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Ancienne chapelle du doyenné de Chevigne (Davayé)

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Historique
=== Historique ===
La localité de Chevignes est mentionnée dès le fin du IXe siècle dans une charte du chapitre de Saint-Vincent de Mâcon, sous l’appellation ''In pago Matisconense, in agro Melionacense… Camnevena''<ref>Rigault, Jean, ''Dictionnaire topographique du département de Saône-et-Loire'', 2008.</ref>. Vers 931, le roi Rodolphe<ref>Aussi dit Roi Raoul : duc de Bourgogne de 921 à 923, puis roi des Francs de 923 à sa mort en 936.</ref> donne la ''villa'' de Chevignes à l’abbaye de Cluny, en plus de quelques autres terres. Cette donation est reconfirmée en 939 et 955<ref>Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental, 1974.</ref>. Cluny entreprend dès lors de structurer ce domaine et d’y installer une obédience, gérée par les moines installés sur place. L’abbaye agrandit son domaine grâce à des donations, et répartit les cultures entre la vigne et les céréales.
 
Vers 955, une chapelle dédiée à Saint-Taurin<ref>Saint-Taurin : premier évêque et évangélisateur d’Evreux (IVe-Ve siècle). Ses reliques furent transportées en Auvergne, puis à Gigny. Il est célébré le 11 Août. </ref> (''Capella Sancti-Taurini'', charte 780 du cartulaire de l’abbaye de Cluny) est consacrée par Maimbod, évêque de Mâcon (938-958), sur demande de l’abbé de Cluny (Aymard) et du comte de Mâcon (Liétaud)<ref>Guillet, Yoann, « Cluny hors de Cluny ». Chevignes, un doyenné clunisien en Mâconnais (Xe-XVe siècle), Saint-Étienne, ''Bulletin du CERCOR'', 38, 2014, pp. 87-101.</ref>. Cette chapelle est dès lors à la collation de l’abbé de Cluny.
 
Au XIIe siècle, le doyenné de Chevigne prend part au mesaticum, c’est-à-dire l’approvisionnement en denrées de l’abbaye (les doyennés y participent suivant un roulement sur l’année, selon leurs capacités de production). A cette époque, les moines font de Chevigne un domaine prospère. Celui-ci attire l’attention et la convoitise des parties se disputant la région au cour des siècles. Le domaine est notamment largement endommagé par la guerre de Cent Ans. Il est ensuite un des lieux d’affrontement entre Armagnacs et Bourguignons. Suite à ces évènements, le domaine est fortifié<ref>Selon Yoann Guillet, au plus tard au milieu du XVe siècle.</ref>.
 
Si le doyenné semble avoir eu une importance certaine dans l’organisation clunisienne au Moyen Age<ref>A ce sujet, lire le travail de Yoann Guillet.</ref>, et notamment dans son approvisionnement en céréales et en vin, son exploitation est assez tôt laissée à un particulier<ref>Oursel</ref>. En échange, l’exploitant doit payer un loyer annuel à l’abbaye, en plus de quelques avantages en nature. Ainsi, en 1555, le seigneur de Pouilly, François Touillon, récupère l’exploitation et les droits sur le domaine, ainsi que la seigneurie de Chevigne. En échange, il doit payer 300 livres par an à l’abbaye, en plus d’avantages en nature. A la fin du XVIe siècle, l’exploitation passe à Valentin Siraudin<ref>Ibidem</ref>. A cette époque, le curé de Davayé est chargé du service religieux de la chapelle.
 
Cette organisation perdure jusqu’à la Révolution. A cette époque, le domaine rapporte annuellement près de 6000 à 6500 livres à l’abbaye. En 1791, le domaine est vendu comme bien national, pour 129 300 livres. Il est acheté par Jean-Baptiste Mure, consul général en Egypte. Le domaine change ensuite plusieurs fois de propriétaire, et passe notamment à la famille Protat (vers 1870). Les bâtiments sont visiblement remaniés au XIXe siècle.
 
En 1974, le propriétaire est Hubert Saint-Olive.
 
=== Description architecturale ===
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