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→Historique
=== Historique ===
Le château de Lourdon est situé sur le territoire du village de [[Lournand]], mentionné pour la première fois à la fin du IXe siècle ou au début du Xe, dans une charte du chapitre de Saint-Vincent de Mâcon : ''In pago Matisconense, in agro Rufiacense, in villa Lornant''<ref>Rigault, Jean, ''Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire'', 2008.</ref>. Une chapelle est elle-même citée au Xe siècle : ''Capellam Sancte-Marie in villa Lornant''. Il s’agit de l’édifice ayant précédé l’église romane dont il reste aujourd’hui la travée sous clocher, intégrée dans [https://wiki-macon-sud-bourgogne.fr/index.php?title=Eglise_Notre-Dame-de-l%27Assomption_%C3%A0_Lournand l’église communale] du XIXe siècle. Le site du château de Lourdon se trouve au milieu des bois du même nom, et comporte des vestiges architecturaux dont la construction s’est déroulée du XIe au XVIe siècle, au gré des troubles locaux et des destructions et aménagements qui en ont découlé. De l’époque romane, il ne reste que des vestiges des fondations du château primitif, une porte et quelques murs.
*'''Chronologie établie à partir du site de l’association de sauvegarde du château, ''Castrum Lordo'' :'''
-888, première mention dans une charte de l’abbaye de Cluny : ''Lordono castro''
Mention du ''castrum'' primitif, qui devient le siège d’une viguerie
- En 910 : il fait partie la donation faite par le comte de Mâcon au moine Bernon pour fonder l'abbaye de Cluny
Dès le Xe siècle : le castrum appartient à l’abbaye de Cluny et devient un important centre monastique (lieu de résidence ou de refuge des moines)
-Fin du XIe siècle : le château de Lourdon devient un doyenné de Cluny et est dès lors le principal fournisseur de l’abbaye en vin et en blé. Il sert aussi à accueillir la rédaction de chartes et l’organisation d’autres actes officiels. L’abbaye y garde également ses trésors et richesses, du fait de la fortification des lieux.
-XIIe et XIIIe siècles : le château est attaqué plusieurs fois par convoitise et/ou contestation de la domination des moines. Il est pillé plusieurs fois (notamment par des seigneurs laïcs) et subit de nombreuses destructions
-XIVe siècle : le château constitue le refuge des moines, le lieu où ils protègent et gardent leur bibliothèque, leurs trésors et leurs archives
-1470 : la forteresse est ravagée par Louis XI, dans le contexte de son opposition avec Charles le Téméraire, duc de Bourgogne
-1471 à 1476 : nouveaux pillages, mais cette fois par les troupes de Charles le Téméraire, aidées par Claude du Blé
-Fin du XVe siècle : les moines récupèrent les lieux ; l'abbé Jean de Bourbon effectue une série de restaurations dont le donjon, la tour sud et le logis abbatial
-1574 : dans le contexte des Guerres de Religion, le château est pris puis ravagé par une troupe protestante. Il est réduit à quatre murailles en 1576
-1586 : le château est rebâti par Claude de Guise qui le remet en état de défense, élève de nouveau bâtiments et entoure le domaine d'une longue enceinte.
C'est à cette époque que le jeu de paume est édifié
-1613 : les États du Mâconnais demandent le démantèlement de la forteresse
-1614 : le roi Louis XIII donne l’ordre de détruire la forteresse
Richelieu, alors abbé de Cluny, exige 60 000 livres de dédommagement
-1632 : la démolition des parties fortifiées est effectuée à coups de mines. Le contrat de démolition prévoit que les parties non fortifiées comme le logis d'Amboise et le jeu de paume soient épargnées
-Ensuite, ce qu’il reste du domaine sert de bâtiments agricoles aux moines jusqu’à la Révolution
-1791 : le domaine est vendu comme bien national. Il reste ensuite la propriété de la même famille, toujours propriétaire des lieux aujourd’hui.
-1809 : Sur le plan cadastral le jeu de paume, l’écurie, la tour orientale et deux tourelles occidentales sont encore indiqués comme habitables .
-1840 : Sur le cadastre de 1840 seule la tour orientale est encore considérée comme bâtie
On constate une dégradation certaine des lieux, qui sont visiblement peu entretenus<ref>L’inventaire Oursel conserve des dessins renseignant sur l’état des lieux au milieu du XIXe siècle.</ref>
-1900 : La tour a été réaménagée et occupée au moins jusqu’en 1944 .
Par la suite, le site est laissé de côté par ses propriétaires.
-1957 : l’ « ancien château » est dit ruiné<ref>Rigault.</ref>
-2013 : bail emphytéotique d’une durée de 30 ans accordé à l’association ''Castrum Lordo'' : elle organise la réhabilitation, la sécurisation et la restauration des vestiges. Son but est de conserver ce patrimoine et de le rendre accessible aux visiteurs – sous l’encadrement du Centre de Castellologie de Bourgogne (CeCaB).
-2013-… : restauration du site
-Depuis 2016, ''Castrum Lordo'' loue une parcelle de vigne en-dessous du château. Les bénévoles gèrent l'exploitation et la vinification est confiée à la cave de Genouilly. Les recettes obtenues grâce à la vente de bouteilles financent en partie les activités sur le site.
=== Description architecturale ===
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