive, puisque le nouvel instrument remonte automatiquement le « lessu » sur le linge au moyen d'un champignon. Avec la lessiveuse, le savon et les premiers produits détergents remplacent la cendre végétale. Le coton d'abord adopté pour les vêtements de couleur remplace aussi les textiles traditionnels pour le linge de maison et les draps.


(Une étude) d'Yvonne Verdier dans l'ouvrage Façons de dire, façons de faire, aux éditions Gallimard, Paris, 1972 : soulignait l'importance dans les inventaires du siècle précédent, du trousseau de la jeune fille, qui constituait une part prédominante de sa dot et représentait la principale richesse après le troupeau. Les somptueuses armoires (…) témoignent de l'importance accordée au linge. Les draps brodés lors de longues veillées survivaient à l'usure : démariés, reprisés, rapiécés, ils « finissaient » en torchons. Yvonne Verdier indique aussi « Le linge possède une longévité qui dépasse celle des personnes dont il porte la marque, il leur survit, passant de mains en mains, retaillé, réutilisé, poursuivant sa vie propre, vie qu'on ne se résout pas à abréger ». Au XIXe siècle, les draps, le linge de corps et les chemises sont encore tissés sur des métiers disséminés dans les campagnes à partir du chanvre cultivé localement dans les chenevières et placé ensuite dans les fosses à rouir.

Témoignage sur les lessives, recueilli par Catherine Constant auprès de Jean Laffay (habitant Les Entrées), né en 1928

"Il y a longtemps.... Les femmes allaient laver environ une fois par semaine, soit à la rivière soit dans les sources/mares. Elles y allaient avec la brouette, ou bien pour les plus aisées avec le tombereau et le cheval. Elles y allaient quand elles avaient besoin, ce n'était pas un moment de regroupement entre femmes. les enfants n'étaient pas de corvée, seules les femmes lavaient. Souvent la lessive était faite le matin avant midi, rarement dans l'après midi, aux entrées.

Il y a eu un premier lavoir au bourg, aux alentours de 1937-38... Ensuite il y en a eu un à la vallée et peut être un autre après les charrières.

Les draps étaient mis à tremper dans l'eau avec de la cendre, et ensuite ils étaient savonnés. Les vêtements par contre ne voyaient que le savon, et étaient frottés doucement.

On utilisait bien sûr le savon de Marseille, lequel était souvent acheté par lots."

Les fours

Témoignage sur le pain, recueilli par Catherine Constant auprès de Jean Laffay (habitant Les Entrées), né en 1928

"Il y a longtemps..

Dans les hameaux, comme Aux Entrées, chacun faisait son pain. Il n'y avait pas jour dédié, pas de rassemblement non plus.

En général le pain était préparé et cuit chaque quinzaine, à raison de 6 grosses miches (miches de 3 kg) pour un foyer de 5 personnes. Certaines maisons possédaient un four à pain, mais d'autres non. Aux Entrées on comptait 6 fours. Dans ma maison actuelle, il y avait un four qui était partagé par 4 foyers. Même dans ce cas de partage, chacun organisait sa cuisson individuellement, pas en groupe.

En cas de manque on pouvait aller en acheter chez le boulanger de Trambly, lequel était à la Croix St Clair. A noter l'ancien boulanger , Monsieur Myard qui faisait des brioches excellentes, renommées alentour.

Hormis les brioches, pas de gâteaux chez les boulangers, et peu ou pas chez soi.

On faisait aussi des gaufres chaque jour que l'on mangeait avec les patates, ou bien la viande. Une douceur tout de même , la gaufre trempée dans le vin sucré (2/3 eau , 1/3 vin et du sucre).

Le blé provenait de la production de chacun, et le meunier passait chaque mois pour le transformer en farine. Les meuniers avaient leur propre moulin. A la Toule vivait un meunier mais il faisait surtout de la farine pour les bestiaux."

Monsieur Laffay complète en détaillant les repas: "Globalement on mangeait uniquement ce que l'on produisait (sauf le café et ici le vin) (ndlr : Jean n'a pas varié de cette ligne, et ne connait aucun légume qu'il ne peut pas produire dans son potager, ainsi un avocat, une pastèque, des panais, etc. il ne connait pas).

  • Le matin : pain (seul ou beurré selon les moyens ) et café au lait, pas de confiture, celle-ci était consommée le midi à la place du fromage.
  • Le midi : des gaufres, des treufs !! (ndlr : en purée ou comme dit Jean des treufs fracassées (sautées !), des œufs, du fromage, ou la confiture. Rarement de la viande, sauf pour les plus riches. Chez Jean un pot au feu par mois, pas plus. On mangeait aussi la soupe du pot au feu avec du vin et des fruits de la production.
  • Le 4h (ndlr : le goûter) : seulement à partir d'avril jusqu'à la Toussaint. Il se composait de pain et de fromage. Il n'y en avait pas l'hiver.
  • Le soir : la soupe toute l'année avec fromage et tisane (tilleul verveine camomille). C'est tout. Deux fois par semaine à la place de la soupe, " le poulet sans os " (ndlr : ce sont des pommes de terre (treufs) cuites à l'eau avec du fromage blanc).

Loisirs et culture

Vie culturelle et associative

Les informations de la vie culturelle et associative de la commune sont accessibles sur le site internet : https://www.trambly.fr/vie-culturelle-et-loisirs

Espace de loisirs

Aire de loisirs Moulin de la Vallée

Personnalités de la commune

Père Fargeton

LE CHANOINE FARGETON : CONFERENCIER – HISTORIEN – CONTEUR D'HISTOIRES – HUMORISTE.
Homme passionné, le Chanoine Fargeton affectionnait particulièrement notre jolie petite Commune de Trambly et selon ses vœux, repose au cimetière communal. Amoureux des pierres et minéraux, il avait créé un musée dans les années 1970, un musée lapidaire bien connu de tous. Les expositions intitulées « Les curiosités de la pierre » dans le jardin de la cure ont accueilli pendant des années des milliers de visiteurs. A son décès, le Père Fargeton a légué l'ensemble de sa collection à la Commune. Actuellement, une association intitulée « A Cloche Pierres » perpétue sa mémoire avec une partie des minéraux et pierres, par des vitrines disposées dans les ruelles du village de Trambly (expo visible en libre accès de Pâques à la Toussaint).

Conférencier, historien, conteur d'histoires, humoriste, Antoine Fargeton aimait par dessus tous les gens et ceux-ci lui rendaient bien. Cet homme vigoureux et au cœur d'or a su conforter ceux qui de 1940 à 1943 subirent la misère physique et morale de la captivité au camp de Moosburg en Bavière. A. Fargeton, érudit scrupuleux attelé à ses recherches historiques est vite devenu le spécialiste de Lamartine et des églises romanes du Brionnais. Il fut membre titulaire de l'Académie de Mâcon pendant 10 ans et en devient Président pour l'année 1980. Cultivé et spirituel, ses discours remplissaient d'aise son auditoire. Avec avidité, il s'est intéressé aussi aux arts, surtout à l'architecture et à la peinture

Extraits de « Visages de Diocèse d'Autun »

  • 1904 : Naissance le 20 avril à St-Maurice-lès-Châteauneuf
  • Etudes Secondaires à Saint-Lazare d’Autun.
  • 1923 : En octobre entre au Grand Séminaire
  • 1929 : Ordonné prêtre le 25 mai
  • 1929 : Vicaire à Couches
  • 1931 : Vicaire à Gueugnon
  • 1934 : Curé de Saint-Sernin-du-Plain, Saint-Gervais et Epertully
  • 1945 : En janvier, curé-archiprêtre de Saint-Martin-en-Bresse, desservant Serrigny, Saint-Didier et Guerfand
  • 1953 : En octobre, chanoine honoraire
  • 1955 : Curé de Blanzy en juillet
  • 1961 : En juillet, curé-archiprêtre de Digoin
  • 1966 : Interruption du ministère pour raisons de santé
  • 1967 : En juillet, curé de Matour et Trambly
  • 1969 : Curé de Trambly, de Brandon et de Clermain en juillet
  • 1981 : Décède le 24 janvier à l’hôpital de Roanne.

Interview d’un journal local, le Journal de Saône et Loire :

  • Antoine Fargeton, Qui êtes-vous donc ?

Ce que je suis ? Le curé de trois petites paroisses dans le Haut-Mâconnais : Trambly, Brandon, Clermain.

  • Comment, pour écrire, trouvez-vous quelques loisirs ?

Des loisirs dus à mon âge et que je ne risquais pas d’avoir à Saint-Sernin-du-Plain, Saint-Martin-en-Bresse, Blanzy, Digoin, et Matour (où j’ai eu la charge d’une importante aumônerie de CEG)

  • Mais vous avez encore d’autres activités : Académie de Mâcon, l’art roman brionnais, vos « racontars » et vos disques d’histoires, vos conférences…

Ces activités culturelles que vous évoquez tiennent dans ma vie une place restreinte, mais sont bénéfiques par les contacts qu’elles permettent. Quant aux « histoires » c’est surtout de l’histoire ancienne (à Digoin pour l’achèvement d’un ensemble paroissial). Mais le ministère paroissial continue de me passionner et les jeunes ont toujours tenu et tiennent toujours une grande place dans ma vie sacerdotale.

  • Mais certaines pages de votre livre vous montrent intéressé par la politique…

Si vous parlez de la politique aujourd’hui, en aucune manière ! Demandez-le à mes paroissiens. Par contre, je m’intéresse à l’histoire politique. J’ai beaucoup « parlotté » (je tiens à ce verbe), et jusqu’au Québec, sur Lamartine, notre génial compatriote, sur son rôle politique, ses prémonitions, ses anticipations étonnantes.

  • Vous prendriez-vous au sérieux ?

Pas du tout ! Je prends au sérieux – sans recours à la fantaisie – le message évangélique que j’essaie de transmettre le moins mal possible et les idéaux divers que je rencontre sur ma route. Pour ce qui est de ma petite personne, je n’ai pas de peine à trouver occasion de rire de moi-même . « Bienheureux ceux qui savent rire d’eux-mêmes car ils n’ont pas fini de s’amuser »

Ouvrages d'Antoine Fargeton :

  • L’humour dans l’art roman brionnais.
  • Ces dames du Deffand et de Lespinasse (Une famille du XVIIIe siècle à la ville et aux champs)
  • Le curé qui raconte. (disque de 45 tours)
  • Pas de chien pour le troupeau (roman)
  • Cantons Matour, Tramayes, entre La Mère Boitier et St-Cyr.

Mme Lehmann

Texte à venir

Economie

Avec sa zone d’activités de "Pari Gagné" (environ 260 emplois), TRAMBLY joue un rôle important dans le développement économique de la région. Plusieurs entreprises font vivre le village au quotidien.

Agriculture

Ses paysages vallonnés dominés par la verdure et le bocage, exploités par des éleveurs, de bovins viande, notamment. Les producteurs locaux.

Espace et territoire

Notes

  1. Dictionnaire topographique de Saône-et-Loire, par Jean Girault, 2008
  2. Dictionnaire topographique de Saône-et-Loire, par Jean Girault, 2008
  3. p. 436, in « Les églises romanes de l’ancien diocèse de Mâcon, Cluny et sa région », de jean VIREY, 1935
  4. Dictionnaire topographique de Saône-et-Loire, par Jean Girault, 2008
  5. Dictionnaire topographique de Saône-et-Loire, par Jean Girault, 2008