Vérosvres : Différence entre versions

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(Géologie)
(Histoire locale)
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'''Château du Terreau et autres maisons-fortes'''  
 
'''Château du Terreau et autres maisons-fortes'''  
<br/>L'étymologie de Vérosvres fait référence au terme "forteresse", dès l'époque gauloise puis romaine.  Les traces écrites les plus anciennes sont antérieures au XIVème siècle. Il est fort probable qu'à cette période, la première église construite le fut sous l'égide d'un des premiers chatelains du Terreau. Les actes notariaux, les données administratives et judiciaires, sont très précieuses pour la connaissance de l'évolution historique locale.
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<br/>L'étymologie de Vérosvres fait référence au terme "forteresse", dès l'époque gauloise puis romaine.  Les traces écrites les plus anciennes sont antérieures au XIVème siècle. Il est fort probable qu'à cette période, la première église construite le fut sous l'égide d'un des premiers châtelains du Terreau. Les actes notariaux, les données administratives et judiciaires, sont très précieuses pour la connaissance de l'évolution historique locale.
Vérosvres comptaient plusieurs autres châteaux sur son territoire : aux Pierres, et des maisons-fortes : tour de Chevannes, Hautecour, les Essertines, Montot, aux Jeannots la maison Alacoque, et des chapelles : Drompvent (prieuré de chanoinesses nobles jusqu'XVIIème) les Pierres, détruite sans doute au XVIème.
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Vérosvres comptait:
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-un autre château sur son territoire aux Pierres  
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-des maisons-fortes : tour de Chevannes, Hautecour, les Essertines, Montot, aux Jeannots la maison Alacoque  
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  -des chapelles : Drompvent (prieuré de chanoinesses nobles jusqu'XVIIème) aux Pierres (détruite sans doute au XVIème)
  
  

Version du 4 mars 2021 à 17:48

Vérosvres
Verosvreslogo.jpg
Département Saône et Loire
Territoire PETR Mâconnais Sud Bourgogne
Arrondissement Arrondissement de Mâcon
Canton La Chapelle-de-Guinchay
Intercommunalité Saint Cyr Mère Boitier entre Charolais et Mâconnais
Code Insee, postal 571 / 71220
Habitants 457 habitants au 1er janvier 2021 (Vroulons)
Site web https://www.verosvres.fr/

Vérosvres est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région de Bourgogne-Franche-Comté, située dans les monts du Charolais, entre les montagnes de Suin, de Botey et le col des Vaux.

Situation administrative

Vérosvres est une commune rurale de Saône et Loire, d'une superficie de 2 296 ha, située aux confins du Charolais et du Mâconnais, à 15 kms de Charolles, 30 kms de Paray-le-Monial et 40 kms de Mâcon.
Jusqu'en 2015, comme ses voisines Beaubery, Suin et Sivignon, elle fait partie du canton de Saint-Bonnet-de-Joux et dépend de la sous-préfecture de Charolles.
Les 3 autres communes limitrophes : Trivy, Dompierre-les-Ormes et Montmelard sont du canton de Matour, arrondissement de Mâcon.
Avec le redécoupage des cantons, Vérosvres se trouve à l'extrémité ouest d'un canton tout en longueur de l'est à l'ouest celui de La Chapelle-de-Guinchay, commune située à l'extrémité sud-est.
Les nouveaux cantons ne sont plus un bassin de vie mais une addition de nombres d'électeurs pour l'élection des conseillers départementaux.
Pour l'élection des députés, Vérosvres continue de voter dans la circonscription de Charolles.

La collaboration entre communes passe par les intercommunalités.

  • Janvier 2003 : création de la communauté de communes Val de Joux : 6 communes: Beaubery, Chiddes, Mornay, St Bonnet-de-Joux, Suin et Vérosvres puis Mornay.
  • Après 10 ans de bon fonctionnement, suite à la nouvelle législation, cette com-com est trop petite pour perdurer.
  • Avant cette échéance, les élus de Vérosvres se sont posé des questions et le 25 juillet 2011 le conseil municipal a exprimé, à une très forte majorité, le souhait d'un rattachement à la communauté de communes de Matour et sa région, rattachement qui sera effectif le 1er janvier 2014.
  • Puis il faut encore grossir
    Le 1er janvier 2017, la communauté de communes de Matour fusionne avec celle du Mâconnais-Charolais (Tramayes) pour créer la communauté de communes Saint Cyr Mère Boitier entre Charolais et Mâconnais. Pour les finances, Vérosvres dépend successivement de la percertion de St Bonnet-de-Joux puis de la trésorerie de Charolles et depuis le 1er janvier 2021 de la trésorerie de Cluny.

Les habitants de Vérosvres sont appelés Vroulons et Vroulonnes. On en compte 457 en 2021. Ils étaient 555 en 1968, 402 en 1999 et dépassaient les 1100 en 1911.

Histoire et patrimoine

Etymologie

  • Etymologie du nom Vérosvres

Le nom du village de Vérosvres pourrait tirer son origine du gaulois vérobriga "véro" vrai, bon et "briga" forteresse, ce qui signifirait "bonne forteresse". La première mention du lieu : "veraurus" remonte au XIème siècle.

  • Etymologie des hameaux

La commune était constituée d'un bourg et de plusieurs hameaux ou villages : Bel-Air, la Burtinière, les Brosses, les Bruyères, le Charme, les Champs, Chevannes, Corcelle, Drompvent, les Ducs, les Goujats, Hautecour, Haut-des-Forêts, les Janots, Lavau, Montot, les Moreaux, les Pierres, les Essertines, les Terreaux, en Sarre et les Vaux.
Les Bruyères accueillait les foires au milieu du XVIII, suite à la construction sous Louis XV de la route royale Nevers Genève. Les aménagements imposants y sont toujours visibles: auberges, relais de poste; écuries, remises.
Le lieu-dit Sermaize paraît se rapporter à un poste de Sarmates établi à proximité de la voie gallo-romaine Suin-Roanne.

Depuis le XVe siècle, presque tous les hameaux ont, sur les terriers (registres), les noms qu'ils portent encore aujourd'hui. Certains proviennent de lieux caractéristiques ou de noms d'anciens habitants : ainsi les Ducs, les Goujats et bien d'autres.
En 1870 lors de la construction de la gare, la compagnie du chemin de fer, s'autorisa semble t-il, de dénommer et orthographier le nom de la station << les Terreaux >> , comme la place des Terreaux de Lyon dont les concessionnaires étaient originaires.

Chronologie

  • Epoque gauloise : mention du village sous le nom de Vérobriga
  • Epoque romaine : sous le nom de Véreaurus
  • Epoque féodale :
- Construction d'un château-fort au lieu-dit du Terreau,date non déterminée (2 tours, fossés et quelques murailles encore existantes)
- lX-Xème siècle : VEROSVRES est érigé en paroisse, construction de l'église primitive sur un terrain du chatelain du Terreau
  • Avant le XlVème : le château remanié et son domaine sont établis en seigneurie
  • XVème : Vérosvres ressort de 2 baillages (Charolles et Mâcon) et de 2 châtellenies (Artus et Bois-Ste-Marie)
  • XVIème : en 1570 lors des guerres de religion, l'armée de COLIGNY (2000 hommes) attaque et pille le château du Terreau, l'un ses soldats est le futur roi Henri IV
  • XVIIème :
- En 1670 la paroisse de Vérosvres dépend du diocèse d'Autun et de l'archiprêtré de Bois-Ste-Marie
- En 1647 naissance de Marguerite Marie ALACOQUE Vérovres (Les Janots)
  • XVIIIème :
- Jusqu'en 1783 Vérosvres est partagé entre les recettes de Charolles et de Semur-en-Brionnais
- 2ème moitié du 18ème sous Louis XV construction de la voie royale Nevers Mâcon, classée en N79 (devenue route touristique). Le champ de foire de Hautecour est relocalisé aux Bruyères.
- En 1760 aggrandissement de l'église paroissiale
- Jusqu'en 1789 partagé entre le baillage de Charolles et celui de Mâcon
- En 1790 intégré au canton de St Bonnet-de-Joux
  • XIXème :
- 1870 ouverture de la ligne de chemin fer Mâcon - Paray-le-Monial fermée en 1953
  • XXème :
- En 1911 au recencement, Vérosvres compte 1144 habitants
- En 1920 Lucien VILLARS publie la "Monographie de la commune de Vérosvres"
  • XXIème
- Création en janvier 2003 de la communauté de communes Val de Joux entre les 6 communes : Beaubery, Chiddes Mornay, St Bonnet-de-Joux, Suin et Vérosvres
- 1er janvier 2014 rattachement à la communauté de communes de Matour et sa région
- 1er janvier 2017 fusion de la communauté de communes de Matour avec celle du Mâconnais-Charolais (Tramayes) pour créer la communauté de communes de St Cyr Mère Boitier entre Charolais et Mâconnais

Histoire locale

Les archives permettant de documenter utilement font défaut, et rendent les datations peu précises parfois. Toutefois l'histoire de Vérosvres est intimement liée à celle du château du Terreau. Les rares données les plus anciennes sont dans la chronologie ci-dessus.


Château du Terreau et autres maisons-fortes
L'étymologie de Vérosvres fait référence au terme "forteresse", dès l'époque gauloise puis romaine. Les traces écrites les plus anciennes sont antérieures au XIVème siècle. Il est fort probable qu'à cette période, la première église construite le fut sous l'égide d'un des premiers châtelains du Terreau. Les actes notariaux, les données administratives et judiciaires, sont très précieuses pour la connaissance de l'évolution historique locale. Vérosvres comptait:

-un autre château sur son territoire  aux Pierres 
-des maisons-fortes : tour de Chevannes, Hautecour, les Essertines, Montot, aux Jeannots la maison Alacoque 
 -des chapelles : Drompvent (prieuré de chanoinesses nobles jusqu'XVIIème) aux Pierres (détruite sans doute au XVIème)


Droit de justice et devoirs
Les XVème et XVIème siècles ont vu des troubles fréquents : rivalités locales entre seigneurs, et celles, de beaucoup plus grandes conséquences qui opposaient le duc de Bourgogne Charles le Téméraire, et le roi de France Louis XI. Jusqu'à la révolution les seigneurs locaux détenaient droit de justice sur leur domaine. Plusieurs terres relevaient du seigneur du Terreau. Les sentences judiciaires étaient prononcées par le juge du Terreau dans une salle d'audience située à l'Hautecour ou Hautecour. Les seigneurs du Terreau avaient haute moyenne et basse justice, et pouvaient faire rendre des sentences de mort. A cet effet, une potence était érigée à demeure sur une terre appelée "La Pierre Plate". Aucun document ne nous révèle que celle-ci ait été utilisée, au moins depuis la fin du moyen âge. D'autres seigneurs de moindre importance, Les d'Essertines, les Droin des Pierres, les Bazas de Montot, le prieur de Dromvent faisaient rendre la justice sur leurs terres.


Rivalités entre les seigneurs du Terreau et celui du Villars
A partir du milieu du XVème siècle les seigneurs de Villiers (nom de l'époque de ce hameau) de Montmelard et celui du Terreau se sont affrontés pendant presque 7 décennies jusqu'à l'irréparable. Ce dernier fut assassiné par les seigneurs de Villiers. Le jugement en réparation de l'homicide commis, attribua les terres et seigneuries de Chevannes, des Champs, de l'étang des Champs, de Hautecour, et de Mont, à sa mère "la Dame du Terreau" qui était elle-même la propre soeur des coupables. Au cours de cette même période les seigneurs du voisinage eurent eux beaucoup à souffrir de la lutte engagée par Charles le Téméraire pour l'Indépendance de la Bourgogne, néanmoins celui du Terreau put éviter les horreurs d'un siège, bien que les terriers et autres documents du domaine furent détruits, perdus ou pillés. Les querelles entre les descendants des deux seigneuries ne s'estompèrent pas, pillages et agressions se renouvelèrent et à la fin du XVIème siècle et dans le contexte des guerres de religion les rivalités se ravivèrent encore.


Les guerres de religion
Elles eurent aussi dans nos contrées, leurs regrettables retombées, conséquence du sectarisme et de l'intolérance réciproques. En 1570 l'amiral de Coligny, fort d'une armée de 2000 hommes, après avoir incendié et ravagé La Clayette, Bois-Sainte-Marie, et Beaubery, se présente devant le château du Terreau. Le seigneur de l'époque, averti, s'est prudemment retiré en prenant garde de mettre en lieu sûr ses archives et possessions de valeur. Il faut noter que les deux ennemis s'étaient déjà combattus et à l'avantage du dit seigneur. Le château fut occupé 3 semaines durant et pillé. Coligny, dans cette petite armée comptait un jeune prince de Navarre qui règnera plus tard sous le nom de Henri lV, et un autre prince, lui, de la Maison de Condé. Après cet évènement, illustrant, à minima les haines entre catholiques et protestants, l'amiral ne s'attarda pas dans le secteur, c'est Cluny et les trésors de l'abbaye, qu'il lui tardait de rejoindre. Suite à ces périodes troublées Pierre Le Roux le seigneur, mourut en 1580.

Les répliques des conflits liés aux luttes de pouvoir (seigneurs, duc, ou communautés religieuses) étaient subies également dans nos contrées profondes, par les populations locales laborieuses .


Guet et garde des chateaux
Dans ces époques reculées (fin XVIème début XVIIème) la question de la surveillance des domaines était cruciale. Elle provoquait parfois des conflits entre les seigneurs. Ce fut le cas entre ceux de Corcheval (Beaubery) et du Terreau, qui se disputaient le droit sur les habitants du hameau de Chevannes mitoyen des deux fiefs, pour la garde et le guet ; chacun faisant valoir sa capacité à résister à l'ennemi. Le nouvel héritier du Terreau Jean Le Roux entreprit des travaux pour améliorer la protection du château : construction d'une nouvelle tour et d'une galerie.


Héritiers ou acquéreurs du château du Terreau
Après la révolution la vente du château et son domaine comme bien nationnal, s'effectua à Charolles le 26 fructidor de l'an III (1795) De très nombreux acquéreurs se succèdèrent. En 1847, il fut racheté par Jean-François Prosper VILLARS avocat et maire de Mâcon. A son décès en 1901 il fut repris par son fils Lucien, et restauré intérieur et extérieur .C'est à lui que nous devons l'édition de "La monographie de la commune de VEROSVRES" . Puis son neveu René VILLARS qui fut maire de Vérosvres (1930-1959) . Lui succédèrent sa fille Mme Solange ROBERT et enfin l'actuel propriétaire son propre fils Hervé ROBERT . Depuis 1847 le château appartient aux descendants de la famille VILLARS.


Les Poilus de Vérosvres morts pour la France
L'histoire des poilus de Vérosvres morts pour la France est en cours de rédaction et sera prochainement ajoutée sur cette page.

Monuments et vestiges

  • L'Église
en 1440 : mention d'une église sur le "terrier" de la paroisse de Vérosvres
en 1670 : fait partie du diocèse d'Autun et de l'archiprêtré de Bois -Sainte-Marie
en 1760 : elle a été remaniée
Juin 1865 : consécration de la nouvelle église construite entre 1858 et 1859
Église, placée sous le vocable de Saint-Bonnet à l'origine puis de Saint-Laurent
Un mot sur le marguillier du village. [1]
Les cloches (bulletin paroissial octobre 1980, juin1990, octobre 1995)
La chaire (bulletin paroissial avril 1997).


  • Château du Terreau :
Le site se trouve à environ 800 mètres au nord-ouest de l’église actuelle.
Françoise Vignier donne la description suivante : « Cerné de fossés asséchés, le château consiste en un corps de logis principal et deux ailes en retour d’équerre encadrant une cour.
Couverts de toits à croupes, ces bâtiments comprennent un rez-de-chaussée, un étage carré percés de baies à linteau en arc segmentaire et un étage de comble éclairé par des lucarnes à pignon découvert. Celle qui se trouve au centre de la façade du corps principal donnant sur la cour d’honneur est inscrite entre deux pilastres supportant un fronton cintré et flanqué d’ailerons.
La façade est flanquée sur ses angles de deux tours rondes à base légèrement talutée, vestiges de l’ancienne forteresse. A la tour sud-ouest est accolée une tourelle circulaire coiffée, comme elle, d’un toit conique. Une terrasse à balustrade, reliée au parc par un large pont de pierre, règne entre les deux tours. Un pavillon du XIXe s. à un sous-sol, deux étages carrés, un étage attique et un étage de comble sous un toit brisé est adossé à l’aile nord. Il est percé à l’est d’une haute porte-fenêtre en plein cintre donnant sur un balcon courbe à appui-corps en fer forgé.
L’ensemble est précédé, au centre d’une grille, d’un portail à piédroits en bossages surmontés de lions porteurs des armoiries des Thibaud de Noblet et des Saulx-Tavannes.
  • A 2700 mètres au sud-ouest de l'église, les derniers vestiges "des Pierres", encore en élévation, ont été détruits dans les années 50. Actuellement, il est possible de recenser l'existence d'une cave, non encore comblée et d'un amoncellement de pierres regroupées en bordure d'un pré. Au sein de celles-ci, nous avons pu remarquer la présence d'un meneau en grès. Toute mesure est impossible du fait de la destruction du site. Le plan cadastral de 1824 montre une tour isolée et un corps de bâtiment accolé d'une petite tour qui a pu servir de cage d'escalier.


  • Dronvent est situé à flanc de colline et domine la vallée où coule le ruisseau des Pierres. La région est montagneuse et recouverte de forêts. Il ne reste aucun vestiges d’une maison seigneuriale. Il est probable qu’elle se trouvait à proximité du prieuré, où un groupe d’habitations, encore visible sur le cadastre napoléonien, ont été détruite depuis.[1]


  • Maison natale Ste Marguerite Marie Alacoque : la chambre de la bienheureuse, datant du XVIIe siècle et présentant au plafond des peintures d'époque est aujourd'hui convertie en chapelle que l'on peut visiter librement.


  • Les bâtiments communaux :
- la mairie (bm 2004 p7)
- la Poste (bm 2010 p26)
- la salle communale (bp juin 1986)
- les toilettes publiques (bm 2010 p4-5, 2011 p4-5)
- le local commercial et l'atelier municipal.(bm 2014 p10,2015 p6à8, 2016 p6à9, 2017 p6)

Ecoles

Plusieurs écoles ont existé dans la commune.
Au bourg :

  • Les écoles publiques :
- L'école de garçons
En 1894, l'école communale située en direction du château accueille 133 élèves pour 2 classes.
Le conseil demande à l'administration de créer un troisième poste d'instituteur et la commune entreprend la construction d'une classe supplémentaire côté nord. La bâtisse est agrandie sur toute sa hauteur. L'étage sert pour le logement des instituteurs. (bm 2004 p14-15) Photo de classe en 1950 (bm 2001 p20)
La salle du milieu sera utilisée pour la cantine pendant de nombreuses années.
Monsieur LACHARME arrive dans cette école en 1946 et y reste jusqu'à sa retraite en 1975. Aussi après son décès en 2020, le conseil municipal prend une délibération pour nommer l'école : Ecole François LACHARME.
L'inauguration de la plaque a lieu le samedi 17 octobre 2020. (bm 2020 p12-13)
Il y a toujours 2 classes de primaire pour les enfants, garçons et filles de Vérosvres et Beaubery depuis la création du RPI (regroupement pédagogique intercommunal) avec Beaubery, en 1993.
- Une école publique de filles, route de Dompierre-les-Ormes, du début des années 1900 (bm 1999 p20-21) jusque dans les années 50.
Après sa fermeture, les filles dont les parents veulent un enseignement laïc vont à l'école avec les garçons.
En 1976, une école maternelle est installée dans les locaux jusqu'en 1993, avec la création du RPI, la maternelle est installée à Beaubery.
Les salles de classe seront utilisées en salles de réunions et d'activités.


  • Une école libre de filles, en direction de Beaubery, dirigée par les soeurs de St François d'Assise, avec 2 classes, elle accueille presque toutes les filles puis s'ouvre à la mixité.
    Après une baisse significative des effectifs, l'école ferme en 1976. Puis l'association vend les bâtiments. Le produit de la vente est utilisé pour faire repeindre l'intérieur de l'église. Les travaux sont réalisés par l'entreprise Guilloux plâtrerie-peinture. (photo des élèves en 1943 bm 2002 p20)


Au hameau des Janots :

  • la maison natale de Ste Marguerite-Marie (bm 2016 p16-17)

A la canonisation de Ste Marguerite-Marie Alacoque, en 1920, sa maison natale, jusqu'alors habitée par des fermiers successifs devient propriété de la "Bourgogne Immobilière" qui gère les biens de l'Evêché d'Autun.

La partie exploitation fut remplacée par une maison d'habitation telle qu'elle est encore aujourd'hui. Lorsque les travaux furent achevés, les soeurs de St François d'Assise, déjà implantées à Vérosvres, furent appelées par l'Evêque d'Autun en 1926, pour recevoir les pélerins et accueillir des jeunes filles du milieu rural.

C'est ainsi que s'ouvrit en 1932 un orphelinat, puis une école secondaire de 1940 à 1947.


De l'école ménagère au lycée professionnel

Répondant aux besoins du moment, les religieuses ouvrent, en 1947, un centre ménager agricole communément appelé "école ménagère" placé sous l'égide du Ministère de l'Agriculture et géré par un conseil d'administration.

Dans le souci constant du développement de la personne humaine, les religieuses accueillent d'abord des jeunes filles du monde rural, en alternance une semaine sur deux, leur inculquant, avec le français, le calcul, des notions d'hygiène, de puériculture, de nutrition etc...

Puis, à partir de la scolarité obligatoire jusqu'à 16 ans, le centre fonctionne à temps complet, incluant l'enseignement général avec la formation professionnelle.

L'école ménagère devient CERF (Centre d'enseignement rural féminin).

Les élèves peuvent alors se présenter, outre les examens professionnels : CAPA, BEPA services aux personnes, au certificat d'études primaires et brevet des collèges section technologique.

En 1989, s'ouvre la mixité. La même année, le centre s'oriente vers un cycle long : BTA services en milieu rural. Il permet l’accès aux concours d'entrée des écoles d'infirmier, d'aide soignant, de moniteur éducateur ou poursuite d'études : BTS.

En 1990, l'administration passe à une direction laïque sous la tutelle congréganiste.

Le CERF prend le nom de "Lycée Professionnel Privé Sainte Marguerite-Marie".

S'ouvre encore un centre de formation continue, qui prépare le BTS économie sociale et familiale - diplôme d'état de niveau III - ainsi que le CAP petite enfance, en 1 an. Par la suite, il est déplacé sur Mâcon pour la proximité des centres culturels, lieux de stage...

Dans les années qui suivent, cet établissement, avec des constructions nouvelles, accroît considérablement ses possibilités de développement et d'accueil.

Après avoir connu des années florissantes, ce lycée, en raison de la démographie, de la création de filières identiques alentour, de sa situation géographique en milieu rural... voit ses effectifs d'élèves diminuer progressivement, ce qui entraîne sa fermeture en 2015.

En 2020, l'Association diocésaine rachète les bâtiments ayant appartenu à l'Association du lycée. On peut espérer que de nouveaux projets se mettent en place.

Transports

La voie ferrée

La ligne de chemin de fer Macon-Paray-le-Monial fut mise en exploitation le 16 Août 1870 avec le passage de trois trains mixte (voyageurs et marchandises) aller-retour par jour.

Dans les années 30, la voie ferrée est désertée au profit des voitures, des camions et surtout des autocars. Devant cette concurrence, le service voyageurs ferré est supprimé le 15 mai 1939 et remplacé par trois allers- retours quotidiens en cars par les transports Citroën de Lyon.

Le 1er décembre 1943, la pénurie d'essence rendant les transports routiers insuffisants, la SNCF adjoint une voiture voyageurs au train de marchandises mais ce service sera supprimé l'été 47 et remplacé par les navettes Citroën.

Et le 17 Août 1953 le dernier train quotidien de marchandises est à son tour supprimé marquant la fin de la voie ferrée à Vérosvres.

Le département s'étant rendu acquéreur de l'ancienne ligne, la gare et les passages à niveaux ont été démolis pour la construction de la route Express aujourd'hui appelée RCEA. (bm 2009 p16-17)

Loisirs et culture

Associations

https://www.verosvres.fr/vie-economique-et-associative/associations

  • Société d'intérêt local
    Elle a pour but d'animer le village par ses manifestations depuis 1963 et organise :
- le théâtre (en sommeil pour le moment )
- la randonnée pédestre depuis 1975 et cycliste (VTT) 2015
- la fête de l'Ascension (anciennement fête des Terreaux ) avec un concours de pétanque et l'entrecôte au grill en soirée
- le foot depuis 1998 avec 1 ou 2 équipes qui jouent le dimanche matin sur le stade " René Villars " et organisent une choucroute dansante en mars et un tournoi en juillet
- la fête Patronale le 2ème week-end d'août avec une animation l'après-midi et le réputé jambon à la broche en soirée
- le téléthon depuis 1997 organisé conjointement par 3 associations (SIL, Société de Chasse et Club des Anciens)
- des cours de gym les lundis soir et mardis matin
- la danse country les mercredis et jeudis
- la danse de Salon le mardi
  • Amicale des Anciens crée en 1977 appelée club (bp février 1996)
  • Société de Chasse.
    À ce jour une quarantaine de chasseurs pratiquent leur sport favori. Quelques jeunes sont venus les rejoindre. Ils organisent une dégustation de boudin le 1er dimanche de mars et une soirée tête de veau le 3ème samedi de novembre.
  • Tarot vroulon né en 1990.
    Une trentaine de passionnés se réunissent un vendredi sur deux d'octobre à avril. Quelques joueurs de Manille et belote les rejoignent. 1 ou 2 concours sont organisés dans l'année.
  • Restaurant scolaire (bp avril 1985)
  • Garderie scolaire
  • Sou des écoles du RPI Verosvres - Beaubery : association pour soutenir les projets pédagogiques des écoles culturels ou sportifs.
  • Geneses (http://geneses.org/)

Activités

  • Les marcheurs (bulletin paroissial octobre 1992)
  • Les camps vroulons (bp 1976)
  • Les conscrits

Personnalités liées à la commune

Une sainte et un prêtre missionnaire sont nés à Vérosvres

Marguerite Marie Alacoque : religieuse, née à Vérosvres en 1647, canonisée en 1920, et à l'origine du culte du Sacré-Cœur. (bm 2011) https://fr.wikipedia.org/wiki/Marguerite-Marie_Alacoque
Le 22 juillet 1647 : Marguerite Alacoque naît à Vérosvres ; c'est le cinquième enfant d’une famille qui en compte sept. Miraculeusement guérie de rhumatismes paralysants après avoir prié la Vierge, elle choisit d’adjoindre Marie à son premier prénom et d’entrer au couvent. À la Visitation de Paray, elle se sent accueillie par la voix du Christ lui murmurant : « C’est ici que je te veux. » Au terme de son noviciat, elle prend l’habit le 25 août 1671 avant de prononcer ses vœux perpétuels le 6 novembre 1672. Les apparitions se produisent dès 1673 et se poursuivent jusqu’à sa mort. Le Christ lui montre son cœur et lui dit notamment :« Voici ce cœur qui a tant aimé les hommes et qui ne reçoit d’eux en retour que des ingratitudes. »


Le Père Louis GUITTAT missionnaire en malaisie né en 1910 il est décédé en 2001.
https://www.visages-diocese-autun.fr/visage/guittat-louis/
Témoignage de son petit cousin Pierre Bidaut Lors d'un de ses séjours sur sa terre natale, le Père Louis GUITTTAT nous a raconté un moment dramatique de sa vie.

En 1942 les japonnais envahissent la Malaisie et toutes les îles avoisinantes. Arrivés dans son village, ils rassemblent tous les habitants sur la place, séparant les autochtones d'un côté, et les blancs à part en vue de les fusiller. A ce moment l'abbé pense tout haut: << Eh bien ! Louis cette fois-ci c'est terminé, tu ne reverras plus ton Charolais, ni ton village>>. Or il se trouva à proximité, un officier japonnais qui, l'ayant entendu lui dit dans un parfait français : << monsieur, mais vous êtes français, veuillez sortir du rang >>. Fort surpris Louis s'adresse à cet homme qui lui donna cette explication . Il lui dit avoir fait une grande partie de ses études à Paris et avoir apprécié la France. Il avait d'autre part l'ordre d'éliminer les anglais et leurs ressortissants.
En ces moments terribles la vie ne tenait qu'à peu de choses. Le père Guittat ne m'a jamais dit s'il avait remercié le Bon Dieu.


Des personnes renommées s'y sont installées:

René FARGEOT (1937-1999) arrive à Vérosvres en 1966 Charpentes lamellé-collé
Pierre Albuisson, né en 1952, artiste dessinateur et maître graveur.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Albuisson


Bien d'autres figures de Vroules ont marqué les esprits :


  • Les employés communaux :
- secrétaires de mairie
- cantonniers
- agents d'entretien et surveillance temps de midi à l'école
- gardes-champêtre


  • Les centenaires
Etiennette MAZILLE née FAILLANT 1874-1976
Colette PROST dite Céline 1896-1998 bm 1996 p19)
Marie-Claudine THOMAS née MAROT 1896-1998 (bm 1996 p19)
Germain RUSTE 1902-2003 (bm 2002 p15)
Francine JEANDEAU née LITAUDON 1905-2010 (bm 2005 p5)
Claudius RENON 1906-2009 (bm 2006 p19)
François LACHARME 1920-2020 (bm 2020 p12-13)

Art et culture

Ce chapitre "art et culture" est en cours de rédaction et sera ajouté prochainement sur cette page. Les thèmes suivants seront notamment évoqués : poèmes, le patois, les petites anecdotes d'antan.

Bibliothèque

Vous trouverez les informations pratiques sur le site de la commune. https://www.verosvres.fr/news/11/15/Horaires-de-la-bibliothèque

Créée en 1990 et ouverte le 17 mai de cette même année, la bibliothèque située au 1er étage de l'ancienne école de filles dans une pièce plutôt exiguë, accueillait déjà, par petits groupes le vendredi les classes maternelles et primaires, le mercredi tous les publics. Quelques années plus tard, elle s'est agrandie. Le nombre de volumes mis à disposition augmente régulièrement ; au dépôt de 500 livres prêtés par la bibliothèque départementale de Saône et Loire s'ajoutent chaque année les achats de la commune et les dons qui viennent grossir le fonds de documents.

En 1997, la commune de Sivignon souhaitant ouvrir sa propre bibliothèque est devenue relais de celle de Vérosvres qui a pour fonction de lui déposer un certain nombre d'ouvrages renouvelables environ 2 fois dans l'année.

En 2008, la bibliothèque s'installe dans de nouveaux locaux spacieux, clairs et fonctionnels situés près de l'école "François Lacharme", ce qui simplifie considérablement le déplacement des élèves. Avec le RPI, les maternelles sont regroupées à Beaubery et continuent à bénéficier durant quelques années d'un prêt de livres.

La bibliothèque évolue au fil du temps : En 2016, l'informatisation a facilité considérablement la gestion des prêts, notre équipe solidaire et très motivée s'est investie dans cette tâche avec assiduité.

Economie

La vie économique vroulonne : https://www.verosvres.fr/vie-economique-et-associative

Agriculture

La vie agricole vroulonne : https://www.verosvres.fr/vie-economique-et-associative/agriculture-viticulture

Possibilité de trouver sur la commune : du miel, de la viande bovine, des produits laitiers, des œufs, de l'huile... directement chez le producteur. C'est un pays d'élevage bovin-viande. Certains agriculteurs pratiquent la vente directe.

Artisans et Commerçants

La vie artisanale et industrielle vroulonne : https://www.verosvres.fr/vie-economique-et-associative/artisanat-industrie

La vie commerciale et les services vroulon : https://www.verosvres.fr/vie-economique-et-associative/commerces-services

  • Albuisson Pierre : Artiste dessinateur , graveur de timbres (bm 2015 p10-11)
  • Besson Bernard : Travaux forestiers (bm 2002 p19)
  • Cinato Sofy : Sophrologie
  • Da Costa Kevin : Plombier-chauffagiste (bm 2020 p37)
  • Janin Olivier : Mécanique générale ( bul mun 2009 p18)
  • Guilloux Patrice : Entretien espaces verts
  • J.P Atelier : Créateur Illustrateur (bm 2013 p12)
  • La Ch'tite Boîte : Menuiserie (bm 2019 P13)
  • La Forge Vroulonne : Ferronnerie d'Art (bm 2019 p12)
  • La Ronde des Ciseaux : Salon de coiffure (bm 2008 p10 + 2018 p14)
  • Le P'tit Vroulon : Bar, snack, épicerie, dêpot de pain (bm 2016 p10)
  • Loiseau Stéphane : Artisan créateur d'objets de décoration médiévale (bm 2018 p12)
  • Machillot Christophe : Travaux forestiers
  • Pierlot Monique : Ecrivain public,privé (bm 2014 p30)
  • Rigby Anne : Artiste peintre (bm 2018 p13)
  • Société Nouvelle Griffon : Maçonnerie
  • Kelje : Formations ludopedagogiques (bm 2020 p38)

Industrie

Arbonis groupe Vinci : charpente lamellé collé. De l'entreprise familiale de charpente THOMAS à FARGEOT et ARBONIS

Après le décès de son mari, Mme Thomas femme au caractère dynamique, prit en main l'entreprise de charpente traditionnelle à laquelle elle collaborait déjà très efficacement, et, la fit fructifier. En 1966, elle décida de prendre comme associé, monsieur René FARGEOT compagnon du Devoir. (28 ans) Après quelques années de partenariat, il reprit l'entreprise à son compte qui devint Entreprise FARGEOT lamellé collé. A partir de 1975 avec la fabrication de charpentes en lamellé collé, l'effectif de 15 employés passa à plus de 50 en 1990. Au fil des années les qualifications obtenues, françaises et allemandes permirent l'accès à de nombreux marchés à l'étranger, Russie, Afrique, Espagne, avec un bureau permanent à Barcelone. C'est une entreprise prospère qui en 1999 fut reprise par GTM (Grand Travaux de Marseille) que transmis le regretté René Fargeot (quelques mois avant sa mort), puis qui intégra le groupe VINCI société du CAC 40. A partir de ce moment d'autres entreprises de la filière bois sont venues grossir l'entité qui a pris le nom de ARBONIS implanté dans plusieurs régions de France et forte de plus de 300 personnes avec des bureaux d'études en conséquence. Cette nouvelle société s'étend à d'autres métiers du bois : façades, ossatures, modules, etc... pour compléter sa diversification.
Espérons que l'aménagement de la RCEA permettra l'accès aux grands convois qui sortent régulièrement des ateliers de Vérosvres.

Espace et territoire

Situation géographique

Vérosvres est délimité par : les monts de Suin au Nord, Botey à l'Ouest, Drompvent au Sud, et par le col des Vaux à l'Est, dans les Monts du CHAROLAIS. Ces derniers constituent dans cette partie, la chaîne de partage des eaux qui alimentent les bassins du RHÔNE, côté Méditérranéen et de la Loire, côté Atlantique (+ photo panneau ligne de partage des eaux du col des Vaux). Cette situation en fait une des régions les plus accidentées et les plus pittoresques. C'est sur ces éléments paysagers que les nombreux chemins de randonnées dont le GR7, ont confirmé leur intérêt devenu touristique de nos jours. Par ailleurs, la commune est historiquement sur la limite des anciens comté du Mâconnais et du Charollais.

Géologie

Lecture du paysage par Henri Bonnot : comment la géologie influence les paysages, l'agriculture et l'habitat de Vérosvres

Figure 1 : La carte géologique de Vérosvres


Si un seul mot devait être choisi pour résumer les roches existant sur le territoire de Vérosvres, c’est « GRANITE » qui devrait être retenu. En effet, quand on consulte la carte géologique de Cluny au 1/50 000 (n° 624 ©BRGM, voir la figure 1 ci-contre, extrait concernant Vérosvres), on constate que la totalité du sous-sol de la commune est constitué de granite, roche indexée.


Deux variétés de granite y sont distinguées (voir la la figure 2)
Figure 2 : les 2 variétés de granite de la carte géologique de Cluny : à gauche le « faciès Corne d’Artus », à droite le « faciès Montmelard »
  • Le granite dénommé « faciès Corne d’Artus » est représenté par la couleur mauve sur la carte.
    Ce granite franchement siliceux est à grain fin et plutôt pauvre en autres éléments chimiques. Ceci a pour conséquence qu’il est nettement plus dur que l’autre variété de granite. C’est pour cette raison qu’il constitue les reliefs principaux, en particulier le mont Botey. Cette relative dureté du granite fait qu’il résiste bien à l’altération et apparait dans le paysages sous forme d’amas de blocs plus ou moins arrondis dénommés chaos granitiques (voir figure 3). Une autre conséquence est que ce granite donne par altération des sols très acides qui ne favorisent pas l’agriculture. C’est pour cette raison qu’il est couvert de massifs forestiers, surtout des résineux (sapinières de Douglas). Ce granite va également constituer l’ossature la ligne de crête des Monts du Charolais qui constitue la ligne de partage des eaux Méditerranée-Atlantique à l’est de la commune.
  • Le granite dénommé « faciès Montmelard » est représenté par la couleur rose saumon sur la carte. C’est un granite moins siliceux à grain moyen et plus riche en éléments chimiques variés. Ce chimisme fait qu’il est relativement moins dur que le précédent, il constitue donc les parties basses du relief. Il donne par ailleurs des sols au chimisme moins acide et plus varié, c’est pourquoi l’agriculture peut mieux s’y développer. Historiquement, ces sols ont permis l’installation de la polyculture voisinant avec le bocage qui servait de pays naisseur à la race bovine charolaise. Les animaux étaient ensuite engraissés dans les prairies beaucoup plus riches du Charolais de la plaine et du Brionnais situés plus à l’ouest, en se rapprochant de la Loire.
Figure 3 : un chaos granitique - avec relief et sapinière - au lieu-dit Les Vaux


Une autre conséquence de l’omniprésence du granite à Vérosvres est un habitat dispersé pour la raison suivante. L’altération superficielle du granite donne de l’arène granitique dénommée « grès » ou « cran » en langage local. Cette arène est friable (elle est utilisée pour cette raison comme couche superficielle dans les cours et chemins) et franchement perméable. Son épaisseur est de quelques mètres à parfois plusieurs dizaines de mètres, ce qui permet à de petites nappes d’eau souterraine de s’y installer. Comme de plus, l’arène peut être assez facilement creusée, la population a pu de tous temps y installer des puits un peu partout donnant des débits assez faibles mais de façon permanente. Ceci explique que l’habitat est relativement dispersé sur la commune de Vérosvres comme d’ailleurs dans l’ensemble des Monts du Charolais granitiques, chaque maison ayant son propre puits. C’est pour la même raison qu’on trouve aussi de nombreuses petites carrières d’extraction de « grès ».
Dans le Charolais de la plaine plus à l’Ouest, la géologie changeant, les sorties d’eau se font par des sources globalement plus dispersées mais à plus forts débits, autour desquelles l’habitat a eu tendance à plus se concentrer dans des hameaux plus importants.

VerosvresBlocdeQuartz.png





Cristal de quartz trouvé à Verosvres, lors des travaux au col des Vaux. Photo ci-contre fournie par Noël Bonnot.















Cours d'eau, étangs, partage des eaux

Sur le plan hydrographique, la commune de Vérosvres fait partie du bassin versant de l’Arconce. La rivière principale de la commune est la Semence qui prend sa source en amont de l’étang des champs à environ 380m d’altitude, au pied de la ligne de partage des eaux. Sur Verosvres, elle traverse aussi l’étang du cimetière et l’étang du Terreau. Elle est alimentée par de nombreux rus, des rés ou reus en patois, perpendiculaires au cours de la rivière dont certains proviennent des hameaux de Tillay et la Bredure sur la commune de Suin. Ces rus sont rarement nommés ou alors à partir de la colline dont ils descendent. Il y a par exemple plusieurs rus de Botey et parmi eux la fontaine aux lapins. Celui qui descend de la Bredure s'appelle le Mala. Ils sont indispensables pour irriguer les terrains et abreuver le bétail. Après Verosvres, la semence suit son cours de 19,3 km sur les communes de Beaubery, Vendenesse-les-Charolles, Vaudebarrier et Charolles où elle rejoint l’Arconce. Elle alimentait plusieurs moulins : celui des Champs près de sa source, le moulin d’Artus à Beaubery et les moulins des Landes, de Bierre et de Collanges sur Vendenesse.
Sa vallée à faible dénivelé, -87m entre sa source et sa confluence soit moins de 0,5%, a été utilisée pour les transports aux différentes périodes de l’histoire. On connaît le chemin de la diligence entre les châteaux des Terreaux et Corcheval dont le tracé subsiste encore par la route de Chevannes qui se prolonge par un chemin carrossable sur la rive gauche et continue au milieu des prés jusqu’à la ferme de la Roche. Au 19ème la voie de chemin de fer entre Paray le Monial et Mâcon emprunte sa rive droite sur Verosvres et Beaubery et maintenant la RCEA a repris ce tracé entre le col des Vaux et La Fourche. Son positionnement en début de bassin versant n’engendre pas de graves inondations même si le recouvrement des prairies est parfois spectaculaire comme c’était le cas début février 2021.
En dehors du bassin de la semence, il y a deux autres étangs sur la commune, à la Burtinière et au Charme.

L’autre cours d’eau drainant situé au sud-ouest de Vérosvres est le ruisseau des Pierres qui prend sa source à une altitude de 473 m, au lieu dit les Cadoles au-dessus du hameau des Ducs et au pied de la ligne de partage des eaux, à la limite des communes de Dompierre-les-Ormes et de Montmelard. Son cours de 11 km et d’un dénivelé de -158 m passe par la commune de Beaubery et traverse l’étang de Beaubery. Sur Verosvres, il est alimenté au début de son parcours par plusieurs rus en provenance de Dronvent, de la Marolles, des Ducs et du Champ des Las, mais aussi par un ru plus long dont la source est au hameau du Haut des Forêts et se conjugue avec d’autres rus en provenance des Carges et de Quierre. Le ruisseau des pierres rejoint l’Ozolette au lieu dit Brosse Molard sur la commune d’Ozolles. L’Ozolette se jette dans l’Arconce à environ 3km en aval de la ville de Charolles.

Chemins de randonnées

(bm 2016 p30-31)
Découvrez à travers nos nombreux chemins de randonnées :

  • le bocage où s'épanouissent nos belles vaches blanches,
  • nos forêts, nos balades en sous-bois,
  • une zone riche en étangs, rivières,
  • nos collines entre 500,600m,
  • notre marche printanière annuelle,
  • notre marche nocturne estivale.

Voir les différents parcours sur le site de Vérosvres : https://www.verosvres.fr/vie-culturelle-et-loisirs/balades-vertes

RCEA

RCEA ( Route Centre Europe Atlantique ) ex RN 79

Elle traverse la France d'Est en Ouest par son centre , permettant de lier une partie de L'Europe à la façade Atlantique . Elle emprunte en grande partie le tracé de l'ancienne voie ferrée qui reliait Paray le Monial à Cluny , elle fut ouverte en 1967 ( premier tronçon Verosvres - Beaubery ) réalisée par le département et par la suite retrocedee à l'Etat.

En 1973, la section entre la Fourche et Sainte-Cécile fut déclassée et remplacée par " la Route Express " puis par la suite la " RCEA ". L'inconvénient de cette portion est qu'elle est construite sous la forme de deux voies non élargissables, obligeant ainsi à reconstruire tous les passages supérieurs pour son doublement.
Mise à 2x2 voies au col des Vaux (bm 2008 p16-17)

Notes

  1. description par le centre de castellologie de Bourgogne (Cecab), base de données - 2600 châteaux-forts de Bourgogne - 2014