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Vérosvres

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Monuments et vestiges
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*'''Le château du Terreau
;:Description du château
[[Fichier:Verosvres Chateau du Terreau.jpeg|300px|thumb|right|]]
*'''Château du Terreau''' ::Le site se trouve à environ 800 mètres au nord-ouest de l’église actuelle. <br>Ce château qui fut construit antérieurement au XIVe siècle, et qui fut rebâti et remanié à diverses reprises, n’a sauvegardé de ses parties les plus anciennes que deux tours, les fossés qui l’enserrent, et quelques murailles épaisses.:Françoise Vignier VIGNIER, conservateur du patrimoine (Bourgogne) , donne la description suivante : <br/>« Cerné de fossés asséchés, le château consiste en un corps de logis principal et deux ailes en retour d’équerre encadrant une cour.:Couverts de toits à croupes, ces bâtiments comprennent un rez-de-chaussée, un étage carré percé de baies à linteaux en arcs segmentaires et un étage de combles éclairé par des lucarnes à pignons découverspignon découvert. Celle qui se trouve au centre de la façade du corps principal donnant sur la cour d’honneur est inscrite entre deux pilastres supportant un fronton cintré et flanqué d’ailerons. <br>:La façade ouest est flanquée sur ses angles de deux tours rondes à base légèrement talutée, vestiges de l’ancienne forteresse. A la tour sud-ouest est accolée une tourelle circulaire coiffée, comme elle, d’un toit conique. Une terrasse à balustrade, reliée au parc par un large pont de pierre, règne entre les deux tours. <br/>Un pavillon du XIXe s. siècle à un sous-sol, deux étages carrés, un étage attique et un étage de comble sous un toit brisé, est adossé à l’aile nord. Il est percé à l’est d’une haute porte-fenêtre en plein cintre donnant sur un balcon courbe à appui-corps en fer forgé.:L’ensemble est précédé, au centre d’une grille, d’un portail à piédroits en bossages surmontés de lions porteurs des armoiries des Thibaud THIBAUD de NOBLET et des SAULX-TAVANNES.:Le château du Terreau, ses dépendances, la chapelle, le portail, les douves et le pont, ainsi que le parc à la française, sa charmille et ses éléments architecturaux et décoratifs sont inscrits monument historique par arrêté du 28 décembre 1984 ».<br/><br/>;:Historique du château <ref name=“source3” /><ref name=“source5” />:Le premier possesseur connu du Terreau est '''Jean de LESPINASSE''', seigneur de Montcerrier, qui hérita entre 1344 et 1350 de biens sis à Hautecour et au Charme. En 1372, Philibert de LESPINASSE et son frère Jean, se partagèrent l’héritage paternel. Philibert garda Sivignon et Jean reçut le Terreau.:Le 29 mai 1380, '''Girard de LESPINASSE''' obtient, du comte d’Armagnac et de Charollais, l’investiture qui lui permet de porter le titre de seigneur du Terreau, approuvé par le duc de Bourgogne le 12 février 1395. Girard décède en 1437.:Son fils '''Philibert de LESPINASSE''' hérita de la seigneurie. Il agrandit son domaine par des acquisitions à Suin et Beaubery. Philbert épouse en 1441 Perronnette de GROLÉE, dont il eut trois filles. L’une d’entre elles, Marguerite de LESPINASSE épousa en 1461, '''Pierre DUBOIS d’ANDELOT'''. Ils fixèrent leur demeure au Terreau, et après la mort de Philibert de LESPINASSE, ils devinrent les nouveaux seigneurs du lieu. Des difficultés devaient surgir peu après, entre Pierre DUBOIS d’ANDELOT et le seigneur de Villiers (ou de Villars, paroisse de Montmelard) ; ses héritiers les connaitront à sa suite jusqu’à la fin du XVIème siècle (voir chapitre Histoire locale).:En 1477, après la défaite et la mort de Charles le Téméraire, le seigneur du Terreau devint vassal direct du roi. Pierre DUBOIS d’ANDELOT ne vit pas cette défaite ; il était mort en 1476, ne laissant qu’une fille Charlotte, qui épousa en 1479, '''Pierre le ROUX''', natif d’Anjou. Par cette union, il devint seigneur du Terreau. Il obtint de faire dresser de nouveaux terriers en 1487 (les titres et papiers ayant été détruits pendant les luttes en Bourgogne). Pierre Le ROUX et Charlotte d’ANDELOT eurent six enfants. Pierre Le ROUX décède vers 1520, et les enfants étant encore mineurs, Charlotte d’ANDELOT, son épouse, repris le fief du Terreau, puis elle le céda ensuite à son fils '''Raymond le ROUX'''. Ce dernier épouse en 1529 Jeanne de MONTRENARD, et il donne dénombrement de tous ses biens, en 1539. Raymond Le ROUX agrandit considérablement le domaine du Terreau par différents achats traités avec des seigneurs du voisinage. Il mourut en 1544, laissant 3 enfants mineurs. Sa veuve Jeanne de MONTRENARD exerça quelque temps la seigneurie, puis l’abandonna vers 1560 à son fils '''Pierre Le ROUX'''. Ce dernier épousa à une date indéterminée Françoise de LEMPS, dame du Mouchet.:Le château fut pillé en 1570 par les soldats de l’amiral de COLIGNY (voir chapitre Histoire locale). Il fut de nouveau pris et occupé en 1577. Pierre Le ROUX décède en 1580, laissant deux fils mineurs : Pierre et Jean, qui reçurent pour tuteur Jean-Baptiste de LOCATEL. En 1594, de nouveaux travaux de défense furent entrepris au château, avec la construction d’une nouvelle tour; cette demeure avait été en effet reconnue plus apte que les châteaux de Sivignon et de Corcheval à soutenir un siège.:En 1606 Pierre Le ROUX, l’ainé des enfants abandonne tous ses droits à son jeune frère Jean.:'''Jean Le ROUX''' devint dès lors le nouveau seigneur du Terreau. Il épousa en 1623, Couronne d’APCHON, et il mourut en 1632, instituant son frère ainé Pierre, héritier universel. Ce dernier fit en 1636, abandon de tous ses biens à sa belle-sœur Couronne d’APCHON, qui en 1635 avait épousé en secondes noces '''Jean ARLELOUP''', seigneur et baron de Sainte-Péruse. Par cette union, ce dernier devint donc seigneur du Terreau. En 1641 il acquiert de Jacqueline du BOUCHET les terres, seigneurie et domaine de la Tour de Chevannes. Le 16 janvier 1642, il délégua Jean ALACOQUE, ancien curé de Vérosvres, grand-oncle de Marguerite-Marie, pour rendre foi et hommage au Comte de Charollais.:Couronne d’APCHON, décède en 1648 et Jean ARLELOUP en 1655, laissant trois filles. L’ainée Gilberte ARLELOUP, née en 1636, épouse en 1654 '''Claude de THIBAUD''', baron d’Esprés, qui devint seigneur du Terreau. Il était originaire des Ardillats, dans le Beaujolais. La famille THIBAUD de Noblet NOBLET allait garder la seigneurie jusqu’à la Révolution. Claude THIBAUD augmenta considérablement la seigneurie du Terreau. Il eut de son mariage avec Gilberte ARLELOUP cinq enfants. Par son testament de 1679, il institua pour son héritier universel, son fils ainé Claude-Hyacinthe. Il mourut à Vichy en 1688.:'''Claude-Hyacinthe de THIBAUD de NOBLET''', héritier de la seigneurie, ne s’établit point, et, suivant ses dispositions testamentaires, celle-ci passa en 1693 aux mains de son frère Philibert-Joseph.:'''Philibert-Joseph de THIBAUD de NOBLET''' épousa en 1699 Henriette-Brigitte de MARTEL, qu’il laissa veuve en 1706 après avoir testé en sa faveur. Ils avaient eu trois enfants. Brigitte de MARTEL exerça la tutelle jusqu’à la majorité de son fils aîné.:'''Claude-René de THIBAUD de NOBLET''', marquis d’Esprés, épousa en 1734, Marie-Françoise-Ursule de SAULX-TAVANNES. Il employa 25 000 livres à la réédification partielle du château du Terreau en 1749 ; il fit bénir la chapelle par Mgr de MONTAZET, évêque d’Autun, le 16 juin 1752, et continua la modification du château et des Saulxjardins dans le goût du XVIIIe siècle. On remarque son écusson sur les grandes plaques de cheminée et sur le fronton de la fenêtre du milieu de la façade du château sur la cour d’honneur. Il décéda sans héritier direct, et le domaine fut repris par son neveu '''Claude-TavannesMarie-René-François de THIBAUD de NOBLET''', marquis de La Roche-Thulon, qui fit continuer les aménagements du château avant d’émigrer à la Révolution.:Le domaine et le château furent immédiatement séquestrés et vendus comme biens nationaux, le 26 fructidor an III. Un consortium comptant parmi ses membres, Vincent GÉNILLON, le célèbre curé de Saint-Point, s’en rendit acquéreur, mais rétrocéda rapidement les biens à '''Jean-Claude BATONNARD''', « associé » de GÉNILLON dans la démolition de la grande abbatiale de Cluny, qu’ils avaient acquise d’autre part.:Les propriétaires se succédèrent rapidement dans la première moitié du XIXe siècle : '''Nicolas-Amaranthe ROUILLET''' (qui fut maire de Vérosvres de 1813 à 1816), et Henriette BLOT, son épouse, '''Jean-Baptiste-Louis, marquis de SOMMYÈVRE''', en 1821, '''Edouard-Denis du PÉAGE''', puis '''Jean-François-Prosper VILLARS''', avocat à Mâcon, conseiller général du département en 1847 ; ce dernier entreprit au château des travaux importants de conservation et de réparation. Il mourut en 1901 et fut inhumé dans le caveau sous la chapelle du château qu’il avait fait construire en 1872.:'''Lucien VILLARS''', l’un des 3 enfants survivants de Jean-François-Prosper, reçut le domaine du Terreau, par partage anticipé; il fit procéder à de nouvelles réfections du château, en 1888 et 1889, puis à une restauration complète, et transféra les vieux bâtiments de ferme greffés sur le château, à l’Ouest. C'est à Lucien VILLARS que nous devons l'édition de "La monographie de la commune de VEROSVRES". Après son décès en 1925, le château revint à son neveu '''René VILLARS''', qui fut maire de Vérosvres (1930-1959). Lui succédèrent sa fille Mme '''Solange ROBERT''' et enfin l'actuel propriétaire, son fils '''Hervé ROBERT'''.<br/>
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[[Fichier:Verosvres Maison Marguerite Marie.jpeg|Alt=Maison de Marguerite Marie, photo ancienne|Maison natale de Marguerite-Marie Alacoque|300px|thumb|right|]]
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