Eglise Notre-Dame à Clermain (Navour-sur-Grosne)
L’église paroissiale Notre-Dame est située à Clermain (Navour-sur-Grosne), dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Elle dépendait à sa fondation dans la seconde moitié du XIIe siècle de l’abbaye de Cluny, qui est probablement à l’origine de sa construction. De cet édifice roman, seules la nef et la façade demeurent. Bien qu’elle ait gardé sa physionomie romane, la façade principale paraît avoir été remaniée au XIVe siècle par l’ajout du portail principal avec impostes sculptées. Le chœur à chevet droit qui complète l’édifice daterait plutôt du XIIIe siècle. Il offre un bel exemple de l’art gothique à cette époque, notamment grâce aux nervures de ses voûtes qui retombent sur des chapiteaux sculptés. Il s’ouvre au nord sur une sacristie moderne. Le clocher carré semble également dater de la reconstruction du XIIIe siècle. Il a cependant été partiellement reconstruit en 1933, afin de réparer les dégâts causés par la foudre. La voûte en berceau de la nef est, pour sa part, moderne. L’église a été entièrement rénovée aux XIXe et XXe siècles et est régulièrement entretenue.
Adresse | Le Bourg, 71520 Clermain (Navour-sur-Grosne) |
Coordonnées GPS | 46°21'54.7"N 4°35'01.3"E |
Paroisse de rattachement | Paroisse des Saints Apôtres en Haut Clunisois |
Protection Monuments Historiques | / |
Sommaire
- 1 Historique
- 2 Description architecturale
- 3 Inventaire décor et mobilier
- 4 Rénovations / Etat
- 5 Actualités
- 6 Visite
- 7 Association engagée
- 8 Iconographie ancienne et récente
- 9 Plans cadastraux
- 10 Bibliographie
- 11 Sources
- 12 Propriétaire / Contact
- 13 Patrimoine local et/ou folklore
- 14 Notes et références
Historique
Description architecturale
GLOSSAIRE : Bourgogne Romane
L’église de Clermain est divisée en deux blocs d’époque différente : une nef unique rectangulaire de l’époque romane, et un chœur gothique de deux travées.
La façade romane, en partie remaniée, est ornée d’un décor d’arcatures : une grande centrale, et deux latérales plus petites. La grande arcature encadre le portail en plein cintre, dont la voussure retombe sur des piédroits à impostes sculptées. Les petites arcatures latérales surmontent des plaques commémoratives en l’honneur des soldats morts au combat. En haut du pignon, une petite baie romane fortement ébrasée éclaire la nef. Les murs gouttereaux de la nef sont chacun percés de deux petites baies plein cintre ébrasées à l’ouest, et d’une baie encore plus petite à l’est, en cintre brisé (au sud, cette petite baie est en partie coupée). Trois contreforts très plats flanquent la nef de chaque côté, mais il s’agit plus d’un décor que d’un véritable support. Une porte moderne ouvre le gouttereau sud en son milieu.
Le chœur de deux travées est de même largeur que la nef. La première travée est flanquée de deux gros contreforts de chaque côté, tandis que la deuxième est épaulée par deux contreforts d’angle diagonaux, dont celui au nord est soudé à la sacristie. Celle-ci est de taille modeste, simplement éclairée par une petite fenêtre rectangulaire à l’est. La deuxième travée du chœur est ouverte d’une fenêtre en cintre brisé au sud, tandis que le fond du chevet est percé de trois lancettes de hauteur inégale. Une petite ouverture en plein cintre dans le pignon est permet l’accès au clocher, grâce à une échelle en métal plaquée contre le mur.
Le clocher s’élance au-dessus de la première travée de chœur. De plan carré, il est composé de trois niveaux. Les deux premiers sont quasi aveugles, excepté de fines meurtrières sur la face nord. Le troisième étage est ouvert d’une baie plein cintre sur les faces nord et sud, et de deux baies plein cintre sur les faces est et ouest. Les arcs des baies sont saillants et retombent sur un cordon de pierre qui fait le tour du clocher. Une frise de petites arcatures régulières court sous la corniche. Le clocher est coiffé d’une pyramide à quatre pans en ardoise. Tout le reste de l’édifice est couvert de tuiles.
A l’intérieur, l’église conserve son atmosphère chaleureuse d’origine. Une restauration récente a paré l’édifice de couleurs vives. La nef de trois travées est dallée, voûtée d’un berceau surbaissé moderne (à l’origine, elle ne devait pas être voûtée, vu l’absence de véritables contreforts). Des arcs de décharge en plein cintre sont collés sur les murs latéraux, et encadrent les baies. Le chœur gothique est surélevé d’une grosse marche par rapport à la nef et entièrement carrelé. Les deux travées sont voûtées de croisées d’ogives retombant sur des culots, et dont les clefs sont peintes et sculptées. Deux arcs doubleaux fortement brisés délimitent les travées. Ils reposent sur des pilastres à demi-colonnes engagées aux chapiteaux sculptés de feuillages. Le mur nord de la travée sous clocher s’ouvre sur la sacristie via une petite porte de bois surmontée de la baie murée. Au sud, une niche est creusée dans le mur.
Inventaire décor et mobilier
- Chapiteaux sculptés et arcatures de la façade :
Un ensemble d’arcades en plein cintre orne la façade : une grande au centre, et une plus petite de chaque côté. Des cordons de pierre délimitent le décor : au-dessus des arcades, et à leur retombée (ce cordon leur sert d’imposte).
Le portail plein cintre est en-dessous de l’arcade centrale. Sa voussure retombe sur des piédroits à impostes sculptées.
Les arcatures latérales encadrent les plaques commémoratives en l’honneur des soldats morts au combat.
- Chapiteaux et consoles sculptés du chœur
- Plaques commémoratives des soldats morts au combat (façade)
- Portail intérieur en trompe-l’œil
- Baies murées en trompe-l’œil
- Statues :
Curé d’Ars (droite de la nef)
Saint Antoine de Padoue (droite de la nef)
Saint Louis (droite de la nef)
Le Sacré-Cœur (droite de l’arc triomphal)
Vierge à l’Enfant (gauche de l’arc triomphal)
Saint Joseph et l’Enfant Jésus (gauche de la nef)
Saint Roch (gauche de la nef)
Saint Antoine (gauche de la nef)
Christ en croix en bois peint, XVIIIe siècle (gauche de la travée sous clocher)
Sacré Cœur de Marie (contre le fond du chœur, à droite)
Sainte Thérèse de Lisieux (contre le fond du chœur à gauche)
- Maître-autel (chœur) : en pierre blanche sculptée, reposant sur trois colonnettes.
Retable : représentation de passages de l’Ancien Testament.
Inscriptions :
Superius dicens : Quia hostias, et oblationes, et holocautomata pro peccato noluisti, nec placita sunt tibi, quae secundum legem offeruntur, Tunc dixi: Ecce venio, ut faciam, Deus, voluntatem tuam [: aufert primum, ut sequens statuat.] Hebr. Ch10 V8-9
"Après avoir dit d’abord : Tu n'as voulu et tu n'as agréé ni sacrifices ni offrandes, Ni holocaustes ni sacrifices pour le péché (ce qu'on offre selon la loi), il dit ensuite : Voici, je viens pour faire ta volonté." Lettre aux Hébreux, Chapitre 10, Versets 8-9
Ab ortu solis usque ad occasum, magnum est nomen meum in gentibus. Et in omni loco sacrificatur, et offertur nomini meo oblatio munda. Malachie Ch.1 V.11
"Depuis le lever du soleil jusqu'au couchant, grand est mon nom parmi les nations. Et en tout lieu on sacrifie et on offre à mon nom une oblation pure, car grand est mon nom parmi les nations." Livre de Malachie, Chapitre 1, Verset 11.
- Table d’autel moderne (travée sous clocher)
- Confessionnal (à droite en entrant)
- Bénitier encastré (près de la porte latérale)
- Chemin de croix
- Fonts baptismaux sculptés (à droite en entrant)
- Croix de chemin, datée de 1701 (devant le chevet)
- Vitraux modernes (nef), dont :
Saint Paul
Saint Louis
Saint Pierre
Sainte Anne et la sainte Vierge
- Vitraux du chœur :
-Vitrail représentant l’Assomption de la sainte Vierge
-Vitraux latéraux, portant :
Un verset des litanies de la sainte Vierge : Rosa mystica ora pro nobis: rose mystique, priez pour nous
Un verset du Cantique des Cantiques (chant de Salomon) : Lilium convallium inter spinas: [comme] un lys des vallées au milieu des épines
-Vitrail aux motifs géométriques
Rénovations / Etat
- Rénovations :
XIXe :
Travaux d’entretien
XXe :
1933 : restauration du clocher pour réparer les dommages faits par la foudre
1973 : restauration du chœur
XXIe :
Rénovation intérieure complète, installation d’un Mur-Tronic pour lutter contre l’humidité.
- Etat :
L’église de Clermain est en bon état et est régulièrement entretenue.
- Classement :
/
Actualités
Pour suivre l’actualité de l’église et de la commune, consulter le site officiel du village.
Visite
L’église est d’ordinaire ouverte en journée. Pour plus de renseignements pour une éventuelle visite, contacter directement la mairie.
L’accès à l’église semble possible pour les personnes à mobilité réduite, via le portail principal (le portail latéral est très étroit et surélevé d’une grosse marche par rapport au sol de la nef).
Association engagée
Association d'entretien de l'église de Clermain.
Responsable : Monsieur Denis Clair
Iconographie ancienne et récente
Crédit Photos: CEP
Plans cadastraux
Bibliographie
- RIGAULT, Jean, Dictionnaire topographique du département de Saône-et-Loire, 2008.
Sources
- Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental, 1969 :
Archives départementales de Saône-et-Loire
- Fiche édifice de la Bourgogne Romane :
- Site de la paroisse :
Propriétaire / Contact
Commune de Clermain
03 85 50 43 21
mairie-de-clermain@wanadoo.fr
Patrimoine local et/ou folklore
- La Madone :
Statue offerte par la famille Combier en reconnaissance après un accident de la route[1].
Elle sert de point de rendez-vous aux paroissiens de Clermain pour la fête du 15 Août, une année sur deux.
- Voir la page patrimoine du site de la mairie :
Notes et références
- ↑ Site de la paroisse.