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Matour

201 octets ajoutés, 21 septembre 2017 à 15:36
Chronologie des occupants :
====Chronologie des occupants :====
- 1100 : les seigneurs de la Bussière figurent depuis 1100 (comme maîtres de Châteauthiers, NDLR)<ref>p. 11, in « Matour… », manuscrit de Mme CROZET, sous-titre de carte postale</ref><br>- 1260 : mention du premier feudataire connu : Guillaume de Chazautiard, témoin dans un acte d’hommage de Renaud Deschaux, seigneur de La Bussière, à l’abbé de Cluny.<br>- Avant 1396 : après le mariage d’Elise de Chazautiard (sans doute unique héritière) avec Renaud de Jantes, la châtellenie passe à la famille de Jantes (parfois orthographiée Gentes) qui règnera jusqu’à la fin du XVe siècle.<ref>p. 20, in rubrique « Histoire locale », de Raymond BARAULT, Images de S&L 71 n°102, septembre 1995</ref><br>- 1396 : Renaud de Jantes, chevalier, seigneur de Château-Thiers. Antoine de Jantes, fils du précédent, possède ensuite cette terre et la transmet au suivant. Renaud de Jantes, 2ème du nom, érige une chapelle en l’église de Matour, en 1469.<ref>in G383, Archives Départementales de S&L</ref><br>- 1469 : Renaud II, petit fils de Renaud de Jantes, érige l’église (en fait une chapelle, NDLR) de Matour.<ref>in G383, Archives Départementales de S&L</ref><br>
- 1486 : Guichard de Foudras, seigneur de Courcenay, achète des terres à Matour.<ref>in notes, Archives Départementales de S&L</ref>
Egalement vente de terrains sis à Matour par Jacques de Podenas, baron de Ligne, à Jean de Foudras, pour 2800 livres.<ref>in Pièces détachées, série IV contrats de vente et d’achat, 5, Archives Départementales de S&L</ref>
- XVIe siècle : « au XVIe siècle, le château devient la propriété de la famille de Foudras, et est agrandi. »<ref>p. 38, in « Guide des randonnées pédestres Franck »</ref><br>- 1538 : Jean de Foudras, chevalier de l’Ordre du Roi, épouse Jeanne de Choiseul de Traves, descendante de Jean de Chalon (prince d’Orange) et d’Alix de Dreux (arrière petite fille de Louis VI le Gros).<br>Jeanne de Traves : scission des terres, St Huruge (sur Guye) passe aux Thiard (Thiars).<ref>in « testament de jean de Foudras et Jeanne de Traves (1582), série F.5, Archives Départementales de S&L</ref><br>
- Jean de Foudras, écuyer, seigneur de Château-Thiers, eut Matour par héritage de son oncle, Georges de Foudras…
Jean de Foudras eut Saint-Hurugue par les droits de sa femme, Jeanne de Choiseul-Traves. La terre passait ensuite à René de Foudras, son fils, époux de Dyane de Thiars (1676 ?), fille de Claude de Thiars, seigneur de Bissy, qui en reprenait le fief au mois de juin 1584. La terre passait ensuite à Louis de Foudras, allié à Marie de Pontoux, dame de Maupas et de la Tour de Lux.<ref>p. 193, 194, in « Le Mâconnais historique », de Gabriel JEANTON</ref><br>- 1560 : mariage d’Etienne de Foudras, fils de Jean II, avec Marguerite de Laurençin, dame de Bussière.<ref>in H 163, Archives Départementales de S&L</ref><br>- 1580 : « le château est rétabli… »<br>- 1583 : « … et appartient (le château) aux nobles de Laurençin en 1583.<ref>p. 11, in « Matour… », manuscrit de Mme CROZET, sous-titre de photo</ref><br>
- 1598 : Théode de Foudras, chanoine de l’église St Pierre de Mâcon et curé de Montagny, fait faire une cloche pour l’église de Montagny : « … Il y eut dans la famille de nombreux religieux, et la cloche de Montagny cite l’un d’entre eux ; elle porte en effet l’inscription suivante : IHS MARIA SANCTE FIACRI ORA PRO NOBIS JE FUS FAICTE L AN MIL CCCCC LXXXX VIII NOBLE THEODE DE FOUDRAS CHANOINE EN L ESGLISE SAINT PIERRE DE MACON ET CURE DE MONTAGNY NOUS A FAICT FAYRE. Le texte est accompagné d’une représentation succincte … des armes des Foudras… : « d’azur à 3 fasces d’argent ». La date est écrite en chiffres romains bâtards : elle devrait être M D XC VIII, soit 1598. Est-ce pour cela, ou parce que l’ascension du clocher a rebuté les auteurs, mais les dates indiquées dans la littérature sont toutes fausses : selon M. Oursel, la cloche classée serait de 1597 ; Mgr Rameau reproduit presque intégralement l’inscription, mais avec la date MIL CCCCC XXX VIII, soit 1538, et Denis Grivot parle de 1448, comme l’Annuaire de Saône & Loire pour 1900, qui note la date MIL CCCC XXXX VIII, soit 1448 !<ref>
in « La Gazette Montagnonne », rédaction : J.C RIBES, D.SAUVAGEOT, S.TARLET,note de JC.RIBES, 4e édition du bulletin municipal de Montagny-sur-Grosne, 2004</ref><br>
- 1599 : Roland de Foudras, seigneur de Matour et Châteauthiers<ref>in H 163, Archives Départementales de S&L -
p. 21, in « Guide touristique de Matour et ses environs », de E.TRUCHOT</ref><br>- 1602 : Marguerite de Laurençin, veuve d’Etienne de Foudras, obtient l’autorisation royale de rénovation des terriers.<ref>p. 20, in rubrique « Histoire locale », de Raymond BARAULT, Images de S&L 71 n°102, septembre 1995</ref><br>- 1621 (23 avril) : « il (Roland de Foudras) cède à messire Claude III Gaspard, abbé de St Rigaud, les droits seigneuriaux à Meulin, en échange de ceux de Croux, Crozet, Auvreau, Neuilly.<ref>in H 163, Archives Départementales de S&L</ref><br>- 1660 : Roland (II ?) de Foudras obtient les autorisations royales de rénovation des terriers. La réfection des terriers fut certainement entreprise, mais, pour ce qui est de la dernière (entre 1660 et 1666), elle ne fut jamais menée à son terme.<ref>p. 20, in rubrique « Histoire locale », de Raymond BARAULT, Images de S&L 71 n°102, septembre 1995</ref><br>- Années 1660 : Roland II de Foudras épouse Clémence de Monteynard. On lui attribue la reconstruction du château.<ref>in Archives Départementales de S&L</ref><br>- « Fils aîné, héritier des terres et seigneuries, eut aussi Chénas et le fief du chef de sa femme, Clémence de Monteynard. »<ref>p. 46, in « Le Mâconnais historique », de Gabriel JEANTON</ref><br>- 1680 (juin) : en juin 1680, (Roland II de Foudras) obtient que les terres de Châteauthiers, Matour et dépendances, soient érigées en comté sous le nom de Châteauthiers.<ref>in Archives Départementales de S&L</ref><br>- 1694 (16 décembre) : Louis de Foudras, héritier universel de son père, chevalier, comte de Châteauthiers et seigneur dudit lieu, reprit le fief.<ref>p. 46, in « Le Mâconnais historique », de Gabriel JEANTON</ref><br>- 1699 : (Louis de Foudras) achète la terre de La Bussière pour 61 000 livres.<ref>p. 46, in « Le Mâconnais historique », de Gabriel JEANTON</ref><br>- En 1699 : la seigneurie s’étendait depuis longtemps au-delà de Matour, sur Trambly, Trivy, Saint-Pierre-le-Vieux. Louis de Foudras l’accroît en reprenant à St Léger le fief de La Bussière (propriété des Laurençin).<br>- 1714 : Louis de Foudras rachète à Montigny-sur-Grosne les terres d’Ouilly appartenant déjà à une branche de la famille.<ref>p. 20, in rubrique « Histoire locale », de Raymond BARAULT, Images de S&L 71 n°102, septembre 1995</ref><br>- 1729 : le péage de La Bussière ( ) est cédé (à Louis de Foudras), moyennant l’entretien du pont et des rivières.<ref>p. 46, in « Le Mâconnais historique », de Gabriel JEANTON</ref><br>- 1731 (10 novembre) : (Louis de Foudras) teste à Châteauthiers, et donne la jouissance de ses biens à sa femme Louise de Turtelin ( ?) épousée en 1705. Il institue pour héritières ses filles : Alexandrine, mariée à François de Lusignan (capitaine dans le régiment du Roi), et Henriette, qui eut pour partage Châteauthiers.<ref>in B 1375, Archives départementales de S&L - p. 46, in « Le Mâconnais historique », de Gabriel JEANTON</ref><br>«  Louis de Foudras, tout en laissant l’usufruit de ses biens à sa veuve, les lègue à ses filles Alexandrine et Henriette. Le comté représente à l’époque une fortune considérable.Si Alexandrine, mariée au marquis Lusignan de Lezay, quitte Matour pour le Berry, Henriette restera à Châteauthiers, recevant de nombreux artistes dont Carle van Loo. Il est dit que le peintre aurait pris cette jolie femme (selon les témoins de l’époque) comme modèle pour 3 tableaux qui ont disparu. c’est sans doute parce que fortement endettées que les 2 héritières se décidèrent à vendre le château. »<ref>p. 20, in rubrique « Histoire locale », de Raymond BARAULT, Images de S&L 71 n°102, septembre 1995</ref><br>- 1765 (22 novembre) : Esprit-Henri-François, marquis de Castelanne, maréchal de camp des armées du Roi, chevalier d’honneur de Mme de France, achète le comté, au prix de 520 000 livres, plus 10 000 livres de pot de vin.<ref>in B 1256, Archives Départementales de S&L - mentionné p. 46, in « Le Mâconnais historique », de Gabriel JEANTON</ref><br>
« les 2 héritières du domaine, Henriette et Alexandrine (épouse du marquis de Lusignan) vendent leur propriété au prix de 520 000 livres. Henriette dut, malgré cette somme élevée, rester ruinée, puisqu’elle termina ses jours au couvent royal de Panthémont, à Paris. »<ref>
p. 20, in rubrique « Histoire locale », de Raymond BARAULT, Images de S&L 71 n°102, septembre 1995</ref><br>
- 1769 (16 février) : Esprit-François de Castellane reprend le fief (du comté, pour partie).<ref>in B 1256, Archives Départementales de S&L
p. 46, in « Le Mâconnais historique », de Gabriel JEANTON - p. 196, in « Les fiefs du Mâconnais », de L.LEX</ref><br>- 1772 : Esprit-François de Castellane obtient du roi les lettres de rénovation du terrier de Châteauthiers (conservé à la Maison du Patrimoine, NDLR). Accompagné d’un registre de fascicules intitulés ‘terriers de la rente de Matour’ et ‘terriers de la rente de la Bussière’, datés de 1469 à 1604, mais avec écriture du XVIIe siècle, et simplifications montrant qu’il s’agit plutôt de copies à l’usage des notaires.<ref>p. 8, in manuscrit « petite Histoire de Matour », de Raymond BARAULT</ref><br>« Sur chaque fascicule, on peut lire en tête le nom des notaires ayant vécu à la fin du XVIe et au XVIIe siècle. Il s’agirait donc de schémas relevés d’après un terrier véritable conservé au château. Ainsi les notaires n’avaient pas à importuner le seigneur lors des diverses transactions, ou pour percevoir les impôts féodaux en son nom. Un terrier du XVe ou du XVIe siècle a donc dû exister, mais ne nous est pas parvenu. D’autres tentatives de rénovation montrent son existence (1602, 1660, voir ci-dessus les dates concernées, NDLR).<ref>p. 20, in rubrique « Histoire locale », de Raymond BARAULT, Images de S&L 71 n°102, septembre 1995</ref><br>- 1778 (18 mai) : le futur héritier du comté, petite de Castelanne, épouse Adélaïde-Louise de Rohan-Chabot.<ref>p. 10, in manuscrit « petite Histoire de Matour », de Raymond BARAULT</ref><br>- 1781 (23 janvier) : Esprit-François de Castellane reprend le fief (du comté, autre partie ?).</ref>in B 1256, Archives Départementales de S&L - p. 46, in « Le Mâconnais historique », de Gabriel JEANTON - p. 196, in « Les fiefs du Mâconnais », de L.LEX</ref><br>- 1789 (7 janvier) : petite de Castelanne, héritier du comté, reprend le fief. Il est représenté aux Etats (Généraux) du pays en 1789 par le comte d’Escoraille, seigneur de Flacé (p.237, in « Les fiefs du Mâconnais », de L.LEX). Il avait épousé le 18 mai 1778 Adélaïde-Louise de Rohan-Chabot. Il fut colonel en second au régiment de Ségur-Dragon.<br>- 1789 : la Révolution de 1789 épargne Châteauthiers, peu de déprédations, et les Castellane peu inquiétés.<br>- 1801 : Boniface-Louis, fils d’Esprit-François de Castellane, se sépare de ses propriétés de Châteauthiers, lesquelles sont vendues à un avocat ou notaire, J.B. Bonnetain, de Trivy.<ref>p. 10, in manuscrit « petite Histoire de Matour », de Raymond BARAULT</ref><br>- Vers 1826 : quelques ‘esprits forts’ de Matour testent la présence du diable à Châteauthiers, venu habiter selon la légende une chambre située au dernier étage d’une tour du château.<ref>p. 162, in « Annuaire de S&L 1841 »</ref><br>- 1827 : le château échoit par héritage à Antoine Chassipolet.<ref>p. 46, in « Le Mâconnais historique », de Gabriel JEANTON</ref><br>- vers 1830-1840 : « Visite de Mr de La Cretelle ou Lacretelle avec Alphonse de Lamartine, et de leurs épouses avec équipage et chevaux à Chateauthiers, pour revoir une ‘merveille’ selon les dires de Lamartine. En fait, visite généreuse à une ancienne servante au château de Saint-Point (Jeannette). »<ref>Note de Michel LAPALUS, d’après Antoine FARGETON, 02.2004</ref><br>- 1841 : revente ( ?) par Mme Chassipolet, devenue veuve.<ref>p. 46, in « Le Mâconnais historique », de Gabriel JEANTON</ref><br>- 1841, description : « on lit l’inscription suivante gravée sous le grand escalier de pierre : - le 25 mars MVILXVI Mr Rolan de Foudras, comte de Château-Thiers, et dame Françoise-Clémence de Monteinard, sa femme, ont faict bastir cette maison. – Il est évident qu’il ne s’agit que de la reconstruction de la maison telle qu’on la voit aujourd’hui ; car à cette époque, le château, tel qu’il est représenté dans notre premier dessin, existait depuis longtemps.<ref>p. 164, in « Annuaire de S&L 1841 »</ref><br>- « A sa mort (forcément après 1846, date de l’arrivée des reliques de Ste Angélique), les biens de Mme Chassipolet furent partagés entre ses héritiers. »<br>- 1854 : le château appartient encore à une descendante de la famille Chassipolet.<br>- Vers 1860 : « Le bâtiment est en mauvais état lorsqu’il échut, après revente en 1860, à Mr Nugues, de Matour, qui, peu soucieux de conserver le patrimoine, le fit démolir. C’est à ce moment que furent dispersées les pierres, mais aussi que ‘s’égarèrent’ les documents, les archives, et les livres d’une très importante bibliothèque. »<ref>p. 21, in rubrique « Histoire locale », de Raymond BARAULT, Images de S&L 71 n°102, septembre 1995</ref><br>Au moment de sa démolition, « la construction comprenait un vaste corps de logis, développant sa façade principale au Matin avec 2 ailes en fer à cheval au Nord et au Midi ; aux angles Nord et Sud de la face Matin, 2 grandes tours rondes… chacune des 2 ailes était également flanquée à son coin extérieur d’une tour plus petite…<br>
Cinq jacobines rompaient au-dessus du corps de logis et des ailes la monotonie sévère d’une toiture à croupes trop peu élancées. »
Le rez-de-chaussée comprenait 6 pièces, et le premier étage une douzaine de chambres.<br>- 1865 : Rachat (des ruines, NDLR) par la famille Vouillon, construction d’une maison d’habitation.<ref>p. 10, in « le canton de Matour en 1900… », de J.BONNAMOUR</ref><br>
- vers 1980 : « Actuellement du Château-Thiers vu par Lamartine et ses amis, il ne reste depuis 1860 que le bâtiment d’habitation et d’exploitation (la petite ferme d’où Janette – voir à Janette, in personnages célèbres, NDLR 2006 - sort avec un gros pain) qui après la Révolution a été aménagé dans l’écurie (entre deux tours à droite sur la gravure –gravure fausse avec le jardin à gauche, NDLR 2006 -). Se voient encore à l’extérieur un porche cintré en pierre, le même existe au sortir du passage ; sur la façade de l’intérieur deux écussons datés 1744, un blason détérioré daté 1619. Du chemin qui monte on peut apercevoir les restes du mur de soutènement de la terrasse aux jardins. Avec raison on écrit aujourd’hui Thiers et non plus Tiers, le mot original étant Thiars qui avait cours au XVIe siècle. »<ref>
in « Un témoignage sur la générosité de Lamartine, le goûter chez la Janette de Château-Thiers », article de l’abbé FRAGETON, non daté, journal non identifié.</ref>
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