=== Historique ===
Le village de [[Pressy-sous-Dondin]] est mentionné dès le Xe siècle dans plusieurs chartes de l’abbaye de Cluny : ''In pago Matisconensi, in villa Prisciaco'', ''In pago Matisconense, in fine Donziacense, in villa Prisciaco''<ref>Rigault, Jean, ''Dictionnaire topographique du département de Saône-et-Loire'', 2008.</ref>. En 1263, la ''Parrochia de Perrissiaco subtus Dondain'' est évoquée, nom actuel du village. Ce dernier est cité de nombreuses fois au fil des siècles, dans des chartes ou registres ecclésiastiques. De 1792 à 1889, la commune de [[Chiddes]] est réunie à [[Pressy-sous-Dondin]]. De nos jours, le village ne compte plus qu’une centaine d’habitants. L’activité des perchirons est majoritairement agricole.
Une église, déjà sous le vocable de Saint-Pierre, est mentionnée à Pressy-sous-Dondin dès le Xe siècle, dans une charte du chapitre de Saint-Vincent à Mâcon : ''Ecclesia… in Prisciaco villa et in beati Petri dicata veneratione''<ref>Rigault</ref>. Cette charte rend compte de la concession de l’édifice à Willebert et son fils par l’évêque de Mâcon. L’église est cependant vraisemblablement reconstruite au XIe ou XIIe siècle. De cet édifice roman, il ne reste aujourd’hui que la base et le premier niveau du clocher. Il devait s’agir d’un édifice assez modeste, vu les dimensions du clocher. L’église était à l’époque le centre de la paroisse et à la collation de l’évêque de Mâcon.
Ce qu’il advient de l’édifice dans les siècles qui suivent est incertain. Peu de documents nous sont parvenus à son sujet. L’église est mentionnée avant 1412 dans un pouillé : ''Ecclesia Prissiaci subtus Dundanum''<ref>Ibidem</ref>. Au XVe siècle, une rénovation globale de l’édifice a vraisemblablement lieu. Des traces de litre funéraire datant de cette période étaient ainsi encore visibles à la base du clocher au siècle dernier. La baie en cintre brisé qui éclaire cet espace semble également dater de cette époque.
En 1856, l’évêque d’Autun envoie une lettre au préfet<ref>Oursel, Anne-Marie et Raymond, fiche d'inventaire départemental</ref> pour lui décrire l’état déplorable dans lequel se trouve l’église. Il écrit que l’église romane d’origine est quasi ruinée, ouverte de toutes parts, et de toute façon trop petite puisqu’elle ne peut accueillir que la moitié des fidèles. L’évêque avance par ailleurs que l’état de dégradation avancée dans lequel se trouve l’édifice permet aux protestants de faire des émules au sein de la commune, puisque de nombreux paroissiens se sont éloignés de l’église et donc de l’office religieux.
Suite à cette lettre, un projet de reconstruction voit le jour. Le maire, Monsieur de Longeville, s’engage à faire un don de 6000 francs pour la reconstruction de l’édifice, auxquels s’ajouteront 3000 francs en échange d’une concession à perpétuité pour lui et ses descendants. Ce don permet de mettre en œuvre les travaux. Un rapport, des plans et un devis sont ainsi commandés à l’architecte Berthier. Dans son rapport, l’architecte annonce que seule la tour du clocher peut être conservée. Tout le reste doit être écroulé et reconstruit.
Le 12 septembre 1857, les travaux sont adjugés à l’entrepreneur Joseph Robin, de Saint-Laurent-en-Brionnais. Ils ne sont réceptionnés que vers 1860. L’église est reconstruite dans un style néo-roman et néo-gothique : une vaste nef avec collatéraux, une travée de chœur avec chapelles latérales, et une abside flanquée d’absidioles. La façade est ornée d’un portail néo-roman élaboré, avec un tympan sculpté représentant le Christ entouré des symboles des quatre Evangélistes (tétramorphe). Le clocher roman est conservé hors-œuvre, contre la chapelle nord. En 1882, l’architecte Pinchard dresse les plans d’une surélévation du clocher. Les travaux sont de nouveau financés par le maire, Monsieur de Longeville. L’étage du beffroi est ajouté, de style néo-roman.
Au XXe siècle, l’église est régulièrement entretenue. La vaste sacristie qui masque tout le chœur à l’est est ajoutée à une date inconnue. Dernièrement, l’intérieur de l’édifice a été entièrement restauré. En 2019, les toitures ont en partie été rénovées (notamment la sacristie et les absidioles).
*''Saint Pierre, biographie rédigée par la Pastorale du tourisme 71 :''
''« Apôtre du Christ et premier pape (1er siècle). Fils de Yonas et frère d’André, il fut le témoin direct qui a partagé la vie du Christ. Galiléen, reconnu par son accent, il est pêcheur à Capharnaüm au bord du lac de Tibériade. Il reçoit l’appel du Christ : « Suis moi. Tu t’appelleras Pierre. » Simon laisse ses filets et reçoit de l’Esprit-Saint la révélation du « mystère caché depuis la fondation du monde » : « Tu es Christ le Fils du Dieu vivant. » Il renie son maître quand celui-ci est arrêté mais il revient vers lui : « Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t’aime. » Pierre reçoit la charge de premier pape de l’Eglise. Il mourra crucifié la tête en bas sous l’Empereur Néron. Il est inhumé en 64 à Rome, près de la voie triomphale (Vatican). Il est souvent fêté avec Saint Paul, les deux « piliers » de l’Eglise. L’iconographie le représente souvent avec les deux clés du Royaume de Dieu. »''
=== Description architecturale ===
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