2 009
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De Wiki Mâcon Sud Bourgogne
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==Généralités :=====L’évolution de l’Elevage :===« Jusqu’à la première moitié du XXe siècle, les paysans ne possédaient que 3 ou 4 vaches. Elles étaient utilisées essentiellement à des fins domestiques, et comme bêtes de trait, car la majorité du terrain était en culture et en bois. L’élevage et la mise en prés débutèrent après la Seconde Guerre Mondiale, pour faire face à la diminution de main d’œuvre. Dans les années 1960, il s’agissait essentiellement de production laitière. En 1984, les quotas laitiers incitèrent les exploitants à se spécialiser dans la production de viande. Le terrain moins fertile fit généralement préférer l’élevage allaitant (le veau est élevé sous la mère, dans les prés) à l’embouche (engraissement du bétail plus âgé, pratiqué dans le Brionnais où les prairies sont grasses). Le Charolais, demandant moins de travail et de main d’œuvre, s’imposa. Aujourd’hui, une exploitation peut avoir environ 120 têtes de bétail dans les prés. L’hiver, les mères et les jeunes d’élevage peuvent être 80 à l’étable. Quant aux exploitations laitières, elles peuvent compter 30 à 40 laitières. »<ref>in « L’élevage, le triomphe de la Charolaise», panneau d’exposition de la Maison du Patrimoine de Matour, de Gérard THELIER, 2000</ref><br> ===Les pratiques=========Les rapports avec les animaux :======
« La plupart des paysans s’honoraient de bien traiter leurs animaux. Je me souviens que mon grand-père Sivignon traitait ses animaux avec un certain respect. Il n’aurait pas accepté que quelqu’un se mêle de donner un coup de bâton à l’une de ses vaches. D’autres, moins sentimentaux, avaient des comportements à la limite de l’acceptable.
… En quelque sorte, ces animaux ne vivaient que pour les services qu’ils pouvaient rendre, tous sentiments affectifs étant exclus. Cette attitude était heureusement peu répandue. »<ref>p. 87, in « Un peu d’Histoire locale », manuscrit de Henri LATHUILLERE<ref> ======Remèdes pour les animaux :======Recette "magique " pour lutter contre la Brucellose, ou maladie de l’avortement (des vaches) : ‘si t’as l’avortement, t’encrotes (tu enterres dans un crot, un trou) le dernier veau mort devant la porte de l’écurie (de vaches, c’est-à-dire l’étable)’.<ref>Note G.Thélier, entretien avec Eugène VOUILLON du 10.07.2003</ref>L’évolution de l’Elevage :« Jusqu’à la première moitié du XXe siècle, les paysans ne possédaient que 3 ou 4 vaches. Elles étaient utilisées essentiellement à des fins domestiques, et comme bêtes de trait, car la majorité du terrain était en culture et en bois. L’élevage et la mise en prés débutèrent après la Seconde Guerre Mondiale, pour faire face à la diminution de main d’œuvre. Dans les années 1960, il s’agissait essentiellement de production laitière. En 1984, les quotas laitiers incitèrent les exploitants à se spécialiser dans la production de viande. Le terrain moins fertile fit généralement préférer l’élevage allaitant (le veau est élevé sous la mère, dans les prés) à l’embouche (engraissement du bétail plus âgé, pratiqué dans le Brionnais où les prairies sont grasses). Le Charolais, demandant moins de travail et de main d’œuvre, s’imposa. Aujourd’hui, une exploitation peut avoir environ 120 têtes de bétail dans les prés. L’hiver, les mères et les jeunes d’élevage peuvent être 80 à l’étable. Quant aux exploitations laitières, elles peuvent compter 30 à 40 laitières. »in « L’élevage, le triomphe de la Charolaise», panneau d’exposition de la Maison du Patrimoine de Matour, de Gérard THELIER, 2000======« La vache et le bocage :======
L’aspect bocager actuel du canton (de Matour) résulte en grande partie de l’élevage. Les quelques champs cultivés y concourrent essentiellement à l’alimentation du bétail. Partout, la Charolaise blanche, au poil laineux, est reine du paysage. Cette race assez rustique, élevée pour sa viande, est présente pratiquement toute l’année dans les prés, sauf pendant les plus grands froids. Les veaux, élevés sous la mère, profitent également de cette liberté quasi totale. Les jeunes taueaux sont regroupés dans des prés séparés. On peut aussi rencontrer à la belle saison, dans certains prés proches des exploitations, des laitières de différentes races : Salers à la robe brune, Montbéliard blanches tâchetées de brun, Normandes à la robe noire et blanche. »
in « L’élevage, le triomphe de la Charolaise», panneau d’exposition de la Maison du Patrimoine de Matour, de Gérard THELIER, 2000
===Histoire chronologique :==='''- Entre les 2 guerres : ''' <br>« Les jeunes commis étaient très bon marché. Le travail était là, mais on n’était pas payé… »<ref>in « modernité », synthèse Barbara MONTORIO, d’après K7 n°7, Francisque LAPALUS, Mme LAPALUS</ref><br>'''- Avant la Seconde Guerre Mondiale :'''<br>« En règle générale, on possédait 3 ou 4 vaches, 3 ou 4 chèvres, 3 ou 4 cochons et une truie. Certains s’étaient spécialisés dans l’élevage des truies, sinon les gens achetaient 2-3 cochons au printemps pour les revendre ensuite au mois de mars de l’année suivante. Une modification en faveur de l’élevage s’est faite par la suite. »<ref>in « modernité », synthèse Barbara MONTORIO, d’après K7 n°1, Mme BACOT, Mme CROZET, Eugène VOUILLON</ref><br> '''- Après la Seconde Guerre Mondiale :'''<br>« L’élevage a débuté après la Seconde Guerre Mondiale, même s’il faut noter que les vaches étaient présentes avant, pour un usage domestique, et comme animaux de trait. »<ref>in « élevage », synthèse Barbara MONTORIO, d’après K7 n°8, Francisque LAPALUS, Mme LAPALUS, Mme CROZET</ref><br>« Après la guerre, la situation change, les gens partent en ville, les bras manquent, on ne pouvait plus travailler de la même façon. »<ref>in « modernité », synthèse Barbara MONTORIO, d’après K7 n°7, Francisque LAPALUS, Mme LAPALUS</ref><br> '''- Jusqu’aux années 1960 :'''<br>« Les Matourins ramassaient des fougères pour mettre sous les vaches. »<ref>in « modernité », synthèse Adrienne BLATTEL, d’après K7 n°12, Mme BACOT, François NESME, Eugène VOUILLON, Marius VOUILLON« Au début, les produits laitiers étaient plus nombreux dans les années 1960, pour faire face à la diminution de main d’œuvre… La solution pour beaucoup a été de mettre en prés et d’agrandir le cheptel. On a commencé à se spécialiser. Cela a été très vite, et le résultat est visible maintenant. »in « élevage », synthèse Barbara MONTORIO, d’après K7 n°7, Francisque LAPALUS, Mme LAPALUS</ref><br>- Années 1970 : « la vache charolaise est utilisée dans les débuts de la production laitière ; elle est supplantée peu à peu par des vaches laitières, des pis noirs… »"Pies noires"… »<ref>in « élevage », synthèse Barbara MONTORIO, d’après K7 n°7, Francisque LAPALUS, Mme LAPALUS</ref><br>
- A partir de 1984 : L’élevage allaitant s’est surtout développé à partir des quotas laitiers de 1984.
- 1958 : Matour compte 120 chevaux, qui ont remplacé les bœufs ou les vaches comme animaux de trait.
=====Documents :=====
Histoires de charrois et de labours,
p. 36, 37, in « L’épopée du cheval en Bourgogne »<br>
L’épicier ambulant et le départ du courrier,
Cartes postales 1900, in p. 42, 43, in « L’épopée du cheval en Bourgogne »
====Les chèvres :====
Les paysans possédaient quelques chèvres pour le fromage.
« Le cheptel de chèvres ne dépassait pas 400 au début du siècle, soit à peine une par famille. Dans les années 1960, on en compte près de 3 en moyenne par exploitation, soit environ 500. Présentes dans toutes les fermes, les chèvres étaient envoyées paître dans les terrains brousailleux broussailleux et les bois. Certaines familles produisaient suffisamment de fromage pour en vendre aux coquetiers sur le marché hebdomadaire, qui les écoulaient sur les marchés de Lyon. »<ref>p. 40, in rapport d’isabelle CHAVANON</ref><br>« Au printemps, les chevreaux naissent. Certains sont élevés, pour remplacer une vieille chèvre par exemple. Les autres sont vendus au marché pour la boucherie. »<ref>p. 50, in « Matour… », manuscrit de Mme CROZET</ref><br>« On faisait environ 5 fromages par jour, on en vendait une quarantaine, et cela durait une saison, en raison de la diminution de la quantité de lait des chèvres. On en gardait aussi pour la maison. On était nombreux à la maison, les grands-parents, les enfants vivaient tous ensemble. (Chez nous) il y avait 8 personnes. »in « élevage », synthèse Barbara MONTORIO, d’après K7 n°7, Francisque LAPALUS, Mme LAPALUS<br>« Les chèvres ont disparu petit à petit, mais certains retraités gardent leurs chèvres. Par contre, certains se sont spécialisés dans la chèvre, et font du fromage chèvre-vache. Les grands exploitants vendent le lait, par exemple à la Nouvelle Fromagerie à Ouroux. »<ref>in « élevage », synthèse Barbara MONTORIO, d’après K7 n°7, Francisque LAPALUS, Mme LAPALUSFromagerie ECOFFNote Michel LAPALUS, 01.2004</ref><br>Les chèvres mises à paître dans les prés portent autour du cou un triangle rudimentaire en bois servant à les empêcher de sortir des enclos ou de passer à travers les haies.<ref>Note G.THELIER, 20.05.2003</ref> Le triangle de bois au cou des chèvres est appelé en patois : palegot ou trachiou.<ref>Note Michel LAPALUS, 01.2004</ref> =====Fromagerie SCOFF===== ====Les moutons :===='''- Vers 1900 : ''' « Les moutons, c’était en 1900 à peu près. Des moutons étaient achetés, et on leur faisait manger du trèfle après la moisson. Les gens avaient besoin de la laine, et du gain représenté aussi par la vente au boucher. Ils engraissaient les moutons. »<ref>in « élevage », synthèse Barbara MONTORIO, d’après K7 n°6, François NESME, Mme NESME</ref><br>'''- 1939-1945 : ''' durant cette période de pénurie, les anciennes de Matour se souviennent avoir à nouveau filé la laine, entre autres pour tricoter ensuite des chaussettes. Ce qui suppose d’avoir quelques moutons.<ref>Note G.THELIER, 03.06.2003</ref><br>'''- 1958 : ''' « les moutons sont très peu nombreux, réclamant une herbe courte et sèche. On en compte une quarantaine, répartie entre 2 agriculteurs.
Les agneaux sont vendus au marché ou à la foire, pour la boucherie.
Les moutons sont tondus régulièrement. La laine est utilisée pour la fabrication de matelas par une vieille matelassière du pays. »<ref>p. 50, in « Matour… », manuscrit de Mme CROZET</ref>'''- 1985-1990 : ''' un tondeur de moutons professionnel est encore installé au hameau de La Forêt, à Dompierre-les-Ormes. Sa présence et son activité sur site répondaient certazinement certainement à un besoin local.<ref>Note G.THELIER, 03.06.2003</ref>