Eglise Saint-Jean-l'Evangéliste à Loché (Mâcon) : Différence entre versions
(→Inventaire décor et mobilier En partie élaboré grâce à la fiche de la Pastorale du Tourisme 71) |
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Version du 12 novembre 2019 à 09:55
L’église Saint-Jean-l’Évangéliste est située à Loché (Mâcon), dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Elle est probablement construite au XIIe siècle comme centre de la paroisse de Loché. Elle est cependant citée comme simple église annexe de Vinzelles au XVe siècle. Ce rattachement cesse en 1751, mais reprend en 1802. L’édifice présente le plan typique des églises paroissiales romanes rurales dans la région : nef unique, travée sous clocher et abside. Elle est peu remaniée au fil des siècles, et son architecture rend compte de la sobriété et de l’harmonie architecturale de l’art roman. Son élément le plus remarquable est le haut clocher octogonal dont les deux niveaux supérieurs sont percés de baies géminées. Seule addition à l’édifice d’origine, un porche est venu allonger l’église sur la façade ouest à la fin du XVe siècle, probablement à la même époque où est sculpté le tympan du portail. L’église est plusieurs fois restaurée, notamment au XIXe siècle. Face à des projets sans considération aucune pour le caractère patrimonial de l’édifice, un premier devis établi en 1847 est refusé. Il prévoyait entre autres la destruction de l’abside, ce à quoi s’opposa le curé de Vinzelles. Finalement, seul le dallage est refait, et en 1873, la voûte de la nef et la flèche du clocher. L’église est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 1926. A l’intérieur, il faut mentionner la belle fresque du XVe siècle qui orne la voûte de l’abside et représente le Christ en Majesté.
Adresse | Route de Vinzelles, 71000 Loché (Mâcon) |
Coordonnées GPS | 46°16'40.3"N 4°46'00.0"E |
Paroisse de rattachement | Paroisse Notre Dame des Vignes en Sud Mâconnais |
Protection Monuments Historiques | Inscrite 1926 |
Sommaire
- 1 Historique
- 2 Description architecturale
- 3 Inventaire décor et mobilier [10]
- 4 Rénovations / Etat
- 5 Actualités
- 6 Visite
- 7 Association engagée
- 8 Iconographie ancienne et récente
- 9 Plans cadastraux
- 10 Bibliographie
- 11 Sources
- 12 Propriétaire / Contact
- 13 Patrimoine local et/ou folklore
- 14 Notes et références
Historique
La commune de Loché tiendrait son nom d’un certain Lopchius, qui à l’époque gallo-romaine aurait installé sa villa sur ce territoire[1]. Le village aurait alors pris le nom de Lochiacus. La riche histoire de la localité est en tout cas attestée par les vestiges gallo-romains retrouvés à l’emplacement de l’actuelle gare TGV. Le village se serait ensuite déplacé là où il se trouve actuellement (lieu-dit les coteaux) afin de développer la culture de la vigne. En 872, la villa Lotchiaco[2] est ainsi mentionnée dans une charte de Cluny. Plusieurs mentions suivent celle-ci au Xe siècle, dans différentes chartes et avec un toponyme légèrement différent. La commune de Loché est associée à celle de Mâcon depuis 1972, sous le régime de la fusion-association. Elle est désormais un centre d’activités variées, entre tradition et modernité : activité viticole (la culture de la vigne a marqué et marque encore le paysage rural et son patrimoine), mais également activités industrielles et tertiaires (plusieurs entreprises sont installées dans le parc d’activité) notamment grâce à la desserte de la ville via la gare TGV.
La première mention de l’église Saint-Jean-l'Evangéliste n’est faite que dans un pouillé (registre ecclésiastique) du XVe siècle. Cependant, elle est vraisemblablement construite dans la première moitié du XIIe siècle, dans un style roman laissant transparaître une forte influence clunisienne. Elle suit alors un plan simple, caractéristique des petites églises romanes de la région : une nef unique rectangulaire, suivie d’une travée sous clocher et d’une abside semi-circulaire. Cette construction d’origine nous est parvenue sans modification majeure, bien que quelques remaniements aient eu lieu. La bonne facture et les dimensions de la construction romane tendent à suggérer un statut original d’église paroissiale, à l’époque à la nomination de l’évêque de Mâcon. Cependant, lorsqu'elle est mentionnée pour la première fois au XVe siècle, c’est en tant que simple église annexe de la paroisse de Vinzelles[3]. Cette annexion s’arrête en 1751, puis reprend en 1802 (elle n’est cependant plus d’actualité). Le passé des deux églises est donc lié.
Peu de documents nous sont parvenus concernant l’église dans les siècles qui suivent sa construction. En 1448, il est fait mention d’une chapelle de Saint André et Saint Nicolas, dans laquelle est dite une messe chaque lundi[4]. Cette chapelle n’existe plus aujourd'hui. En 1449, le curé se nomme Philippe Rolerii. Dans son ouvrage sur les fiefs en Mâconnais, Monseigneur Rameau[5] rapporte qu’en 1551 Claude Bullion, seigneur de Layé, dit avoir droits de justice à Loché sur les propriétés du chapitre de Saint-Vincent de Mâcon et sur celles de l’abbaye de Cluny. Cela explique la présence de la litre funéraire des Bullion sur les murs de l’église, en partie encore visible aujourd'hui.
Aux XVe et XVIe siècles, l’édifice subit quelques modifications. C’est là peut-être une conséquence des troubles successifs qui font rage dans la région : d’abord l’opposition entre Armagnacs et Bourguignons au début du XVe siècle, puis les guerres de Religion au XVIe siècle, lors desquelles de nombreuses églises sont endommagées voire détruites par les troupes protestantes. L’église de Loché est ainsi peut-être impactée par cette instabilité. Toujours est-il qu’à cette époque, l’abside est notamment couverte d’une peinture ornementale figurant le Christ en Majesté, probablement au cours d’une rénovation de l’édifice. Le porche et le portail qu’il abrite sont également ajoutés à l’édifice, dans un style gothique flamboyant remarquable. C’est peut-être également à ce moment-là qu’est percé le portail latéral sud. Les baies de l’édifice sont également agrandies, à une date inconnue.
A la Révolution, l’église est vraisemblablement endommagée. Au début du XIXe siècle, elle nécessite en tout cas quelques rénovations. En 1846, la cloche est refondue par Ferdinand Baudouin[6], artisan basé à Mâcon. En 1847, un premier devis est demandé à Berthier, architecte de Mâcon. Une restauration globale de l’édifice est alors envisagée, mais ne sera pas concrétisée. Vers 1850, Madame Fournier effectue un don de 2500 francs, destiné à la rénovation de l’église. Un premier projet, porté par Mr Jambon (faïencier à Mâcon)[7], prévoyait de gros changements pour le petit édifice roman : élargissement des baies, destruction de l’abside, agrandissement de l’église… Fort heureusement, le curé de Vinzelles ainsi que la population de Loché s’y opposent fermement. Ils ont alors pleinement conscience de la valeur patrimoniale de leur édifice et ne veulent pas lui faire subir de modifications inutiles. Le projet est abandonné. Finalement, seuls les dallages sont repris, et de nouveaux bancs sont achetés.
En 1873, un nouveau devis est demandé à Monsieur Giroud[8], architecte du département. Il prévoit la construction d’une voûte en brique avec arcs doubleaux en pierre blanche retombant sur des culots, la reprise de la charpente et de la couverture de la nef, ainsi que la reprise de la flèche du clocher. Les travaux de la voûte sont chiffrés à 2781.83 francs, et ceux du clocher à 1347.19 francs. Ils sont en partie financés grâce au don Fournier. Joseph Bohl, entrepreneur à Mâcon, obtient le contrat de la nef. Pour le clocher, Messieurs Girard et Guillaumin sont choisis. Les travaux sont terminés en 1876. La construction de la sacristie située au nord de la travée sous clocher, ainsi que de la tourelle qui lui est accolée, est de date inconnue. Ce bloc de construction n’apparaît en tout cas pas sur le cadastre de 1830, et serait donc postérieur à cette date.
Au XXe siècle, et aujourd’hui encore, l’église de Loché est régulièrement entretenue. Elle est notamment entièrement restaurée dans les années 1960. C’est peut-être de cette restauration que date la peinture de la coupole sur trompes, attribuée à Michel Bouillot[9] (1929-2007), et représentant l’Agneau Pascal.
Description architecturale
GLOSSAIRE : Bourgogne Romane
L’église Saint-Jean-l’Evangéliste est comme d’usage orientée à l’est. Elle suit un plan classique : une nef unique, une travée sous clocher, et une abside. Au nord, une sacristie moderne et une tourelle complètent l’édifice.
Le portail principal de l’édifice, de style gothique, se situe légèrement en contrebas de la rue adjacente. Il est encadré par un porche carré en pierre avec deux grilles d’ouvertures, une centrale et une latérale, vers le cimetière. Ce porche est surmonté d’un auvent avec toiture à trois pans. Sa charpente coupe une baie ancienne ébrasée, assez allongée, dont le haut est visible au-dessus du auvent. Deux corbeaux de pierre encadrent le porche à mi-hauteur de la façade. Les murs gouttereaux de la nef sont chacun ouverts de trois baies plein cintre ébrasées, assez anciennes. Au sud, une porte latérale en plein cintre, de facture assez simple, constitue le deuxième accès à l’édifice. A l’ouest de ce mur, une pierre blanche en remploi est intégrée à la maçonnerie. Au gouttereau nord, les vestiges d’une litre seigneuriale marquent le milieu du mur.
La travée sous clocher est éclairée d’une baie plein cintre sur chaque face, de même type que celles de la nef. Elle est par ailleurs flanquée de deux gros contreforts de chaque côté. Au nord, ces derniers sont masqués par la construction postérieure venue se greffer au plan roman : une tourelle ronde d’escaliers avec de fines fentes d’éclairage, accolée à une petite construction rectangulaire (sacristie) éclairée d’une grande baie médiane moderne en plein cintre. Cette sacristie a son propre accès à l’ouest. Une croix de pierre surmonte la pointe de son pignon.
Bâti sur une base carrée, le clocher octogonal comporte trois niveaux. Sa forme et sa silhouette élancée rappellent les clochers de Clessé ou de l’église Saint-Marcel à Cluny. Le premier niveau est aveugle, simplement décoré de bandes lombardes. Les deux niveaux suivants sont ouverts de baies géminées sur chaque face. Ces baies retombent au centre sur une colonnette à chapiteau sculpté. Elles sont encadrées par des arcatures plein cintre. Les étages du clocher sont délimités par des cordons de pierre saillants. Une flèche octogonale coiffe l’ensemble.
L’abside semi-circulaire complète l’édifice. Elle est ouverte de trois baies plein cintre, identiques à celles de la nef, et flanquée de trois contreforts très plats, dont le médian est stoppé à mi-hauteur du mur par une des baies. Vu la finesse de ces contreforts, il s’agit visiblement plus d’un ornement que d’un réel support. L’abside est couverte de laves, tandis que la nef et le clocher sont couverts de tuiles. Les bases du clocher et le bloc moderne sont en tuiles vernissées.
A l’intérieur, la nef est voûtée d’arêtes (elle ne l’était pas à l’origine). Les trois travées du vaisseau sont délimitées par des arcs doubleaux retombant sur des consoles. L’arc triomphal est flanqué de deux autels latéraux, surmontés de niches accueillant des statues. On accède à la travée sous clocher via une grosse marche. Cette travée est voûtée d’une coupole barlongue sur trompes, que viennent supporter deux arcs de décharge au nord et au sud. L’ouverture vers la sacristie se trouve au nord. On accède à l’abside via un arc plein cintre. Plus étroite, elle est voûtée en cul-de-four et de nouveau surélevée d’une marche. Le maître-autel est également relevé sur un socle. Des stalles de bois entourent tout le chœur.
Inventaire décor et mobilier [10]
- Fresque de l’abside :
Christ en Majesté du XVe siècle : Le Christ est inscrit dans une mandorle dont la bordure est cerclée de nuages. Il est vêtu d’une aube blanche et d’un manteau rouge, et il tient le globe dans sa main gauche tout en bénissant de la main droite. Deux anges entourent la mandorle et tiennent des phylactères sur lesquels sont écrites les prophéties.
- Peinture de la coupole sur trompes :
Représentation moderne de l’Agneau Pascal (symbole de la Résurrection), par Michel Bouillot[11] (1929-2007)
- Croix de consécration, de chaque côté des vitraux de la travée sous clocher
- Porche et portail de la façade occidentale :
-Porche : Construit au XVIe siècle : auvent à trois pans soutenu par deux piliers de pierre de forme polygonale , fermé par deux grilles, une à l’ouest (vers la route) et une au nord (vers le cimetière). Le porche est délimité par une structure de pierre et comporte un banc en pierre qui fait le tour du carré : il s’agit donc d’un « caquetoire » (ou galinière).
-Portail : Le portail est particulièrement remarquable. De style flamboyant, il comporte une voussure dont la clef est formée par une coquille Saint-Jacques sculptée, ainsi que de nombreuses sculptures. Son tympan est sculpté de moulures et accueille une statuette en bois de saint Jean-Baptiste, sur un petit socle également mouluré.
La porte en bois est composée de vantaux sculptés constitués de 18 compartiments rectangulaires délimités par des bandeaux saillants. Sur le haut de la porte, des petites sculptures complètent le portail : monstres, personnages, oiseau…
Le portail est daté du XVIe siècle, et ses boiseries sont classées objet historique depuis 1971.
-Les vestiges d’une litre funéraire sont visibles sur la façade, autour du portail. On distingue le blason des Bullion.
Crédit Photos: CEP
- Pierre en remploi (gouttereau sud) : morceau de chapiteau avec motif végétal
- Chapiteaux sculptés du clocher et décor de bandes lombardes
- Fonts baptismaux (à gauche de l’entrée principale)
- Bénitier (à droite de l’entrée principale)
- Petit bénitier encastré, près de la porte latérale
- Crucifix en bois peint (au-dessus de l’arc triomphal), du XVIIe ou du XVIIIe siècle.
- Maître-autel en marbre blanc (XIXe siècle) :
Sur le devant de l’autel : Chrisme, avec les deux lettres grecques khi et rhô (monogramme du Christ), avec les deux lettres grecques Alpha et Omega (symbole de Dieu comme le début et la fin de toute chose)
Sur l’arrière : mention de la famille Fournier, donateurs ayant permis la restauration de l’église à la fin du XIXe siècle
Tabernacle : la porte comporte une représentation du Christ ressuscité ; au dos, mention de la bénédiction de l’autel par Mgr de Marguerye (évêque d'Autun, Chalon et Mâcon de 1852 à 1872)
- Autels latéraux en pierre (de part et d’autre de l’arc triomphal)
Gauche : dédié à saint Jean, avec les initiales SJ
Droite : dédié à la Vierge, avec les initiales AM (Ave Maria) dans une couronne de roses
- Statuaire :
-Saint Jean l’Evangéliste, avec l’aigle à ses pieds (autel latéral gauche)
-Vierge Marie présentant l’Enfant Jésus (autel latéral droit). Une statue similaire se trouve dans l’église de Vinzelles.
-Saint Vincent (en bois), à gauche du maître-autel, reposant sur une colonnette à chapiteau sculpté : référence à l’activité viticole de Loché. Le socle de la statue invite les paroissiens à le prier.
- Stalles en bois dans l’abside
- Vitraux :
-Vitraux en grisailles
-Baie médiane de la nef : représentation de saint Jean l’Evangéliste tenant un calice. Selon la légende, ce calice était rempli de poison que saint Jean avala et auquel il survécut, démontrant la force de la foi chrétienne.
Rénovations / Etat
Rénovations :
XIXe :
Après 1830 : construction de la sacristie (au nord de la travée sous clocher) et de la tourelle d’escalier qui lui est accolée (elle permet l’accès au clocher)
1846 : refonte de la cloche
1851 : reprise des dallages et achat de bancs neufs
1873 : construction d’une voûte, reprise de la charpente et de la couverture de la nef ; réfection de la flèche du clocher
XXe :
Années 1960 : Restauration globale de l’édifice ; peinture de la coupole sur trompes par Michel Bouillot
XXIe :
Restauration globale
Etat :
L’église est en bon état et est régulièrement entretenue.
Classement :
L’église est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 1926.
Actualités
Pour suivre l’actualité de l’église, consulter le site de la commune ou contacter directement la mairie.
Visite
La semaine, l’église de Loché est ouverte en journée.
Pour une visite, se renseigner auprès de la mairie.
L’église n’est pas accessible aux personnes à mobilité réduite : il y a de nombreuses marches aux deux entrées.
Association engagée
/
Iconographie ancienne et récente
Crédit Photos: CEP
Plans cadastraux
Bibliographie
- RIGAULT, Jean, Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire, 2008.
- VIREY, Jean, Les églises romanes de l’ancien diocèse de Mâcon, Protat, Mâcon, 1935.
Sources
- Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental, 1970 :
Archives départementales de la Saône et Loire
- Fiche édifice de la Pastorale du tourisme 71 :
- Fiche édifice de la Bourgogne Romane :
- Documents de l’abbé Berthier (sources de la Pastorale du Tourisme)
- Informations disponibles sur le site de la mairie
Propriétaire / Contact
Commune de Loché / Mâcon
03 85 35 60 73
webmaster@ville-macon.fr
Patrimoine local et/ou folklore
Eglise romane à laquelle est rattachée l’église de Loché dès le XVe siècle.
- Mâcon :
Cathédrale Vieux-Saint-Vincent à Mâcon
Notes et références
- ↑ Site de la commune.
- ↑ Rigault, Jean, Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire, 2008.
- ↑ Oursel, Anne-Marie et Raymond, « Fiche d’inventaire départemental », 1970.
- ↑ Ibidem
- ↑ Cité dans l’inventaire du couple Oursel.
- ↑ Oursel
- ↑ Ibidem
- ↑ Ibidem
- ↑ Inventaire du leg Bouillot fait à l’Académie de Mâcon (possibilité d’achat d’originaux) : https://academiedemacon.fr/recherche-documentaire/legs-bouillot/
- ↑ En partie élaboré grâce à la fiche de la Pastorale du Tourisme 71
- ↑ Inventaire du leg Bouillot fait à l’Académie de Mâcon (possibilité d’achat d’originaux) : https://academiedemacon.fr/recherche-documentaire/legs-bouillot/