De Wiki Mâcon Sud Bourgogne
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19 juin 2019 à 10:14
Le clocher est de plan barlong<ref>Virey</ref>. Ses faces nord et sud sont identiques, et sont composées de deux niveaux de baies géminée dont les arcs en plein-cintre retombent au centre sur des colonnettes jumelées l’une derrière l’autre. Le niveau supérieur est souligné par un bandeau. La face est du clocher est quant à elle ouverte par une baie géminée au premier étage, et par deux baies géminées au second. Enfin, la façade ouest comporte un premier niveau nu, et un second percé de deux baies géminées. Le clocher est recouvert d’un toit pyramidal à quatre pans qui repose sur une corniche avec modillons.
Ce qui fait la singularité de cet édifice est donc le mélange des techniques. Selon Alain Guerreau, l’épaisseur des murs (115cm) paraît trop importante par rapport aux techniques du XIIe (d’ordinaire plutôt le signe d’une construction antérieure), ce qui tend à confirmer l’hypothèse de la reprise de la forme d’un édifice précédent pour le plan de celui-ci, tout comme l’absence d’une coupole sous le clocher au profit d’un simple berceau. Au contraire, le décor sculpté très présent et abouti<ref>Oursel mentionne lui aussi cet aspect de l’architecture, avec des « formes tardives et sculptures dégénérée dégénérées »</ref> pour une église de cette taille souligne l’hypothèse de la datation à la fin du XIIe. C’est également le cas de la technique de construction, dont « les lits sont très réguliers et les petits moellons bien régularisés, [et] les chaînages d’angle […] en moyen appareil, quasiment sans joints »<ref>Guerreau, p°2-3</ref>.
L’extérieur de la chapelle souligne également l’originalité de la construction. L’abside est marquée par la configuration des lieux : située à l’extrême bord de l’enclos du château, elle semble ramassée dans la longueur et est adaptée en hauteur au dénivelé qui la suit. De même, le clocher semble plus haut que d’ordinaire pour un édifice de cette taille, sans transept qui plus est. Alain Guerreau avance pour cela la thèse d’un rehaussement du clocher peu de temps après sa construction, toujours pour asseoir l’autorité des chanoines. La présence d’un premier état de toiture visible sur la façade ouest témoigne de cette surélévation postérieure à la première construction du clocher. Cette façade<ref>Sapin, pour la description de la façade Ouest</ref> montre également les différents états de la nef : on y voit l’ancienne trace du bâti ainsi qu’une baie bouchée qui devait mener au clocher. La fermeture du chevet se situe en dessous de cette ancienne ouverture, et a été agrémentée d’un portail néo-roman au XIXe siècle.