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Eglise Saint-Léger à Saint-Léger-sous-la-Bussière

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[[Fichier:StLégerEgliseExt (5).JPG|thumb|right| Eglise Saint-Léger (©CEP)]]
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=== Historique ===
Le village de [[Saint-Léger-sous-la-Bussière]]<ref>La monographie écrite en 1909 par Mr Eugène Perrussot, instituteur et Poilu, apporte de nombreux détails sur la commune et son histoire. </ref> est mentionné pour la première fois vers 979, dans une charte de l’abbaye de Cluny : ''In pago Augustodunensi, in villa Sancti-Leodegarii''<ref>Rigault, Jean, ''Dictionnaire topographique du département de Saône-et-Loire'', 2008.</ref>. L’église du village avait déjà été citée vers 958, dans une charte du chapitre de Saint-Vincent de Mâcon. Le territoire de la commune a cependant une histoire plus ancienne encore, puisqu'une voie romaine traversait le village près du hameau de la Belouze, vers le lieu-dit « le Fourneau ». Pendant près de 600 ans, les seigneurs de la Bussière règnent sur les lieux, et ont droit de péage à Pontcharra (autre hameau de la commune). A partir du XVe siècle, le toponyme du village se fixe progressivement sur [[Saint-Léger-sous-la-Bussière]]<ref>Sous la Révolution : La Bussière, on supprime la référence au saint.</ref>, définitivement adopté au XIXe siècle. L’activité du village est principalement agricole, avec des cultures et surtout de l’élevage.
 
Une ''Ecclesia Sancti-Leodegarii'' est déjà citée vers 958, dans la charte 413 du chapitre de Saint-Vincent de Mâcon. Cet édifice primitif est cependant vraisemblablement reconstruit au XIIe siècle. L’église est dès l’origine paroissiale (diocèse d’Autun) et à la collation de l’évêque de Mâcon. Le XIIe siècle est en effet une période de dynamisme mais aussi de tensions au village. A cette époque, les moines de Cluny, installés dans un doyenné, construisent un château dit de la Motte, au hameau de Montravant, dans le but d’asseoir leur autorité sur les terres, face aux seigneurs de la Bussière installés dans le château du même nom (construit vers 1105). Cette lutte de pouvoir dure pendant plusieurs siècles.
 
De l’édifice construit au XIIe siècle, il ne reste aujourd’hui que la travée sous clocher, et peut-être le clocher lui-même (visiblement remanié). Celui-ci comporte des baies géminées aux chapiteaux sculptés romans. Il est cependant possible que ces derniers soient des remplois, et que le clocher ait en partie été reconstruit au XVe siècle, comme de nombreux autres dans la région. La Guerre de Cent ans fait énormément de dommages dans la région et la commune<ref>Monographie de Mr Perrussot </ref>. Il est donc probable que des travaux aient été menés sur l’édifice à cette époque.
 
Ce qu’il advient de l’église dans les siècles qui suivent est assez incertain. On sait qu’en 1709 le village est, comme le reste du pays, accablé par l’hiver glacial qui n’en finit pas et entraîne une famine sans précédent. La population de Saint-Léger-sous-la-Bussière dépendant des cultures et de l’élevage pour vivre, la mortalité explose. On dénombre ainsi 49 décès (dont bon nombre d’enfants), pour une moyenne habituelle de 8 morts<ref>Ibidem</ref>. En 1789, la Révolution semble être particulièrement sévère envers les châteaux des environs, pour la plupart brûlés. Le sort de l’église n’est pas connu, mais il semble que ses cloches aient été enlevées et refondues.
 
Le XIXe siècle apporte quelques changements dans la vie du village et de la paroisse. En 1806, de nouvelles cloches sont baptisées et installées, en remplacement de celles disparues. François Aucoigne est alors curé de la paroisse. Vers le milieu du siècle, le cimetière qui entourait l’église est déplacé en dehors du bourg, afin de pouvoir l’agrandir, et afin d’assainir les abords du l’édifice. En 1897, l’église Saint-Léger est dans un état précaire, notamment sa nef dont le plafond menace de s’effondrer. L’édifice de taille modeste est également devenu trop exigu pour accueillir la population grandissante du village.
 
En 1897<ref>Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental, 1969.</ref>, il est donc demandé à Adrien Pinchard, architecte à Mâcon, de dresser les plans de la reconstruction de l’édifice. Le clocher et sa travée étant en bon état et ne nécessitant qu’une simple restauration, l’architecte décide de les englober dans la nouvelle construction de style néo-roman. Cette entreprise est rendue possible grâce au financement de Claude-Jules Plassard<ref>1833-1909 : Né à Lyon, il fait des études de droit à Paris, où il est avoué de 1860 à 1878. Il entre cette année-là au conseil d’administration du Crédit Foncier de France. En 1879, Mme Boucicaut, propriétaire des grands magasins du Bon Marché à Paris, le charge de former une société dont les actions ne seraient accessibles qu'aux employés de la maison. Institué gérant à vie par le testament de Madame Boucicaut, il se retire de cette société en 1893 et vient s'installer à St Léger, au château de la Féculerie. – Informations du site sur Saint Léger. </ref>, gérant du Bon Marché (grand magasin à Paris) ayant des attaches au village. Il en fut d’ailleurs le maire et un vrai bienfaiteur. Retiré dans la commune dès 1893, il finance la construction de la mairie-école, de l’église, de deux fermes modernes, d'un réseau de chemins vicinaux et ruraux, de lavoirs et ponts, et d’une usine hydro-électrique<ref>« Saint-Léger-sous-la-Bussière et son bienfaiteur », article de Marie-Thérèse Suhard paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 162 de juin 2010 (pages 14 à 16)</ref>.
 
En ce qui concerne l’église, le projet de reconstruction est confié à Denis Vial, entrepreneur à Lyon, et comprend deux phases. La première, exécutée avant décembre 1897, comprend la "construction de chapelles à droite et à gauche du clocher, d'une sacristie, de l'escalier du clocher, et [l’] ouverture de baies sous le clocher "<ref>Oursel.</ref>. La deuxième phase, de 1898 à 1899, prévoit la reconstruction d’une vaste nef avec bas-côtés et façade. Cette dernière ne sera cependant finie que quelques années plus tard. Depuis, l’église a été régulièrement entretenue et mise en valeur.
 
=== Description architecturale ===
 
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GLOSSAIRE : [http://www.bourgogneromane.com/glossaire.htm Bourgogne Romane]
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De prime abord, l’église Saint-Léger a un profil très moderne, typique du XIXe siècle. Englobés dans la reconstruction néo-romane en gré rose, massive, les parties anciennes de l’édifice s’en trouvent masquées. Orientée à l’est, l’église de Saint-Léger domine la vallée en contrebas. Elle se compose d’une nef à collatéraux, suivie d’un transept non-saillant dont les bras sont formés par des chapelles avec absidioles. Celle au sud s’ouvre sur la sacristie. Une haute abside semi-circulaire complète l’édifice à l’est.
 
La façade de l’édifice, au décor néo-roman élaboré, rappelle celle de l’église de [[Charnay-lès-Mâcon]]. Le vaisseau central est encadré par deux contreforts, et ouvert d’un portail en plein cintre dont les voussures retombent sur de fines colonnes aux chapiteaux sculptés. Le portail est encadré par deux visages sculptés (on déchiffre Saint Claudius et Saint Carolus). Le tout est surmonté d’un ensemble d’arcatures sur colonnettes autour d’une baie centrale en plein cintre. Le haut du pignon comporte deux séries d’arcatures sur modillons nus encadrants des médaillons moulurés, juste en dessous d’une croix de pierre à la pointe du pignon. Sur la façade, les collatéraux sont décorés d’arcatures de même genre, au-dessus d’une large baie plein cintre allongée.
 
Les gouttereaux de la nef et les murs des collatéraux sont chacun ouverts de trois larges baies plein cintre, encadrées par des contreforts. Au sud, la petite porte d’accès latérale est adjacente au transept. La travée sous clocher romane est flanquée de deux larges chapelles, elles-mêmes complétées par des absidioles, à l’est, ouvertes d’une baie axiale en plein cintre. Au nord, la chapelle est éclairée par une baie de même type, tandis que la chapelle sud est directement accolée à la tourelle d’accès au clocher et à la sacristie rectangulaire. Une abside semi-circulaire complète l’édifice, ouverte par cinq baies encadrées de contreforts.
 
Le clocher, plus ancien, a un aspect très différent du reste de l’édifice. Bâti en appareil régulier de grès ocre, il comporte un soubassement aveugle (simplement ouvert d’une petite porte d’accès au sud) et un seul niveau de baies géminées à retombée médiane sur colonnette à chapiteau sculpté, délimité par un cordon de pierre saillant. Sa flèche de pierre, ajournée de petites lucarnes<ref>Oursel</ref>, semble être gothique et ressemble à celle de [[Chevagny-les-Chevrières]]. Une corniche à modillons nus court sur tout le reste de l’édifice et supporte une toiture en tuiles.
 
 
A l’intérieur, la nef de trois travées donne l’impression d’un édifice à la fois vaste et chaleureux. Le vaisseau central et les bas-côtés sont voûtés d’arêtes avec des arcs-doubleaux en plein cintre. Ceux-ci retombent sur des pilastres à chapiteaux sculptés dans la nef, et sur de simples consoles sculptées dans les bas-côtés. Le vaisseau central communique avec les collatéraux via des arcades en plein cintre qui reposent sur des colonnes aux chapiteaux sculptés. Des médaillons moulurés les surmontent.
La travée sous clocher est surélevée de quelques marches par rapport à la nef. Elle est voûtée d’une coupole sur trompes, de facture romane, et encadrée par quatre gros arcs plein cintre. Le maître-autel y est installé. Les chapelles latérales qui constituent les bras du transept sont voûtées d’arêtes. Leurs absidioles sont voûtées en cul-de-four et accueillent les autels latéraux. Au sud, la chapelle communique avec la sacristie via une petite porte. L’abside, également voûtée en cul-de-four, abrite des bancs en bois, installés en demi-cercle. Un décor d’arcatures sur colonnettes à chapiteaux sculptés entoure les cinq baies.
=== Inventaire décor et mobilier ===
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