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Eglise Notre-Dame-de-l'Assomption à La Chapelle-sous-Brancion

1 octet supprimé, 7 septembre 2020 à 00:02
Historique
L’église du village est un édifice roman vraisemblablement construit à la fin du XIIe siècle. Elle est à l’époque sous le vocable de Sainte-Marie. Elle est alors le centre de la paroisse de la Chapelle-sous-Brancion, dépend de l’ancien diocèse de Chalon et est à la collation du chapitre cathédral de Chalon-sur-Saône. L’édifice est situé sur un ressaut bordé par une forte pente au nord. Il est entouré du cimetière communal et domine le bourg environnant. Au sud-est de l’édifice, un toponyme du nom de Paradis suggère la présence d’un lieu d’inhumation datant du haut Moyen-Age. Cela pourrait attester de la présence d’un édifice cultuel antique à La Chapelle, substitué par un édifice chrétien peut-être dès le Ve siècle<ref>Guerreau</ref>.
En 1180, une bulle papale d’Alexandre III vient en tout cas confirmer la liste des biens du chapitre de Chalon à La Chapelle-sous-Brancion, et cite entre autres l’église : ''ecclesiam de Branceduno cum capella quae est inferius et aliis pertinentiis suis''<ref>Ibidem</ref>. L’édifice actuel date vraisemblablement de cette époque. Il est à l’origine constitué d’une simple nef rectangulaire, suivie d’une travée sous un clocher carré, et d’une abside. Cette petite église romane est alors typique des petites églises rurales que l’on trouve dans la région. De cette construction, il reste aujourd’hui la partie inférieure de la façade et des murs des trois premières travées de la nef, la quatrième travée, la travée sous clocher, l’abside et le clocher. C’est un bel exemple de l’art roman à cette époque, avec quelques éléments de décor sculpté, notamment au clocher et avec le portail ouest. Ce décor n’est pas sans rappeler celui présent dans l’[[Eglise Saint-Pierre à Martailly-lèsles-Brancion]], édifiée par les seigneurs du lieu ayant leur château tout près. A la fin du XIIIe ou au début du XIVe siècle, un décor peint est ajouté sur la voûte de l’abside.
L’édifice est ensuite remanié plusieurs fois au fil des siècles, et entretenu plus ou moins régulièrement. Au XVIe siècle, une première restauration d’urgence a lieu, pour réparer les dommages causés par les Guerres de Religion. C’est probablement lors de ces travaux que la couverture en laves est appliquée à l’édifice. L’église passe à cette époque sous le vocable de Notre-Dame-de-l’Assomption, encore sien aujourd’hui. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, des travaux importants ont lieu, peut-être à la suite d’un incendie. Des chapelles sont ajoutées de chaque côté de la quatrième travée de la nef, et une sacristie vient flanquer la travée sous clocher au nord. Une bonne partie du mobilier et du décor moderne semble dater de cette rénovation (décor stuqué des autels latéraux, grille de communion en fer forgé…) et du remodelage de l’espace liturgique (double emmarchement dans la nef…). L’église a dès lors une forme de croix latine. A la Révolution, l’église est saccagée et pillée (la statue de la Vierge de l’Assomption semble avoir été martelée à cette époque). Elle est fermée au culte chrétien et devient un Temple de la Raison<ref>Brochure de l’association</ref>. Elle ne retrouve sa fonction d’origine et un curé propre qu’au Concordat.
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