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Eglise Saint-Loup à Bergesserin

5 622 octets ajoutés, 10 mars 2020 à 12:55
Description architecturale
=== Historique ===
=== Description architecturale ===
 
 
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GLOSSAIRE : [http://www.bourgogneromane.com/glossaire.htm Bourgogne Romane]
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L’église Saint-Loup, bien orientée vers l’est, est un exemple typique des petites église paroissiales romanes de la région. Elle se compose d’une nef unique rectangulaire dont la dernière travée est flanquée de deux chapelles latérales formant transept, puis d’une travée sous clocher et d’une abside semi-circulaire. Deux constructions flanquent la travée sous clocher, de chaque côté. Outre ces structures, les chapelles latérales, et l’étage supérieur du clocher, l’édifice est entièrement roman, bâtis en deux phases. Les murs de la nef, les montants des deux grands arcs, ainsi que l’abside et ses baies, à l’exception de la voûte, remonteraient à la fin du Xe siècle ou au début du XIe : les murs sont très épais (90cm et plus) et grossièrement appareillés. Les murs sud et nord de la travée sous clocher, les arcs de la voûte et le clocher semblent dater de la seconde moitié du XIIe siècle : les murs sont moins épais (50 à 70cm) et bien appareillés, le décor est plus fin.
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La façade de l’édifice, remaniée à l’époque moderne, est percée d’un portail en tiers-point dont la double voussure moulurée retombe sur des colonnes avec chapiteaux sculptés de de feuillages. Le tympan du portail est également sculpté et figure le Christ en Gloire entouré de saint Loup et d’un ange s’apprêtant à le couronner. Un oculus muni d’une rosace s’ouvre au-dessus du portail tandis qu’une petite croix de pierre coiffe le pignon.
 
La nef est quant à elle ouverte de trois baies en cintre légèrement brisé sur chaque gouttereau, encadrées par des contreforts. La dernière travée est flanquée de deux chapelles latérales formant transept. Celles-ci sont éclairées par une baie doublée sur chaque mur de fond, et par une baie à l’ouest, toutes du même profil que celles de la nef mais plus petites. La chapelle nord est également ouverte d’une petite baie plein cintre en haut du pignon, juste en-dessous d’une toiture à deux pans.
 
La travée sous clocher suit le transept et est flanquée de deux constructions (dont la sacristie au sud). Elle supporte le clocher élancé, de plan carré. Il comporte quatre niveaux, dont les trois premiers sont d’origine. La face du premier étage est masquée par la toiture moderne de la nef, et se termine par une simple corniche avec quelques modillons. Les faces est et sud comportent deux demi-colonnes engagées chacune, tandis que les faces ouest et nord sont munies de pilastres cannelés, tous ces éléments ayant une base sculptée. Le deuxième étage est aveugle, simplement décoré d’une bande lombarde par face avec des arcatures retombant sur des modillons, dont un au nord est sculpté d’une tête. Le troisième étage, délimité par un cordon de pierre, est muni de baies géminées plein cintre retombant sur des paires de colonnettes avec chapiteaux sculptés, inscrites dans des bandes lombardes dont les arcatures retombent sur des modillons nus. Le dernier étage roman se termine par une corniche en encorbellement qui devait soutenir la toiture d’origine, et qui comporte quatre masques sculptés aux angles (possiblement les quatre vents ou les quatre évangélistes ). Les chaînages d’angle de la structure romane sont en blocs de grès. L’étage supérieur, moderne, ressemble à un étage de guet et comporte une baie rectangulaire par face. Il est coiffé d’une courte pyramide à quatre pans.
 
A l’est l’abside semi-circulaire complète l’édifice. Elle est éclairée par trois baies plein cintre à double ébrasement. A la pointe de la toiture, une ancienne baie ébrasée est murée mais toujours en partie visible. Elle devait éclairer la travée sous clocher. Une corniche en pierre plate fait le tour de l’abside et supporte une toiture en lauzes, que l’on retrouve sur la pyramide du clocher et sur les faux croisillons de sa travée (la toiture y est supportée par des modillons nus). Le reste de l’édifice est couvert de tuiles plates.
 
 
La nef de trois travées et le transept sont voûtés de croisées d’ogives qui reposent sur des culots sculptés, et qui dans la nef sont séparées par des arcs doubleaux brisés. La nef est entièrement dallée. La croisée du transept communique avec les chapelles latérales via d’épais arcs brisés, qui témoignent de l’épaisseur des murs de la nef. Cette épaisseur et l’inclinaison des murs supportent l’idée d’une voûte en pierre originelle.
 
Le chœur est surélevé et séparé de la nef par une grille de communion en fer forgé. La travée sous clocher est voûtée d’un berceau brisé et encadrée par quatre arcs brisés de forte profondeur (90cm pour les arcs est et ouest) reposant sur des consoles chanfreinées. Des stalles en bois sont plaquées contre les murs nord et sud, communiquant avec les constructions attenantes. Des baies à demi-murées éclairent en partie la travée et ne sont pas visibles de l’extérieur. L’abside, dont les murs font plus d’un mètre d’épaisseur, est voûtée en cul-de-four brisé et abrite le maître-autel. Des traces de peintures médiévales sont visibles sous l’enduit moderne.
=== Inventaire décor et mobilier ===
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