Bien orientée vers l’est, l’église Saint-Etienne est typique des petits édifices romans de la région, et forme un ensemble homogène , bien qu’elle ait été en partie remaniée au XIXe siècle. Elle se compose d’une nef unique rectangulaire, suivie d’un transept peu saillant et d’une abside (à laquelle on a accolé une sacristie moderne). L’édifice est entièrement construit en grès, mais les différences dans l’appareil permettent de distinguer les différentes phases de construction. Les parties romanes sont ainsi bâties en moyen appareil, assez régulier (au moins pour le parement), le chaînage d’angle et les arcs en sont constitués de moellons de très bonne facture. Les parties reconstruites au XIXe siècle sont en appareil plus petit, avec des moellons à peine dégrossis (partie supérieure de la nef notamment).
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La façade de l’église est très simple. Une petite porte en plein cintre permet d’accéder à l’édifice. Elle est surmontée par une baie allongée également en plein cintre, en dessous d’une étroite meurtrière éclairant les combles. La pointe du pignon est surmontée coiffée d’une petite croix de pierre. La petite modeste nef est ouverte de deux baies plein cintre par gouttereau, assez étroites, de datation différente. Les deux phases de construction sont facilement identifiables en observant les baies : les baies romanes sont de petites ouvertures avec un fort ébrasement intérieur et un ébrasement extérieur quasi inexistant ; les baies modernes ont des ébrasements modestes, quasi identiques, et sont un peu plus larges. Pour tout l’édifice, les baies au nord n’ont pas été modifiées, celles au sud ont été reprises. Le transept de faible saillie lui fait suitesuit la nef. Il est ouvert d’une baie étroite de chaque côté. Le clocher carré s’élance au-dessus de la croisée. C’est un clocher en réduction, très modeste, plus étroit que la travée qui le supporte. Il est composé de deux étages, séparés du soubassement par un cordon de pierre muni de quelques modillons nus. Le niveau inférieur est muni de deux baies plein cintre aveugles sur chaque face. Le niveau supérieur est quant à lui ouvert de de baies triples en plein cintre, dont les ouvertures reposent sur des colonnes courtes et solides, aux chapiteaux grossièrement sculptés (un chapiteau sur chaque bord, quatre au centre sur deux paires de colonnes jumelles, jointées). Le clocher est coiffé d’une flèche octogonale moderne en ardoise, supportée par une corniche à modillons nus. L’abside en hémicycle complète l’édifice à l’est. Elle est assez ramassée et ouverte de deux baies encastrées dans la sacristie attenante. Une petite baie similaire surmonte la toiture de l’abside et éclaire le chœur. L’abside et le transept sont couverts de laves, tandis que la nef et la sacristie ont une toiture en tuiles.
A l’intérieur, la petite nef de deux travées est entièrement dallée. Elle est voûtée de croisées d’ogives retombant sur des culots nus. A l’origine, la nef ne devait pas être voûtée, puisque les gouttereaux ne sont pas munis de contreforts. Les murs intérieurs de la nef laissent paraître une construction en petit appareil, sur environ 1m50 de hauteur. Le reste des murs est couvert d’enduit. A l’ouest, la porte d’accès au clocher est ouverte dans la profondeur du mur. A l’est, le chœur succède à la nef. Surélevé d’une marche, il en est séparé par une grille de communion en fer forgé. La travée sous clocher est voûtée en berceau brisé, et encadrée par quatre arcs aigus et épais. Ceux au nord et au sud, très profonds, forment les petits croisillons du transept. Ils sont également voûtés en berceau brisé, perpendiculairement à la nef. Au sud, l’enduit plaqué sur le mur du croisillon permet de discerner la partie romane (inférieure) de la reprise moderne. L’abside suit directement la croisée à l’est. Elle est voûtée en cul-de-four brisé. Au centre, la porte d’accès vers la sacristie est percée à l’emplacement d’une baie ancienne.