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Eglise Saint-Romain à Saint-Symphorien-d'Ancelles

7 octets ajoutés, 3 octobre 2019 à 12:50
Historique
Au XIIe siècle, le prieuré de Saint-Romain est visiblement très prospère. En effet, l’abbé Pierre II engage en 1156 des fonds du prieuré (300 livres provenant des dîmes) pour éponger les dettes de l’abbaye de Tournus<ref>Ibidem</ref>. Les moines installés sur place ont alors visiblement réussi à développer les activités économiques, notamment grâce au port de Saint-Romain, qui devient vite un des plus importants autour de Mâcon<ref>Document réalisé par les Amis du Vieux Saint-Romain.</ref>. Cette prospérité est telle, qu’elle attire la convoitise d’un seigneur local, le comte Guillaume de Mâcon, qui s’empare du prieuré. En 1211, son fils Girard le restitue, faisant ainsi acte de repentance.
Peu de temps après, vers 1230, Jocenius s’empare du prieuré ainsi que de celui de Leynes, afin d’y établir son quartier général. De là, il organise d’incessants pillages dans les territoires environnants. Cependant, Louis IX devient peu après le comte de Mâcon. Il rétablit alors l’ordre dans ces territoires. Il fait également fortifier Saint-Romain. Le prieuré devient également une prévôté. Le prévôt est alors chargé de rendre la justice, de contrôler les finances, et plus largement de gérer l’administration des lieux. Saint-Romain-des-Iles jouit donc au XIIIe siècle d’une position de supériorité sur les villages voisins. Le prieuré a alors à cette époque cinq églises sous sa dépendance, dont celle de Saint-Symphorien.
A cette époque, l’église Saint-Romain connaît vraisemblablement une première restauration. Elle est alors décorée de fresques remarquables dans ses chapelles, représentant Saint saint Nicolas au sud (aujourd’hui disparue) et au nord l’''Annonciation'' et probablement l’''Adoration des Mages''. En 1555, l’abbaye de Tournus fait don aux habitants du port, à condition que des entrepreneurs entretiennent l’église, le port en lui-même, le four et la halle<ref>Ibidem</ref>. Le XVIe siècle est une époque de déclin pour Saint-Romain et son prieuré. Le contexte particulièrement difficile des guerres Guerres de religion Religion entraîne de nombreuses destructions dans les possessions de l’abbaye. C’est également le cas à Saint-Romain-des-Iles, dont les bâtiments du prieuré et de l’église sont ravagés par les troupes du marquis de Treffort en 1562.
Au XVIIe siècle, plusieurs visites sont organisées dans le cadre de l’inventaire des biens de l’abbaye de Tournus<ref>Oursel, Anne-Marie et Raymond, « Fiche d’inventaire départemental », archives départementale de Saône-et-Loire.</ref>. Elles donnent toute l’ampleur des destructions des siècles précédents : « tout est en ruine », l’église est entourée de fossés (1614), « l’église n’a plus de toiture, la tour est fendue, les bâtiments contigus sont sans couvert ni plancher » (1660). Le prieuré n’est visiblement déjà plus. En 1739, d’importants travaux sont entrepris, peut-être en préparation de l’édification de Saint-Romain en paroisse<ref>En 1784, selon Jean Rigault.</ref>. Les bâtiments de l’ancien prieuré (cloître, chambres des religieux...), qui se trouvaient à l’emplacement du cimetière, sont vraisemblablement détruits à cette époque<ref>Oursel</ref>, à l’exception du logis du prieur collé à la façade de l’église , qui est transformé en presbytère.
Au moment de la Révolution, les possessions de Saint-Romain sont vendue vendues comme biens nationaux, pour une valeur de 94875 livres<ref>Défontaine</ref>. Les habitants s’insurgent alors contre le nouveau propriétaire du presbytère (ancienne maison prieurale) lorsqu’il essaie d’y accéder. Les gendarmes doivent intervenir et l’escorter. Dans les années qui suivent, la commune récupère visiblement les lieux. En 1826-1828, la reconstruction du presbytère est engagée. En 1834, c’est l’église qui est entièrement restaurée.
Vers 1840, Saint-Romain-des-Iles connait cependant des inondations dévastatrices, qui voient 64 maisons emportées, sur les 74 du village<ref>Oursel</ref>. L’église est également noyée sous environ 1m90 d’eau. C’est peut-être à ce moment-là que l’église devient une annexe de Saint-Symphorien-d’Ancelles, qui est par ailleurs dès lors le centre regroupant activités et peuplement. En 1878, l’édifice est restauré, et son sol est notamment réhaussé afin d’éviter de nouvelles inondations. En 1918, l’abbé Gelet découvre les fresques des chapelles, recouvertes de badigeons successifs depuis le XVIIIe siècle. Il entreprend de les mettre à au jour avec l’aide de l’abbé Braqui, curé de Saint-Amour. A la fin du XXe siècle, l’église et son décor sont protégés en tant que Monuments Historiques. La commune et ses habitants s’attachent désormais à la conservation et à la mise en valeur de l’édifice.
=== Description architecturale ===
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