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Eglise Saint-Hippolyte à Bonnay

5 125 octets ajoutés, 4 juin 2020 à 15:36
Description architecturale
GLOSSAIRE : [http://www.bourgogneromane.com/glossaire.htm Bourgogne Romane]
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Les plans ci-dessous ont été dressés lors de la 20ème campagne internationale de relevés architecturaux des églises romanes en Bourgogne du sud, organisée par le C.E.P (Centre international d’études des patrimoines du Charolais-Brionnais) de Saint-Christophe-en-Brionnais à l’été 2009. Ils sont l’œuvre d’une équipe de jeunes élèves-architectes de l’Université de Technologie et d’Economie de Budapest, dirigée par László Daragó et son assistant Dániel Bakonyi.
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Fichier:Plan n1 ste hippolyte FLOOR PLAN.JPG
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Le plan original de l’église romane est encore bien visible parmi les ruines : vaste nef avec collatéraux, transept dont les croisillons s’ouvrent chacun sur des absidioles, et dont la croisée est suivie d’une travée droite et de l’abside. L’édifice impressionne par ses dimensions. Le sentiment de grandeur est accentué par le clocher fortifié, qui contrebalance la nef en ruines, ainsi que par les vestiges de fortification. Seul le chevet à l’est est toujours en place (transept, clocher, abside et absidioles). Toute la partie occidentale est ruinée. Près du chevet, les traces d’un bâtiment médiéval appartenant au doyenné ont été retrouvées. Au sud, l’église est accolée à des bâtiments médiévaux.
 
A l’ouest, la façade de la nef est quasi entièrement détruite. Seules les bases du portail d’origine ont été restaurées, et accueillent désormais un plan incliné permettant d’accéder à l’intérieur de l’édifice. La nef de quatre travées a conservé ses murs gouttereaux. A l’extérieur, le gouttereau nord est rythmé par des contreforts épais et par d’anciennes baies plein cintre murées. Deux larges ouvertures de même profil sont également visibles , creusées dans le mur mais désormais comblées. Le gouttereau nord est muni d’une extension crénelée qui devait appartenir à un chemin de ronde de la fortification. Au sud, le gouttereau est accolé à des bâtiments médiévaux qui en cachent l’aspect extérieur. A l’intérieur, les anciennes baies sont toutefois bien marquées. Les collatéraux étaient voûtés d’arêtes séparées par de petits arcs doubleaux reposant sur des pilastres toujours en place. Le vaisseau central de la nef était quant à lui voûté d’un berceau brisé rythmé par des arcs doubleaux retombant sur de larges colonnes avec chapiteaux sculptés de motifs végétaux. Deux de ces colonnes ont été réinstallées et permettent de visualiser la voûte perdue. Le mur est de la nef apporte également de bonnes indications : trois arcs en plein cintre sont visibles, le plus grand au centre étant l’arc triomphal menant vers la croisée, et les petits latéraux menant aux croisillons ; au-dessus du grand arc, le petit accès au clocher est encore ouvert, juste en-dessous du contour en cintre brisé de la voûte de la nef.
 
A l’est, le chevet roman est en relativement bon état et témoigne de la grandeur de l’édifice. Le clocher et ses extensions latérales, formant un massif rectangulaire, suivent la nef en ruine. Le clocher est composé d’une souche aveugle et de deux étages de baies sur ses faces est et ouest. Le premier niveau est ouvert par deux larges baies plein cintre dont l’arc est doublé (c’est le cas de la majorité des baies de l’édifice). Le deuxième niveau est percé d’une baie trigéminée en plein cintre posée sur un cordon de pierre, et avec retombées médianes et latérales sur de petites colonnettes aux chapiteaux sculptés. Les baies des deux étages sont inscrites dans un décor de bandes et arcatures lombardes. Le clocher n’est actuellement plus couvert. Les extensions latérales du clocher sont munies d’archères en hauteur. Au nord, une simple baie plein cintre est encadrée par deux gros contreforts. L’axe du transept est directement prolongé par une muraille. Au sud, le croisillon est ouvert d’une porte en plein cintre surmontée par une ouverture rectangulaire, elle-même surmontée d’une baie dont l’arc est légèrement surbaissé. Des contreforts épaulent le croisillon. A l’intérieur, les croisillons voûtés en berceau s’ouvrent sur des absidioles voûtées en cul-de-four, chacune éclairée par une baie centrale ébrasée. La croisée supportant le clocher est voûtée d’une large coupole sur trompes et encadrée par quatre arcs en plein cintre. Elle s’ouvre à l’est sur une travée droite voûtée en berceau plein cintre et munie latéralement d’arcs de décharge de même forme. L’arc sud entoure deux baies étroites et allongées. On distingue des traces de peintures anciennes, comme dans tout le chœur. A l’est, une petite baie plein cintre surmonte l’arc menant à l’abside. Elle est munie de petites colonnettes latérales avec chapiteaux sculptés, à l’intérieur comme à l’extérieur. L’abside semi-circulaire est voûtée en cul-de-four et abrite un autel de pierre. Elle est éclairée par trois larges baies plein cintre ébrasées et encadrées à l’extérieur par des contreforts plats. L’abside, comme le reste du chevet, est couverte de laves.
 
=== Inventaire décor et mobilier ===
*Décor du clocher :
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