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Matour

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Agriculture
'''- 1970 :''' grand choc de l’évolution des techniques ( ) : la génération de paysans nés après la guerre, et passée par les écoles d’agriculture, reprend les exploitations avec de nouvelles méthodes. Le développement des engrais, que les conseillers agricoles poussent à utiliser en quantités que l’expérience montrera abusives, fait basculer l’agriculture vers la production de masse.<ref>Note G.THELIER, d’après Bernard DURY, à la ferme des Bajais, 1999</ref>
'''- 1973 :''' « Il y eut un virage en 1973. Entre 1965 et 1980, on a commencé à avoir une ‘''mécanisation beaucoup plus importante, à avoir des élevages industriels, à utiliser les engrais, les produits chimiques etc.''’ » <ref>in « modernité », synthèse Adrienne BLATTEL, d’après K7 n°14, Gérard DUCERT</ref>
 
===La viticulture===
La vigne a probablement été présente sur le canton dès la période gallo-romaine, et les grandes villae installées près des vici de Matour et Saint-Pierre-le-Vieux.<ref>Note G.THELIER, 20.05.2003</ref><br>
La Bourgogne fut un moment entièrement colonisée par la vigne. Par exemple essais de plantation en pays d’Uchon, terroir granitique, à 700 m d’altitude, en 1867 (durant la grande attaque de Phylloxéra). Travaux de la vigne et techniques anciennes.<ref>p. 117 à 119, in « Vieux métiers et pratiques oubliées… », de Georges BERTHEAU</ref><br>
« Pressoir Marmonier (produit à l’arsenal de Cherbourg), objets ayant servi, bouteilles, 12 pièces de vin… J.B Lapalus, les Bôts en 1896. »<ref>Note Michel LAPALUS, 01.2004</ref>
 
====Implantation des vignes à Matour :====
 
'''Repérage Adrienne BLATTEL sur carte IGN ;'''
Cadole sur le flanc de Montillet.
3 photos de travail
in repérage Adrienne BLATTEL, Barbara MONTORIO, mai 1999<br>
« Des vignes également à la Croix de Trézières, Montillet, Les Bôts, Les Villettes. »<ref>Note Michel LAPALUS, 01.2004</ref>
« Chacun sa vigne :
Qui croirait, à voir le paysage contemporain de bocage et de forêts, que la vigne occupait autrefois les coteaux. Pourtant, elle était présente depuis les Romains. Au XIXe siècle, chacun avait encore sa vigne, sur une pente bien exposée, parfois très loin de son habitation. La production, familiale, était destinée à la consommation domestique. La terre, très acide, donnait un vin de qualité relativement médiocre, en majorité rouge ou rosé, que l’on allongeait d’eau le plus souvent. Les 2 vignobles les plus importants de Matour étaient situés sur la butte de Montillet, qui porte encore les ruines d’une cadole. En Argaud, un propriétaire vendait son vin sur Matour. Aux grandes occasions, on consommait le vin de Serrières (près de Tramayes), qui existe encore aujourd’hui. Le Phylloxera amorcera le déclin de la vigne, accentué par l’évolution de l’agriculture. Le train amènera le vin de l’extérieur… »
in « Le vin et la vigne, traces vivaces d’un mode de vie », panneau d’exposition de la Maison du Patrimoine de Matour, de Gérard THELIER, 2000
Implantation importante également aux Bôts, 30 ares.
Note Michel LAPALUS, 01.2004
« Des signes à retrouver :
Les pentes assez fortes et le sol aride des sommets entraînaient des ruissellements importants. Des murs de soutènement furent souvent montés pour retenir la terre. Des cadoles de pierres sèches, montées en dôme comme les puits, abritaient parfois le cultivateur et ses outils. Certaines maisons furent construites à galerie, sur le modèle vigneron. Les caves, très basses et voûtées, construites directement sur le granit, abritaient le vin comme les récoltes potagères et fruitières, et le saloir. »
in « Le vin et la vigne, traces vivaces d’un mode de vie », panneau d’exposition de la Maison du Patrimoine de Matour, de Gérard THELIER, 2000
Vendanges en Beaujolais :
« Chaque année, en septembre, des équipes de vendangeurs se rendaient dans le Beaujolais. Ces bandes étaient créées par les anciens, qui embauchaient des jeunes. Le travail était bien payé, à prix double si l’on était assez fort pour être porteur. Une bonne opportunité d’argent de poche, surtout pour les jeunes qui habitaient chez leurs parents. Des bandes de femmes existaient également. La mère Philibert, de Trécourt, est restée dans les mémoires, sévère, et ‘défendant la vertu des filles du mieux qu’elle pouvait’. On allait, parfois à pied, vers Beaujeu, Brouilly ou Saint-Léger-sous-la-Bussière. En 1955, on comptait encore 3 ou 4 bandes. C’est en 1960 que les dernières bandes organisées firent le voyage. »
in « Le vin et la vigne, traces vivaces d’un mode de vie », panneau d’exposition de la Maison du Patrimoine de Matour, de Gérard THELIER, 2000
Histoire chronologique :
- 1867 ( ?) : Viticulture et Phylloxera, dossier.
in Archives Municipales de Matour, Balisage Barbara MONTORIO
- Fin du XIXe siècle : « les 2 vignobles de Matour les plus importants ( ) étaient situés sur Montillet (Matour). Ils produisaient un vin ‘pas désagréable’ (selon Eugène GOYAT).
in 1F73, Archives Départementales, balisage Adrienne BLATTEL du 06.07.1999
- Vers 1880 : « le Phylloxera a accéléré l’abandon des vignes. »
in « modernité », synthèse Adrienne BLATTEL, d’après K7 n°14, Gérard DUCERT
- 1892 : 8 hectares de vignes dans la commune. 1 hectare attaqué par le Phylloxera mais résistant encore, mais 4 autres hectares détruits par la maladie.
Aucune vigne n’était traitée au sulfure de carbone.
3 hectares et demi de vignes américaines dans la commune.
in 3F14, « enquêtes sur le vignoble », Archives Municipales 1888-1903, note Adrienne BLATTEL
- 1899 : la valeur moyenne des vignes à l’hectare est de 2000 francs. 12 ares de vignes sur Othellos ( ?) ; 10 ares en 1896.
in 3F14, « enquêtes sur le vignoble », Archives Municipales 1888-1903, note Adrienne BLATTEL
- 1900 : à Matour (Annuaire de Saône & Loire), vins acidulés (pas de superficie de vignes indiquée.
p. 162, in « De la Mère Boitier à la montagne St Cyr », de Antoine FARGETON, extrait
40 hectares de vigne à Matour, sur les côteaux, donnant un vin de qualité médiocre destiné à la consommation domestique.
p. 47, in rapport d’isabelle CHAVANON
- 1902 (5 août) : une partie de la commune est atteinte par la grêle ou la gelée.
in 3F14, « enquêtes sur le vignoble », Archives Municipales 1888-1903, note Adrienne BLATTEL
- 1915 : vigne arrachée aux Bôts, « les Roches » (« Champ Texier »).
Note Michel LAPALUS, 01.2004
- 1955 : 3 ou 4 bandes organisées partent encore pour faire les vendanges en Beaujolais.
in « Le vin et la vigne, traces vivaces d’un mode de vie », panneau d’exposition de la Maison du Patrimoine de Matour, de Gérard THELIER, 2000
- Années 1960 : déplacement d’équipes de vendangeurs dans le Beaujolais chaque année en septembre, emmenés par Eugène VOUILLON .
p. 2, in « entretien avec Alain GUERIN » du 05.03.1999
… également par Antoine TERRIER de Trécourt, ou Benoît DURY, Les Chênes.
Note Michel LAPALUS, 01.2004
Vers 1960 : les dernières bandes organisées font le voyage (du Beaujolais pour les vendanges).
in « Le vin et la vigne, traces vivaces d’un mode de vie », panneau d’exposition de la Maison du Patrimoine de Matour, de Gérard THELIER, 2000
- 1961 : A Matour, 8 cultivateurs déclaraient encore quelques 2 800 litres de vin rouge.
in « Le vin et la vigne, traces vivaces d’un mode de vie », panneau d’exposition de la Maison du Patrimoine de Matour, de Gérard THELIER, 2000
== Espace et territoire ==
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