Fichier:FargesLesMâconEglisePlan (3).jpg |Plan de l'église de Farges-lès-Mâcon ©Jean Virey
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La façade de l’édifice est assez simple. Elle comporte de nombreux trous de boulin et un grand portail roman en son milieu, sous un fronton triangulaire. Le portail est composé de trois archivoltes en plein cintre qui retombent latéralement sur deux paires de pilastre et fine colonne aux chapiteaux sculptés. Le tympan du portail est nu et constitué de pierres de plusieurs couleurs qui proviennent des carrières locales. Un cordon de pierre surmonte l’ensemble, et paraît être le vestige d’un auvent. Il souligne un petit oculus. Une croix de pierre coiffe la pointe du pignon. Celui-ci est orné sur son arête sud d’un masque sculpté et de pierres gravées de rosaces. Les trois vaisseaux de la nef sont sous une même toiture. Les murs gouttereaux sont flanqués de contreforts peu-saillants qui encadrent les baies : cinq petites baies romanes<ref>Elles sont ébrasées à l’intérieur seulement. </ref> en plein cintre (deux au nord et trois au sud), et trois larges baies modernes de même profil. A l’est du gouttereau sud, on distingue le contour d’un petite porte murée surmontée d’un masque sculpté. Le transept suit la nef et s’en distingue grâce aux contreforts qui encadrent ses croisillons, légèrement plus bas que les collatéraux. Le croisillon sud est ouvert d’une large baie moderne en plein cintre, tandis que le croisillon nord a conservé sa petite baie romane ainsi que le contour d’une porte murée. Ce croisillon nord est également percé d’un oculus à l’est.
Le clocher de l’église s’élance au-dessus de la croisée du transept. De plan carré, il est composé de trois niveaux séparés par des cordons de pierre. Ses faces sont couvertes de trous de boulin. Le premier étage est nu, il ne comporte que de très fines fentes d’éclairage désormais murées, et l’accès à la tour à l’ouest. Les deux autres niveaux sont ouverts d’une baie géminée par face, avec retombée médiane sur une colonne ou un pilastre<ref>Certains sont cannelés. </ref> au chapiteau sculpté. A l’étage médian, elles sont simplement surmontées d’une frise à dents de scie. Au beffroi, des baies sont encadrées par des bandes lombardes. Le clocher est coiffé par une haute flèche à quatre pans en tuiles vernissées, sur une corniche de couronnement en pierre de taille. L’abside complète l’édifice à l’est, après une courte travée droite flanquée de la sacristie au sud. Cette abside semi-circulaire est épaulée par quatre larges contreforts<ref>Dont celui au sud est inclus dans la sacristie</ref> et éclairée par trois baies plein cintre, dont les latérales sont allongées et la médiane légèrement décalée vers le sud. Une corniche à modillons nus court sur tout l’édifice et supporte la lourde toiture de laves (à l’exception du clocher).
A l’intérieur, l’église est entièrement en pierre apparente. La nef de quatre travée est pavée, à l’exception de quelques dalles funéraires. Le vaisseau central de la nef est voûté d’un berceau légèrement brisé, sans arcs doubleaux. Il communique avec les collatéraux via des arcades en plein cintre soutenues, tout comme la voûte, par des piliers cylindriques massifs. A l’est et à l’ouest, les arcades retombent sur de larges impostes en encorbellement avec modillons nus. La présence de ces gros piliers comme soutien de la voûte rappelle l’architecture de la chapelle haute<ref>Chapelle Saint-Michel</ref> du narthex de l’abbatiale Saint-Philibert à [[Tournus]]. Les bas-côtés sont quant à eux voûtés de berceaux transversaux avec pénétration sur des arcs doubleaux brisés<ref>Christian Sapin</ref>. Ces arcs reposent sur de larges demi-piles circulaires plaquées contre les gouttereaux. La nef s’ouvre sur le transept par un arc triomphal en plein cintre, et par deux arcades latérales en cintre brisé, menant aux croisillons. On distingue au-dessus de l’arc triomphal l’ancien accès au clocher, bouché.
La croisée du transept est encadrée par quatre arcs en plein cintre sur impostes moulurées et voûtée d’un berceau de même forme, souligné par un cordon de pierre au nord et au sud. Ces cordons surmontent l’entrée des croisillons, tous deux voûtés de berceaux transversaux en plein cintre. Au sud, le croisillon accueille un autel dédié à la Vierge derrière lequel on distingue un ancien oculus désormais bouché<ref>Il a été comblé par la construction de la sacristie. </ref>, à côté d’une petite niche moulurée avec statuette. Au nord, le croisillon accueille un autel dédié à sainte Thérèse, devant l’oculus. Le contour de l’ancienne ouverture est visible dans le mur nord. Le chœur qui complète l’église à l’est est surélevé de quelques marches, délimité par une grille de fer forgé et ouvert par une travée droite. Elle est voûtée par un berceau plein cintre légèrement déformé, et elle communique au sud avec la sacristie. L’abside est voûtée d’un cul-de-four orné de peintures murales du XVe ou XVIe siècle représentant le Christ en Majesté. Elle abrite le maître-autel et possède une crédence en accolade au sud et une niche moulurée au nord.
=== Inventaire décor et mobilier ===