La cathédrale est à l’époque entièrement couverte de tuiles. La tour sud <ref>Garmier.</ref>, munie de quatre cloches, communique avec la tour nord via une passerelle en bois. La tour septentrionale abrite quant à elle huit cloches, et est coiffée d’une flèche gothique. Au XVIIIe siècle, la crypte de l’édifice est encore visible. Elle est voûtée et supportée par des colonnes gothiques, et décorée de peintures murales<ref>GarmierGuillemot, Rapport d’inspection, 1797, Archives départementales de Saône-et-Loire.</ref>.
File: VieuxSaintVincentPlan (7).png
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La partie la plus ancienne est probablement l’unité centrale, composée d’un vestibule et des deux tours octogonales, jusqu’à mi-hauteur. Cette construction date vraisemblablement de la seconde moitié du Xe siècle. Cette partie est constituée de murs assez épais<ref>Guerreau. </ref>, entre 1.30 et 1.50 m, bâtis d’un appareil de moellons de taille modeste. Au rez-de-chaussée, la tour nord et le vestibule sont voûtés d’arêtes, tandis que la tour sud accueille un escalier hélicoïdal permettant l’accès aux niveaux supérieurs. La façade est de l’édifice, qui donnait donc sur la nef, laisse entrevoir la hauteur de la nef romane, plus basse que la reconstruction gothique. Le niveau supérieur du vestibule devait vraisemblablement donner sur la nef par une baie en plein cintre.
La partie ouest des vestiges, correspondant au narthex, porte les marques de différentes phases de construction et de restauration : des éléments romans et gothiques se mélangent, tout comme plusieurs types d’appareil de maçonnerie. Le porche semble avoir été construit vers 1100, à la suite d’une reprise de la façade d’origine. La chapelle haute qui surmonte le vestibule central date également de cette construction. Les voûtes du narthex, d’arêtes sur les côtés et d’ogives au centre, datent probablement de la fin du XIIe siècle.
Le reste des vestiges est un assemblage de réfections gothiques. A l’est, des restes des deux premières travées de la nef du XIIIe siècle sont encore visibles, notamment des arcatures en berceau brisé. Les parties hautes des tours sont également gothiques et pourraient avoir été édifiées afin de respecter les dimensions de la nef gothique, plus haute que la précédente. Le haut de la tour nord pourrait avoir été édifié vers 1320 (le clocher est déclaré « nouveau » en 1325<ref>Ibidem</ref>), tandis que le haute de la tour sud n’est pas datable précisément. Sa construction peut être ramenée à une fourchette allant de 1400 à 1530. Enfin, le portail flamboyant de la façade ouest semble dater de la fin du XVe siècle, mais a été remanié par la suite. Il sert à sa construction de contrefort, afin de bloquer le narthex qui s’éloignait de la façade d’origine, puisque très lourd et non fixé au mur.
=== Inventaire décor et mobilier ===