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L’église de Bussières, bâtie en grès ocre<ref>Georges Clerc</ref>, est orientée à l’est et suit un plan roman typique, constitué d’une nef unique rectangulaire, d’une travée sous un clocher carré, et d’une abside. La seule addition faite à la construction romane d’origine est la sacristie, au sud de la travée sous clocher. Seul le chevet appartient à la construction d’origineprimitive, bien que la nef et le clocher (reconstruits postérieurement) aient gardé un certain caractère roman.
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La façade de l’église est relativement simple. Remaniée au XIXe siècle, elle est composée d’une porte en plein cintre moulurée et de deux oculi. Le premier, moderne et assez large, est juste au-dessus du portail. Le second, plus ancien et petit, est percé en haut du pignon et éclaire désormais les combles. La nef, reconstruite au XIVe siècle, est bâtie en petit appareil irrégulier<ref>Georges Clerc.</ref> et visiblement plus vaste qu’à l’origine : ses dimensions ne sont pas en harmonie avec celles du chevet roman<ref>Le raccord entre les deux parties est assez rudimentaire, ce qui selon Georges Clerc pourrait suggérer une volonté initiale de reconstruire également le chevet.</ref>. Le gouttereau nord est nu, simplement flanqué d’un gros contrefort à l’extrémité est. Le gouttereau sud est épaulé de deux contreforts plats, et ouvert de deux grandes baies modernes en plein cintre, ainsi que d’une petite porte similaire à celle de la façade. Une petite baie ancienne assez étroite a été rouverte à la fin du XXe siècle, juste au-dessus de l’escalier en pierre qui mène au clocher. Celui-ci est plaqué contre le mur et passe juste au-dessus d’une pierre tombale. Le long des gouttereaux, de gros modillons nus supportent la corniche de la lourde toiture de laves. La travée sous clocher est épaulée de chaque côté de deux gros contreforts, qui ont été relevés (vraisemblablement lors de la reprise du beffroi du clocher) et sont désormais à même hauteur que la nef. Au sud, ces contreforts sont englobés dans la petite sacristie rectangulaire et encadrent l’accès au clocher. Celui-ci comporte un seul niveau de baies géminées à retombée médiane sur colonnettes, dont le profil octogonal appuie la datation plus récente du beffroi, coiffé d’une courte pyramide à quatre pans. L’abside vient compléter l’édifice à l’est. Bâtie en moyen appareil de moellons bien équarris<ref>Académie de Mâcon.</ref>, sa couverture a visiblement été relevée<ref>Georges Clerc</ref>. Deux larges baies latérales en plein cintre éclairent l’abside, tout comme une fenêtre axiale rectangulaire assez étroite et ancienne (rouverte à la fin du XXe siècle). Quatre contreforts peu saillants encadrent ces baies (le plus au sud est englobé encastré dans la sacristie).
La nef de l’église est entièrement dallée. Bien que plus vaste qu’à l’origine, elle conserve une atmosphère chaleureuse, notamment grâce à sa charpente remarquable, en carène renversée. Les murs sont scindés par la litre funéraire, qui fait le pourtour de l’édifice. L’arc triomphal en cintre brisé est flanqué des autels latéraux et de leurs niches stuquées. Il est marqué par une poutre de gloire en fer forgé. Au-dessus de l’arc, on distingue encore l’ancien accès au clocher, qui donnait autrefois sur le plafond de l’édifice. La travée sous clocher est voûtée en d'un berceau brisé dont l’arc est très aigu. Le berceau retombe sur des consoles allongées. La travée abrite l’autel moderne, encadré par des stalles en bois. L’abside semi-circulaire est surélevée par rapport au reste de l’édifice, et est fermée par une grille en fer forgé. Elle est sensiblement plus large que la travée qui la précède et voûtée d’un cul-de-four fortement brisé. Des stalles de bois sont installées de part et d’autre, de même style que la porte d’accès vers la sacristie, au sud. L’abside abrite un autel massif et est décoré d’une peinture moderne bleutée. Un décor mouluré du XVIIIe siècle encadre les baies.
=== Inventaire décor et mobilier ===