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Chapelle Saint-Martin à Saint-Martin-la-Patrouille

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Historique
=== Historique ===
Le village de [[Saint-Martin-la-Patrouille]] est cité pour la première fois en 960 dans une charte de l’abbaye de [[Cluny]] : ''In pago Matisconensi, in fine Terciacensi''<ref>Rigault, Jean, ''Dictionnaire topographique du département de Saône-et-Loire'', 2008</ref>. Dans les siècles qui suivent, le village est tantôt nommé ''Saint-Martin-sur-Guye'', tantôt ''Saint-Martin-de-Patrouille''. Etymologiquement, Patrouille viendrait de la zone dans laquelle se trouve le village, une zone marécageuse dans la vallée de la Guye<ref>Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental.</ref>. A la Révolution, le village prend brièvement le nom de Bragny-sur-Guye<ref>Rigault</ref>.
 
Une église est déjà citée à Saint-Martin-la-Patrouille vers 1030, dans une charte du chapitre de Saint-Vincent de Mâcon : ''Ecclesia Sancti-Martini que est juxta Sedriacum (lire Sedtjacum) castrum''<ref>Ibidem</ref>. Elle est située à l’écart du bourg, sur une colline qui fait face aux châteaux de [[Saint-Huruge]] et domine la campagne environnante, et est entourée de son cimetière. Elle est le centre de la ''Parrochia Sancti-Martini super Guiam''<ref>Ibidem</ref>, citée en 1267, et est à la collation de l’évêque de Mâcon. On sait peu de chose sur son histoire. Elle est cependant une simple église annexe dès le XVIIe siècle<ref>Oursel</ref>. En 1647, elle est rattachée à [[Saint-Huruge]]. A partir de 1746, elle est unie à [[Saint-Marcelin-de-Cray]]. A la Révolution française, elle est finalement rattachée à [[Joncy]].
 
Le 7 Juillet 1829<ref>Ibidem</ref>, un ordre de démolition est établi sur arrêté, l’église étant jugée en trop mauvais état. Les matériaux doivent ensuite être vendus au profit de l’église de Joncy. Les habitants de Saint-Martin-la-Patrouille se mobilisent cependant pour sauver leur église, ce à quoi ils parviennent finalement. La cloche de bronze de l’église, d’une centaine de kilos, est néanmoins enlevée par le curé et les habitants de Joncy le 18 Juillet 1829 et récupérée pour leur église. En Août 1829, le conseil municipal de Saint-Martin-la-Patrouille se rassemble et décide le rattachement à Saint-Huruge pour le culte, la conservation de leur église, et la demande de restitution de la cloche. Les habitants, le maire, l’adjoint et le conseil municipal témoignent de leur attachement à l’édifice dans une lettre au préfet. Ils déclarent en être propriétaires depuis plus de trente ans, et avoir acheté une cloche pour reprendre le culte après la Révolution. Ils en soulignent également la nécessité, le clocher servant à l’époque en de nombreuses occasions : pour l’office et les prières, pour annoncer les décès, les heures de la journée, mais aussi les dangers et les rassemblements de la population. Les habitants demandent à garder leur église et à récupérer leur cloche. On ne sait cependant pas si cette demande a abouti.
 
En 1832, un dessin de l’église est fait par Fabian van Riesembourg<ref>Conservé aux Archives Départementales de Saône-et-Loire</ref>. Il permet de visualiser l’édifice roman, qui pourrait remonter au XIe siècle : il est alors constitué d’une nef unique rectangulaire, d’une travée sous un clocher carré avec baies simplet, et d’une abside. Ce dessin rend compte de l’effondrement de la couverture en laves de la nef, mais permet de constater que les murs sont encore debout. En 1839, un devis est commandé par la commune afin de transformer le chœur de l’église en une chapelle. Il s’élève à plus de 300 francs, mais n’est visiblement pas accepté ou réalisé.
 
En 1913, la nef s’effondre finalement. Ses vestiges, ainsi que les restes du clocher et de sa travée sont détruits peu après. Les matériaux liés à la destruction et à l’effondrement sont utilisés pour faire l’empierrement d’un chemin vicinal<ref>Oursel</ref>. Le chœur roman du XIe siècle est quant à lui conservé et transformé en chapelle. Il est fermé par un pignon moderne ouvert d’une large baie vitrée.
 
La chapelle a depuis été entièrement restaurée. Elle est désormais régulièrement entretenue et a fait l’objet d’une belle mise en valeur. L’enceinte du cimetière dans laquelle elle se trouve a été complètement réaménagée. La chapelle est accessible aux visiteurs.
 
*''Saint-Martin :''
 
''Né en 316, il est soldat dans l’armée romaine. En 337, il partage son manteau avec un pauvre mendiant qui meurt de froid, et reçoit la Révélation. Il se convertit alors au christianisme et quitte l’armée. Il se forme ensuite auprès d’Hilaire, évêque de Poitiers, à partir de 356. Il vit ensuite en ermite, avant de fonder le premier monastère d’Occident à Poitiers après son retour d’exil. Il est par la suite enlevé par des tourangeaux, puis élu évêque de la ville en 371. Il fonde les premières églises rurales de Gaule, ainsi que le monastère de Marmoutier. Saint Martin meurt en 397 et est enterré à Tours. Il est le saint patron des hôteliers, des cavaliers et des tailleurs.
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=== Description architecturale ===
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