Modifications

De Wiki Mâcon Sud Bourgogne

Eglise Sainte-Marie-Madeleine à Taizé

4 725 octets ajoutés, 28 avril 2020 à 17:01
Historique
=== Historique ===
[[Taizé]] est un petit village situé sur une colline dominant la vallée de la Grosne. Il est cité pour la première fois à la fin du IXe siècle : ''In Thaiacensi''<ref>Rigault, Jean, ''Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire'', 2008.</ref>. Il est ensuite mentionné de nombreuses fois au Xe siècle, dans différentes chartes de l’abbaye de Cluny : ''In villa Tesiaco'', ''In villa Taxiaco'', ''In pago Matisconensi, in villa Tasiaco''. Vers 1120, les terres de Taizé deviennent la propriété de l’abbaye de Cluny et constituent des lors une des paroisses rattachées au [https://wiki-macon-sud-bourgogne.fr/index.php?title=Ch%C3%A2teau_de_Lourdon_%C3%A0_Lournand château de Lourdon]<ref>Fiche de l’Académie de Mâcon.</ref>. A cette époque, Taizé est déjà cité comme étape du chemin vers Compostelle. Le village a donc dès lors une importance religieuse et spirituelle marquée<ref>De 1583 à la fin du XVIIIe siècle, la paroisse de Chazelle est par ailleurs annexée à celle de Taizé.</ref>.
 
Un premier édifice cultuel est mentionné au village dès la fin du IXe siècle : ''In pago Matisconensi…ecclesiam Sancti-Martini in Thaiacensi''<ref>Rigault</ref>. Il s’agit alors vraisemblablement d’une chapelle, dédiée à saint Martin. A la fin du Xe siècle, on retrouve cet édifice dans une charte du chapitre de Saint-Vincent de Mâcon : ''Capellam… in honore Sancti-Martini in villa Taisiaco''. L’église de Taizé pourrait avoir été reconstruite à ce moment-là, ou au tout début du XIe siècle. Le grand arc, la croisée et le soubassement de la nef de l’église actuelle semblent appartenir à cette reconstruction.
 
L’édifice que l’on admire aujourd’hui est certes entièrement roman, mais l’abside, le clocher et la partie supérieure de la nef<ref>Haut des murs, voûte, arcades latérales.</ref> semblent avoir été construits dans la première moitié du XIIe siècle. Cela expliquerait également le changement de vocable qui s’opère à cette époque. En 1156, l’église apparaît en effet sous le vocable de Sainte-Marie-Madeleine<ref>Marie-Madeleine est la femme à laquelle est apparue le Christ après sa Résurrection.</ref> : ''Ecclesia de Taisi, sub invocatione Sancte-Marie et Sancte-Marie Magdalene''<ref>Rigault</ref>. L’église de Taizé est alors le centre de la paroisse et à la collation de l’abbaye de Cluny.
 
L’église de Taizé est par la suite peu remaniée, ce qui a permis de conserver son caractère roman. C’est un bel exemple de la sobriété de ce style architectural et de son évolution, grâce aux deux phases romanes de construction. Au XVIIIe siècle, le porche plaqué sur la façade ouest est ajouté afin d’abriter l’entrée de l’édifice. Il est probablement bâti lors d’une rénovation plus globale de l’édifice. L’élargissement des baies latérales de l’abside, ainsi que les deux ouvertures modernes de la nef et celle de la façade pourraient dater de cette époque.
 
Aux XIXe et XXe siècles, l’église de Taizé est régulièrement entretenue, sans pour autant que son plan d’origine ne soit modifié (à l’exception de l’ajout d’une sacristie au nord, à une date inconnue). En 1913, elle est classée Monument Historique. En 1940, le Frère Roger fonde une [https://fr.wikipedia.org/wiki/Communaut%C3%A9_de_Taiz%C3%A9 communauté monastique œcuménique] , inspirée de la Réforme protestante, qu’il installe à Taizé. Il souhaite ainsi créer un lieu d’échange et d’union entre les principales branches du christianisme, un lieu où la jeunesse chrétienne pourrait se rencontrer et prier. En 1962, des volontaires de toutes nationalités construisent l’église de la Réconciliation.
 
Dès sa fondation, la communauté s’engage pour la sauvegarde et l’entretien de l’église romane de Taizé. Après la seconde Guerre Mondiale, une première restauration redonne à l’édifice son apparence d’origine<ref>Fiche édifice de l'Académie de Mâcon</ref>. En 1984, une nouvelle restauration est menée par la communauté et comprend une réfection intérieure toute en sobriété afin d’accueillir les cultes catholiques et protestants. L’extérieur de l’édifice est également repris (réouverture des baies de l’abside notamment). En 2006-2007, le professeur Masatsugu Nishida du ''Kyoto Institute of Technology'' (Japon) dresse le plan de l’édifice, afin d’étayer son étude des édifices romans de la région. Vers 2015, l’église Sainte-Marie-Madeleine est une nouvelle fois restaurée.
 
Le Frère Roger, fondateur de la communauté mort en 2005, est enterré dans le petit cimetière de l’église.
 
=== Description architecturale ===
<center>
19 471
modifications

Menu de navigation