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Saint-Point

5 107 octets ajoutés, 15 avril 2021 à 16:57
Les hameaux
=== Les hameaux ===
L'historiographe Léonce Lex chiffrait le nombre de hameaux de Saint-Point à 12 et il les émuméra : Blanchizet, Bourgogne, Chagny, La Chanalle, Gorze, Joux, Merloux, Le Mont, Le Prost, La Roche, Le Rocher, Vers-Ville.
"Histoire de Saint-Point" nous renseigne aussi sur le nombre d'écarts, 13. On pense alors à Bernachon, La Bruyère d'Avant, En Butiau, Champ-Philippe, Codaine, Comblanchet, Les Cordaules, En Grison, Jarandon, La Roche-Claye, En Rogne, Sur-Agaux et enfin En Venne. <br>
Mais ce sont bien les origines toponymiques qui seront les plus éloquantes et qui nous permettront de mieux saisir l'intéret et l'origine de chaque hameaux. L'archiviste nous en livre les racines et les origines. <br>
 
 
Au versant Ouest de la vallée, on note qu'exepter le hameaux du Mont, dont l'origine toponymique viendrait de plusieurs accidents du sol tout comme pour le Rocher, la localité de Bernachon et le hameau de Chagny, au couchant du domaine Dauphin, de l'Eglise St-Donat et du Château de Lamartine, se composent d'habitations éparses. En effet, les maisons ne constituent pas de groupements identifiables et il semblerait qu'ils s'agissent davantage d'habitats isolés qui parviennent aujourd'hui, dans le cas de Chagny et depuis l'apparition de nouvelles maisons, à se polariser et à s'ameuter. Si Bernachon tirait son origine du nom d'une personne (Le Vernachon, Les Bernachons), Chagny (ou encore Chany) aurait plutôt comme souche "l'essence d'arbres" qui dominait dans la coin, le chêne (casnus). Il semblerait que le nom fut " formé sur le thème Casnidus comme Buxidus (de buxus, buis) a donné Buxy".
 
 
Quant au second versant de la vallée qui s'oppose au premier tourné vers l'orient, celui-ci est moins incliné mais plus étendu. Ce versant est composé de différents hameaux, parfois au flanc de la déclivité comme Joux, qui porterait une dénomination liée à la divinité romaine Jupiter (Villa Jocis, Villa Jovis, Jox), Blanchizet qui serait d'ascendance germanique (Blanchesedus, Blanchizay) ou encore Bourgogne (Burgundia, Borgundia, Burgundus, Bergona, Bergonhe, Bourgonne) qui indiquerait la présence de populations germaniques Burgondes "ou franque au milieu de la population gallo-romaine de l'ager de Tisy", ajoute Léonce Lex.
Sur ce même versant oriental, le hameau de la Roche (Rocal), légèrement en contrebas et situé au nord du village, désignait jadis l'emplacement d'une forteresse aujourd’hui disparu. En face du Mont, au midi du centre-bourg et du lac, Vers-Ville (Verville, Béville, Ville et En Ville) qui serait issu du latin Versus Villam. Au sud-ouest de cette localité, le Prost (Le Praux, les Prost), à la pittoresque allure, tirerait aussi son nom de celui d'un homme qui, naguère, habitait les lieux.
Et enfin, au plus haut de l'ubac, le hameau de la Chanalle (la Chanal, la Chanaux) qui partage une origine toponymique avec Sur-Agaux (Agaux, Suragaux) puisqu'elle nous informe tout deux de la "présence de ruisseaux dont le cours avoisine ces hameaux". <br>
 
Remontant "à toutes les époques", nous rappelle Léonce Lex, les noms de lieuxdits avait pour la plupart du temps des origines liées au rythme de la vie agricole et paysanne, aux découpages agraires, aux éléments géographiques et aux observations géologiques ("la situation des terres et de leur exposition et de leurs dimensions, de l'aspect ou de la configuration du terrain, de la nature du sol, de sa végétation, de l'écoulement des eaux, de la présence de certains animaux"). En sus, il pouvait aussi être fait référence à d'anciens propriétaires, au patronyme, au sobriquet, au nom d'un homme d'autrefois ou à des "constructions aujourd'hui disparues". Léonce Lex avance la longue litanie des lieuxdits du territoire figurant sur le plan cadastral ("En la Chambarde, Le Champ Gentil, Vers le Champ Guynet, Au Champ Guyonnet, Es Champs Dessus, Au Champt Dessus, Au Champt du Fournier, En Champaret...etc.") qui ont pu donner leurs noms aux 13 écarts. C'est alors le cas de La Bruyère d'Avant, En Butiau (En Beuthiau) Champ-Philippe (Les Champs-Philippe), Codaine, Comblanchet (Combe-BIanchet), Les Cordaules, En Grison, Jarandon (En Jarrandon), La RocheClaye, En Rogne et En Venne qui tirent leurs origines de noms de lieuxdits.
Ces lieuxdits donneront aussi leurs noms aux 11 à 12 biefs, répertoriés à Saint-Point en 1738, lorsqu'ils en sont les sources. On peut notamment évoquer le Bief de Barland (du lieuxdits "en Barland") ou encore celui "de la Belouze". <br>
A l'instar de Bourg-la-Reine ou de St-Gengoux-le-Royal, Saint-Point sera renommé sous la Révolution. Le village revêtira le nom de Mont-Brillant, une appellation assez lyrique qui changera en 1801 pour Point. Le village retrouvera finalement sa "dénomination actuelle", d'inspiration chrétienne : Saint-Point, du latin Saint-Ponctius dérivé de Saint-Ponce. Avant la Révolution, l'orthographe usité était plutôt celle de Sainct-Poinct. <br>
Si la gentilé de la commune se prononce "Sampognard", Léonce Lex nous indique bien l'orthographe "Saint-Poignards".
== Notes ==
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