=== Les personnalités de la commune ===
==== Lamartine ====
Pour en apprendre encore plus sur Lamartine, vous pouvez consulter notamment Alphonse de Lamartine — https://fr.wikipedia.org/wiki/Alphonse_de_Lamartine
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La personnalité de Lamartine a amené nombre visiteurs renommé sur notre commune tels que Sand, Hugo...
======L'homme politique======
L'Assemblée nationale, sur son site internet www.assemblee-nationale.fr/histoire/Lamartine - consulté le 30/03/21, présente l'homme politique ainsi :
"Alphonse de Lamartine ne débute sa carrière politique qu'après la révolution de juillet 1830. Principal représentant du courant libéral et progressiste, notamment dans son Histoire des Girondins (1847), il s'oppose au régime de Louis-Philippe. Élu député en 1833, après deux échecs, optant pour le Nord, réélu en 1834, optant pour Bergues, puis en 1837 pour Mâcon-ville -sa ville natale-, il est encore réélu en 1842 et 1846. A la proclamation de la République, en février 1848, il devient membre du gouvernement provisoire et ministre des affaires étrangères. Le 23 avril 1848 il est élu triomphalement à l'Assemblée nationale constituante et opte pour le département de la Seine.
Député, Lamartine siège à la commission exécutive instituée le 9 mai par l'Assemblée. Il participe aux débats de l'Assemblée constituante consacrés à l'organisation et au fonctionnement des institutions de la future IIe République. Dans ce cadre, il prône un système de séparation stricte des pouvoirs, inspiré du « modèle américain ». Le 6 octobre 1848, l'Assemblée discute l'amendement Leblond attribuant aux représentants du peuple la désignation du Président de la République. Or Lamartine combat l'amendement. Il défend avec insistance le principe de l'élection du Président de la République au suffrage universel, même s'il ne néglige pas le risque de « réminiscence d'Empire ».
La Constitution du 4 novembre 1848 reprendra l'essentiel des idées d'Alphonse de Lamartine. Celui-ci pourra ainsi se présenter le 10 décembre à la magistrature suprême mais il subit un échec cuisant n'obtenant que 17 910 voix face à Louis-Napoléon qui, lui, en obtient cinq millions et demi."
====== L'homme de lettres======
L'Académie française, sur son site internet www.academie-francaise.fr/les-immortels/alphonse-de-lamartine - consulté le 30/03/21, présente l'homme de lettres ainsi :
"Presque toutes les œuvres de Lamartine sont antérieures à son entrée dans la politique militante : Les Méditations, les Harmonies, Jocelyn, et en prose, Raphaël et Graziella, l'Histoire des Girondins et le Voyage en Orient sont ses chefs-d'œuvre. Lamartine se présenta pour la première fois à l'Académie en 1824 et fut battu par Droz ; l'Académie lui préféra successivement en 1826, Soumet, Guiraud et Brifaut. Il se présenta de nouveau à la mort du comte Pierre Daru, trois candidats se retirèrent devant lui : Viennet, de Pongerville et Salvandy ; Andrieux voulut alors lui opposer le duc de Bassano, exclu depuis 1816 comme Arnault et Étienne que l'Académie venait de recevoir à nouveau, mais Bassano refusa.
Trois autres candidats, Ph. de Ségur, d'Azaïs et David disputèrent le fauteuil de Pierre Daru à Lamartine qui fut élu le 5 novembre 1829 par 19 voix sur 33 votants ; il fut reçu par Georges Cuvier le 1er avril 1830. Le discours de Lamartine révéla en lui le prosateur et l'orateur. Il était le premier romantique entré à l'Académie et il s'efforça avec Chateaubriand d'y faire entrer Victor Hugo dès 1836 ; il vota toujours pour lui ainsi que pour Alfred de Vigny et Honoré de Balzac.
Maître du lyrisme romantique et chantre de l'amour, de la nature et de la mort, Alphonse de Lamartine marque une étape importante dans l'histoire de la poésie française avec sa musique propre. En effet « La révolution française de la poésie peut être datée des Méditations poétiques de Lamartine : cette mince plaquette […] eut un effet à la fois détonant et fondateur dans la redéfinition lente de la poésie à laquelle procède le xixe siècle » Lamartine, admiré par Hugo, Nodier ou Sainte-Beuve, disait de la poésie qu'elle était « de la raison chantée » et retrouva les accords d'un langage enthousiaste, c'est-à-dire d'une possible communion avec Dieu. La poésie est chant de l'âme. Si ses élégies restent dans la lignée de celles de Chénier, Bertin ou Parny, ses méditations et ses poèmes métaphysiques (notamment « La Mort de Socrate » et « Le Désert ») sont le résultat d'une expérience nouvelle, qui ont pu faire dire à Rimbaud que « Lamartine est quelquefois voyant, mais étranglé par la forme vieille. »(Lettre du voyant.)
L'immense œuvre — 127 volumes — propose parfois des textes moins reconnus (poèmes de circonstances par exemple ou de nombreux textes du Cours familier de littérature), mais on y reconnait le plus souvent l'expression d'un artiste, pour qui la poésie est « l'incarnation de ce que l'homme a de plus intime dans le cœur et de plus divin dans la pensée. » Il restera comme le grand restaurateur de l'inspiration lyrique. La beauté de cette poésie suppose donc la profonde sympathie de son intime lecteur : « La phrase fait secrètement entendre ce qu'elle fait discrètement voir et ressentir. Quiconque la murmure se substitue à celui qui l'inventa et se met à confondre les automnes de son âme avec ceux de la nature car ils sont signes de la déploration qu'il y a en Dieu. / Telle aura été la visitation de Lamartine ».
Son Voyage en Orient est avec celui de Nerval, après l'Itinéraire de Paris à Jérusalem de Chateaubriand, l'un des chefs-d’œuvre du récit de voyage. Son titre complet, Souvenirs, impressions, pensées et paysages pendant un voyage en Orient (1832-1833), ou Notes d'un voyageur, souligne assez bien l'ambition littéraire de Lamartine, poète d'une nature illimitée dont la vision voluptueuse ouvre un espace immense à la rêverie, à une profonde méditation. « La poésie se rêve en effet le plus souvent chez Lamartine comme une coulée douce, d'ordre presque érotique, chargée tout à la fois de délivrer le moi et d'occuper en face de lui, disons presque de séduire, l'espace d'un paysage. »
Dans les années 1840, l'économiste Frédéric Bastiat, qui entretenait un bon rapport avec Lamartine et qui admirait l'écrivain, lui reprocha son incompréhension de l'économie et les positions paradoxales ou ambiguës qui, selon lui, en résultèrent.
Dans une lettre à Bastiat, Lamartine écrit : « Votre doctrine n’est que la moitié de mon programme ; vous en êtes resté à la Liberté, j’en suis à la Fraternité. » Bastiat répondit : « La seconde moitié de votre programme détruira la première. » et développa ses arguments dans son pamphlet La Loi
Dans une lettre de 1853 à Louise Colet, Gustave Flaubert écrit : « Lamartine se crève, dit-on. Je ne le pleure pas […]. Non, je nʼai aucune sympathie pour cet écrivain sans rythme, pour cet homme dʼÉtat sans initiative. Cʼest à lui que nous devons tous les embêtements bleuâtres du lyrisme poitrinaire, et lui que nous devons remercier de l'Empire : homme qui va aux médiocres et qui les aime. […] Il ne restera pas de Lamartine de quoi faire un demi-volume de pièces détachées. Cʼest un esprit eunuque, la couille lui manque, il nʼa jamais pissé que de lʼeau claire. » L'année précédente, en 1852, il commentait ainsi le Graziella de Lamartine : « Cʼest un ouvrage médiocre, quoique la meilleure chose que Lamartine ait faite en prose. Il y a de jolis détails… Deux ou trois belles comparaisons de la nature […] : voilà à peu près tout. Et dʼabord, pour parler clair, la baise-t-il, ou ne la baise-t-il pas ? Ce ne sont pas des êtres humains, mais des mannequins. Que cʼest beau ces histoires dʼamour, où la chose principale est tellement entourée de mystère que lʼon ne sait à quoi sʼen tenir ! lʼunion sexuelle étant reléguée systématiquement dans lʼombre, comme boire, manger, pisser, etc. ! Ce parti pris mʼagace. Voilà un gaillard qui vit continuellement avec une femme qui lʼaime, et quʼil aime, et jamais un désir ! Pas un nuage impur ne vient obscurcir ce lac bleuâtre ! Ô hypocrite ! Sʼil avait raconté lʼhistoire vraie, que cʼeût été plus beau ! Mais la vérité demande des mâles plus velus que M. de Lamartine. Il est plus facile en effet de dessiner un ange quʼune femme. […] Mais non, il faut faire du convenu, du faux. Il faut que les dames vous lisent. Ah mensonge ! mensonge ! que tu es bête ! »
Alexis de Tocqueville se montra très critique envers l’homme politique : « Je ne sais si j'ai rencontré, dans ce monde d'ambitions égoïstes, au milieu duquel j'ai vécu, un esprit plus vide de la pensée du bien public que le sien. J'y ai vu une foule d'hommes troubler le pays pour se grandir : c'est la perversité courante ; mais il est le seul, je crois, qui m'ait semblé toujours prêt à bouleverser le monde pour se distraire. Je n'ai jamais connu non plus d'esprit moins sincère, ni qui eût un mépris plus complet pour la vérité. Quand je dis qu'il la méprisait, je me trompe ; il ne l'honorait point assez pour s'occuper d'elle d'aucune manière. En parlant ou en écrivant, il sort du vrai et y rentre sans y prendre garde[51]. »
Victor Hugo, que Lamartine nomma maire du 8e arrondissement de Paris et à qui il proposa le poste de ministre de l’Instruction, le présente en revanche comme quelqu’un de « noble, tranquille, généreux, tout entier au pays, poussant le patriotisme jusqu’au dévouement, et le dévouement jusqu’à l’abnégation[52]. » "
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