Eglise Saint-Marcel à Cluny : Différence entre versions

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'''L’église romane Saint-Marcel''' est aujourd’hui la plus ancienne église paroissiale de [[Cluny]] ayant été conservée. Pourtant, cette paroisse était la troisième et dernière à se constituer à l’ombre de l’abbaye, dans un faubourg d’artisans près de la rivière Grosne et de son affluent le Médasson. Elle connut une forte croissance aux XIIe et XIIIe siècles, comme toute la ville. L’église est située à l’emplacement d’une chapelle primitive, dédiée à saint Odon, deuxième abbé de Cluny, qui existait déjà à la fin du XIe siècle. Le changement de vocable d’Odon à Marcel illustre la lente émancipation des habitants de l’autorité monastique. L’église actuelle laisse entrevoir deux phases distinctes de construction : des vestiges de l’édifice de la fin du XIe siècle et la reconstruction après un incendie de la ville en 1159. On reconnaît ainsi deux types de baies présentes dans la nef et une rupture entre les niveaux du clocher octogonal. Ce dernier, avec ses trois étages, est un bel exemple de décor roman à arcatures et chapiteaux sculptés. Il est coiffé d’une flèche en briques du XVe siècle. L’église a un plan simple : une nef unique suivie d’une travée sous clocher avec coupole sur trompes, d’une travée de chœur et d’une abside. Elle a été plusieurs fois remaniée, notamment au XVIIe siècle, avec le plafonnement de la nef. L’église a été classée Monument Historique en 2017.
 
'''L’église romane Saint-Marcel''' est aujourd’hui la plus ancienne église paroissiale de [[Cluny]] ayant été conservée. Pourtant, cette paroisse était la troisième et dernière à se constituer à l’ombre de l’abbaye, dans un faubourg d’artisans près de la rivière Grosne et de son affluent le Médasson. Elle connut une forte croissance aux XIIe et XIIIe siècles, comme toute la ville. L’église est située à l’emplacement d’une chapelle primitive, dédiée à saint Odon, deuxième abbé de Cluny, qui existait déjà à la fin du XIe siècle. Le changement de vocable d’Odon à Marcel illustre la lente émancipation des habitants de l’autorité monastique. L’église actuelle laisse entrevoir deux phases distinctes de construction : des vestiges de l’édifice de la fin du XIe siècle et la reconstruction après un incendie de la ville en 1159. On reconnaît ainsi deux types de baies présentes dans la nef et une rupture entre les niveaux du clocher octogonal. Ce dernier, avec ses trois étages, est un bel exemple de décor roman à arcatures et chapiteaux sculptés. Il est coiffé d’une flèche en briques du XVe siècle. L’église a un plan simple : une nef unique suivie d’une travée sous clocher avec coupole sur trompes, d’une travée de chœur et d’une abside. Elle a été plusieurs fois remaniée, notamment au XVIIe siècle, avec le plafonnement de la nef. L’église a été classée Monument Historique en 2017.
  
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Cluny est mentionnée dès le début du IXe siècle dans une charte du chapitre de Saint-Vincent de Mâcon : ''In pago Matiscensi… Cluniacum''<ref>Rigault, Jean, ''Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire'', 2008.</ref>. La ville se développe considérablement à partir de la fondation de l’abbaye Saint-Pierre et Saint-Paul, en 910. La paroisse Saint-Marcel est la troisième et dernière paroisse à se constituer près de l’abbaye de Cluny. Elle se développe dans un faubourg d’artisans, près de la rivière Grosne et de son affluent le Médasson. Cette paroisse connaît une forte croissance aux XIIe et XIIIe siècles.  
 
Cluny est mentionnée dès le début du IXe siècle dans une charte du chapitre de Saint-Vincent de Mâcon : ''In pago Matiscensi… Cluniacum''<ref>Rigault, Jean, ''Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire'', 2008.</ref>. La ville se développe considérablement à partir de la fondation de l’abbaye Saint-Pierre et Saint-Paul, en 910. La paroisse Saint-Marcel est la troisième et dernière paroisse à se constituer près de l’abbaye de Cluny. Elle se développe dans un faubourg d’artisans, près de la rivière Grosne et de son affluent le Médasson. Cette paroisse connaît une forte croissance aux XIIe et XIIIe siècles.  
  
Une chapelle primitive dédiée à saint Odon (deuxième abbé de Cluny, de 926 à 942), située à l’emplacement de l’église actuelle, est attestée dès la fin du XIe siècle. Elle est mentionnée dans la bulle d’Urbain II de 1095 comme venant d’être construite<ref>Guerreau, Alain, Notes d’observation.</ref>. Elle s’inscrit ainsi dans une période de fort dynamisme urbain à Cluny. En 1120, la chapelle Saint-Odon est déjà citée en tant qu’église paroissiale (''ecclesia parrochialis'') dans la bulle de Calixte II. Elle est à la collation de l’abbé de Cluny.
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Une chapelle primitive dédiée à saint Odon (deuxième abbé de Cluny, de 926 à 942), située à l’emplacement de l’église actuelle, est attestée dès la fin du XIe siècle. Elle est mentionnée dans la bulle d’Urbain II de 1095 comme venant d’être construite<ref>Guerreau, Alain, ''Notes d’observation.''</ref>. Elle s’inscrit ainsi dans une période de fort dynamisme urbain à Cluny. En 1120, la chapelle Saint-Odon est déjà citée en tant qu’église paroissiale (''ecclesia parrochialis'') dans la bulle de Calixte II. Elle est à la collation de l’abbé de Cluny.
  
 
L’église actuelle, dédiée à Saint-Marcel, est la plus ancienne église à avoir été conservée à Cluny. Le changement de vocable en faveur de saint Marcel illustre la lente émancipation des habitants de l’autorité monastique. Dans la seconde moitié du XIIe siècle, l’église est en partie reconstruite sur les bases de la chapelle primitive, à la suite de l’incendie qui ravage la ville vers 1159<ref>Virey, Jean, ''Les églises romanes de l’ancien diocèse de Mâcon'', Mâcon, Protat, 1935, 474p.</ref>. L’édifice actuel est entièrement roman, outre quelques ajouts (notamment le bloc de constructions au nord) et reprises inévitables avec le temps. On distingue bien deux phases médiévales dans la construction, notamment grâce aux deux séries différentes de fenêtres dans les murs de la nef, et à la rupture bien visible entre le premier étage du clocher octogonal et les suivants.  
 
L’église actuelle, dédiée à Saint-Marcel, est la plus ancienne église à avoir été conservée à Cluny. Le changement de vocable en faveur de saint Marcel illustre la lente émancipation des habitants de l’autorité monastique. Dans la seconde moitié du XIIe siècle, l’église est en partie reconstruite sur les bases de la chapelle primitive, à la suite de l’incendie qui ravage la ville vers 1159<ref>Virey, Jean, ''Les églises romanes de l’ancien diocèse de Mâcon'', Mâcon, Protat, 1935, 474p.</ref>. L’édifice actuel est entièrement roman, outre quelques ajouts (notamment le bloc de constructions au nord) et reprises inévitables avec le temps. On distingue bien deux phases médiévales dans la construction, notamment grâce aux deux séries différentes de fenêtres dans les murs de la nef, et à la rupture bien visible entre le premier étage du clocher octogonal et les suivants.  
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Version actuelle datée du 17 février 2020 à 12:30

L’église romane Saint-Marcel est aujourd’hui la plus ancienne église paroissiale de Cluny ayant été conservée. Pourtant, cette paroisse était la troisième et dernière à se constituer à l’ombre de l’abbaye, dans un faubourg d’artisans près de la rivière Grosne et de son affluent le Médasson. Elle connut une forte croissance aux XIIe et XIIIe siècles, comme toute la ville. L’église est située à l’emplacement d’une chapelle primitive, dédiée à saint Odon, deuxième abbé de Cluny, qui existait déjà à la fin du XIe siècle. Le changement de vocable d’Odon à Marcel illustre la lente émancipation des habitants de l’autorité monastique. L’église actuelle laisse entrevoir deux phases distinctes de construction : des vestiges de l’édifice de la fin du XIe siècle et la reconstruction après un incendie de la ville en 1159. On reconnaît ainsi deux types de baies présentes dans la nef et une rupture entre les niveaux du clocher octogonal. Ce dernier, avec ses trois étages, est un bel exemple de décor roman à arcatures et chapiteaux sculptés. Il est coiffé d’une flèche en briques du XVe siècle. L’église a un plan simple : une nef unique suivie d’une travée sous clocher avec coupole sur trompes, d’une travée de chœur et d’une abside. Elle a été plusieurs fois remaniée, notamment au XVIIe siècle, avec le plafonnement de la nef. L’église a été classée Monument Historique en 2017.

Eglise Saint-Marcel (©CEP)
Adresse Place Saint-Marcel, 71250 Cluny
Coordonnées GPS 46°25'53.1"N 4°39'42.9"E
Paroisse de rattachement Paroisse de Cluny Saint Benoît
Protection Monuments Historiques Classée en 2017

Historique

Cluny est mentionnée dès le début du IXe siècle dans une charte du chapitre de Saint-Vincent de Mâcon : In pago Matiscensi… Cluniacum[1]. La ville se développe considérablement à partir de la fondation de l’abbaye Saint-Pierre et Saint-Paul, en 910. La paroisse Saint-Marcel est la troisième et dernière paroisse à se constituer près de l’abbaye de Cluny. Elle se développe dans un faubourg d’artisans, près de la rivière Grosne et de son affluent le Médasson. Cette paroisse connaît une forte croissance aux XIIe et XIIIe siècles.

Une chapelle primitive dédiée à saint Odon (deuxième abbé de Cluny, de 926 à 942), située à l’emplacement de l’église actuelle, est attestée dès la fin du XIe siècle. Elle est mentionnée dans la bulle d’Urbain II de 1095 comme venant d’être construite[2]. Elle s’inscrit ainsi dans une période de fort dynamisme urbain à Cluny. En 1120, la chapelle Saint-Odon est déjà citée en tant qu’église paroissiale (ecclesia parrochialis) dans la bulle de Calixte II. Elle est à la collation de l’abbé de Cluny.

L’église actuelle, dédiée à Saint-Marcel, est la plus ancienne église à avoir été conservée à Cluny. Le changement de vocable en faveur de saint Marcel illustre la lente émancipation des habitants de l’autorité monastique. Dans la seconde moitié du XIIe siècle, l’église est en partie reconstruite sur les bases de la chapelle primitive, à la suite de l’incendie qui ravage la ville vers 1159[3]. L’édifice actuel est entièrement roman, outre quelques ajouts (notamment le bloc de constructions au nord) et reprises inévitables avec le temps. On distingue bien deux phases médiévales dans la construction, notamment grâce aux deux séries différentes de fenêtres dans les murs de la nef, et à la rupture bien visible entre le premier étage du clocher octogonal et les suivants.

Ce clocher est l’élément le plus remarquable de l’église Saint-Marcel. Il mêle l’élégance et la solidité des clochers romans de la région, et rappelle notamment le clocher de l’Eau Bénite (transept de l’abbatiale), ou encore ceux des églises de Clessé et de Loché. La flèche de ce clocher date vraisemblablement du XVe ou XVIe siècle. La chapelle gothique au nord de la travée sous clocher, voûtée d’une croisée d’ogives, pourrait également dater de cette période, et d’une restauration plus globale de l’édifice. Au XVIIe siècle, l’édifice connaît de nouveaux travaux, probablement à la suite de destructions causées par les Guerres de Religion. C’est à cette occasion que la nef est plafonnée[4]. Au XVIIIe siècle, la nef et la façade sont remaniées, au niveau des ouvertures (les baies de la nef sont élargies, le portail est installé…)[5].

De 1872 à 1876, des travaux d’entretien sont réalisés sur l’édifice par l’architecte départemental Giroud. A l’occasion du millénaire de l’abbaye, en 1910, les peintures de l’édifice sont refaites[6]. Au cours du XXe siècle, plusieurs phases de travaux sont menées. Il s’agit majoritairement de travaux d’entretien, qui touchent la sacristie, le clocher et le chœur. L’électricité est également installée dans l’édifice. Lors de la seconde Guerre Mondiale, les vitraux du chœur sont détruits par les bombardements qui touchent la ville. Ils sont remplacés par des vitraux modernes.

Plus récemment, l’édifice a fait l’objet d’un soin et d’un intérêt soutenu, notamment grâce à l’Association des Amis du Musée d’Art et d’Archéologie de Cluny (AMAAC). En 2014, la porte et les vitraux de la façade sont ainsi restaurés. En 2017, l’édifice est finalement classé Monument Historique dans sa totalité. En 2018, une restauration extérieure de l’édifice est menée. Un projet de restauration intérieure de l’édifice, plus que nécessaire, est porté par l’association. Celle-ci s’attache par ailleurs à mettre en lumière l’histoire de l’édifice, notamment via des conférences.

Description architecturale

GLOSSAIRE : Bourgogne Romane

L’église Saint-Marcel est orientée à l’est et suit un plan simple : une nef unique rectangulaire suivie d’une travée sous clocher avec coupole sur trompes, d’une travée de chœur et d’une abside. A cet ensemble roman, un bloc de trois constructions a été ajouté au nord, accolées les unes aux autres et construites à des époques différentes : un débarras (au niveau de la dernière travée de la nef), une ancienne chapelle gothique (au niveau de la travée sous clocher) et une sacristie (contre la travée de chœur).

De l’extérieur, l’édifice impressionne par ses dimensions au milieu des constructions civiles environnantes. La façade est divisée en deux parties par un cordon de pierre. La partie inférieure est flanquée de contreforts aux extrémités, de même hauteur que le portail central. L’arc de ce dernier, mouluré et en plein cintre, forme une sorte d’avancée retombant sur deux pilastres. Une petite croix de pierre surmonte le tout. La porte en bois, récemment rénovée, appartenait à l’origine au cloître de l’abbaye de Cluny. Son tympan est vitré. La partie supérieure de la façade est ouverte de deux grandes baies allongées en plein cintre, entourées de deux plus petites baies murées. En haut du pignon, une horloge recouvre une ancienne ouverture murée.

Les murs gouttereaux de la nef sont ouverts de quatre larges baies plein cintre modernes. On y distingue également les contours d’anciennes baies au milieu des nouvelles. A l’extrémité est du mur nord, deux baies de taille inégale ont été conservées mais sont désormais murées. Des contreforts peu épais épaulent les murs et s’arrêtent au niveau de la base des fenêtres. Une construction rectangulaire très basse (débarras) flanque le gouttereau nord, juste après la petite porte latérale de l’édifice, en cintre brisé.

La travée sous clocher est flanquée de mini-croisillons ouverts d’une large baie plein cintre chacun, et épaulés par des contreforts. Au nord, ces derniers sont inclus dans une construction rectangulaire (ancienne chapelle), elle-même ouverte d’une baie allongée en plein cintre et épaulée de trois contreforts (celui au centre est plus bas que ceux aux extrémités, puisqu’il s’arrête à la base de la baie). Au sud, la travée est flanquée d’une tourelle d’accès au clocher.

Le clocher octogonal s’élance au-dessus de cette travée. Il est composé de trois niveaux séparés par des cordons de pierre. L’étage inférieur est simplement muni d’une baie plein cintre aveugle par face, et de bandes verticales aux arêtes qui se poursuivent jusqu’en haut du clocher, où elles se rejoignent grâce à des frises de sept petites arcatures. Les faces du deuxième étage sont ouvertes d’une baie géminée chacune, avec retombée médiane sur colonnette à chapiteau sculpté, et inscrite dans une archivolte reposant elle-même sur deux colonnettes à chapiteaux sculptés. Le troisième et dernier niveau comporte le même décor que le précédent, sauf que l’archivolte est moulurée. Le clocher est coiffé d’une flèche en brique sans charpente. Elle est munie de lucarnes à sa base ainsi que de petites ouvertures circulaires et trilobées en son milieu et à sa pointe.

A l’est, une travée droite et une abside semi-circulaire complètent l’édifice. La travée est ouverte par deux petites baies plein cintre, encadrées par des contreforts. Au nord, une petite construction rectangulaire attenante est elle-même ouverte d’une fenêtre rectangulaire au nord et d’un ensemble de quatre baies à l’est (deux allongées en cintre brisé au centre, et deux plus petites en plein cintre). L’abside est flanquée de contreforts plats encadrant trois baies plein cintre. Une corniche à modillons nus fait le tour de l’édifice et soutient la toiture, en laves pour l’abside et en tuiles pour le reste de l’église.


A l’intérieur, l’édifice est entièrement dallé. La vaste nef ne comporte que peu de mobilier, ce qui, ajouté aux peintures ornementales délavées, accentue l’impression de grandeur. Un beau plafond muni de poutres transversales en bois couvre la nef et ramène de la chaleur à l’édifice. La dernière travée communique au nord avec un débarras. Le mur est de la nef accueille des niches stuquées munies de statues, de part et d’autre de l’arc triomphal, au-dessus d’autels latéraux. L’autel moderne est placé à l’entrée de la travée sous clocher et marque le début du chœur actuel, entièrement entouré de stalles de bois. La travée sous clocher est voûtée d’une coupole sur trompes, encadrée et soutenue par quatre arcs brisés reposant sur des impostes saillantes. Elle s’ouvre au nord sur l’ancienne chapelle. Celle-ci est voûtée d’une croisée d’ogives dont la clef est sculptée et dont les nervures reposent sur des colonnes à chapiteaux sculptés, en partie ensevelies (le niveau de la chapelle a été rehaussé). Cette chapelle communique à l’est avec la sacristie, via une porte vitrée et boisée. La sacristie est voûtée en berceau plein cintre et abrite des stèles funéraires. Au sud, on distingue un arc surbaissé épais qui menait à la travée droite précédant l’abside, mais qui est désormais muré. Cette travée marque l’entrée du chœur roman, surélevé de plusieurs marches. Elle est voûtée d’un berceau brisé, et suivie d’une abside voûtée en cul-de-four et accueillant le maître-autel.

Inventaire décor et mobilier

  • Décor du clocher : ensemble d’arcatures et de baies géminées à colonnettes et chapiteaux sculptés
  • Porte d’entrée[7] :

Anciennement dans le cloître de l’abbaye, elle a été restaurée en 2014. A cette occasion, des inscriptions ont été retrouvées sur l’un des « panneaux-parquet » :

« frère jean Rozo a fait cet porté lané 1741 »

« antoinne boullyt aprantis »

  • Chapiteaux sculptés (sacristie)
  • Peintures ornementales, fin XIXe, refaites en 1910 à l’occasion du millénaire
  • Statuaire :

Curé d’Ars (nef)

Saint Antoine de Padoue (nef)

Piéta (nef)

Jeanne d’Arc (nef)

Sainte Thérèse de Lisieux (nef)

Saint Pierre (nef)

Saint Paul (nef)

Vierge à l’Enfant (gauche de l’arc triomphal)

Sainte Anne et la Vierge (droite de l’arc triomphal), XVIIIe siècle

Saint Joseph et l’Enfant Jésus (chœur)

Saint Jean-Baptiste (chœur)

Un abbé tenant une règle monastique, possiblement saint Benoît (chœur)

Saint Odon (chœur)

  • Impostes sculptées sur lesquelles reposent les statues
  • Maître-autel et tabernacle, XIXe siècle (chœur)
  • Autel moderne en bois (dernière travée de la nef)
  • Autels latéraux (de chaque côté de l’arc triomphal)
  • Plaque de commémoration aux soldats morts pour la France
  • Chaire à prêcher en bois, sculptée, datée du deuxième quart du XVIIe siècle.
  • Confessionnaux en bois
  • Stalles en bois (chœur), XVe et XIXe siècles
  • Tableaux :

Saint Abbé de Cluny faisant l’aumône, XVIIe siècle

L’Ascension de la Vierge

  • Ancienne cuve baptismale (possiblement romane), sculptée de masques.
  • Fonts baptismaux, entourés d’une grille de fer forgé.
  • Bénitier encastré dont la colonne qui lui sert de pied est engagée. La cuve est entourée de deux anges sculptés, et on lit :

«Anges de Dieu nos gardiens fidèles, protégez-nous ».

  • Cloches
  • Vitraux modernes :

Dans l’abside, représentation du Bon Pasteur, de la couronne d’épines et du symbole de la papauté (avec les trois couronnes).

Dans la nef et la travée sous clocher, vitraux simples encadrés de motifs végétaux, avec l’inscription « Don de J.A et de E.M ».

Vitraux de la sacristie

Vitraux de la façade

  • Stèle funéraire et pierres tombales :

Jacques d’Amboise (abbé, mort en 1510)

Geoffroi d’Amboise (abbé, mort en 1518)

Gauthier de Chatillon (abbé, mort en 1176)

Claude Vallerot (prieur claustral, mort en 1605)

Joachim de Saint-Belin (aumônier)

Gabriel de Saint-Belin (doyen, mort en 1581)

Stèle difficilement déchiffrable : « …et dame Gabriele Chevalier sa femme…décédé le 9 d’octobre l’an 1672 Dieu lui fasse miséricorde »

Rénovations / Etat

  • Rénovations :

XIXe :

1872-1876 : travaux d’ensemble réalisés par l’architecte départemental Giroud (donnent à l’édifice son aspect actuel)

XXe :

1910 : peintures refaites à l’occasion du millénaire de l’abbaye

2nde Guerre Mondiale : les vitraux sont détruits par les bombardements qui touchent la ville

1963-1982 : Travaux d'assainissement du choeur et de la nef, de protection contre la foudre ; restauration de la flèche et de la souche du clocher, des couvertures du chœur.

XXIe :

2014 : restauration de la porte d’entrée et des vitraux de la façade

2018 : rénovation extérieure de l’église, reprise de la flèche

  • Etat :

L’extérieur de l’église est en bon état et a été rénové récemment. L’intérieur de l’édifice est par contre en attente d’une restauration (infiltrations d’eau, vétusté…).

  • Classement :

L’église Saint-Marcel est classée Monument Historique depuis 2017.

Actualités

Pour suivre l’actualité de l’édifice, consulter le site de la commune, celui de l’office de tourisme, ou celui de la paroisse :

Commune

Office de Tourisme

Paroisse Cluny Saint-Benoît

Visite

Pour visiter l’édifice, se renseigner auprès de l’office de tourisme responsable :

Cluny-tourisme

Contact :

Office de Tourisme de Cluny et du Clunisois

6 Rue Mercière F- 71250 CLUNY

Tél : +33 (0)3 85 59 05 34

E-Mail: contact@cluny-tourisme.com


L’église Saint-Marcel semble accessible aux personnes à mobilité réduite, via l’accès latéral.

Association engagée

  • Association des Amis du Musée d’Art et d’Archéologie de Cluny (AMAAC)

Association créée en 1994 sous l’impulsion du conservateur de l’époque, avec l’aide d’un certain nombre de sympathisants bénévoles.

Elle a pour but : d’aider le musée dans toutes ses activités de conservation, de restauration, d’acquisitions et d’exposition de ses collections ; de participer à la vie du musée, en plein accord avec le conservateur, en apportant son aide à toute manifestation ou en organisant elle-même des actions favorisant la connaissance et la renommée du Musée.

Plus largement, l’association œuvre à sauvegarder et mettre en valeur le patrimoine de la commune.

Contact :

Coordonnées : Palais Jean de Bourbon – 71250 Cluny

Email : amaac.cluny@free.fr

Site officiel

Iconographie ancienne et récente

Collection privée
Collection privée
Collection privée
Collection privée de Mr Luc Denis

Crédit Photos: CEP

Plans cadastraux

Cadastre actuel, cadastre.gouv

Bibliographie

  • GUERREAU, Alain, Notes d’observations.
  • RIGAULT, Jean, Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire, 2008.
  • SAPIN, Christian, La Bourgogne préromane : construction, décor et fonction des édifices religieux, Paris, 1986
  • ROLLIER, Gilles (collaboration de Nadine ROINE), Cluny - Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain, Centre national d'archéologie urbaine, 1994.
  • VIREY, Jean, Les églises romanes de l’ancien diocèse de Mâcon, Mâcon, Protat, 1935, 474p.

Sources

  • Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental :

Archives départementales de la Saône-et-Loire

  • Fiche édifice de la Bourgogne Romane :

Cluny Saint-Marcel

  • Article du JSL :

Intervention sur la flèche de Saint-Marcel

Propriétaire / Contact

Commune de Cluny

03 85 59 05 87

mairie@cluny.fr

Patrimoine local et/ou folklore

Vestiges de l’abbatiale romane (XIIe siècle) et des bâtiments abbatiaux (XIIe-XVIIIe siècles).

Musée d’Art et d’Archéologie (sculptures romanes).

Le site est classé Monument Historique depuis 1862 et est un pôle touristique important.

Vestiges d’une ancienne église paroissiale de la fin du Xe siècle. Il en reste une partie du mur gouttereau sud et une chapelle gothique du XVe siècle.

Les vestiges sont inscrits au titre des Monuments Historiques depuis 1946.

Notes et références

  1. Rigault, Jean, Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire, 2008.
  2. Guerreau, Alain, Notes d’observation.
  3. Virey, Jean, Les églises romanes de l’ancien diocèse de Mâcon, Mâcon, Protat, 1935, 474p.
  4. Sapin, Christian, La Bourgogne préromane : construction, décor et fonction des édifices religieux, Paris, 1986.
  5. Rollier, Gilles (collaboration de Nadine ROINE), Cluny - Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain, Centre national d'archéologie urbaine, 1994.
  6. A. Guerreau
  7. Document installé sur place par l’association.