Eglise Saint-Georges à Vinzelles : Différence entre versions
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L’église Saint-Georges est une construction typiquement romane, massive et robuste. Elle a été peu remaniée au fil des siècles, et conserve donc un plan quasi original , dont la conception est un bel exemple de l’architecture de cette époque. Elle est orientée à l’est et composée d’une seule nef suivie d’une travée soutenant le clocher et d’une abside en hémicycle. | L’église Saint-Georges est une construction typiquement romane, massive et robuste. Elle a été peu remaniée au fil des siècles, et conserve donc un plan quasi original , dont la conception est un bel exemple de l’architecture de cette époque. Elle est orientée à l’est et composée d’une seule nef suivie d’une travée soutenant le clocher et d’une abside en hémicycle. | ||
− | La nef est plafonnée et a été rénovée avec un enduit moderne. Elle est ouverte par quatre fenêtres anciennes très étroites de chaque côté. Celles-ci sont très ébrasées à l’intérieur, mais très peu à l’extérieur. La nef est en outre éclairée grâce à deux grandes ouvertures anciennes, en hauteur, amorties par des arcs trilobés. | + | |
+ | La nef est plafonnée et a été rénovée avec un enduit moderne. Elle est ouverte par quatre fenêtres anciennes très étroites de chaque côté. Celles-ci sont très ébrasées à l’intérieur, mais très peu à l’extérieur. La nef est en outre éclairée grâce à deux grandes ouvertures anciennes, en hauteur, amorties par des arcs trilobés. | ||
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La travée sous clocher est voûtée par une coupole sur trompes en cul-de-four. Elle est ouverte au Sud par une grande baie allongée amortie par un arc en accolade (datant du XVe siècle). Au nord, elle communique avec une sacristie moderne. | La travée sous clocher est voûtée par une coupole sur trompes en cul-de-four. Elle est ouverte au Sud par une grande baie allongée amortie par un arc en accolade (datant du XVe siècle). Au nord, elle communique avec une sacristie moderne. | ||
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Le clocher de plan carré surmonte cette travée et est constitué de deux étages. Ses faces sont ouvertes de baies en plein cintre, géminées au premier étage, séparées par un étroit massif de maçonnerie au second étage. Le clocher est soutenu par deux arcs de décharge sur ses faces nord et sud. Il est couvert d’une courte pyramide à quatre pans, avec une croix formée par des tuiles de couleur différente. | Le clocher de plan carré surmonte cette travée et est constitué de deux étages. Ses faces sont ouvertes de baies en plein cintre, géminées au premier étage, séparées par un étroit massif de maçonnerie au second étage. Le clocher est soutenu par deux arcs de décharge sur ses faces nord et sud. Il est couvert d’une courte pyramide à quatre pans, avec une croix formée par des tuiles de couleur différente. | ||
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L’abside est semi-circulaire, voûtée en cul-de-four légèrement brisé. Elle est ouverte par trois fenêtres anciennes très étroites, non-ébrasées à l’extérieur. Elle est flanquée de deux contreforts plats et ornée d’une corniche avec modillons. | L’abside est semi-circulaire, voûtée en cul-de-four légèrement brisé. Elle est ouverte par trois fenêtres anciennes très étroites, non-ébrasées à l’extérieur. Elle est flanquée de deux contreforts plats et ornée d’une corniche avec modillons. | ||
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L’extérieur de l’église Saint-Georges a gardé son caractère roman. Les murs sont ouverts très étroitement par les fenêtres de la nef, elles-mêmes surmontées de modillons supportant la corniche du toit. La façade nord est agrémentée de corbeaux de pierre. La façade ouest est munie d’un portail roman (XIIe siècle) au tympan nu surmonté d’archivoltes en plein cintre sur colonnettes à chapiteaux sculptés. Au-dessus du portail se trouve un oculus d’1,30m de diamètre, surmonté d’une très étroite fenêtre semblable à celles de la nef qui éclaire les combles (vraisemblablement en remplacement d’un autre oculus). Le mur latéral nord est percé d’un portail encadré par une archivolte en plein cintre reposant sur deux colonnettes à chapiteaux sculptés. | L’extérieur de l’église Saint-Georges a gardé son caractère roman. Les murs sont ouverts très étroitement par les fenêtres de la nef, elles-mêmes surmontées de modillons supportant la corniche du toit. La façade nord est agrémentée de corbeaux de pierre. La façade ouest est munie d’un portail roman (XIIe siècle) au tympan nu surmonté d’archivoltes en plein cintre sur colonnettes à chapiteaux sculptés. Au-dessus du portail se trouve un oculus d’1,30m de diamètre, surmonté d’une très étroite fenêtre semblable à celles de la nef qui éclaire les combles (vraisemblablement en remplacement d’un autre oculus). Le mur latéral nord est percé d’un portail encadré par une archivolte en plein cintre reposant sur deux colonnettes à chapiteaux sculptés. | ||
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Version du 12 juin 2019 à 10:20
L’église Saint-Georges à Vinzelles est une église d’origine romane située dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Il s’agit d’une église paroissiale relevant à l’origine de l’ancien diocèse de Mâcon. La façade, la nef, l’abside, le clocher et sa travée sont de style roman, probablement du deuxième quart du XIIe siècle. L’église a été rénovée au XIXe siècle mais a gardé son plan architectural d’origine. Seules deux chapelles y ont été ajoutées aux XVe et XVIe siècles. Elles ont été démolies à une période inconnue. Des fresques colorées aux motifs bibliques sont visibles dans l’abside et sous le clocher, la première réalisée en 1859, la seconde plus ancienne mais également restaurée à cette date.
Adresse | Rue de l’église, 71680 Vinzelles |
Coordonnées GPS | 46°16'17.5"N 4°46'04.6"E |
Paroisse de rattachement | Paroisse Notre-Dame des Vignes en Sud Mâconnais |
Protection Monuments Historiques | Inscrite en 1929 |
Sommaire
Historique
Le village de Vinzelles est mentionné pour la première fois vers 900 dans la charte 172 du cartulaire de Saint-Vincent de Mâcon . Il appartient alors au baillage et au diocèse de Mâcon, et relève de l’archiprêtré de Vauxrenard. Il s’agit de la première baronnie du comté de Mâcon. C’est un village dont l’activité principale est viticole. Situé au cœur de la plaine de la Saône, il est au fil des siècles l’objet de luttes de pouvoir et une place forte du duché de Bourgogne. L’église Saint-Georges date très certainement du deuxième quart du XIIe siècle. Elle est à l’époque à la collation de l’évêque. Au XVe siècle, une ouverture est créée dans la travée sous clocher, sous la forme d’une « longue baie amortie extérieurement en accolade » . L’église Saint-Georges coomportait deux chapelles, qui furent renouvelées et restaurées au fil des siècles : celle de Saint-Georges, et celle de Saint-Alban. La première est fondée au milieu du XVe siècle (vraisemblablement an 1417 ) par Humbert de Saint-Amour , Seigneur de Vinzelles (le curé de Vinzelles et Loché, Philibert de Rolerii en fait mention en 1445). La seconde est fondée en 1504 par les Seigneurs de Layé, et renouvelée en 1630 par les Bullion (dont Claude, surintendant des finances et collaborateur du Cardinal de Richelieu). La date de leur disparition est inconnue. En 1666, la nef est plafonnée, étant auparavant simplement recouverte du toit puisque non-voûtée. Au cours du XIXe siècle, l’église Saint-Georges est par trois fois restaurée, sans pour autant être perdre ses caractéristiques architecturales originelles. En 1819, deux larges fenêtres sont percées dans les murs de la nef, jusque-là très sombre. En 1834, la sacristie est construite.
Description architecturale
GLOSSAIRE : Bourgogne Romane
L’église Saint-Georges est une construction typiquement romane, massive et robuste. Elle a été peu remaniée au fil des siècles, et conserve donc un plan quasi original , dont la conception est un bel exemple de l’architecture de cette époque. Elle est orientée à l’est et composée d’une seule nef suivie d’une travée soutenant le clocher et d’une abside en hémicycle.
La nef est plafonnée et a été rénovée avec un enduit moderne. Elle est ouverte par quatre fenêtres anciennes très étroites de chaque côté. Celles-ci sont très ébrasées à l’intérieur, mais très peu à l’extérieur. La nef est en outre éclairée grâce à deux grandes ouvertures anciennes, en hauteur, amorties par des arcs trilobés.
La travée sous clocher est voûtée par une coupole sur trompes en cul-de-four. Elle est ouverte au Sud par une grande baie allongée amortie par un arc en accolade (datant du XVe siècle). Au nord, elle communique avec une sacristie moderne.
Le clocher de plan carré surmonte cette travée et est constitué de deux étages. Ses faces sont ouvertes de baies en plein cintre, géminées au premier étage, séparées par un étroit massif de maçonnerie au second étage. Le clocher est soutenu par deux arcs de décharge sur ses faces nord et sud. Il est couvert d’une courte pyramide à quatre pans, avec une croix formée par des tuiles de couleur différente.
L’abside est semi-circulaire, voûtée en cul-de-four légèrement brisé. Elle est ouverte par trois fenêtres anciennes très étroites, non-ébrasées à l’extérieur. Elle est flanquée de deux contreforts plats et ornée d’une corniche avec modillons.
L’extérieur de l’église Saint-Georges a gardé son caractère roman. Les murs sont ouverts très étroitement par les fenêtres de la nef, elles-mêmes surmontées de modillons supportant la corniche du toit. La façade nord est agrémentée de corbeaux de pierre. La façade ouest est munie d’un portail roman (XIIe siècle) au tympan nu surmonté d’archivoltes en plein cintre sur colonnettes à chapiteaux sculptés. Au-dessus du portail se trouve un oculus d’1,30m de diamètre, surmonté d’une très étroite fenêtre semblable à celles de la nef qui éclaire les combles (vraisemblablement en remplacement d’un autre oculus). Le mur latéral nord est percé d’un portail encadré par une archivolte en plein cintre reposant sur deux colonnettes à chapiteaux sculptés.
Inventaire décor et mobilier
Rénovations / État
- 1765 : toiture en laves, délabrée, rénovée et recouverte de tuiles.
- 1819 : importante campagne de restauration : ouverture de deux grandes fenêtres modernes dans les murs sud et nord. Démolition de l’ancien porche (alors en ruines) situé au-dessus de l’entrée principale
- 1858 : seconde phase de restauration : vitraux, toiture, enduits des murs…
- 1859 : restauration des fresques de la coupole, réalisation de celles de l’abside et du chœur.
- 1875 : entretien du clocher et de la toiture réalisés par le couvreur Mâconnais Auvolat
- 1925 : toiture du clocher refaite
- 1970 : aménagement du sanctuaire*
L’église a été rénovée et l’intérieur est recouvert d’enduit moderne. L’extérieur est de bel aspect, l’appareil de calcaire ocre fait bien ressortir le « cachet » de l’église.
Actualités
Pour l’actualité de l’église, voir : Site de la mairie
Visites
L’église est fermée, les clefs sont à la mairie. Une demande de rendez-vous est nécessaire pour effectuer une visite.
Association engagée
Association paroissiale, Messieurs Leroux et Moreau.
Iconographie ancienne et récente
Plans cadastraux
Bibliographie
- VIREY, Jean, Les églises romanes de l’ancien diocèse de Mâcon, Mâcon, Protat, 1935, 474p.
- Documents fournis par la mairie, rédigés à partir des archives municipales, auteur inconnu.
Sources
- Oursel, Anne-Marie, Fiche d’inventaire départemental
- Pastorale du tourisme, fiche édifice[1]
- Archives de Saône-et-Loire : plans cadastraux, cartes postales anciennes[2]
- Archives de Vinzelles (rapportées)
Propriétaire / Contact
Commune de Vinzelles
mairie-de-vinzelles@orange.fr / 03 85 35 61 19
Patrimoine local et/ou folklore
- Puits communal (situé sur le chemin allant du Bourg aux Closailles) gravé d’une inscription laissée par un habitant avec le prix (exorbitant) du blé à l’époque : « L’an 1694, le blé valut sept Livres la coupe » (la coupe mâconnaise valait approximativement 14 l.).
- Trois lavoirs : Place du bourg, Rue de Méziat et Rue des Pétaux.
- Château de Vinzelles (XIIe-XIIIe)
- Château de Layé (XIIIe, restauré et en partie reconstruit au XIXe)