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Eglise Notre-Dame-de-l'Assomption à Lournand

5 150 octets ajoutés, 17 juillet 2020 à 00:41
Historique
=== Historique ===
L’église Notre-Dame se trouve dans le village de [[Lournand]]. Des vestiges gallo-romains ont été mis au jour sur le territoire de la commune, au hameau de Collonges. Le village est cité pour la première fois à la fin du IXe siècle ou au début du Xe, dans différentes chartes de l’abbaye de Cluny et du chapitre cathédral Saint-Vincent à Mâcon : ''In pago Matisconense, in agro Rufiacense, in villa Lornant'', ''In agro Marciacense, in villa Lornan''<ref>Rigault, Jean, ''Dictionnaire topographique du département de Saône-et-Loire'', 2008.</ref>. Vers l’an 1000, Lourdon, hameau de Lournand, est désigné comme la première ''obedentia'' de l’abbaye de [[Cluny]]. Les vestiges de ce doyenné sont encore visibles dans les bois de [https://wiki-macon-sud-bourgogne.fr/index.php?title=Ch%C3%A2teau_de_Lourdon_%C3%A0_Lournand Lourdon]. Le village de [[Lournand]] est par la suite mentionné de nombreuses fois dans différents actes et chartes. La seigneurie était à l’abbaye de Cluny. Les anciennes paroisses de Collonges et de Cotte lui étaient unies. En 1793, [https://wiki-macon-sud-bourgogne.fr/index.php?title=Ancienne_chapelle_de_Cotte_%C3%A0_Cortambert Cotte] est finalement rattachée à la commune de [[Cortambert]].
 
Un premier édifice cultuel est mentionné à [[Lournand]] dès le milieu du Xe siècle, dans une charte de Saint-Vincent : ''Capellam Sancte-Marie in villa Lornant''<ref>Rigault</ref>. A la fin du siècle, l’''ecclesia… in honore Beate Marie'' est donnée en précaire au chanoine Ornard par l’évêque de Mâcon, Lébald. En 1106, l’église Sainte-Marie de Lournand est rendue par les fils de Geoffroi de Cluny au chapitre de Saint-Vincent de Mâcon. Elle est le centre de la paroisse de Lournand. Le curé avait un tiers des dîmes, et le chapitre cathédral les deux autres tiers. L’édifice est par la suite vraisemblablement reconstruit. De cet édifice roman, il ne reste aujourd’hui que l’ancienne travée sous clocher voûtée d’une coupole sur trompes encadrée par quatre arcs profonds.
 
Ce qu’il advient par la suite de l’église est incertain. Elle apparaît dans un pouillé en 1513 : ''Ecclesia de Lornanco''<ref>Ibidem</ref>. La présentation en est au chapitre cathédral jusqu’en 1602. A cette date, une ordonnance de l’évêque de Mâcon, Gaspard Dinet, unit la paroisse de Merzé à celle de Lournand. L’église de Merzé est alors à la nomination de l’évêque de Mâcon. L’église de Lournand est dès lors alternativement à la nomination de l’évêque et du chapitre. Monseigneur Rameau mentionne à cette époque une chapelle saint Blaise, non fondée. En 1675, une visite pastorale décompte 350 communiants, à Lournand comme à Merzé<ref>Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental. </ref>. En 1746, il n’y en a plus que 300. A la fin du XVIIIe siècle ou au début du XIXe, l’église passe vraisemblablement sous le vocable de Notre-Dame-de-l’Assomption. Le presbytère est reconstruit.
 
En 1844, l’édifice roman est dit ruiné, un projet de reconstruction de l’édifice voit donc le jour, mené par l’architecte Jacquelot cadet. Il établit un devis estimatif de 19 846,56 francs approuvé par la commune, à condition que les deux fenêtres figurées sur le plan pour éclairer le chœur soient remplacées par un « ciel ouvert » comme dans l’église de Saint-Vincent de Mâcon<ref>Ibidel</ref>. Une vaste nef moderne et une abside sont édifiées à l’emplacement du chœur roman détruit. Les travaux sont menés par Louis Guérin, entrepreneur à Cluny, et sont réceptionnés en janvier 1846. Ils ne comprennent pas la construction du clocher, bâti en 1858 sur la travée sous clocher romane. Les travaux sont également menés par Louis Guérin et réceptionnés en 1860 par M. Belost, maire de la commune. En 1887, un rapport de l’architecte Dulac, de Savianges, fait état du besoin urgent de restauration de l’église, notamment au niveau des toitures, des corniches et du fronton de la façade. L’année suivante, les travaux sont adjugés à P. Guillemin-Brevet, maître-maçon à Lournand. Ils sont financés par la Fabrique (200 francs), la commune (100 francs), l’Etat (400 francs) et le curé de Lournand, Louis Vitteault pour le reste (558,37 francs)<ref>Ibidem</ref>.
 
Au XXe siècle, l’église est régulièrement entretenue et restaurée, tout comme actuellement. En 2013, la foudre endommage le clocher, qui est dès lors muet. En 2019, un projet de restauration du clocher et de sa cloche voit le jour<ref>Document de l’association Lournand Notre Patrimoine</ref>. La Fondation du Patrimoine<ref>[https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/eglise-sainte-marie-a-lournand Eglise Sainte-Marie à Lournand] </ref> est sollicitée pour ce faire, et permet de récolter les fonds nécessaires. Le projet prévoit : la pose d'une horloge avec programmateur assurant les sonneries, la pose d'un coffret de sécurité et d'un parafoudre, le changement du battant qui est très abîmé, et enfin la pose de huit abat-sons avec protection anti-volatiles.
 
=== Description architecturale ===
19 471
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