Modifications

De Wiki Mâcon Sud Bourgogne

Chapelle Notre-Dame à Saint-Maurice-de-Satonnay

4 octets supprimés, 13 janvier 2020 à 13:58
Historique
=== Historique ===
Le village de Satonnay est mentionné pour la première fois en 868 dans une charte du chapitre de Saint-Vincent de Mâcon, en tant que ''Satonacum''<ref>Rigault, Jean, ''Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire'', 2008.</ref>. C’est une zone de peuplement fort très ancienne, située à proximité de voies romaines. Ce n’est qu’en 1861 que la commune devient [[Saint-Maurice-de-Satonnay]], lorsque les villages de Saint-Maurice-des-Prés et de Satonnay fusionnent.
De la chapelle du village, on ne sait que peu de choses. Elle est citée pour la première fois dans la première moitié du Xe siècle, dans une autre charte de Saint-Vincent de Mâcon. Elle est alors à la collation de l’évêque de Mâcon, et sous le vocable de Saint-Victor : ''In pago Matisenci… capella Sancti-Victoris''. A cette époque, la cathédrale de Mâcon est détruite par les troupes hongroises<ref>Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental.</ref>. En compensation et secours, le comte Liébaud et l’évêque Maimbod remettent aux chanoines de Mâcon la chapelle avec d’autres biens. Cette donation est confirmée peu après par le roi Charles, sous l’épiscopat d’Adon. De ce premier édifice, il reste aujourd’hui aujourd'hui vraisemblablement une partie des murs gouttereaux de la nef (sur lesquels on distingue de l’''opus spicatum'' ou appareil en épi, typique de l’époque) ainsi que l’arc triomphal.
Au début du XIIe siècle (1107-1124), l’''Ecclesia de Satonaco'' est citée dans une autre charte de Saint-Vincentde Mâcon. L’église est à cette époque rendue aux chanoines, ainsi que « les dîmes, le cimetière et appartenances »<ref>Raymond Oursel cite ici l’ouvrage de Mgr Rameau.</ref>. Elle avait visiblement été usurpée par Hugues-Etienne Oger de Cortiambles<ref>Oursel</ref>, qui consent à rendre aux chanoines ce qui leur appartient. Il est probable que la chapelle récupérée ait été restaurée ou en partie reconstruite suite à cette époque. C’est en tout cas ce que semble suggérer l’architecture de l’édifice : la travée sous clocher et les bases de l’abside semblent dater de cette reprise. L’église est alors le centre de la paroisse de Satonnay.
Ce qu’il advient de l’édifice au cours des siècles qui suivent est assez incertain. On ne dispose que de quelques informations. On sait par exemple qu’en 1420, Guillaume Pacaud fait un leg pour fonder une messe pour les trépassés chaque lundi, et une messe en l’honneur de Notre-Dame chaque samedi, sur l’autel de Notre-Dame de Grâce<ref>Ibidem</ref> (sud de la travée sous clocher). Au XVIe siècle, les sires de Musy<ref>Plaque informative sur place</ref>, seigneurs de Satonnay, possèdent leur propre caveau en la chapelle. En 1675, l’édifice est cité dans un rapport de visite pastorale, déjà sous le vocable de Saint-Maurice. Il est dit qu’à l’époque, elle ne possédait qu’un petit campanile avec deux cloches<ref>Oursel</ref>. Elle est visiblement remaniée une première fois à cette époque (notamment au niveau de l’abside), probablement pour réparer des dégâts d’usure.
En 1825, la refonte de la cloche est organisée, via un contrat établi avec Mr Joseph Alexis Baudouin Guillaume, fondeur de cloches à Mâcon. En 1844, une délibération municipale rend compte de l’état très précaire dans lequel se trouve l’église. Le maire, Mr Dantony, rend clair le besoin urgent de travaux de l’édifice. A cette époque, la chapelle ne sert plus du tout au culte, et le maire nourrit l’espoir qu’un curé (celui de Laizé, avec qui il est en discussion) vienne y officier si elle est remise en état.
En 1845 et 1846, de gros travaux sont entrepris : reconstruction de la façade, reprise des murs, de la voûte et des baies de la nef, réfection des toitures, surélévation du clocher<ref>La fiche d’inventaire du couple Oursel fournit une description détaillée des travaux. </ref>… Ces travaux sont effectués par l’entrepreneur François Bouchard, de Mâcon, sur les plans de l’architecte lyonnais Fleury Falconnet. Or, l’église de Satonnay est déjà à l’époque une simple annexe de celle de Saint-Maurice-des-Prés (la paroisse de Satonnay est supprimée au Concordat). En 1847, l’état rappelle donc que pour cette raison, la municipalité ne peut pas bénéficier d’une subvention et doit prendre en charge la totalité des frais de restauration s’élevant à 3436.33 francs (en plus de 1836.88 francs pour la restauration du lavoir communal, de 330 francs pour l’échelle d’accès au clocher et les abat-sons, et 263.66 francs de frais d’architectesd’architecte<ref>Oursel</ref>). Ce sera chose faite grâce à un emprunt contracté sur huit ans, et grâce à une imposition exceptionnelle des habitants sur la même période.
Au XXe siècle (date inconnue), la chapelle de Satonnay devient privée. Elle est rachetée par une association religieuse. De 1963 à 1966, une restauration complète de l’édifice est menée par deux jeunes entrepreneurs mâconnaisMâconnais. Les murs extérieurs sont notamment dépourvus d’enduit, et les abords assainis (suppression des tombes de l’ancien cimetière). Selon l’association des Amis de Notre-Dame de Satonnay, propriétaire des lieux, la Vierge Marie serait apparue plusieurs fois entre 1978 et 1999<ref>Plaque informative sur place</ref>, en se nommant « Notre-Dame de Satonnay, reine des pauvres ». C’est la raison pour laquelle la chapelle est désormais dédiée à la Vierge.
La chapelle ne se visite pas et est quasiment toujours tenue fermée, à l’exception des cérémonies qui y sont organisées (notamment début septembre). Selon la plaque informative apposée sur l’édifice, la chapelle ne dépend pas du diocèse d’Autun. Elle accueille « un clergé indépendant, [qui] y maintient la Tradition antérieure au Concile Vatican II (liturgie latine dite de saint Pie V) ».
19 471
modifications

Menu de navigation