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Eglise Sainte-Cécile à Sainte-Cécile

4 943 octets ajoutés, 11 mars 2020 à 14:00
Historique
=== Historique ===
Le village de Sainte-Cécile est situé sur le tracé d’une ancienne voie romaine, mentionnée à "Champloup", au "Chemin de Sable" et à la "Teppe des Vernes"<ref>Wikipays, page de la commune, référence au travail de Gabriel Jeanton.</ref>. Au "Chemin de Sable", des fondations gallo-romaines ont également été retrouvées, lors de l'élargissement d'un chemin. La première mention du village est faite dans la charte 403 du cartulaire de Saint-Vincent de Mâcon : ''Fine Curiaco''<ref>Rigault, Jean, ''Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire'', 2008.</ref>. Il est ensuite cité plusieurs fois dans des chartes, notamment de l’abbaye de Cluny : ''In pago Matisconense, in villa Curtiaco'' (950), ''In pago Matisconensi, in agro Ipgiacensi, in villa que vocatur Curciacus'' (962). Le village prend ensuite le nom de Sainte-Cécile, avant d’adopter brièvement le nom de ''Pont-sur-Grosne'' pendant la période révolutionnaire.
 
L’église Sainte-Cécile est située sur un lieu de culte très ancien, comme l’attestent les nombreux sarcophages retrouvés sous les murs de l’édifice<ref>Guerreau, Alain, ''Les édifices romans en Saône-et-Loire : Bilan, questions, perspectives'', HAL, 2009.</ref>. Une chapelle primitive est mentionnée vers l’an 1000 dans une charte de Saint-Vincent de Mâcon : ''Capella Sancte-Cecilie''<ref>Rigault</ref>. Lébald, évêque de Mâcon, en accorde alors la jouissance (y compris de ses biens et dîmes) au clerc Ornard et à ses frères, jusqu’à leur mort<ref>Oursel, Fiche d’inventaire : citation du travail de Rameau</ref>. Au début du XIIe siècle, une autre charte cite l’''Ecclesia de Sancta- Cecilia''. Cette église est alors le centre de la paroisse de Sainte-Cécile, et à la collation du chapitre cathédral de Mâcon. Seules la nef et la travée droite (et ses pilastres aux chapiteaux sculptés) de l’édifice actuel appartiennent à cette construction romane du XIIe siècle.
 
L’église est dédiée à sainte Cécile, sainte patronne des musiciens et des brodeurs. Originaire de Sicile, elle est membre d’une grande famille chrétienne, qui la marie contre sa volonté. Profondément chrétienne, sainte Cécile parvient à convertir son mari à sa foi, et à lui faire respecter son vœux de chasteté. Elle est condamnée au martyre sous Marc-Aurèle, après avoir converti de nombreuses personnes au christianisme. Elle est décapitée mais ne serait morte que trois jours plus tard. Elle est fêtée le 22 Novembre.
 
En 1675, une visite pastorale décrit une église dans un état de délabrement avancé : la voûte du chœur menace de s’effondrer, et la nef n’est ni dallée, ni lambrissée<ref>Ibidem</ref>. Au XVIIe ou au XVIIIe siècle, le clocher hors œuvre est construit à l’est de la travée droite. En 1782, des réparations sont effectuées sur la cure et sur le clocher. C’est vraisemblablement à cette époque que sont ajoutés les contreforts obliques à la base de ce dernier. Le montant des travaux s’élève à 1035 livres. Ils sont réalisés par Etienne Boulanger, maçon-entrepreneur, et Etienne Labbé, menuisier à Cluny.
 
Au XIXe siècle, l’église est restaurée à plusieurs reprises. De 1827 à 1830, d’importants travaux sont réalisés sur le chœur de l’édifice. L’ancienne abside est démolie et remplacée par une abside plus longue et large. Le chœur est également dallé, et la toiture de la nef reprise. Une nouvelle sacristie est également construite. Les travaux sont adjugés à Philibert Dutruge et supervisés par Jean-Baptiste Corceret, architecte à Bussières. Le devis final s’élève à 4476.75 francs. En 1836, des travaux jugés urgents sont effectués sur la toiture de l’édifice, alors en laves, pour 198.99 francs.
 
Au milieu du XIXe siècle, la salle de catéchisme qui flanque la nef à l’ouest est construite. En 1841, elle n’apparaît pas sur le cadastre, mais elle est déjà présente sur le plan de l’édifice et du cimetière dressé en 1866<ref>Le plan est visible dans l’inventaire du couple Oursel.</ref>. En 1872, 200 francs sont votés pour des réparations urgentes à faire au toit (charpente et couverture). En 1875, c’est au tour des murs de la nef d’être restaurés. En 1881, un don de terrain<ref>Oursel</ref> permet le déplacement du cimetière qui entourait jusqu’alors l’église. Le bourg du village est ainsi assaini, et le cimetière agrandi.
 
En 1901, l’ancien cimetière est définitivement désaffecté. Tout au long du XXe siècle, l’église est régulièrement entretenue. En 1976, l’intérieur de l’édifice est entièrement restauré et décoré, notamment grâce à des peintures et des vitraux signés par [https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Bouillot Michel Bouillot]. Plus récemment, l’extérieur de l’église a également été rénové<ref>Pastorale du tourisme </ref>.
 
=== Description architecturale ===
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