Modifications

De Wiki Mâcon Sud Bourgogne

Eglise Saint-Marcel à Cluny

1 octet supprimé, 17 février 2020 à 13:15
Historique
L’église actuelle, dédiée à Saint-Marcel, est la plus ancienne église à avoir été conservée à Cluny. Le changement de vocable en faveur de saint Marcel illustre la lente émancipation des habitants de l’autorité monastique. Dans la seconde moitié du XIIe siècle, l’église est en partie reconstruite sur les bases de la chapelle primitive, à la suite de l’incendie qui ravage la ville vers 1159<ref>Virey, Jean, ''Les églises romanes de l’ancien diocèse de Mâcon'', Mâcon, Protat, 1935, 474p.</ref>. L’édifice actuel est entièrement roman, outre quelques ajouts (notamment le bloc de constructions au nord) et reprises inévitables avec le temps. On distingue bien deux phases médiévales dans la construction, notamment grâce aux deux séries différentes de fenêtres dans les murs de la nef, et à la rupture bien visible entre le premier étage du clocher octogonal et les suivants.
Ce clocher est l’élément le plus remarquable de l’église Saint-Marcel. Il mêle l’élégance et la solidité des clochers romans de la région, et rappelle notamment le clocher de l’Eau Bénite (transept de l’abbatiale), ou encore celui ceux des églises de Clessé et de Loché. La flèche de ce clocher date vraisemblablement du XVe ou XVIe siècle. La chapelle gothique au nord de la travée sous clocher, voûtée d’une croisée d’ogives, pourrait également dater de cette période, et d’une restauration plus globale de l’édifice. Au XVIIe siècle, l’édifice connaît de nouveaux travaux, probablement à la suite de destructions causées par les Guerres de Religion. C’est à cette occasion que la nef est plafonnée<ref>Sapin, Christian, ''La Bourgogne préromane : construction, décor et fonction des édifices religieux'', Paris, 1986.</ref>. Au XVIIIe siècle, la nef et la façade sont remaniées, au niveau des ouvertures (les baies de la nef sont élargies, le portail est installé…)<ref>Rollier, Gilles (collaboration de Nadine ROINE), ''Cluny - Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain'', Centre national d'archéologie urbaine, 1994.</ref>.
De 1872 à 1876, des travaux d’entretien sont réalisés sur l’édifice par l’architecte départemental Giroud. A l’occasion du millénaire de l’abbaye, en 1910, les peintures de l’édifice sont refaites<ref>A. Guerreau</ref>. Au cours du XXe siècle, plusieurs phases de travaux sont menées. Il s’agit majoritairement de travaux d’entretien, qui touchent la sacristie, le clocher et le chœur. L’électricité est également installée dans l’édifice. Lors de la seconde Guerre Mondiale, les vitraux du chœur sont détruits par les bombardements qui touchent la ville. Ils sont remplacés par des vitraux modernes.
19 471
modifications

Menu de navigation