Eglise Sainte-Foy à Burzy : Différence entre versions
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+ | A l’origine, l’église Sainte-Foy suivait un plan assez habituel : une nef unique de taille modeste, une travée sous clocher voûtée d’arêtes et soutenue à l’extérieur par des arcs-boutants, et une abside à l’est. Seuls ajouts à la construction romane : des chapelles latérales contre la première travée de la nef et une sacristie au nord de la travée sous clocher. L’édifice est situé sur un éperon rocheux, et encore entouré de son cimetière. | ||
+ | [[Fichier:BurzyPlanVirey.jpg|thumb|left|350px|Plan de l'église de Burzy, par Jean Virey (début du XXe siècle)]] | ||
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+ | La façade de l’église est assez simple. Elle se compose d’un portail en plein cintre dont le tympan est creusé et en pierre, avec un linteau droit reposant sur des corbeaux. Un gros oculus est percé au-dessus du portail et est muni d’un vitrail avec rosace. La nef est percée de deux baies par gouttereau : une en plein cintre au centre, et une plus large en cintre brisé à l’est. La dernière travée de la nef est flanquée de chapelles latérales carrées, avec une baie en citre brisé chacune. La travée sous clocher est ouverte d’une baie similaire au sud. Elle est épaulée par deux larges arcs-boutants avec base en plein cintre, qui contribuent à supporter le poids du clocher. Au nord, une sacristie est collée à ce contrefort. L’arc de ce dernier est visible dans la maçonnerie, au-dessus d’une baie en cintre brisé assez large. Le clocher rectangulaire est laissé en pierre apparente. De profil trapu, il se compose de deux courts étages de baies. Le premier niveau a été dégagé récemment. Il est ouvert d’une large baie plein cintre par face (sauf à l’ouest), sans décor. Au nord, une petite porte permet l’accès au clocher, avec une simple échelle. Le deuxième étage est muni d’une baie géminée par face dont la base repose sur un cordon de pierre, et donc les arcs retombent au centre sur une double colonnette aux chapiteaux simplement sculptés. Le clocher est coiffé d’une courte pyramide à quatre pans. L’abside en hémicycle complète l’édifice à l’est. Elle est ouverte par trois petites baies : deux en plein cintre, doublement ébrasées, et une trilobée. Une corniche de pierres plates ceint l’abside et supporte sa toiture en laves, similaire à celle des arcs-boutants. Le reste de l’édifice (nef et clocher) est couvert de tuiles plates. | ||
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+ | A l’intérieur, l’église a gardé une atmosphère modeste et chaleureuse, typique de son origine romane. La nef est entièrement dallée. Elle est couverte d’un plafond de plâtre et munie d’une tribune au-dessus de l’entrée, au niveau de laquelle on distingue la pointe d’un arc brisé au niveau du portail. Un placard en plein cintre est creusé dans le mur sud, peut-être à l’emplacement d’une ancienne ouverture vers l’extérieur. Les chapelles gothiques sont également plafonnées. Elles s’ouvrent dans la première travée de la nef via des arcs brisés avec tailloirs, et sont délimitées par de petites balustrades en bois. La travée sous clocher est ouverte par un arc brisé légèrement coupé par le plafond de la nef, avec tailloirs. Elle est délimitée par une balustrade semblable à celle des chapelles, et est surélevée d’une marche par rapport à la nef. La croisée qui supporte le clocher est voûtée d’arêtes et flanquée d’arcs de décharge en plein cintre, au nord et au sud. Elle communique au nord avec la sacristie. Une niche accueille une statuette, là où était à l’origine ouverte une baie. L’abside peu profonde s’ouvre via un arc très aigu qui retombe sur des pilastres polygonaux. Elle est voûtée d’un cul-de-four brisé. L’abside accueille le maître-autel en pierre. Tous les arcs, à l’exception de celui de l’abside, sont laissés en pierre apparente. | ||
=== Inventaire décor et mobilier === | === Inventaire décor et mobilier === |
Version du 10 juin 2020 à 16:15
L’église Sainte-Foy est située dans la commune de Burzy, dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. C'est une église paroissiale romane dont la construction remonte à la fin du XIe ou au XIIe siècle. A l’origine, elle suit un plan assez habituel : une nef unique de taille modeste, une travée sous clocher voûtée d’arêtes et soutenue à l’extérieur par des arcs-boutants, et une abside. Le clocher est trapu et ouvert de baies géminées et de baies simples en plein cintre. L’église a cependant souvent été remaniée au fil de son histoire. Au XVe siècle, les chapelles gothiques sont ajoutées au nord et au sud de la dernière travée de la nef, probablement au moment d’une restauration générale de l’édifice. Elles donnent à son plan sa forme de croix latine. Au XIXe siècle, l’église est entièrement rénovée. La tribune est vraisemblablement ajoutée à ce moment-là, tout comme la sacristie au nord de la travée sous clocher. Un projet d’agrandissement de l’église est par plusieurs fois avancé, mais il n’est jamais concrétisé. Dans la seconde moitié du XXe siècle, l’église est plusieurs fois restaurée, notamment les voûtes et les enduits. Elle est depuis régulièrement entretenue. Elle abrite dans son chœur quatre vitraux modernes réalisés par Marguerite Huré (1895-1967), vitrailliste ayant introduit l’abstraction dans le vitrail religieux français.
Adresse | Au Bourg, 71460 Burzy |
Coordonnées GPS | 46°35'46.1"N 4°34'57.1"E |
Paroisse de rattachement | Paroisse Saint Louis entre Grosne et Guye |
Protection Monuments Historiques | / |
Sommaire
- 1 Historique
- 2 Description architecturale
- 3 Inventaire décor et mobilier
- 4 Rénovations / Etat
- 5 Actualités
- 6 Visite
- 7 Association engagée
- 8 Iconographie ancienne et récente
- 9 Plans cadastraux
- 10 Bibliographie
- 11 Sources
- 12 Propriétaire / Contact
- 13 Patrimoine local et/ou folklore
- 14 Notes et références
Historique
Description architecturale
GLOSSAIRE : Bourgogne Romane
A l’origine, l’église Sainte-Foy suivait un plan assez habituel : une nef unique de taille modeste, une travée sous clocher voûtée d’arêtes et soutenue à l’extérieur par des arcs-boutants, et une abside à l’est. Seuls ajouts à la construction romane : des chapelles latérales contre la première travée de la nef et une sacristie au nord de la travée sous clocher. L’édifice est situé sur un éperon rocheux, et encore entouré de son cimetière.
La façade de l’église est assez simple. Elle se compose d’un portail en plein cintre dont le tympan est creusé et en pierre, avec un linteau droit reposant sur des corbeaux. Un gros oculus est percé au-dessus du portail et est muni d’un vitrail avec rosace. La nef est percée de deux baies par gouttereau : une en plein cintre au centre, et une plus large en cintre brisé à l’est. La dernière travée de la nef est flanquée de chapelles latérales carrées, avec une baie en citre brisé chacune. La travée sous clocher est ouverte d’une baie similaire au sud. Elle est épaulée par deux larges arcs-boutants avec base en plein cintre, qui contribuent à supporter le poids du clocher. Au nord, une sacristie est collée à ce contrefort. L’arc de ce dernier est visible dans la maçonnerie, au-dessus d’une baie en cintre brisé assez large. Le clocher rectangulaire est laissé en pierre apparente. De profil trapu, il se compose de deux courts étages de baies. Le premier niveau a été dégagé récemment. Il est ouvert d’une large baie plein cintre par face (sauf à l’ouest), sans décor. Au nord, une petite porte permet l’accès au clocher, avec une simple échelle. Le deuxième étage est muni d’une baie géminée par face dont la base repose sur un cordon de pierre, et donc les arcs retombent au centre sur une double colonnette aux chapiteaux simplement sculptés. Le clocher est coiffé d’une courte pyramide à quatre pans. L’abside en hémicycle complète l’édifice à l’est. Elle est ouverte par trois petites baies : deux en plein cintre, doublement ébrasées, et une trilobée. Une corniche de pierres plates ceint l’abside et supporte sa toiture en laves, similaire à celle des arcs-boutants. Le reste de l’édifice (nef et clocher) est couvert de tuiles plates.
A l’intérieur, l’église a gardé une atmosphère modeste et chaleureuse, typique de son origine romane. La nef est entièrement dallée. Elle est couverte d’un plafond de plâtre et munie d’une tribune au-dessus de l’entrée, au niveau de laquelle on distingue la pointe d’un arc brisé au niveau du portail. Un placard en plein cintre est creusé dans le mur sud, peut-être à l’emplacement d’une ancienne ouverture vers l’extérieur. Les chapelles gothiques sont également plafonnées. Elles s’ouvrent dans la première travée de la nef via des arcs brisés avec tailloirs, et sont délimitées par de petites balustrades en bois. La travée sous clocher est ouverte par un arc brisé légèrement coupé par le plafond de la nef, avec tailloirs. Elle est délimitée par une balustrade semblable à celle des chapelles, et est surélevée d’une marche par rapport à la nef. La croisée qui supporte le clocher est voûtée d’arêtes et flanquée d’arcs de décharge en plein cintre, au nord et au sud. Elle communique au nord avec la sacristie. Une niche accueille une statuette, là où était à l’origine ouverte une baie. L’abside peu profonde s’ouvre via un arc très aigu qui retombe sur des pilastres polygonaux. Elle est voûtée d’un cul-de-four brisé. L’abside accueille le maître-autel en pierre. Tous les arcs, à l’exception de celui de l’abside, sont laissés en pierre apparente.
Inventaire décor et mobilier
- Baies du clocher, avec colonnettes et chapiteaux très simplement sculptés (quelques petits masques)
- Maître-autel en pierre
- Autels latéraux en bois
- Statues :
Curé d’Ars, sur console moulurée (droite de la nef)
Sainte Thérèse de Lisieux (gauche de la nef)
Christ en croix (droite de la nef)
Sacré-Cœur (chapelle nord)
Vierge miraculeuse (chapelle sud)
Saint Joseph (droite de l’arc triomphal)
Sainte Marguerit (gauche de l’arc triomphal)
Statuette de la Vierge (chœur)
- Chemin de croix (gravures du XIXe siècle)
- Confessionnal en bois (chapelle nord)
- Chaire à prêcher en bois (nef)
- Vitraux modernes (chœur), réalisés par Marguerite Huré (1895-1967), vitrailliste ayant introduit l’abstraction dans le vitrail religieux français :
Dans l’abside : Sainte Foy sur le bûcher (1938), Le Bon Pasteur (1954), Sainte Foy avec la palme du martyre (1938)
Dans la croisée : Notre-Dame-du-monde-entier (1954)
- Vitrail en rosace, XIXe siècle (oculus de façade)
- Bénitier en pierre roman (à droite de l’entrée) : cuve carrée sur pied octogonal dont les côtés forment des arcs de cercle.
- Tabernacle, porte dorée (croisée)
- Dalle funéraire du XIVe siècle, d’un antonin (ordre de Saint-Antoine), ornée d’un blason avec le Tau, surmonté de ciseaux, et d’écritures gothiques en partie effacées[1].
- Cloche de 1857
- Croix de cimetière, de 1771.
Rénovations / Etat
- Rénovations :
XIXe :
1828 : restauration générale de l’édifice
1838 et 1843 : projets d’agrandissement de l’église, non-réalisés
1857 : fonte de la cloche actuelle, par Baudouin
XXe :
Travaux d’entretien
1953 : remplacement du plafond de la nef usé par celui encore en place, et montage de la cloche sur roulement à billes
1986 : réfection des enduits intérieurs et réalisation d’un galandage en brique en soubassement du mur nord de la nef (infiltrations d’eau)
1992 : restauration des enduits extérieurs de la nef et partiellement des chapelles, mise en place d’un drainage en périphérie du mur nord de la nef
XXIe :
2006 : restauration extérieure globale (maçonneries, enduits…)
- Etat :
L’église est en bon état général et est régulièrement entretenue. Elle a été restaurée récemment.
- Classement :
/
Actualités
Pour suivre l’actualité de l’édifice, contacter directement la mairie.
Visite
L’église est d’ordinaire ouverte pendant la saison estivale. Pour planifier une visite en dehors de cette période, contacter directement la mairie.
L’édifice n’est pas accessible aux personnes à mobilité réduite (l’enceinte du cimetière est surélevée par rapport à la rue et uniquement accessible via un escalier).
Association engagée
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Iconographie ancienne et récente
Crédit Photos: CEP
Plans cadastraux
Bibliographie
- RIGAULT, Jean, Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire, 2008.
- VIREY, Jean, Les églises romanes de l’ancien diocèse de Mâcon, Mâcon, Protat, 1935, 474p.
Sources
- Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental, 1969 :
Archives départementales de Saône-et-Loire
- Fiche édifice de la Bourgogne Romane :
- Fiche édifice de la Pastorale du Tourisme 71 :
- Etude préalable (2002) de l’architecte Simon Buri, et photos de la restauration extérieure de 2006 :
Simon Buri Restauration de l’église Sainte-Foy
Propriétaire / Contact
Commue de Burzy
03 85 96 20 33
burzy.mairie@wanadoo.fr
Patrimoine local et/ou folklore
Eglise en partie romane, dont l’origine remonte au XIIe siècle. De l’église actuelle, seuls le clocher et sa travée appartiennent à l’édifice roman.
Le clocher roman est orné d’arcatures lombardes et de baies sur colonnettes à chapiteaux sculptés.
Eglise romane construite en deux phases, aux Xe et XIIe siècles.
L’opus spicatum est omniprésent dans la maçonnerie de l’édifice (façade et nef).
L’église est classée Monument Historique depuis 1927. Des peintures anciennes rénovées sont visibles dans la nef et le chœur, dont notamment les restes d'une litre funéraire.
Eglise romane construite en deux phases, aux Xe et XIIIe siècles.
L’opus spicatum est omniprésent dans la maçonnerie de l’édifice (nef).
Elle a été agrémentée de chapelles à l’époque gothique.
L’église est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 1950.
Notes et références
- ↑ Oursel