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Eglise Saint-Pierre à Besanceuil (Bonnay)

8 227 octets ajoutés, 8 juin 2020 à 00:27
Historique
=== Historique ===
Le village de [[Bonnay]] fait partie de la [http://www.sitesclunisiens.org/ Fédération des sites clunisiens]. Il a des origines très lointaines. Des vestiges gallo-romains<ref>Fiche Wikipays</ref> ont notamment été retrouvés sur le territoire de la commune. C’est par exemple le cas d’une ancienne voie romaine, au hameau d’Aynard. Ce hameau est à l’époque le siège d’une villa gallo-romaine<ref>Voir sur le hameau d’Aynard et les bords de la Guye : [http://www.saint-hippolyte-71.org/les-bords-de-guye/ Article de l'association de sauvegarde]</ref>, un centre d’activité et de peuplement. Bonnay est cité pour la première fois en 980 (''Belnadum''<ref>Rigault, Jean, ''Dictionnaire topographique du département de Saône-et-Loire'', 2008.</ref>), lorsque Nardouin et sa femme font don des terres du bourg à l’abbaye de Tournus. Les hameaux d’Aynard et de Saint-Hippolyte sont par la suite donnés à l’abbaye de Cluny<ref>Respectivement aux Xe et Xe siècles.</ref>, ce qui place le village dans une situation particulière, entre l’influence des deux abbayes. Bonnay est par la suite cité de nombreuses fois dans différents actes et documents. Au XIVe ou XVe siècle, l’''Ecclesia de Bonnayo''<ref>Rigault</ref> est mentionnée dans un pouillé. Il s’agit là de l’ancienne église Sainte-Marie, dont il ne reste aujourd’hui qu’un fragment du gouttereau nord, en ''opus spicatum''. Bonnay récupère les paroisses d’Aynard et de Saint-Hippolyte au XVIIe ou XVIIIe siècle, puis Besanceuil en 1867.
 
Le toponyme de Besanceuil pourrait dérive d’une racine prélatine désignant une hauteur ou une montagne<ref>Guerreau, Alain, Notes d'observation</ref>. Ce hameau de Bonnay a également une origine ancienne, puisque des sépultures mérovingiennes ont été retrouvées au sud de la localité. Dès le XIe siècle, on trouve la mention d’un ''Gaufridus Visuntiole''<ref>Rigault</ref>, ou Geoffroi de Besanceuil, dans une charte de Paray-le-Monial. Du XIIIe au XVIe siècle, les seigneurs des lieux sont les de Tenay. On trouve ensuite plusieurs mentions des lieux dans différents actes et chartes. Après la Révolution, Besanceuil est une commune rattachée à Saint-Ythaire en 1793, avant de rejoindre Bonnay par décret en 1867.
 
Sur la chapelle de Besanceuil, ou église Saint-Pierre, on sait peu de choses, puisque seules de rares sources ont été conservées à son sujet ou à celui de hameau lui-même. Située au milieu de maisons rurales de caractère, ses dimensions modestes et sa proximité avec le château médiéval de Besanceuil semblent tendre vers l’hypothèse d’une chapelle castrale utilisée comme église du village par les habitants rassemblés autour du seigneur. Rien n’indique qu’elle ait un jour été paroissiale, alors qu’elle possédait un autel, des fonts baptismaux et un cimetière<ref>Guerreau</ref>.
 
C’est un édifice sobre au profil trapu, qui semble avoir été construit en deux phases romanes, puis repris par la suite. Il est composé d’un petit porche, suivi d’une nef rectangulaire, d’une travée sous clocher flanquée d’une chapelle peu profonde, et d’une abside à l’est, avec sacristie. Les parties les plus anciennes seraient ainsi le mur nord de la nef et le mur de façade, sur lesquels on distingue l’usage d’''opus spicatum'' dans la maçonnerie, et qui pourraient remonter au Xe siècle. Le reste de l’édifice, en petit appareil régulier, pourrait dater de la fin du Xe ou du début du XIe siècle. C’est en tout cas ce que suggère le décor de bandes et arcatures lombardes frustes présent sur l’abside (intérieur et extérieur), typique de l’art roman primitif. La chapelle donne par ailleurs à voir plusieurs couches d’enduits anciens, occurrence rare pour les édifices de cette époque<ref>L’état actuel de l’édifice, assez délabré, menace ces enduits de destruction.</ref>, dont les murs ont généralement été grattés.
 
En 1460, on apprend que Guillaume de Tenay<ref>A la fin du XVe siècle, le seigneur des lieux est Amblard de Tenay, fils de Jean et de Catherine de Ladvien. Marié à Philiberte de Bonnay, il récupère par sa mère les terres de Saint-Christophe-en-Brionnais. Ses descendants seront des bienfaiteurs du village et fonderont le marché à bestiaux.</ref> passe un accord avec le curé de [[Saint-Ythaire]] au sujet des dîmes<ref>Manuscrit Guichard</ref>. En 1513, la chapelle de Besanceuil (''Ecclesia de Besansuaco'') est mentionnée dans un pouillé comme simple annexe de la paroisse de [[Saint-Ythaire]], et à la collation de l’évêque de Mâcon. Ce rattachement perdure jusqu’au XVIIIe siècle, probablement pour éviter un lien avec [[Bonnay]], à la collation de l’abbé de [[Tournus]]<ref>Guerreau</ref>. Au XVIe siècle, la chapelle est en partie remaniée. La chapelle au sud de la travée sous clocher, possible caveau familial de la famille de Tenay, est ajoutée à ce moment-là. Le blason de la famille est ainsi visible sur la poutre de gloire. Les peintures qui ornent l’édifice datent vraisemblablement de ces travaux, bien que reprises par la suite. Le porche situé contre la façade ouest pourrait également dater de ce remaniement. Il est difficilement datable mais est déjà présent au XVIIe siècle.
 
En effet, deux visites pastorales ont lieu à la chapelle de Besanceuil, en 1675 et 1746. Les rapports de ces visites sont assez similaires. Ils mentionnent la présence de fonts baptismaux probablement romans installés dans la nef, d’un autel et de la poutre de gloire. Ces visites font aussi état d’une nef non-plafonnée, et de la chapelle sud dédiée à la Vierge. A la Révolution, la chapelle est vendue comme bien national. En 1823, elle est la propriété d’un certain Pierre Guérin, avec le cimetière qui l’entoure encore<ref>Ibidem</ref>. Elle est par la suite rachetée par la commune.
 
En 1827-1828, une vaste restauration de l’édifice est engagée par la commune. Les travaux sont réalisés sur les plans de l’architecte Roch. Ils prévoient notamment la réfection de la charpente et de celle du porche, l’exhaussement du pavé de l’avant chœur à la hauteur du pavé du sanctuaire, le rebouchage de la baie du fond, la réfection du plafond en bois, et la mise en place d’une table de communion<ref>Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental.</ref>…En 1829, la cloche est refondue par le fondeur Baudouin. Ce qu’il advient de l’édifice dans les décennies qui suivent est inconnu. En 1950, elle est protégée et inscrite au titre des Monuments Historiques. Selon la notice Mérimée, il s’agit alors toujours d’un bien de la commune. La chapelle devient par la suite privée.
 
C’est toujours le cas aujourd’hui. Si l’édifice a été en partie consolidé, il reste dans un état précaire et n’est pas entretenu régulièrement. Un projet de consolidation et de rénovation aurait toutefois été avancé.
 
*Château de Besanceuil :
 
Construit au XIVe siècle, repris dans les siècles qui suivent.
 
Inscrit au titre des Monuments Historiques en 2008.
 
*Saint-Pierre, biographie rédigée par la Pastorale du tourisme :
 
''« Apôtre du Christ et premier pape (1er siècle). Fils de Yonas et frère d’André, il fut le témoin direct qui a partagé la vie du Christ. Galiléen, reconnu par son accent, il est pêcheur à Capharnaüm au bord du lac de Tibériade. Il reçoit l’appel du Christ : « Suis moi. Tu t’appelleras Pierre. » Simon laisse ses filets et reçoit de l’Esprit-Saint la révélation du « mystère caché depuis la fondation du monde » : « Tu es Christ le Fils du Dieu vivant. » Il renie son maître quand celui-ci est arrêté mais il revient vers lui : « Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t’aime. » Pierre reçoit la charge de premier pape de l’Eglise. Il mourra crucifié la tête en bas sous l’Empereur Néron. Il est inhumé en 64 à Rome, près de la voie triomphale (Vatican). Il est souvent fêté avec Saint Paul, les deux « piliers » de l’Eglise. L’iconographie le représente souvent avec les deux clés du Royaume de Dieu. »''
 
=== Description architecturale ===
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