De Wiki Mâcon Sud Bourgogne
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11 mars 2020 à 14:16
L’église Sainte-Cécile est située sur un lieu de culte très ancien, comme l’attestent les nombreux sarcophages retrouvés sous les murs de l’édifice<ref>Guerreau, Alain, ''Les édifices romans en Saône-et-Loire : Bilan, questions, perspectives'', HAL, 2009.</ref>. Une chapelle primitive est mentionnée vers l’an 1000 dans une charte de Saint-Vincent de Mâcon : ''Capella Sancte-Cecilie''<ref>Rigault</ref>. Lébald, évêque de Mâcon, en accorde alors la jouissance (y compris de ses biens et dîmes) au clerc Ornard et à ses frères, jusqu’à leur mort<ref>Oursel, Fiche d’inventaire : citation du travail de Rameau</ref>. Au début du XIIe siècle, une autre charte cite l’''Ecclesia de Sancta- Cecilia''. Cette église est alors le centre de la paroisse de Sainte-Cécile, et à la collation du chapitre cathédral de Mâcon. Seules la nef et la travée droite (et ses pilastres aux chapiteaux sculptés) de l’édifice actuel appartiennent à cette construction romane du XIIe siècle.
L’église est dédiée à sainte Cécile, sainte patronne des musiciens et des brodeurs. Originaire de Sicile, elle est membre d’une grande famille chrétienneromaine, qui la marie contre sa volonté. Profondément chrétienne, sainte Cécile parvient à convertir son mari à sa foi, et à lui faire respecter son vœux de chasteté. Elle est condamnée au martyre sous Marc-Aurèle, après avoir converti de nombreuses personnes au christianisme. Elle est décapitée mais ne serait morte que trois jours plus tard. Elle est fêtée le 22 Novembre.
En 1675, une visite pastorale décrit une église dans un état de délabrement avancé : la voûte du chœur menace de s’effondrer, et la nef n’est ni dallée, ni lambrissée<ref>Ibidem</ref>. Au XVIIe ou au XVIIIe siècle, le clocher hors œuvre est construit à l’est de la travée droite. En 1782, des réparations sont effectuées sur la cure et sur le clocher. C’est vraisemblablement à cette époque que sont ajoutés les contreforts obliques à la base de ce dernier. Le montant des travaux s’élève à 1035 livres. Ils sont réalisés par Etienne Boulanger, maçon-entrepreneur, et Etienne Labbé, menuisier à Cluny.