En allant du côté de Plaine, le long du raccourci, face à l'ancienne maison Dutronc , une fort jolie petite croix en fer forgé s'élève un peu au dessus de la haie. Plantée dans un bloc pierreux qui ne porte aucune mention, elle frappe par sa simplicité et le décor stylisé en forme de cœur à l'extrémité de ses trois bras : c'est la '''Croix des Grés'''. Restée longtemps à terre par suite d'un accrochage. Elle fut remise en état à l'initiative de Marcel Vivier par Jean Gallay et Jean Bouillet.
Plus haut, '''en Plaine''', au carrefour des 2 routes qui mènent à la Forêt, il y avait une croix qui fut sûrement enlevée pour l'élargissement de la route. Miraculeusement retrouvée dans un pré, on a pu y déchiffrer sur les bras horizontaux en fer forgé de 2 cm de côté : « TISSERAND JEAN MASON . AGE DE 51 ANS 1864 » et de l'autre côté : 1864 CLAUDE BIDOD AGEE DE . 69 ANS LAFAY ANTOINE FORGERON AGE DE 31 ANS » un cœur en fer est cloué au centre de la croisée avec la mention : « SOUVENIR DE L'ANNEE DE LA MISSION 1864 ». Le haut piédestal de pierre sur lequel reposait la croix gît encore le long du chemin qui mène au Prayoux et nous fera peut-être un jour quelques révélations... Jean Baptiste Tisserant et son fils domiciliés ensemble en Plaine étaient tous deux maçons (v. mason) Claude Bidaud était également domicilié en Plaine. Antoine Lafay était forgeron dans la maison juste au dessus de la Poste.
Sur la route des '''Charrières''' au carrefour du raidillon amenant à la Fausse Plaine, un nouveau calvaire très intéressant. Sur un piédestal massif de pierre, est dressée une croix en fonte très ornementée.
On y voit un christ en croix avec la représentation d'un lion, d'un ange à tête humaine, d'un taureau et d'un aigle, qui sont les symboles de 4 évangélistes, respectivement Saint Marc, Saint Mathieu, Saint Luc et Saint Jean ; un décor d'épis de blé et de raisins symboles du pain et du vin, et une couronne de feuilles de lierre, ce dernier très souvent employé dans la décoration au XVème siècle. La croix a un entourage de trois supports en fer, et on lit sur le support arrière « 1862 Antoine Lafay Forgeron ».
Dévalant le Bourg, on aperçoit sans peine par dessus le '''Cimetière''' une croix au long fût et aux extrémités le bras trilobées. L'inscription difficilement lisible dit : « …. (?) J.M Aulas Donateur du Cimetière ». J.M. Aulas avait en effet fait don d'une somme d'argent pour l'acquisition de ce cimetière. Elle siégeait autrefois au milieu des tombes, à la croisée des chemins mais fut déplacée pour une question de circulation.
Au hameau qui porte son nom, '''La Croix Saint-Clair''' est connue de tous. On lit aisément sur son piédestal de pierre quadrangulaire : « ERIGEE par ANTOINE PHILIBERT de Lyon en 1850 » Le susdit Antoine Philibert, âgé (alors) de 60 ans était vraisemblablement « Docteur Médecin demeurant à Lyon » comme nous l'apprend l'acte de décès de son frère Pierre.
La croix proprement dite en fonte a été cassée il y a quelques années, accrochée par la remorque d'un tracteur. Elle a été remplacée, puis, bénie par la Père Gaudillière en 1995. on peut imaginer que cette croix a pu en remplacer une autre… Sur ce lieu de culte, une source connue de temps immémoriaux guérissait les affections de la vue. On s'y rendait à jeun le matin avant le lever du soleil, la veille ou l'avant-veille de l'Assomption et le 1er août. Les pèlerins déposaient une offrande et priaient au pied de la croix puis allaient se laver les yeux à la source sur laquelle s'élevait un puits – malheureusement détruit - dans le renfoncement de la route qui monte au Bourg.
Au lieu-dit '''l'Etang Parniau''' et en allant vers Dompierre, on peut distinguer encore sur le puits commun à deux maisons, un socle qui supportait une croix en fer encore debout il y a une quarantaine d'années.
Sur le bord de la route de Dompierre, en face de l'ancienne maison de garde-barrière, se dresse la Croix Duperron, toute en pierre, qui porte de nom de celui qui fut pendant 55 ans le curé de Trambly.
Les archives départementales nous en donnent la trace : « Le onzième jour de Juin 1714, jour de Saint-Barnabé, a été bénite la '''Croix Duperron...''' » Or, une date au bas du long fût octogonal retient notre attention : 1844.
Entre 1714 et 1844, il y a eu 1789. La révolution est une date importante dans l'histoire des calvaires : le culte étant interdit, très nombreux furent ceux qui ont été détruits pendant ces années d'acharnement contre le christianisme. La séparation de l'Etat en 1904 marquera encore une vague de destruction des croix ; il n'en existe plus du tout dans certains villages, la loi édictant « qu' il est interdit à l'avenir d'élever ou d'apposer aucun signe ou emblême religieux en quelque emplacement que ce soit »
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